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Captain Beefheart & His Magic Band - Trout Mask Replica - 1969

Attention album polémique, coup de génie inégalé et album incontournable pour certains; trop complexe et destructuré, quasi-inécoutable pour d'autres (j'ai rencontré plusieurs disquaires qui m'ont dit ne pouvoir écouter les deux disques à la suite), Trout Mask Replica ne peut laisser indifférent.
Personnellement cet album fait partie de mes péférés tous genres confondus et fût une découverte primordiale, capitale pour la suite de mon cheminement musical. J'ai été complétement dérouté à la première écoute mais j'ai adoré ça. Je n'avais jamais rien entendu de ressemblant.

Le Capitaine et son Magic Band sortent l'album en 1969 sur Straight, le label de l'ami d'enfance Frank Zappa. Après l'échec commercial de Safe as Milk et la déception de Strictly Personal, modifié par des producteurs peu scrupuleux dans le dos de l'artiste, Don Van Vielt veut faire SON disque, celui dont il rêve, sans automatismes et idées musicales préconçues, une oeuvre d'art brut. L'enregistrement de l'album fût a priori chaotique et sauvé par Zappa.

Trout Mask Replica est constitué de 28 morceaux dont la plupart n'excèdent pas 2 minutes 30. Lorsqu'on écoute on plonge dans un maëlstrom musical, un foisonnement de morceaux, des blues du delta comme China Pig au free jazz avec When Big Joan Sets Up, en passant par d'autres vraiment barrés par exemple The blimp, le tout avec des textes le plus souvent surréalistes: Pacucho Cadaver, Ella Guru et j'en passe.
Cet album est une parfaite fusion des genres, tant dans la forme que dans l'esprit, un exemple avec Dachau Blues, un vrai texte grave et blues sur une musique relevant du free jazz. C'est Howlin'wolf qui chante accompagné par Ornette Coleman!

Tout le disque est surprenant, déroutant, déstabilisant et j'en passe. Mais franchement on y prend goût, c'est un univers musical inégalé, un monde surréaliste complètement addictif, impossible à lacher une fois entré. La voix de Captain Beefheart est monstrueuse dans tous les sens du terme, unique et accompagnée par d'excellents musiciens qui crént cet univers qui fait de Trout Mask Replica un monument musical!
Captain Beefheart & His Magic Band recidiveront en 1970 avec Lick My Decals Off, Baby, un album moins connu mais tout aussi bon que Trout Mask Replica.

Probablement ce que la musique du 20°s a produit de meilleur !

Beefheart est un artiste complet et pour une fois ce qualificatif n'est pas usurpé !

Ce disque est une oeuvre chef, indiscutablement ! Raison pour laquelle d'ailleurs il est si difficile d'y entrer !

Et je n'ai aucun mal à écouter les deux disques d'affilée.

Et je n'ai aucun mal à écouter les deux disques d'affilée.

Moi non plus!
J'ai d'ailleurs été très étonné d'entendre cette réflexion de la bouche de trois disquaires différents lorsque je parlais de l'album.

C'est tous de même pas un disque facile à écouter au premier abords car les codes "normales" d'une écoute ici sont complètement dézingués par le blues futuriste de Beefheart, donc c'est compréhensible.
Perso, je suis toujours pas entré complètement dedans, mais à chaque fois qu'il revient sur la platine, et ce n'est pas souvent, c'est certes éprouvant sur la longue, mais jubilatoire car chaque écoute se révèle incroyablement riche et surprenante.

Certes ce n'est pas du easy listening ! Mais une oreille formée à ce genre là se réjouit tout du long !

Ce disque a un effet étonnant sur moi.
Selon mon humeur, l'heure, la saison ; je peux soit vouloir changer au bout de 2 minutes, soit le trouver tout simplement exceptionnel.

Mais impossible de me prononcer clairement.
Raison pour laquelle je n'ai jamais réussi à me l'offrir malgré le nombre de fois où je l'ai vu en vinyle

Un grand disque qui ne fait pas dans la demi-mesure : soit on l'adore, soit on le déteste.
Comme l'a écrit Harvest, ce n'est pas un album qui s'offre à nous dès la première écoute. Il faut du temps.

On parle beaucoup de l'influence du Blues, mais je trouve c'est l'album le plus Jazz de la discographie de Van Vliet.
Il suit totalement les préceptes de Monk : tout savoir sur son instrument pour ensuite le toucher comme si l'on en aurait jamais joué.
Et le Magic Band d'alors a eu la vie très dure.

Un grand disque qui ne fait pas dans la demi-mesure : soit on l'adore, soit on le déteste.Je le hais, le pire du rock arty, rien à sauver.
Je l'ai déjà dit ici, me suis repenché dessus suite à une interview d'Andy Partridge.
La pochette est moche, mais 1000 fois moins que les disques glissés dedans.
Une escroquerie musicale, même Björk, c'est mieux.
Ne le prenez pas au pied de la lettre, svp.

Je déteste, mais j'aimerais adorer. Trop branquignole...

Je suis assez dans cet optique

Je dois avoir des goûts de chiottes ; un des rares disques dont je ne saurais absolument pas me passer !

Heu JB "arty" tu pousses un peu - rien d'arty là-dedans ! C'est pas SF Sorrow, Odissey &..ou Sgt Pepper. Juste du putain de blues comme on n'en a jamais vraiment fait !

Juste du putain de blues comme on n'en a jamais vraiment fait !
oui sans doute, ca résume bien l'impression qu'il me fait.

Juste du putain de blues comme on n'en a jamais vraiment fait !

Entièrement d'accord, selon Zappa Captain Beefheart en connaissais d'ailleurs un rayon sur cette musique.
Concernant les goûts du capitaine j'ai lu récemment qu'il citait Philosophy of the world des Shaggs comme l'un de ses albums préférés, c'était pour lui le symbole même d'une musique primitive et sans automatisme

A ranger entre Stockhausen et Can!

Ou bien à ne pas ranger et s'en nourrir fréquemment, pour enfin vérifier que le "rock" est enfin là véritablement dérangeant et pas un "entertainment" bon marché et facilement digéré !