Après mûre réflexion, je me lance avec un album que je connais depuis à peu près depuis 5 ans.
Le choix a été difficile car il m'a fallu faire LE choix pour le soumettre aux membres du forum.
Première chose : succéder à
Fruupp n'a pas été chose facile pour moi dans la mesure où j'avais bien 60% de chances de tomber sur un album prog. Et puis, on le sais tous, les avis sur le genre prog sont parmi les plus immuables de tout l'univers musicale. Il me fallait donc ne pas proposer un album de prog.
Dans un même ordre d'esprit, je ne devais pas proposer un album trop connoté ou trop connu. l'intérêt du vote aurait donc été minime.
J'aurais pourtant bien aimé surfer sur l'actualité du forum en postant un
Prince qui fait polémique sur un topic (un album comme
Dirty mind ou
Rainbow Children que je trouve tous deux excellent).
Malheureusement, les albums qui me venaient à l'esprit n'allaient pas, comme l'
Eros de
Dün ou le
Weidorje ou le
4 Visions d'
Eskaton (trop facile de prévoir ce que posteraient les uns et les autres). Il me fallit donc éviter aussi le RIO.
Par désespoir, je me suis donc lancé sur ma page RYM et j'ai vogué au fil de ma liste, triée par ordre décroissant de note. Je me suis arrêté sur 2 albums qui me semblaient bien :
Deceit de
This Heat et l'album éponyme de
Masters Of The Airwaves.
Finalement, je me suis orienté vers deux autres albums, jugeant que la musique black et bien mal représentée sur ce forum. J'ai donc choisi deux albums qui me semblaient être adéquat pour ce genre de "jeu/vote". Le premier était
Gratitude de
Earth Wind & Fire. Un album assez énorme. Celui-ci était en balotage défavorable face au
Live In Europe du duo
Cobham/Duke. C'est finalement ce dernier qui l'a emporté.

La pochette est assez immonde et grotesque mais le principal est ce que vous allez entendre. George Duke et Billy Cobham, on ne les présente (presque) plus. Le premier a officé au sein du Mothers Of Invention et y a apporté une touche funky. Pourtant celui-ci est un vrai claviériste de Jazz. Ses albums 70s sont presque tous à tomber par terre.
Le second n'est rien d'autre que le batteur du
Mahavishnu Orchestra. Il a sorti, en solo, deux albums absolument irréprochable :
Crosswind et
Spectrum. Lui aussi est un féru de funk et de Jazz. Inutile de dire que la rencontre des deux risquait d'être explosive.
Pourtant, il y a des rencontres comme celle-ci qui se sont révélée peu fructueuses. Je pense notamment au projet
Clarke/Duke qui pêche notamment à cause d'un funk trop plat, connoté 80s. Ici, aucun risque, on est en 1976 et, en plus, c'est du live. Vous pouvez donc imaginer que les deux compères vont se lâcher sans aucune retenue.
Cependant, n'ayez pas peur. Ici, le Jazz n'est qu'un support qui permet la liberté. Aucune digression soloesque imbuvable et démonstratrice n'est à noter. Il s'agit juste d'une prestation d'un logique implacable, où les titres longs le sont naturellement, personne ne s'est forcé à pousser le compteur au-delà des 20 minutes...
A noter aussi, la présence du guitariste John Scofield pour qui le groove n'a rien d'étranger.
Pour moi, l'album vaut largement le détour, qu'on aime ou pas la musique black et, surtout, je considère cet album essentiel dans la mesure où, même si on est sûr de ne pas aimer, on se doit de l'écouter, car on sera, à coup sûr, surpris de ce qui en sortira.
A vous de jouer maintenant.