Forum de rock6070

Third Ear Band
S/t
1970

Tracklist :

1/ Air (10:32)
2/ Earth (9:59)
3/ Fire (9:22)
4/ Water (7:09)

Style : Folk Psychédélique/World Music

1970, année bénite pour la musique, le début d'une décennie sans précédente dans l'histoire du rock, Tim Buckley sortait Starsailor, autre chef d'oeuvre de folk psyché, Amon Düül sortait son fameux Yeti, précurseur du Krautrock avec Can entre autres, Soft Machine sortait Third, troisième volet d'une discographie ayant peut-être atteint son apogée ici, Pink Floyd sortait Atom Heart Mother, bref vous l'aurez compris, la liste pourrait s'étendre longtemps comme ça.

Third Ear Band fait parti des grands oubliés de cette période-là, période tellement riche, que indubitablement il était impossible de tout retenir, et c'est un bien tragique destin pour un album de l'ampleur de Third Ear Band, album qui n'aurait pas à rougir des groupes cités juste en dessus pour ma part.

Pourtant, Third Ear Band ose, ose le challenge de décrire musicalement les quatres éléments que sont l'air, la terre, le feu et l'eau, un challenge qu'aujourd'hui bons nombres de groupes ont tentés, c'est presque devenu une mode maintenant, mais sans hésitation aucune, c'est bien TEB qui remporte ce challenge ardu, et il suffit d'écouter pour comprendre.
L'album débute donc par Air, chanson véritablement aérienne, qui débute sous un air de percussions tribales, accompagné du très bon clarinettiste Paul Minns et de son ami violoniste Richard Coff, venant frotter ses cordes en réponse à la clarinette, tel un discours s'établissant entre les deux instruments, toujours sur fond tribal semblant de plus en plus fort et avec un effet organique qui donne toute cette dimension psychédélique.
Puis s'en suit Earth, plus terre à terre donc, là ou Air semblait plus turbulente, Earth se veut plus joyeuse, plus festive presque, le tempo a accéléré aussi, et va en s'accélérant tout au long de la chanson, autant vous dire que le charme hypnotique et entraînant de cette piste est terrible, rien ne peut lui résister, là, vous êtes dans l'âme de Third Ear Band.
Fire, elle, vous entoure de sa chaleur bienveillante, ou tente peut-être de vous étouffer sous son poids ? quoiqu'il en soit, elle illustre à merveille la plongée dans un magma sonore, lourd et pesant mais au charme irrésistible une fois de plus, le groupe a d'ailleurs le don faire perdre totalement la notion du temps durant l'écoute, la force d'attraction est telle, que non seulement une fois le CD lancé, vous ne pouvez pas l'arrêter, mais en plus, les presque 40 minutes de l'album passe à une vitesse étonnante.
Et voilà donc, que sans s'en rendre compte, débute Water et son courant maritime éternel, on entend le bruit des vagues qui s'effacent aux instruments, la clarinette joue comme un air nostalgique de marin, vous voilà sur le bateau du retour, retour dur et tragique à la réalité, et tout de suite vous vous sentez mal, non, non et non, il n'y a plus de retour possible, la seule alternative qui s'offre à vous, est de relancer l'album, encore et toujours, inlassablement...

Pour conclure, cet album s'adresse à un public très large, amoureux de la poésie folk, ou fumeur de ganja, Third Ear Band est un appel à la paix, et au calme mené par des passages plus turbulents mais toujours paisible.
Il y a peu de chances pour que vous détestiez cet album, alors j'espère vraiment vous avoir donné envie de découvrir son univers intime, qu'il serait décidemment, vraiment dommage (voire tragique) de louper.

Je l'ai écouté ce disque. Pas du tout relaxant, voir même crispant au possible.

Ah ah ah les goûts et les couleurs j'imagine, mais c'est fort possible que j'aie un peu de peine à rester totalement objectif avec cet album, puisque j'en suis littéralement tombé amoureux

La seule comparaison qui me vienne à l'esprit, c'est ce groupe américain, Children Of One. En moins démembré, quand même.

Third Ear Band
S/t
1970

Tracklist :

1/ Air (10:32)
2/ Earth (9:59)
3/ Fire (9:22)
4/ Water (7:09)

Style : Folk Psychédélique/World Music

1970, année bénite pour la musique, le début d'une décennie sans précédente dans l'histoire du rock, Tim Buckley sortait Starsailor, autre chef d'oeuvre de folk psyché, Amon Düül sortait son fameux Yeti, précurseur du Krautrock avec Can entre autres, Soft Machine sortait Third, troisième volet d'une discographie ayant peut-être atteint son apogée ici, Pink Floyd sortait Atom Heart Mother, bref vous l'aurez compris, la liste pourrait s'étendre longtemps comme ça.

Third Ear Band fait parti des grands oubliés de cette période-là, période tellement riche, que indubitablement il était impossible de tout retenir, et c'est un bien tragique destin pour un album de l'ampleur de Third Ear Band, album qui n'aurait pas à rougir des groupes cités juste en dessus pour ma part.

Pourtant, Third Ear Band ose, ose le challenge de décrire musicalement les quatres éléments que sont l'air, la terre, le feu et l'eau, un challenge qu'aujourd'hui bons nombres de groupes ont tentés, c'est presque devenu une mode maintenant, mais sans hésitation aucune, c'est bien TEB qui remporte ce challenge ardu, et il suffit d'écouter pour comprendre.
L'album débute donc par Air, chanson véritablement aérienne, qui débute sous un air de percussions tribales, accompagné du très bon clarinettiste Paul Minns et de son ami violoniste Richard Coff, venant frotter ses cordes en réponse à la clarinette, tel un discours s'établissant entre les deux instruments, toujours sur fond tribal semblant de plus en plus fort et avec un effet organique qui donne toute cette dimension psychédélique.
Puis s'en suit Earth, plus terre à terre donc, là ou Air semblait plus turbulente, Earth se veut plus joyeuse, plus festive presque, le tempo a accéléré aussi, et va en s'accélérant tout au long de la chanson, autant vous dire que le charme hypnotique et entraînant de cette piste est terrible, rien ne peut lui résister, là, vous êtes dans l'âme de Third Ear Band.
Fire, elle, vous entoure de sa chaleur bienveillante, ou tente peut-être de vous étouffer sous son poids ? quoiqu'il en soit, elle illustre à merveille la plongée dans un magma sonore, lourd et pesant mais au charme irrésistible une fois de plus, le groupe a d'ailleurs le don faire perdre totalement la notion du temps durant l'écoute, la force d'attraction est telle, que non seulement une fois le CD lancé, vous ne pouvez pas l'arrêter, mais en plus, les presque 40 minutes de l'album passe à une vitesse étonnante.
Et voilà donc, que sans s'en rendre compte, débute Water et son courant maritime éternel, on entend le bruit des vagues qui s'effacent aux instruments, la clarinette joue comme un air nostalgique de marin, vous voilà sur le bateau du retour, retour dur et tragique à la réalité, et tout de suite vous vous sentez mal, non, non et non, il n'y a plus de retour possible, la seule alternative qui s'offre à vous, est de relancer l'album, encore et toujours, inlassablement...

Pour conclure, cet album s'adresse à un public très large, amoureux de la poésie folk, ou fumeur de ganja, Third Ear Band est un appel à la paix, et au calme mené par des passages plus turbulents mais toujours paisible.
Il y a peu de chances pour que vous détestiez cet album, alors j'espère vraiment vous avoir donné envie de découvrir son univers intime, qu'il serait décidemment, vraiment dommage (voire tragique) de louper.




Salut,

J'ai cet album en vinyle. Je le trouve très intéressant et très riche.

Il faudrait faire une étude sur les disques qui ont exploré ce thème des quatre éléments, il y celui-ci par exemple :

Joe Henderson, Elements, 1973, jazz mystique, avec Alice Coltrane

Third Ear Band
S/t
1970

Tracklist :

1/ Air (10:32)
2/ Earth (9:59)
3/ Fire (9:22)
4/ Water (7:09)

Style : Folk Psychédélique/World Music

1970, année bénite pour la musique, le début d'une décennie sans précédente dans l'histoire du rock, Tim Buckley sortait Starsailor, autre chef d'oeuvre de folk psyché, Amon Düül sortait son fameux Yeti, précurseur du Krautrock avec Can entre autres, Soft Machine sortait Third, troisième volet d'une discographie ayant peut-être atteint son apogée ici, Pink Floyd sortait Atom Heart Mother, bref vous l'aurez compris, la liste pourrait s'étendre longtemps comme ça.

Third Ear Band fait parti des grands oubliés de cette période-là, période tellement riche, que indubitablement il était impossible de tout retenir, et c'est un bien tragique destin pour un album de l'ampleur de Third Ear Band, album qui n'aurait pas à rougir des groupes cités juste en dessus pour ma part.

Pourtant, Third Ear Band ose, ose le challenge de décrire musicalement les quatres éléments que sont l'air, la terre, le feu et l'eau, un challenge qu'aujourd'hui bons nombres de groupes ont tentés, c'est presque devenu une mode maintenant, mais sans hésitation aucune, c'est bien TEB qui remporte ce challenge ardu, et il suffit d'écouter pour comprendre.
L'album débute donc par Air, chanson véritablement aérienne, qui débute sous un air de percussions tribales, accompagné du très bon clarinettiste Paul Minns et de son ami violoniste Richard Coff, venant frotter ses cordes en réponse à la clarinette, tel un discours s'établissant entre les deux instruments, toujours sur fond tribal semblant de plus en plus fort et avec un effet organique qui donne toute cette dimension psychédélique.
Puis s'en suit Earth, plus terre à terre donc, là ou Air semblait plus turbulente, Earth se veut plus joyeuse, plus festive presque, le tempo a accéléré aussi, et va en s'accélérant tout au long de la chanson, autant vous dire que le charme hypnotique et entraînant de cette piste est terrible, rien ne peut lui résister, là, vous êtes dans l'âme de Third Ear Band.
Fire, elle, vous entoure de sa chaleur bienveillante, ou tente peut-être de vous étouffer sous son poids ? quoiqu'il en soit, elle illustre à merveille la plongée dans un magma sonore, lourd et pesant mais au charme irrésistible une fois de plus, le groupe a d'ailleurs le don faire perdre totalement la notion du temps durant l'écoute, la force d'attraction est telle, que non seulement une fois le CD lancé, vous ne pouvez pas l'arrêter, mais en plus, les presque 40 minutes de l'album passe à une vitesse étonnante.
Et voilà donc, que sans s'en rendre compte, débute Water et son courant maritime éternel, on entend le bruit des vagues qui s'effacent aux instruments, la clarinette joue comme un air nostalgique de marin, vous voilà sur le bateau du retour, retour dur et tragique à la réalité, et tout de suite vous vous sentez mal, non, non et non, il n'y a plus de retour possible, la seule alternative qui s'offre à vous, est de relancer l'album, encore et toujours, inlassablement...

Pour conclure, cet album s'adresse à un public très large, amoureux de la poésie folk, ou fumeur de ganja, Third Ear Band est un appel à la paix, et au calme mené par des passages plus turbulents mais toujours paisible.
Il y a peu de chances pour que vous détestiez cet album, alors j'espère vraiment vous avoir donné envie de découvrir son univers intime, qu'il serait décidemment, vraiment dommage (voire tragique) de louper.




Salut,

J'ai cet album en vinyle. Je le trouve très intéressant et très riche.

Il faudrait faire une étude sur les disques qui ont exploré ce thème des quatre éléments, il y celui-ci par exemple :

Joe Henderson, Elements, 1973, jazz mystique, avec Alice Coltrane

J'ai également celui-ci dans ma discothèque :

Jean-Charles Capon (violoncelle) et Christian Escoudé (guitarre) : Les 4 Elements, 1976, très bel album de jazz planant et méditatif

...et il y en a certainement plein d'autres, je vais chercher...