avant "amon duul 2" il y a eu "amon duul" sans le deux
je viens de découvrir le 3éme album que j'ai de suite adopté et considéré comme un classique krautrock
Après la publication de leur second album, fin 69, Amon Düül publiera un troisième Lp mais cette fois-ci sur le label Ohr, division de Metronome. Après quelques changements minimes de personnel, enregistré fin 1970, il paraîtra en 1971. Au moins deux membres (non crédités) d’Amon Düül II participeront à sa réalisation, John Weinzierl (guitare) et Shrat (bongos). Paradieswärts Düül est très différent des autres albums. D’abord dès les premières notes on devine la volonté de donner une autre direction à la musique, plus construite, avec des arpèges, des lignes de basse, une batterie qui joue son rôle de soutien tout en aérant le plus possible les compositions. Parce que là il s’agit véritablement de compositions et même de mélodies. Love is peace est exemplaire de cette nouvelle approche. La première moitié est une folk song qui nous laisse en apesanteur. Le chant y est harmonieux et mélodieux, les guitares et basse construisent un canevas électrique moelleux jusqu’à l’intervention d’artifices de studios par lesquels la musique s’enrichit d’échos, de réverb, d’accélérations subites qui confèrent à cette pièce des contrastes saisissants. La seconde moitié revient à ce que l’on connaissait déjà du groupe, longue jam acoustique avec chant, piano et bongos. Le morceau suivant est un assez long développement électrique instrumental en deux parties où des guitares à la ligne claire et une basse éloquente nous renvoient à ces longues jams dont était coutumier le Grateful Dead à la même époque, le morceau se terminant dans un fade un peu brutal à mon goût. L’album se termine sur les 7,34 mn de Paramecanische welt, folk song acoustique au ton mélancolique et bucolique. Et puis il y a le 45t paru lui aussi sur Ohr, repris la plupart du temps sur les rééditions les plus récentes avec deux titres qui, peut-être, sont parmi les plus réussis de l’aventure Amon Düül. Eternal flow qui embrasse à la fois le genre folk progressif et la « coolitude west coast » et puis Paramechanical world, démarquage plus électrique du dernier titre de l’album, chanté en anglais. Il ne fait aucun doute pour moi que cet album fait partie de ceux qui auront marqué le genre krautrock et qu’il pourra être apprécié à sa juste valeur par ceux qui ont su apprécier Yeti d’Amon Düül II ou le First Utterance de Comus.
un titre de l'album vraiment pas dégueu en écoute ici,