Forum de rock6070

Petite exclusivité en attendant le prochain n° de Vapeur Mauve et qui je l'éspère, vous mettra quelque peu l'eau à la bouche concernant l'Ile déserte.
Witchy Cow va certainement me gronder mais depuis le temps, elle sait que je suis dissipé .


Deux albums ont bouleversé l'histoire de la pop(rock) musique : tout d'abord Sergeant Pepper's en 1967 puis Never Mind the Bollocks dix ans plus tard.
Entre ces deux secousses sismiques d'ampleur 9 sur l'échelle de Richter, un passeur a émergé,The Rise and Fall of Ziggy Stardust de David Bowie.
Ziggy Stardust est en effet tout d'abord un des nombreux rejetons du Sergent Poivre dont il a retenu plusieurs leçons. Avant tout un ciselage parfait de la composition susceptible de faire de la pop une oeuvre d'art . Ce qui sous-tend d'une part perfectionnisme et sobriété dans les arrangements. Et ce qui implique par dessus tout, qu'au delà même de chaque morceau , l'album tient aussi , voire avant tout du concept .
Mais Bowie ne s'est pas, comme tant d'autres aventuriers du rock (progressif), laissé embourbé dans l'emphase et la dissolution, redonnant à l'urgence première du rock toute sa place .Car c'est bel et bien d' urgence dont il est ici question car la vie n'attend pas (Five years)et son futur est incertain( Rock and roll suicide) . Et si ce sentiment d'urgence a rarement été aussi intense dans toute la théâtrale histoire de la musique pop,c'est probablement parceque l'artiste ,schizophrène, ne s'était avant cette oeuvre, à ce point confondu avec son personnage.
Oui, car c'est bel et bien la rupture punk que Ziggy, individualiste et arrogant, annonce ( le « I » par lequel débute Anarchy in the UK, le premier single des Sex Pistols) . Et même si les Spiders sont mentionnés tout comme l'était l'orchestre du Sergent poivre, il s'avère avec cet album (Bowie en tant qu' auteur et compositeur pour l'essentiel et producteur en partie) que comme aux origines, le rock est redevenu l'affaire d'un seul , prêt à en découdre avec le monde entier . En découdre mais...avec une grâce, un talent et un savoir faire d'exception. Et inutile de préciser, qu'en ce qui me concerne, il y est parvenu tellement les 11 morceaux de cet album se sont toujours écoutés et s'écoutent encore sans une once d'ennui.

L'a un joli brin de plume Crapougnas, je vais faire attention à mes saillies (verbales) dorénavant.
Comment ne pas reconnaître à cet album cette place amplement méritée, effectivement. De toute façon, pas une liste de discothèque idéale ne s'est faite sans lui depuis 35 ans. Bowie a tenu une grande place pendant mon adolescence, mais je ne captais pas tout, forcément. Je lui ai préféré "Aladdin Sane" au départ, rien que pour "Drive in Saturday". Incroyable comme les chansons de "Ziggy" tiennent la route après tant d'années.

très belle chronique en vérité crapougnas
J'avoue humblement cependant être un extra-terrestre ou un "ignare", en ce sens où j'ai toujours eu du mal avec Bowie lorsqu'il part dans de longues échappées "free". Néanmoins, le ton très convaincant de ta chronique allié à ta foi inébranlable en Ziggy, me donnent envie de réconsidérer la question ....

Merçi pour les compliments mais je me suis foulé les neurones en essayant d'avoir une approche assez personnelle de ce monument .
J'ai lu récement un article sur Volume (= les Inrockuptibles) qui résumait cet album en disant que The rise and fall...c'était la pop arrivée à maturité.
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais ça me semble plutôt pertinent comme point de vue !?

Merçi pour les compliments mais je me suis foulé les neurones en essayant d'avoir une approche assez personnelle de ce monument .
J'ai lu récement un article sur Volume (= les Inrockuptibles) qui résumait cet album en disant que The rise and fall...c'était la pop arrivée à maturité.
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais ça me semble plutôt pertinent comme point de vue !?

Très pertinent en effet, mais ne penses-tu pas que d'autres artistes (j'ai le cerveau un peu vide là pour en citer ... ) à la même époque, pouvaient aussi se targuer d'être arrivés cette maturité POP ?

Avec un ciselage des compositions, une qualité de production et d'arrangements qui étonnament n'excluent pas la spontanéité et le sentiment d'urgence, je me pose justement la question.
Si tu prends Abbey Road des Beatles,, il y a encore un coté recherche et expérimentation qui n'est plus de mise chez Bowie ou tout est millimètré.

Mais j'attends des noms

Avec un ciselage des compositions, une qualité de production et d'arrangements qui étonnament n'excluent pas la spontanéité et le sentiment d'urgence, je me pose justement la question.
Si tu prends Abbey Road des Beatles,, il y a encore un coté recherche et expérimentation qui n'est plus de mise chez Bowie ou tout est millimètré.

Mais j'attends des noms :wink:

A cette heure ci et à mon âge, j'ai déjà du mal à me rappeler du mien .....
Non, plus sérieusement crapougnas, je me penche sérieusement sur la question et je t'en donnerai, ou plutôt, je les SOUMETTRAI à ton jugement

Très pertinent en effet, mais ne penses-tu pas que d'autres artistes (j'ai le cerveau un peu vide là pour en citer ... Rolling Eyes ) à la même époque, pouvaient aussi se targuer d'être arrivés cette maturité POP
Justement, le premier Roxy Music a compté aussi beaucoup et ouvert une voie royale avec "Ziggy" et "Electric Warrior", comme le firent pour le prog les premiers King Crimson, Floyd et Soft Machine, et les premiers Stooges, Velvet, Modern Lovers et le Sex Pistols, pour le rock urbain

n'oublions que "mick ronson" à une grande part dans cet album!

Avec un ciselage des compositions, une qualité de production et d'arrangements qui étonnament n'excluent pas la spontanéité et le sentiment d'urgence, je me pose justement la question.
Si tu prends Abbey Road des Beatles,, il y a encore un coté recherche et expérimentation qui n'est plus de mise chez Bowie ou tout est millimètré.

Mais j'attends des noms

J'ai du mal à retrouver ce sentiment d'urgence (terme à mon avis trop souvent galvaudé dans le Rock et qu'on pourrait souvent appliquer à beaucoup de musiques qu'on adore: on a l'impresion que notre vie ne serait pas "complête" sans) chez Bowie tellement je le sens calculateur.
Préciserai-je que je n'ai jamais vraiment aimé Bowie bien que je trouve que c'est sa période la plus intéressante.

"Ziggy Stardust" accrocheur, mais je suis de l'avis d'Othal, spontanéité zéro. Envolé le génie de "Hunky Dory" et de "Man Who Sold The World".

je suis assez d'accord avec cela. Jamais accroché à Bowie. J'ai réecouté Ziggy il y a pas si longtemps, le groupe derrière est pas mauvais, c'est vrai

Calculateur, c'est bien possible, mais quand on entend le résultat, on ne saurait le lui reprocher. Il a quand même enchaîné les petites merveilles : on a donc juste "Space Oddity" à rajouter pour l'instant. Puis, on a "Diamond Dogs" (magnifique), "Low", "Heroes", "Scary Monsters", et le reste faut accepter le Bowie "caméléon"

Ah, j'aime bien "Alladin Sane" et "Pins Ups", par contre "Diamond Dogs" en entier, jamais pu tenir le coup.

J'ai écouté beaucoup d'albums de Bowie. Sans jamais vraiment accrocher jusqu'à Ziggy Stardust. Et puis j'ai découvert Hunky Dory. Génial, bien meilleur, plus "spontané" comme vous dites. J'aurais dû commencer par là parce que je me suis farcie de ces trucs

J'aime toujours Ziggy, mais un peu comme lou ça tient surtout au bon groupe qu'il y a derrière.