Le problème de cet album ce n’est pas sa médiocrité, c’est son emprunt trop systématique au ragtime et au vaudeville (très en faveur à l’époque): tout semble une prolongation du fameux “Hello hello” et l’on finit par bâiller. Mais il y a une fève dans cette galette: “The great morpheum”. Chanson onirique, chavirée, plus Jefferson Airplane que Lovin’ Spoonful, tailladée par une batterie gibbeuse et pertinemment boiteuse, sillonnée d’un piano cascadant et romanesque, de cuivres fanfarons et capiteux, de chœurs et de chahuts excentriques. “Cellophane woman”, qui figure sur la compilation “Psychedelic Years Revisited”, 1966-1969” de Sequel Records, plus blues, plus “mâle” — riff de “La fille du père Noël” ou de “Jean Genie” — n’est pas mal non plus.
Je veux bien que tu m’envoies un morceau ou deux de “The miraculous hump”, cher Harvest!
