
Ce groupe, trio Britannique comme son nom ne nous l'indique pas, est né à la fin des années 60 à Birmingham sur les cendres d'une autre formation qui s'appelait "U Know Who".
Le groupe se composait du chanteur, guitariste et bassiste, Peter Kimberley, du guitariste Colin Swinburn et du batteur Brian Smith.
Pour déterminer le nom du groupe, ils eurent recours à un ordinateur, un procédé quelque peu innovant, à cette époque-là.
Ce fut l'un des groupes les plus déterminants de la scène musicale de Birmingham, qui voyait la montée de la culture psyché et de la Rock Music électrique.
Ils étaient proches du Birmingham Arts Lab (institution regroupant tout une kyrielle d'artistes expérimentaux en tout genre), et ils se produisaient sur scène avec des jeux de lumière psychédéliques.
Suite à une grande campagne autopromotionnelle incluant la dégradation complète d'un logo de grand magasin, et des séances de photos avec un piano dans une fontaine locale, le groupe quitta l'Angleterre et s'exila en France, à Paris, plus exactement, en 1969, à peine un an après sa formation.
Après s'être installés, ils enregistrèrent deux albums pendant les années 70. Mais, ils leur fallut du temps pour trouver un producteur: leur premier album, "Lemmings", enregistré en 1970, ne sortit qu'en 1973, car personnes ne voulaient des textes ultra mélancoliques et noirs de ces sombres fatalistes sortis on ne sait d'où.
Grâce à une campagne publicitaire quelque peu orthodoxe (les noms était affiché PARTOUT), c'est finalement la maison de disque Philips qui va réaliser ce disque en 1973. Quand on pense que le groupe est né en 1968!
Bachdenkel ayant donc vécu pendant tout ce temps en France, en conséquence, le groupe n'a pas été entièrement été intégré dans les courants contemporains de la prog Britannique. Cela a forcément travaillé en leur faveur alors qu'ils avaient mélangé des influences de l'ére Psychédélique des Beatles, des auteurs-compositeurs-chanteurs comme, par exemple, Joni Mitchell avec la musique Orientale et Hippie et la philosophie dans un contexte tout ce qu'il y a de plus "Progressif".
Le résultat nous donne des chansons magnifiques, grandes et avec un superbe lyrisme inhabituel, la grande musique, et les chants uniques et chauds de Colin Swinburne et cela fait de cet album une grande expérience à écouter, un véritable chef d'oeuvre, et, par conséquent, fortement recommandé...
Ils ne connurent jamais le succès commercial que d'autres groupes tels que Led Zeppelin ou Pink Floyd , qu'ils côtoyèrent pourtant sur scène à la même époque. Le magazine "Rolling Stones" a ainsi qualifié Bachdenkel de "meilleur des groupes Britanniques inconnus"!
Leur musique est un savant mélange parfaitement dosé et hautement énergétique de Psychedélisme et de free-rock avec des superbes mélodies très torturées, distordues, acides et surtout très sombres.
"Lemmings" fut donc bien sûr enregistré dans le courant de l'année 1970, sorti en 1973, et il fut dédié à William Folden.
La musique est tout à fait excellente, bien que très dépressive...
La pochette noire et blanche avec le hibou est désormais un grand classique chez tous les collectionneurs.
Derrière le line-up habituel, guitare, basse, batterie, des accords et des riffs à priorI tout à fait "normaux" pour l'époque, mais, pourtant, ces lemmings ont une identité toute particulière, pour ne pas dire inclassable.
La montée proprement extraordinaire que représent l'enchainement des quatre premiers morceaux est absolument hallucinante, et par contrecoup, dérourante. A déconseiller fortement à tous les dépressifs chroniques, mais pourtant absolument indispensables à ceux qui recherche sans relâche les esprits tordus des années 70 (comme, par exemple, Van Der Graaf Generator): cette fois, vous avez LE rendez-vous avec LE monstre du genre...
Ce disque est réellement le "classique" trop sous-estimé du début des années 70. On pourrait facilement le comparer avec le Pink Floyd de la même époque, mais avec une bonne dose de bon Hard Rock en plus.
http://rapidshare.com/files/111668538/B77S.part1.rar http://rapidshare.com/files/111670193/B77S.part2.rar Dans le LP "Stalingrad" (1976), trois nouveaux musiciens viennent prêter mains fortes: Karel Beer, à la guitare douze cordes électrique, et aussi à la slide, Irv Howray, qui chante sur "Xenophon" et Andy Scott qui joue de l'ARP Synthsizer.
Beaucoup mieux produit que le premier album, il fut distribué à peu près aussi facilement...
Un nouveau coup de publicité avait été tenté: avant la sortie du LP, les parcmètres, les poubelles, et autres "outils" publics avaient tous été soigneusement gratifiés d'une étiquette "STALINGRAD", mais toujours écrite en Russe.
Et, c'est Hervé Picart, alors journaliste au magazine "BEST" qui découvrit enfin qui se cachait derrière ce nom quelque peu inquiétant...
Musicalement parlant, bien que les morceaux soient plus courts et beaucoup mieux construits, l'album est globalement légèrement en dessous du niveau de "Lemmings". Il y manque peut-être la sauvagerie débridée du premier opus, et cette ambiance si sulfureuse...
Ils ont quelque chose à la fois des Beatles et de Led Zeppelin, mais aussi, et c'est le plus important, une signature qui n'appartient véritablement qu'à eux. Un sens mélodique comme on n'en trouve que trop rarement, une capacité à jouer Heavy, à mettre des choeurs en place, ou à composer des thèmes très sophistiués.
Bachdenkel est un groupe très sombre, à la musique parfois un peu trop désespèrée et oppressante.
L'histoire de la Rock Music s'est montrée parfaitement ingrate avec ce groupe, qui finalement ne nous a légué que ces deux excellents disques.
Il faudra toujours lui rendre justice, car, en matière d'écriture singulière et attachante, Bachdenkel est INCOMPARABLE.
Et leur difficile parcours, de 1968 jusqu'à 1976, toujours et malgré tout en possible devenir, mérite toutes vos attentions...
http://rapidshare.com/files/6625833/Bac ... _1970_.rar
sources:.bachdenkel.com