Je ne sais pas où est la créativité dans battre sur des vieilles peaux. Les Africains font ça depuis longtemps, bien avant 1971 et ce disque.

Les percussions jouées ne sont pas africaines mais cubaines.
On les voit d'ailleurs sur la pochette, des congas magnifiques.
Je comprends bien l'absence de plaisir soulevé par beaucoup d'entre nous, et bien évidemment, les mauvaises notes tout à fait justifiées par ceux qui ne prennent aucun plaisir.
C'est une musique difficilement accessible, non par sa difficulté, mais par sa simplicité et son dénuement, son caractère politique très daté, sa harangue comme autant d'imprécations qui finissent par lasser.
Comme j'ai pu en parler ailleurs sur le forum, certains artistes ont vu dans ce nouveau genre un vecteur d'éducation de la population qui n'avait pas accès aux livres, aux savoirs. (cf, mon post sur
The Crown, produit par Stevie Wonder, ).
Cette formule n'était à l'évidence pas amenée à durer. Et
The Last Prophets pressentaient l'intrusion dans leur art de ce qu'ils redoutaient le plus, la
Mean Machine.
Le poète
Gil-Scott Heron l'avait compris assez tôt et a sorti des disques funkysoul, un tube disco (
The Bottle) jusqu'à son dernier voyage trip hop, superbe de bout en bout, sorti cette année.