Deuxième écoute d'un artiste que je ne connais pas du tout (à part un ou deux morceaux). Au casque, c'est mieux pour moi.
Le premier morceau
113è cigarette... est assez bon. J'avais peur de ne pas pouvoir supporter le chant, mais il passe bien. Ce que je retiens de plus réussi c'est le son de guitare, j'aime bien comment elle serpente autour de la mélodie.
Le second,
Narcisse 81, est plus up-tempo, et, c'est assez agréable, sans être renversant.
Moment de pause avec
Mathématiques souterraines, fait penser à
Renaud, peut-être parce qu'on en parle ailleurs.
Je continue sans déplaisir avec ce bluesonnant
Taxiphonant, l'écriture est assez second degré, j'aime bien. et même les interventions du sax (léger tout de même) apporte quelque chose de pétillant. Une réussite.
Cabaret Sainte-Lilith constitue une légère rupture, un peu plus de synthés, des percussions... et le morceau que j'aime le moins (trop long) et surtout un peu plus de sax. Je reconnais un beau travail sur les arrangements.
Variété dans les arrangements comme
Une fille au rhésus négatif, une sorte de parler-chanter avec les chœurs (assez
Gainsbourg, période rastaquouère) font de ce morceau une sorte de reggae malade avec un son de basse assez imposant.
Exil sur planète-fantôme est une belle réussite, ses entrelacs de guitare et ses paroles qui préfigurent déjà ce que peut faire un
Murat inspiré. Mon morceau préféré de l'album. Paroles de fin d'un monde comme je les aime.
Redescente climatisée contient une superbe introduction instrumentale, possède un quelque chose de progressif, une sorte d'ampleur en crescendo, mais voilà, le solo au sax me plaît beaucoup moins que celui à la guitare.
Au final, cet album HFT est une assez bonne assez surprise. Sa poésie ne me parle pas vraiment à part un morceau ou deux, mais je lui trouve une certaine originalité et la recherche d'un lexique peu habituel. Les titres des chansons en témoignent et soulèvent la curiosité de l'auditeur.
Contrairement à ce qui peut être dit, je ne trouve pas l'album vraiment sombre, la musique assez énergique et variée vient contrebalancer les paroles qui peuvent paraître provocantes, mais qui me font plutôt sourire. On sent chez lui un certaine volonté de choquer, mais j'y vois pas mal d'humour aussi. Possible que je me trompe sur ses intentions, évidemment.
Outre les titres, et la pochette, j'aime beaucoup l'architecture de l'album, avec ses intermèdes jusqu'à son
finale. Il y a, je crois, une volonté de narration, et non pas des morceaux empilés les uns aux autres.
Le véritable point faible pour moi (le sax fort heureusement intervient trop peu), et il est de taille, c'est la voix de
Thiéfaine. Je la trouve quelconque.
Je vais le noter
7/10 en remerciant
Philou de l'avoir proposé et de me l'avoir fait découvrir.
