Forum de rock6070

Billie Holiday avec lester Young


Bon alors 1ère écoute. Je vais pas faire dans le Oh, je viens de voir Dieu en personne en écoutant cet album.

Alors Ella Fitzgerald. Sublime, évidemment. Sans doute la plus grande; sur le plan technique, c'est la perfection même et avec une voix, je sais pas comment dire....Le soleil dans toute sa splendeur vocale comparée à une Billie Holiday, plus lunaire, moins performante vocalement et moins précise niveau notes. Par contre l'émotion, c'est surtout chez Holiday qu'elle a élu domicile.Bref, l'idéal serait peut-être un croisement entre les 2 parce que du coup, ben, Ella finit par m'ennuier.

C'est pas avec Armstrong que j'aurais voulu l'entendre mais plutôt avec Sinatra. Je n'aime pas son chant. pas qu'il soit mauvais hein, question de texture. Bon Sinatra, solaire lui aussi et voix de velour, oui, comme un gant avec la Diva.

Alors concernant la rythmique, ben que dire de mal ? Rien. Peterson est un des quelques rares pianiste dont j'ai 3 ou 4 disques. Et pour le reste, ça swingue juste comme il faut rapport à l'ensemble.

Mais je m'ennuie vite en écoutant cet album, sinon que le voix et le chant d'Ella me redonneront sans doute envie d'y revenir, et qui sait d'éviter le 3.

Question vocal, j'aurais largement préféré un Chet Baker, question de feeling.

Je ne connaissais pas cet album. Bizarrement je ne connais qu'assez peu Louis Armstrong, et encore moins Ella Fitgerald, alors que ce genre de jazz vocal me plait énormément, mais je n'en écoute pour ainsi dire pas, ou alors très peu. A vrai dire, je n'ai jamais su pas par quoi commencer, les artistes majeurs du genre en question ayant souvent une discographie assez vertigineuse (je comprends parfaitement Algernon sur sa remarque à propos des monuments de la musique populaire américaine).

J'en suis à une seule écoute de l'album en question, la deuxième démarre à l'instant. C'est superbe. Donc une très bonne porte d'entrée pour l'ignare que je suis. Ça ne sera pas en dessous de 8.
Et, avant que j'oublie, belle présentation, pour un album qui te tient à coeur !

Enfin, le titre de Billie Holiday proposé par Peekaboo au début du topic me plaît énormément également, donc si vous certains pouvaient m'aiguiller sur une demi-douzaine d'incontournables du genre (pas la peine de voir trop grand pour débuter)


Un album que j'aime beaucoup par une grande dame du jazz !



Plus dans la veine Bop avec Roy Haynes à la batterie. 1954. Version renversante de Lover Man.

Sarah Vaughn + Bop... déjà plus mon truc...

J'ai entendu il y a quelques semaines, sur France Musique, une émission sur les grandes chanteuses de Jazz ; Ela, Billy, Sarah Vaughn, etc .... pas des enfants de coeurs les gonzesses hein !?

Mais je m'ennuie vite en écoutant cet album

Question vocal, j'aurais largement préféré un Chet Baker, question de feeling.

Tout comme peekaboo je trouve ça un peu gonflant sur la longueur d'un album.
Pour accompagner un repas aux chandelles suivi du Montecristo c'est parfait. Loungy martini.
Ça manque vraiment de swing tout ça. Trop pépère.
Louis Prima ou un Cab Calloway t'aurait relevé la sauce comme il faut.
Dans le genre pépère loungy je préfère cent mille fois le Getz/Gilberto.

Pour en revenir au disque qui nous intéresse, ce qui menace toujours c'est la difficulté à apprécier cette musique ! Bien sûr elle peut ennuyer, et je pense que la plupart des gens s'en désintéresserait sans aucun problème ni scrupule - vieillot, daté, ringard, vintage ou passéiste.
L'autre possibilité c'est de crier au génie, faire ses génuflexions et se prosterner aux pieds d'idoles que seule la goujaterie pourrait conduire à traiter par dessus la jambe.

Trouver la voie du milieu ( Dalaï Lama appelé à la rescousse... ) est donc tâche difficile... Et pourtant que ces deux là me plongent dans certains délices est peu dire. C'est toute l'histoire de la musique noire qui s'inscrit ici. Le blues, le gospel, le jazz... Quant à la pochette je ne sais pas comment il faut l'interpréter ! On a souvent reproché à Satchmo de jouer "le bon nègre" et pourtant sans le faire savoir au monde il a toujours soutenu financièrement le mouvement des droits civiques et jamais renié sa culture orléanaise d'origine jusqu’à se parer des vêtement du Zulu lors d'une parade... Ella quant à elle n'a jamais désavoué ses origines et jamais oublié comment à ses débuts on a considéré sa couleur de peau pour la laisser entrer que par les portes de service et lui interdire certains lieux.. Il est arrivé les mêmes mésaventures à Billie...

Quand j'entends leur musique c'est toujours cet ensemble de faits historiques que je perçois. Au-delà de l'entertainment assumé, une profondeur dans l'expression qui me touchera toujours plus que nombre d'autres musiques que pourtant je peux aimer mais pour d’autres raisons.

J'ai entendu il y a quelques semaines, sur France Musique, une émission sur les grandes chanteuses de Jazz ; Ela, Billy, Sarah Vaughn, etc .... pas des enfants de coeurs les gonzesses hein !?
toi aussi tu es un snob qui écoute france musique

C'est toute l'histoire de la musique noire qui s'inscrit ici. Le blues, le gospel, le jazz...
Quand j'entends leur musique c'est toujours cet ensemble de faits historiques que je perçois. Au-delà de l'entertainment assumé, une profondeur dans l'expression qui me touchera toujours plus que nombre d'autres musiques que pourtant je peux aimer mais pour d’autres raisons.

Ah bien tu vois moi je trouve que ce disque a été "blanchi".
La profondeur dans l'expression ? Euh non. Pas dans ce disque mou du bide. Je ressens pas beaucoup d'émotions à l'écoute.
Je suis persuadé que ce disque était destiné aux foyers blancs américains.
"C'est Norman Granz, le créateur du label Verve qui sélectionna ces onze ballades."

Bon c'est bien joué, agréable, propre sur soi, charming, ron ron patapon, un autre cognac sir, parfait pour pouvoir converser par dessus et qui de surcroit favorisera la digestion.

On ne doit pas l'écouter de la même façon !

Ce disque a été blanchi ? Le reproche incessant qu'on a fait au jazz ! Et vu que les maisons de disques appartenaient aux blancs c'est assez aisé de soutenir cela... mais je crois nos deux compères capables de faire passer autre chose dans leur chant que la distraction attendue d'un jazz blanchi.

Par contre que cela manque parfois de rythme ou d'agitation je veux bien le concéder mais l'émotion est ailleurs. Juste dans les voix, la façon de se jouer des mots, de se tourner autour. Une autre perception donc !

C'est toute l'histoire de la musique noire qui s'inscrit ici. Le blues, le gospel, le jazz...
Quand j'entends leur musique c'est toujours cet ensemble de faits historiques que je perçois. Au-delà de l'entertainment assumé, une profondeur dans l'expression qui me touchera toujours plus que nombre d'autres musiques que pourtant je peux aimer mais pour d’autres raisons.

Ah bien tu vois moi je trouve que ce disque a été "blanchi".
La profondeur dans l'expression ? Euh non. Pas dans ce disque mou du bide. Je ressens pas beaucoup d'émotions à l'écoute.
Je suis persuadé que ce disque était destiné aux foyers blancs américains.
"C'est Norman Granz, le créateur du label Verve qui sélectionna ces onze ballades."

Bon c'est bien joué, agréable, propre sur soi, charming, ron ron patapon, un autre cognac sir, parfait pour pouvoir converser par dessus et qui de surcroit favorisera la digestion.

Et vas-tu reprocher à Robert Johnson ou Leadbelly de causer uniquement de putes, de cul, de came, d'alcool, de taule, d'amours décues, de malédiction, de plans foireux ? C'est pourtant ce qu'ils racontent.
Là çà passe.
Pour Ella & Louis, on peut toujours souligner à juste titre leur côté Oncle Tom et bon black de service, bonjour not' maitwe ! Là ça passe pas. C'est pourtant un album que je trouve au top. Malgré le vernis blanc, je le trouve authentique.

Ce disque a été blanchi ? Le reproche incessant qu'on a fait au jazz ! Et vu que les maisons de disques appartenaient aux blancs c'est assez aisé de soutenir cela... mais je crois nos deux compères capables de faire passer autre chose dans leur chant que la distraction attendue d'un jazz blanchi.

En fait Norman Grantz était un sacré bonhomme, qui a toujours lutté contre le racisme et a été le premier à payer le même salaire à ses artistes qui soient blancs ou noirs.
Mais je pense que ce disque en particulier à été formaté pour un certain public. Rien de mal là-dedans.

Il me semble que les spécialistes d'Ella considèrent généralement sa période Verve comme sa meilleure après son départ de chez Decca. Maturité de la voix, technique et émotion, elle serait à son apogée.
A écouter son travail sur les songbook de Johnny Mercer (j'aime beaucoup ce compositeur), Rogers & Hart et, peut-être avant tous les autres, Cole Porter.

Je connais ce disque depuis longtemps et je met 9/10.

C'est toute l'histoire de la musique noire qui s'inscrit ici. Le blues, le gospel, le jazz...
Quand j'entends leur musique c'est toujours cet ensemble de faits historiques que je perçois. Au-delà de l'entertainment assumé, une profondeur dans l'expression qui me touchera toujours plus que nombre d'autres musiques que pourtant je peux aimer mais pour d’autres raisons.

Ah bien tu vois moi je trouve que ce disque a été "blanchi".
La profondeur dans l'expression ? Euh non. Pas dans ce disque mou du bide. Je ressens pas beaucoup d'émotions à l'écoute.
Je suis persuadé que ce disque était destiné aux foyers blancs américains.
"C'est Norman Granz, le créateur du label Verve qui sélectionna ces onze ballades."

Bon c'est bien joué, agréable, propre sur soi, charming, ron ron patapon, un autre cognac sir, parfait pour pouvoir converser par dessus et qui de surcroit favorisera la digestion.

J'osais pas trop le dire suite à une écoute mais je l'ai pensé et c'est pour ça que j'ai cité Sinatra que j'aurais bien vu à la place
d'Armstrong : ça m'aurait semblé plus abouti, du coup. Après blanchi .... de toutes façons, pas mal d'artistes étaient blanchis, à la base, non ? la c'est une question mais qui achetait les disques de jazz ? Les pauvres black ?

Ce disque, c'est du commercial, comme tant d'autre. On voudrait me faire croire que les 2 ont décidé de faire un disque ensemble genre pour une quelconque autre raison ? Arf petit pastagua noèl, quant tu etc

Armstrong, c'est une époque ou la révolte n'avait pas encore grondée. C'est avec Charlie Parker que ça a commencé à chauffer, l'air de rien ... Il y avait aussi des loosers écorchés cassés comme Lester Young qui s'aventuraient sans doute au delà des territoires autorisés,perdus dans leur brouillard . Puis bien sûr Miles qui n'en faisait aussi qu'à sa tête et bien entendu Coltrane . Pour moi c'est ça le jazz qui sonne rock quelque part , pas ces fluettes, aussi sympatiques soient -elles au demeurant.

A part ça, c'est quand même bien cool et il faut quant même le signaler.Après, c'est aussi Sinatra qui s'est un peu noirci, hein.

Pour moi ca sera un 10

Merci de m'avoir fait redécouvrir ce disque que j'avais dû écouter rapidement il y a bien des années ..Ravi que tu ai choisi ce disque