Forum de rock6070

irage. Veuillez excuser Vox, qui a été victime d'une rupture de faisceau et qui m'a demandé de compléter pour lui.

Je mets 9 à ce monument du post-situationnisme freudien. L'histoire de l'homme explique son art avant-gardiste difficile d'accès ; songez que son nom lui vient de ce que son père, joueur de poker semi-professionnel et très mauvais coup, devant le succès de son entreprise d'accouplement avec la mère de notre punk, s'écria "GoodGame ! Allin !". Le nom est resté. On ne saurait surestimer le poids d'un tel héritage, que notre révolutionnaire sut sublimer d'un fuck rageur. C'est d'abord la lecture de Guy-Ernest qui le pousse vers le métier de chansonnier. Désormais, comme l'immortel auteur du séminal mais clivant "Viens Poupoule", il soulignera les travers de ses contemporains au travers d'une peinture au vitriol. Piqué au vif par l'odieux plagiat de ses chef-d'oeuvre par Wim Delvoye, il retrouve en deuxième partie de "carrière" (si tant est que chez ce franc-tireur la notion ait quel que sens autre que négativement connoté) le piquant, l'âcre des odeurs de ses débuts, adapte pour le cabaret "Sur la Biroute" de Jean-Jack Queffélec, et fédère autour de sa synthèse freudo-nitzchéenne le plus gros des thuriféraires sadiens de Nord Amérique.

En somme, un disque qui crée de la pensée, la critique, en tire la conclusion que pour l'essentiel, c'est du caca, et le prouve.

J'ai l'impression que peu d'hommes de pensée ou d'art sont allés aussi loin dans les actes qu'ils conceptualisaient

Tu disais cela pour les écrivains, mais bien avant GG Allin, à, la fin des 60's ou début 70's, un musicien "bourgeois", se produisait sur scène entièrement nu, ainsi que sa compagne, percussionniste. Il s'agit de Friedrich Gulda, pianiste virtuose autrichien, spécialiste entre autre de Beethoven. Ses récitals étaient une sorte de happenning, très choquant pour le public de la musique classique. Par contre, je ne sais pas quel "concept" sous tendait cette attitude.

GG Allin, vous êtes certains qu'il conceptualisait ce type de spectacle ?
Je ne parle pas de la musique ni des musiciens, mais de cette vidéo, des spectateurs se délectant de sensations fortes à moindres frais, car si ce monsieur as eu, disons, qqs soucis durant sa tendre enfance, il est très possible qu'en fait, les personnes allant à ses spectacles ne soient que des voyeurs de détresse, jubilant devant ce que les conventions sociales ne peuvent leurs permettres ?

D'un côté je voie une personne terriblement malheureuse, et de l'autre des spectateurs subjugués par cette pseudo rébellion, qu'ils ne peuvent imiter; et pour cause; ils sont socialement intégrés - eux - au contraire de GG Allin, seul, en plein processus de désintégration / suicide.

Mais je me trompe peut être; un concept réflèchit et assumé, des doutes j'ai....
Toutes ces pages, et je ne trouve pas la réponse.
Une personne en dérive et des clients voyeurs, bandant sur ce qu'ils ne pourront jamais faire car trop bien intégrés socialements ????

J'ai l'impression que peu d'hommes de pensée ou d'art sont allés aussi loin dans les actes qu'ils conceptualisaient

Tu disais cela pour les écrivains, mais bien avant GG Allin, à, la fin des 60's ou début 70's, un musicien "bourgeois", se produisait sur scène entièrement nu, ainsi que sa compagne, percussionniste. Il s'agit de Friedrich Gulda, pianiste virtuose autrichien, spécialiste entre autre de Beethoven. Ses récitals étaient une sorte de happenning, très choquant pour le public de la musique classique. Par contre, je ne sais pas quel "concept" sous tendait cette attitude.

Pas forcément, je pensais surtout aux artistes contemporain, de Klein à Orlan en passant par les Actionnistes Viennois ou Gina Pane. J'ai peu d'affinité avec le perform art, je trouve que c'est une véritable arnaque et j'en ai mangé pendant 5 ans. Parce qu'après ce déchaînement de fluides, gros mots, "transes", scarifications, et performances, tout redevient normale... Et l'artiste planche sur son prochain "concept".

Bratislava, est ce que ses actes dégradants en font quelqu'un de malheureux ? Pas si sûr au final...

irage. Veuillez excuser Vox, qui a été victime d'une rupture de faisceau et qui m'a demandé de compléter pour lui.

J'ai l'impression que peu d'hommes de pensée ou d'art sont allés aussi loin dans les actes qu'ils conceptualisaient

Tu disais cela pour les écrivains, mais bien avant GG Allin, à, la fin des 60's ou début 70's, un musicien "bourgeois", se produisait sur scène entièrement nu, ainsi que sa compagne, percussionniste. Il s'agit de Friedrich Gulda, pianiste virtuose autrichien, spécialiste entre autre de Beethoven. Ses récitals étaient une sorte de happenning, très choquant pour le public de la musique classique. Par contre, je ne sais pas quel "concept" sous tendait cette attitude.

Pas forcément, je pensais surtout aux artistes contemporain, de Klein à Orlan en passant par les Actionnistes Viennois ou Gina Pane. J'ai peu d'affinité avec le perform art, je trouve que c'est une véritable arnaque et j'en ai mangé pendant 5 ans. Parce qu'après ce déchaînement de fluides, gros mots, "transes", scarifications, et performances, tout redevient normale... Et l'artiste planche sur son prochain "concept".

Bratislava, est ce que ses actes dégradants en font quelqu'un de malheureux ? Pas si sûr au final...

Je ne suis pas psychiatre, ce qui m'interpellait, c'était le public.
Je pensais avoir là un scénario à la P.K .Dick, arrêt des soins et de prise de médicaments en service psychiatrique durant une bonne semaine, et ouverture au public pour mater.
Nous aurions relativement le même type de scène.
Mais c'est pas grave.

Covered in jagged scars and needle tracks, smeared with puke and his own shit, GG Allin proclaimed himself to be the King of the Underground, the Savior of Rock n’ Roll, beyond Good and Evil.

“I believe I am the highest power, absolutely. I am in control at all times. Jesus Christ, God, and Satan all in one.”

“I created myself inside the womb from the fires of Hell.”

“If you come to my show, you’re going to a war,” he proclaimed. “My mind’s the machine gun, my body’s the bullets, and the audience is the target.”

“My rock n’ roll is not to entertain, but to annihilate. I’m trying to bring danger back into rock n’ roll, and there are no limits, and no laws, and I’ll break down every barrier put in front of me until the day I die.”

“It’s not a performance, it’s a ritual.”

Tiens tiens, on dirait que le sieur Gigi pense, en termes conceptuels, ce qui contredit ce que tu crois savoir sur le personnage et ses intentions.
Un nouveau point commun semble pointer leur bout du nez, un rapport "peu apaisé" à la religion.


Je suis d'accord avec toi sur le rapport peu apaisé à la religion (Quoi de plus normal quand on se fait appellé "Jesus Christ" par son père) mais Il y a tellement peu de distance prise entre l'acte scénique, ses disques et sa vie que ses extraits (dont une bonne partie relève carrément de la démence si on prend ça au premier degrès comme lui les dit) me paraisse plutot relever d'un comportement affranchi de la société. Je ne pense pas qu'il ait intellectualisé et qu'il s'est dit qu'il allait proposer un show subversif. C'est via le prisme que détient le public que ça se transforme ça en "art", en potacherie (parce qu'effectivement comme Norbates ou Maxime, c'est rigolo) ou en acte crétin d'un marginal psychotique. Il donne à voir des choses, montre un idéal à suivre (?), fait réfléchir, ou pas.

J'ai l'impression que peu d'hommes de pensée ou d'art sont allés aussi loin dans les actes qu'ils conceptualisaient - j'imagine que l'écrit constituait une forte catharsis même si ça ne les empêchaient pas de vivre une vie chaotique et frustrée. Et c'est peut être en ça que GG Allin est différent : pour moi il a ignoré l'acte artistique super narcissique (je montre aux autres ce que je pense et j'attends leurs réactions) parce qu'il se sentait investi d'une mission bien plus forte que ça...

La moquette doit être puissante ...

T'imagines même pas comment.

16 pages pour une pub controversée.

Sinon, je peux faire une parodie GG Allin dans le style Victor Hugo ou Philip K Dick.

Oh ouais!

GG Allin > Jean Paul Sartre

1 point, faut oser bouffer sa merde.
1 point, faut oser montrer sa bite quand on en a une si petite.
1 point, faut oser nommer ses morceaux comme ça.
1 point, faut oser avoir des tatouages aussi moches.
1 point, faut oser réussir un enterrement aussi bordeliquement que ça.
1 point, faut oser balancer une compilation en album de la semaine.
1 point, faut oser proposer de la musique aussi pourrave à un ADLS.
1 point, faut oser écouter ça quand on aime la flûte et l'orgue Hammond.
2 points, faut oser voter pour un ADLS sans avoir écouté le disque.

Le compte est bon, ça fait 10 !

Non, 8