Un album décalqué, déjanté. Décalqué sur quoi, on n'en sait rien, déjanté de quelle roue, pas plus. Déjà le titre, c'est du Gainsbourg (Play blessures, le couteau dans le play, etc.) Le jeu de mot approximatif (affirmatif !), les atosmphères crades comme les peignes qui passent par la tête de Martine. Et si elle boude, Martine, c'est à cause du lavabo qu'arrive pas à freiner, et que son mec, lunettes noires vissées sur le crâne, s'est trompé d'érection en allant croiser aux Hébrides...
On imagine les journées (et les soirées) des deux lascars, pleines de fumées et de liquides créateurs. Autant Chamfort en est ressorti clean, lisse et bien coiffé, autant Bashung en ressort déglingué, affalé sur le carreau, les yeux en croix, le costume froissé. Un peu comme les deux faces d'un dandysme longtemps convoité. Seulement le 5ème album pour Bashung
[Faux, c'est le quatrième], et quel chemin parcouru depuis ses romans-photos, ses roulettes russes, ses pizzas... Les figures imposées annonçaient la couleur
[Impossible, il est paru après !], on le sentait déjà au bord de quelque chose d'oblique, du haut de sa planche, observant les décolletés en V. Ben là, il a fait le plongeon dans le piscine. Et l'eau n'est pas très claire, à l'instar des golfes passés
[Verbiage caduc, Cf. remarque précédente]...
Une électro froide et triturée (Alan Vega ?), des paroles grises et désespérées... C'est un 8 pour moi !
Merci pour ce choix
