Forum de rock6070

c est pas mon truc j ai mis 1

en tout cas les votes confirme ce que je pensais, soit on aime soit on déteste, pas de demi mesure ou presque

D'ailleurs pour rester dans le domaine littéraire. Il me semble que les surréalistes ce sont également aventurés à inventer de nouveaux modes d'écriture avec l'écriture automatique. Puis la beat generation avec Burroughs et ses cut-up. Et il y a des gens qui les lisent.

J'ai souvent remarqué que ce que l'on tolère dans les autres expressions artistique : Peinture, arts plastiques en général, cinéma, architecture, mode, .... n'est pas du tout supporté dès qu'il s'agit de musique. Une création plastique peut (doit même) perturber, choquer, interpeler pour être connue :
[...]
Mais pas en musique surtout, attention !! La musique doit absolument rester dans le domaine du "beau".



Ce ne sont pas les scandales qui manquent et qui infirmeront tes propos. Tous les domaines de l'art sont touchés par la guerre disons, entre les modernes et des anciens. En littérature, au cinéma, en peinture, en sculpture*... Il arrive encore souvent que les tenants d'une certaine tradition crient au blasphème.
*cf. L'"oeuvre" controversée du plasticien belge Wim Delvoye au Louvre en ce moment par exemple et son Suppo (qu'il voulait appeler aussi Doner Kebab) ou auparavant son fameux Cloaca, la machine à fabriquer de la matière fécale...).
Je le cite : "Un suppo si beau est une autre façon d'épater les gens. La pyramide est comme un cul."

La lecture du texte du Brevet de cette année me fait plonger dans une réflexion qui me rappelle les échanges sur cet Adls.
Il s'agit d'un extrait du conte "Les deux banquets ou la commémoration" de Michel Tournier.

Deux cuisiniers sont en concurrence pour devenir le cuisinier d'un grand calife d'Ispahan.
Le premier propose à la cour des mets plus originaux, fins et succulents les uns que les autres. La victoire semble lui être promise.
Le second, une semaine plus tard, fit de même, mais les plats sont exactement identiques à ceux du premier.
Alors que la cour craint le courroux du tyrannique calife, ce dernier continue de manger imperturbable. Puis vint le moment de la délibération. Il convoque les deux cuisiniers.
... Contre toute attente, il choisit les deux, le premier pour être son cuisinier lors des guerres et des voyages, le second pour être celui de son palais.
Il reconnaît ainsi la supériorité du second, parce que dit-il, à l'échelle du sacré, seule la répétition du second importe car il convoque la mémoire du premier festin.

L'originalité d'une œuvre d'art est événementielle, ponctuelle ; sa répétition peut aussi prétendre au niveau supérieur.

C'est moi ou quoi ?

Le trombone parle, en fait

C'est comme un monologue qui exprime des états d'âme ou d'esprit ou d'humeur.



Personne n'a perçu ça ?

J'adore cette scène, elle m'avait marquée.
Tu as tout à fait raison, Rutherford a dû me la rappeler en effet

j'ai une théorie perso là-dessus : pour apprécier cet enregistrement, il faut avoir goûté à l'exercice. comme dit un peu plus haut, j'ai découvert ce musicien pendant ma période "fanfare", dans les 70's . avant et après les répétitions, on "s'amusait" à improviser dans le grand n'importe quoi - sauf trouble de mémoire, un trombone, deux saxo, une trompette (votre serviteur) - le résultat faisait fuir les collègues musiciens, SAUF LE CHEF qui trouvait ça intéressant (bon il nous faisait jouer du Beatles, Glenn Miller, Sidney Bechet ....) - on a d'ailleurs eu droit à nos 5 minutes de gloire lors d'un concert le jour de la Sainte Cécile - il nous a demandé de délirer devant un public de près de 300 personnes - ben rigolez, on a eu droit à une "standing ovation" - énorme souvenir, qui explique peut-être un peu ma note de 10 - après, comme toujours, les goûts et les couleurs ...

Le disque, lui, fait plus de 5 minutes. Peut-être que vos 300 spectateurs auraient été lassés à la longue.

c'est juste

C'est moi ou quoi ?

Le trombone parle, en fait

C'est comme un monologue qui exprime des états d'âme ou d'esprit ou d'humeur.



Personne n'a perçu ça ?

Comme toi, c'est ce que j'ai essayé d'exprimer...

il est plutôt sur le ton de la conversation
Exact ! Au temps pour moi

Déjà le dernier virage pour ce disque qui aura fait parler

Tout à l'heure, j'étais en voiture à l'heure de "La tête au carré" l'émission scientifique de France Inter. Ils y ont parlé d'une expérience actuellement en cours, fort intéressante collant tout à fait à la discussion générée par cet album. En gros, qu'est ce qui est BÔ et qu'est ce qui est PABÔ.

Voici l'expérience :

On a fait écouter à un un groupe de personnes (tout ceux qui veulent participer à l'expérience en fait, plus il y aura de monde mieux c'est) un échantillon de sons.
Ces gens commentent, disent ce qu'ils aiment, ce qu'ils n'aiment pas. En utilisant des programmes divers et variés (détails ici : l'échantillon de départ est adapté. Le "but" étant de créé le tube ultime. Le vrai but étant d'étudier la théorie de l'évolution.

On en est actuellement à la 5170 ème génération de l'échantillon d'origine.

Moi perso, je préfère les premières générations.

Je trouve cette expérience fabuleuse, elle illustre parfaitement, et de manière empirique, ce que l'on constate tous les jours, et dans tous les domaines (mode, design, bouffe, etc ....) pour plaire au plus grand nombre il faut absolument aplanir, niveler, enlever tout ce qui dépasse, tout ce qui pique (voir par exemple les campagnes de pub pour les yaourts trop acide) pour arriver à un produit qui ne choque personne, facilement digérable.

"Le monde organique - animaux, plantes, virus - est le produit de l'évolution darwinienne par sélection naturelle. La sélection naturelle exprime l'idée que les organismes (avec plus de précision leurs gènes) varient et que la variabilité a des conséquences. Certaines variantes sont mauvaises et s'éteindre, d'autres sont bons et le faire exceptionnellement bien. Ce processus, répété pour deux milliards d'années, nous a donné les splendeurs de la vie sur terre.
Il nous a aussi donné les splendeurs de la culture humaine. Cela peut sembler une affirmation audacieuse, mais il va de soi évidemment vrai. Les gens de copier des objets culturels - des mots, des chansons, des images, des idées - tout le temps à partir d'autres personnes. La copie est imparfaite: il ya «mutation». Certains mutants culturels faire mieux que les autres: la plupart meurent, mais certains sont un immense succès; ils attrapent le, ils deviennent grands succès. Ce processus, répété pour cinquante mille ans, nous a donné tout ce que nous faisons, disons et faisons, c'est le processus d '«évolution culturelle».
Cependant, les mécanismes sous-jacents sont encore mal compris. Par exemple, quelle est l'importance de l'homme par rapport à l'apport créatif choix de l'auditoire? Le progrès est lisse et continu ou pas-comme? Nous mettons en place DarwinTunes comme un banc d'essai pour l'évolution de la musique, la forme la plus ancienne et la plus répandue de la culture, et, grâce à votre participation, nous commençons à obtenir des réponses."

Expérience amusante, même si cela me semble assez approximatif d'en tirer des conclusions sur l'acte de création, à l'image du texte traduit que tu proposes.