Procol Harum - "Exotic Birds and Fruit" (1974)
A1. "Nothing But The Truth" A2. "Beyond The Pale" A3. "As Strong As Samson" A4. "The Idol" B1. "The Thin End Of The Wedge" B2. "Monsieur R. Monde" B3. "Fresh Fruit" B4. "Butterfly Boys" B5. "New Lamps For Old" Bonus tracks "Drunk again" (B-side of single "Nothing But The Truth") "As Strong As Samson" (single version - A-side of single 1976)
Words - Keith Reid / Music - Gary Brooker Bluebeard Music Ltd.
Prenez un fruit ! CBR : 320 Kbs password : Ishter
Bass : Alan Cartwright Piano, Vocals : Gary Brooker Drums, Percussion : Barrie Wilson Organ : Chris Copping Guitar : Mick Grabham
Steel Guitar : B.J. Cole (track A3)
Engineer : John Punter Producer : Chris Thomas Recorded in dungeon N°2 at Air London Studios during the winter of 1973/74 for Strongman productions.
Gary Brooker played the piano and sang the songs. Barry Wilson played the drums and provided percussion. Alan Cartwright played the bass. Mick Grabham played electric guitars and Chris Copping played the organ. This album was recorded dungeon no.2 at AIR London Studios. The recording engineer was John Punter who was propped by Chris "the grouts" Micbie. Produced by Chris Thomas (his fifth for Procol) this album was a definite "let's get back to the rock songs album", as stated by Procol's Gary Brooker in 1974. The front cover was painted by Jacob Bogdani (1670-1724). "Is it "on" Tommy?", entend-on au tout début de "Nothing but the Truth". Ah oui ! on entend bien deux secondes après que c'est parti. Celui qui aura acheté le disque à l'époque en se fiant à la pochette aura eu un petit choc. Il s'agit de rock. Procol met en sommeil son côté "symphonique" pour assener une série de titres carrés et puissants entre d'autres plus paisibles en apparence. En écoutant "Butterfly Boys", il me semble parfois entendre les Who. John Peel en fait le single de la semaine dans Sounds le 6 avril 1974 et commente : "Il y a une sacrée puissance latente, comme celle d'un énorme moteur en vitesse de croisière. Souvent, la sensation d'une puissance réfrénée et maîtrisée est bien plus excitante qu'une vulgaire démonstration de force sonore. Des cordes sont présentes, sur ce seul titre de l'album, qui ajoutent de l'intensité mais ne troublent pas sa subtilité et son énergie. Un beau single !" John Peel ajoute : " It's all meaty positive stuff with some fine drummery..." car en effet, c'est bien B.J. Wilson qui s'illustre une fois de plus avec sa frappe si présente et son jeu si fin. L'orgue de Chris Copping, et les parties de guitare de Mick Grabham, sont les autres points forts musicaux de l'album "Finally "New Lamps For Old" draws the album to a close. It's a reflective song which is metered by the late BJ Wilson. Just listen to the way he helps the song to conclude. It is the work of a great percussionist." Même si "Butterfly Boys" n'est pas impressionnant en tant que composition, l'orgue de Copping fait merveille et ruisselle avec délice sur le morceau, comme sur le "Typewriter Torment" du LP suivant "Procol's Ninth". Grabham prend un solo comme je les aime. Son jeu, c'est vrai, se rapproche de celui de Paul Kossoff. C'est son second album avec le groupe. "Monsieur R Monde" est le recyclage d'un titre de 1967 "Monsieur Armand ", qui sera inclus dans les compiles de raretés par la suite. Un clin d'oeil hommage à Eddie Cochran avec le riff de "Drunk again" qui a également un petit côté "I Can't explain". "Thin Edge Of The Wedge" est un morceau assez étrange, halluciné et labyrintique. "Fresh fruit" est la chanson la plus "légère" du LP, elle se rapproche de "Mabel" du Procol Harum des débuts. "Exotic Birds and fruit" propose une musique qui se promène entre Kurt Weil et le Alex Harvey Band, Elton John, ou revêt des pulsations et une progressionMotown, comme le souligne Didier Kelvin dans le Learning To Fly du CROSSroads consacré à la discographie de Procol Harum. "Beyond The Pale" invite à l'esprit d'une chanson à boire germanique, piano bastringue, banjo et bouzouki. Keith Reid explique : "C'est une chanson sur tous ceux qui qui cherchent quelque chose qu'ils ne trouvent jamais, et qu'ils continueront de chercher". Une des plus réussies de cet album. Ses textes évoquent toujours les temps anciens et le déclin, l'ensevelissement, la Mort et les tourments. Avec "As Strong As Samson", Reid offre une de ses meilleurs textes de chanson et une des ses plus cyniques sur la civilisation moderne. "The Idol" met aussi en évidence le talent du parolier : "Just another idol turned to clay", morceau dont le sujet concerne ceux qui désirent quelque chose ou quelqu'un, et finissent pas devenir des adorateurs. Mais l'objet de leur culte perd son pouvoir, le temps de la désillusion venu. La production de "Exotic Birds and Fruit" par Chris Thomas est un modèle du genre, qui compense certaines défaillances artistiques et imperfections. Cependant, Procol Harum peine à trouver la reconnaissance d'un public plus large, marqué par son mégatube, sorte de malédiction digne de ses chansons. D'autant plus que la concurrence va se faire rude avec, entre autres, le succès d'un groupe qu'il aura inflencé : Supertramp.
Rédigé à l'aide des notes de livret de Henry Scott–Irvine, 1995, from the Castle CD reissue
_________________ Il est parfaitement superflu de connaître les choses dont on parle. Je dirais même que la sincérité en général dénote un certain manque d'imagination.
Dernière édition par Algernon le Dim Avr 25, 2010 3:54 pm, édité 4 fois.
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