Forum de rock6070

Ce qui est fou c'est comme ce film est actuel..Pour moi il parle avant tout de la difficulté pour chaque citoyen d'être libre et du prix à payer pour cette liberté. Le grand moment du film étant quand même quand Nicholson apprend que la plupart sont des enfermés "volontaires". Ils ne supportent plus le système autoritaire de l'établissement, mais il disent eux même qu'ils ne sont pas encore prêt à être libre..Mais les prépare t'on vraiment à ça? bien sûr que non on va leur donner des médocs pour calmer leurs angoisses mais on ne les guérira pas..la liberté c'est un risque que de moins en moins de gens veulent courir...(oh punaise le moment de philo que je viens de faire )

" Poissons morts
Bien sûr j'ai franchi la frontière
Poissons morts
Les hommes jettent des barrières
Toujours entre eux et le bonheur
Et le bonheur..."

E. Roda-Gil

Les hommes jettent des barrières
Toujours entre eux et le bonheur
Et le bonheur..."



Oui, mais pas volontairement, non ? N'est-ce pas dans la nature humaine ? Nous sommes tous tellement complexes. Quand le bonheur est à portée de main, il y a tant de choses qui viennent lui porter ombrage. De choses en nous.

Pas plus tard qu'hier soir après un week bien rempli, me suis vautré sur le canapé, plutôt crevé (moi hein ... pas le canapé) et je suis tombé sur ce fim : Mauvaise Foi.

Avec l'excellent Roschdy Zem et la non moins excellente et touchante Cécile de France.

Le pitch : un arable musulman (Roschdy) est amoureux d'une française juive (Cécile).

Ce fillm traite donc, en évitant les clichés, de la difficulté de rapprocher les 2 communautés.

Comme le dit lui-même l'acteur / réalisateur :

"J'ai voulu qu'Ismaël sorte des clichés des personnages arabes au cinéma. C'est pourquoi j'en ai fait un
professeur de musique, passionné de jazz (...) On parle de plus en plus de religion aujourd'hui. Les acteurs, les chanteurs ou les sportifs parlent davantage de leur foi que de leur activité. Surtout, chacun se vante d'avoir une religion qui prône la tolérance et la paix, mais, quand on regarde de plus près, cette tolérance est assez limitée.(...) Et puis j'en ai assez de l'amalgame ! Aujourd'hui, l'Islam dont on parle, c'est celui des pays qui souffrent : le Pakistan, l'Irak, la Palestine. Quand il y a souffrance, on tombe dans l'extrême. L'Islam dont j'ai voulu parler dans mon film, celui de la deuxième génération d'immigrés, est simplement spirituel. C'est celui-là qu'on a voulu montrer. De même (...) [les personnages juifs du films] sont français avant d'être Juifs et ne sont pas dans des pratiques excessives. J'ai fait de même avec les Musulmans".


C'est plutôt bien vu et on ne tombe jamais dans la caricature.

Certes la fin Happy End presque hollywoodienne est légèrement too much mais ne gâche pas l'ensemble qui se tient vraiment bien.

Vu ce soir : La comtesse, de Julie Delpy. Le film n'est pas encore sorti en salle en France. Il devrait sortir en avril, je crois. J'ai eu vent de ce projet de Julie il y a environ 2 ans. Fascinée par l'histoire de la comtesse Erzsebet Bathory, l'une des plus grandes meurtrières de l'histoire, j'avais fait des recherches et avait lu que Delpy travaillait à l'écriture de ce film. Il aura fallu attendre longtemps avant qu'il sorte.

Erzsebet Bathory, obsédée par les outrages du temps qui passe, aurait tué un grand nombre de jeunes filles vierges car, pensait-elle, leur sang la rajeunissait. Delpy, heureusement, évite le piège de nous en livrer un film d'horreur, insoutenable. Elle a choisi une approche plus fine, plus féminine, plus psychologique. Le film n'est pas exceptionnel, Delpy y ajoute de plus une intrigue amoureuse qui n'est pas relatée par les historiens. Mais il se suit sans une seconde d'ennui.

AH l'histoire de la fameuse comtesse sanglante!
Si mes souvenirs sont bons, elle n'a pas été punie par la justice mais assignée à une pièce de son château...

En tout cas voilà une affaire qui a beaucoup alimenté l'imaginaire populaire, tout comme la bête du gévaudan ou l'auberge de Peyrbeille!

Oui, elle fut condamnée à finir sa vie dans une seule pièce de son château dont on a emmuré porte et fenêtre pour ne laisser qu'une ouverture pour lui balancer nourriture et eau. Une prison, en somme. L'exécution publique a été écartée en raison de son rang et du scandale qui jaillirait sur sa noble famille. Bien sûr, au fil du temps, son histoire a dû être "revue et corrigée". Il y a aussi une théorie selon laquelle elle n'aurait pas commis ces crimes, que c'était une conspiration de ses ennemis pour la faire tomber. Mais cette théorie ne semble pas tenir.

Ah tiens ! j'ai récupéré il y a peu "Bluebeard" (1972) avec Richard Burton, co-production italienne réalisée par Edward Dmytryk/Luciano Sacripanti. Superbe musique de Ennio Morricone (pléonasme). Une curiosité que je cherchais depuis longtemps, un film avec une dose de sadisme à la mode Bava/Argento. Avec au générique Raquel Welsh ET Jean Lefebvre

VINCERE

Ce film est fort et prégnant , c'est un tourbillon de passions inassouvies , de turpitudes charnelles exarcerbées , de batailles révolutionnaires brutales et sauvages.
Les 2 acteurs principaux sont magnifiques , l'un avec son regard noir et sa volonté absolue de pouvoir , l'autre, une mère courage fasciste indomptable et aimante jusqu'à sa propre destruction .
Je suis vraiment heureux de constater que de temps en temps , il y ai de sublimes soubresauts de ce cinéma italien helas ! moribond .



Cordialement votre

HP LOVECRAFT

Vu ce soir : L'idole, de Samantha Lang (2003)

Le parfait exemple du film qui peut tout autant envoûter ou plonger profondément dans l'ennui. Les médias l'ont descendu presque à l'unanimité. Et pourtant, c'est l'un des films les plus envoûtants que j'ai vus de toute ma vie. Extraordinaire de charme, de tendresse, de sensualité. La rencontre en France d'un vieil homme d'origine chinoise à la fin de son parcours et d'une jeune femme australienne qui veut en finir avec la vie. Les personnages sont incroyablement attachants, les scènes s'enchaînent avec un tel naturel qu'il fascine. On entre dans le film au point qu'en sortir est comme une déchirure, ou on y est hermétique et on en sort rapidement. Je m'y suis plongée, corps, coeur et âme. À tenter.

Jpensais être très déçu, ayant lu le bouquin, ce ne fut pas le cas. C'est plutôt fidèle à l'histoire et formidablement bien réalisé, surtout les passages sur les rêves et les hallucinations de Teddy. Et Dicraprio est époustouflant !

Au cinéma :

Chez moA, j'citerais les 2 derniers car excellents :

Persepolis de marjane satrapi

Kika d'Almodovar

"Shutter Island", je sens que je vais déjà lire le bouquin. J'ai entendu énormément de bien à son sujet. Angoissant comme c'est pas permis
L'adaptation de Martin a l'air valable. "Dicraprio", c'est exprès ?!

"Shutter Island", je sens que je vais déjà lire le bouquin. J'ai entendu énormément de bien à son sujet. Angoissant comme c'est pas permis
L'adaptation de Martin a l'air valable. "Dicraprio", c'est exprès ?!

Oh oui, ce serait du gâchis de ne pas lire le bouquin avant
Et euh, oui c'est exprès, mais ne cherche pas à comprendre pourquoi A part ça, il est sérieusement impressionnant. Son meilleur rôle pour moi avec "Aviator". Il a beaucoup travaillé pour ce film, le résultat est au rendez-vous

Bien marrant