The Artist - Michel Hazanavicius 2011
A l'heure du tout bruit, tout cascade, tout 3D, tout dialogue insensé, voir ce film aujourd'hui est une expérience que je conseille à tous.
Elle n'est pas apaisante, loin de là, car le (mélo)drame le dispute à la comédie. Et même, Des visions "infernales" quand George Valentin se trouve confronté à ses démons et ses limites flirtent davantage avec dada qu'avec Hollywood.
Le film est ultra référentiel pour qui est familier du cinéma muet. Mais comment pouvait-il en être autrement ? Voire même convenu et attendu.
Mais on est happé littéralement par la grâce de la mise en scène.
Haza est un vrai cinéphile, amoureux du 7è art, dont l'histoire ne commence pas avec les succès de Schwarzie ou Stallone ou les films de genre 80's comme pour beaucoup de jeunes cinéastes français exilés à Hollywood.
Le scénario est assez malin et regorge de belles trouvailles, ainsi le chien vole même la vedette aux deux acteurs principaux. Mais dieu que Bérénice Béjo est jolie.
Petite réserve, le tempo ralentit un peu trop vers la fin. Le montage aurait gagné à être resserré dans la dernière bobine.
La musique, les costumes, les chorégraphies sont impressionnants. Les moyens se voient à l'écran.
Les seconds rôles (
John Goodman, etc.) enfin donnent un cachet authentique à cette production française qui pleure son amour pour le cinéma US.
L'un des plus beaux films sur Hollywood est français. En voilà un délicieux paradoxe.
C'est drôle, j'ai l'impression de lire mes propres impressions

Comme toi, j'ai la même réserve sur un certain ralentissement sur la fin... C'est dommage qu'un si bon film paraisse longuet. Mais comme tu le dis si bien, c'est le film d'un vrai cinéphile, qui fait plaisir à voir et à entendre : et oui, un film muet qui fait plaisir à entendre, parce que tout de même, what a B.O !