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Inscription: Mar Fév 05, 2008 8:14 am Messages: 381 Localisation: Entre la banque et le cabinet d'avocats
Je ne sais vraiment pas dans quelle catégorie ranger cet OVNI... Je me suis dit : "Sa musique est complexe (d'où prog) et il est allemand (d'où kraut). Limpide, non ? Vous êtes donc tout à fait autoriser à le déplacer dans sa catégorie légitime, si vous la trouvez.
Connaissez-vous Klaus Nomi ?
Beau specimen, non ?
Klaus Nomi est né le 24 janvier 1944 à Immenstadt en Allemagne. Il grandit à Berlin et se passionne très jeune pour l'opéra. Il poursuit ses études au conservatoire de cette même ville et se fait connaître à l'opéra de Berne (Suisse) avec "Bastien, Bastienne" de Mozart. Il s'installe à New York en 1972, et évolue au sein de la scène artistique underground de East Village, dans des cabarets. Déjà, l'étiquette "inclassable" lui colle à la peau.
Nomi brille par un style totalement inclassable, rapidement étiqueté New Wave, bien qu'il se constitue en réalité d'un savoureux mélange entre la Cold Wave (mais alors cold de chez cold !), la musique electronique, la pop, le disco, une bonne dose de punk, et surtout, surtout, l'opéra classique. Mélange absolument détonnant que je vous invite à écouter à travers l'un de ses titres les plus entraînants, "Falling In Love Again" (1982) :
David Bowie le découvre en 1979, et fait de lui l'un de ses choristes. A l'occasion du Saturday Night Live Show (14 novembre 1979), Nomi se fait confectionner sur mesure le costume qui contribuera à le rendre célèbre. Il signe très peu de temps après chez RCA Records, label sous lequel il sortira trois albums, de 1981 à 1983.
Sa voix incroyable, ainsi que les arrangements très particuliers de ses chansons (qui oscillent constamment entre pop glaciale et opéra prenant), fait de lui, malgré son style, une icône aussi appréciée des jeunes que des personnes plus âgées, lesquels vantent les mérites de son timbre si particulier, libre de passer du soprano au baryton en une seule mesure. Nomi fait partie des très rares chanteurs de rock dont la voix est réellement incomparable. A noter par ailleurs qu'à la grande surprise de RCA, les morceaux les plus appréciés sur son premier album, éponyme, en 1981, restent les morceaux "classiques".
Très éprouvé par les tournées successives, Klaus Nomi, à partir de 1982, se fait faire de nombreuses piqûres d'adrénaline. Il est également homosexuel et traîne souvent dans les backrooms new-yorkais. Le pire arrive donc. Nomi attrape une maladie alors presque inconnue, surnommée le "cancers des gays" dans les milieux, et portant aujourd'hui un tout autre nom que chacun d'entre vous peut deviner.
Il meurt en 1983, après avoir reçu un disque d'or, à Paris, quelques jours avant la fin.
Ceux qui l'ont connu jurent que sa culture musicale était universelle. A noter que l'enterrement de Klaus Nomi fut des plus originaux, puisqu'une femme vêtue d'une cape noire (son seul vêtement) se jeta sur le cercueil en terre en hurlant, et qu'un violent orage éclata pendant l'éloge. Un adieu digne de ce personnage haut en couleur (froide).
D'une certaine manière, avec l'inoubliable tube (si, si) "The Cold Song", Nomi avait déjà écrit son requiem :
Le troisième album publié chez RCA, "Encore !" (1983), se trouvant être une compilation enrichie de deux seuls inédits (le très beau "Der Nussbaum" et l'étonnante reprise de "Can't Help Falling In Love") et de quelques versions alternatives, je porterai mon intérêt premier sur les deux premiers albums de son hélas si courte discographie :
KLAUS NOMI (1981)
Un OVNI de grande classe ! S'ouvrant sur une ambiant-song extraordinairement planante, "Keys Of Life" (l'un des sommets de l'album), l'album explore les recoins de la pop à la fois rageuse et second degré, teintée d'airs d'opéra, comme en témoignent des sommités telles que "Lightning Strikes", "Total Eclipse" ou encore "Nomi Song". Mais malgré les qualités indéniables de ces morceaux, ce sont bel et bien les morceaux classiques qui remportent la palme de l'émotion et de l'intelligence musicale : "Samson & Delilah" et surtout l'extraordinaire "The Cold Song".
Même passée la surprise du premier album, malgré la supériorité de ce dernier dans le domaine du classique, et malgré sa pochette plus intéressante, je crois que c'est bel et bien le second qui reste mon préféré. "Simple Man" s'illustre par la qualité éclatante de ses morceaux pop, à commencer par un "After The Fall" aussi entraînant que destabilisant, un "Falling In Love Again" irrésistible, un "Rubberband Lazer" à vous faire faire le tour de l'espace intersidéral rien qu'en fermant les yeux, un "Icurok" captivant d'électronisme avant-gardiste, et j'en passe...
Un pur bonheur, un kiff absolu. Restent un "Just One Look" secondaire, et un morceau-titre anormalement banal qu'on peut, à la rigueur, oublier. Mais comment ne pas pardonner...
Klaus Nomi est, pour résumer, un artiste écorché-vif à la personnalité et au parcours plus qu'attachant, mais surtout, il est, dans les années 80, un modèle d'alliance entre richesse artistique et originalité. Et accessoirement le premier rockeur célèbre à décéder du SIDA.
Un grand Monsieur, que je vous invite à découvrir ici.
_________________ Quand les riches se droguent, c'est pittoresque. Quand ce sont les pauvres, c'est un fléau social...
Inscription: Mar Fév 05, 2008 8:14 am Messages: 381 Localisation: Entre la banque et le cabinet d'avocats
Dois-je en conclure que tu aimes... ou que tu détestes ? (car en effet je me suis aperçu après coup que Nomi avait déjà été chroniqué sur ce forum, et dans des termes franchement peu élogieux)
PS : Klaus Nomi dans les "Musiques d'aujourd'hui", j'avoue que ça fait drôle...
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Inscription: Sam Déc 05, 2009 10:13 pm Messages: 35
étant mome j'adorais se que se mec faisait, dernierement sur arté, ils ont passé un doc, j'avais pas écouté sa depuis le début des années 80, j'aime toujour autant, se mec était hors du temps. et puis c'était un peut spacial, j'aime toujour, pourtant je suis au entipode de se style, ont devrait lui érigé une statut a se mec
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