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 Sujet du message: Sed Lex - Mistral Palace Valence / Live report
MessagePosté: Lun Mai 26, 2008 4:27 pm 
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SED LEX – Mistral Palace / Valence – 23/05/08.

Le Mistral-Palace est un ancien cinéma de type Arts & Essais transformé depuis quelques temps en salle de spectacle / rade post-moderne (et pas forcément dans cet ordre...) pour branchitude vaguement désoeuvrée... De petite contenance (environ 150 personnes), c'est un lieu idéal pour regarder vraiment travailler les groupes qui s'y produisent, même si les conditions s'y avèrent finalement assez difficiles : scène micronésienne (5 m sur 3...), climatisation asthmatique qui ne parvient pas à compenser l'intense élévation de température due à l'imposant pont de lumière, et finalement cette petitesse de la salle qui impose une discipline drastique en matière de son...

Sed Lex débarquait donc en ces lieux pour présenter son nouvel album. Dubitatif étais-je. Et essentiellement en raison de la structure même de la chose. Qu'on le veuille ou non, depuis deux ans, sans enjeu réel, le groupe semblait avoir pris ses aises. Une grosse scène par-ci, un enregistrement par-là, quelques dates Nightflight pour faire bonne mesure, en toute honnêteté, je voyais un peu mes Drômois préférés enférés dans une routine de bon aloi, bercés par le fait qu'il n'ont potentiellement aucune concurence réelle dans leur créneau au niveau régional...

L'enregistrement d'"Ab Irato" a, de toute évidence, bouleversé la donne. Parce que désormais, il va falloir le défendre, cet album ! "De Viris" est amorti depuis longtemps, Sed Lex ne peut plus se réfugier derrière. Du coup, il faut promouvoir la nouvelle affaire et le retour à la case départ semblait, de fait, inéluctable. Les lascars allaient-ils pouvoir assumer ce retour aux sources ?...

C'était compter sans l'essence même de ce gang, lequel, qu'on le veuille ou non, est avant tout UN PUTAIN DE GROUPE DE ROCK'N'ROLL !!! Et peu importe les déclinaisons qu'ils aiment y appliquer, qu'elles soient hard, heavy, métal ou prog'... Du coup, le format club, ça leur a sans doute rappelé leur jeunesse et bordel, ils avaient le feu au cul !

Petite indication : le lieu était bourré. Plein. Limite respirable. La veille, les Washington Dead Cats avaient fait 15 personnes. Voilà pour le plantage du décor. Action.

Dès l'intro instrumentale pré-enregistrée de "Smile", les briscards mettent le feu et tout le monde tape dans les mains ! Ca promet... "Skillful man" s'engouffre derrière. Intro mal assurée, Bruno James à deux doigts de botter en touche, un peu d'urgence dans l'air, mais tout rentre en ordre dès le pont néo-classique et c'est un Froggy Faugier irréprochable ce soir, qui, à la baguette, remet tout son petit monde dans les rails...

"Sweet devil" et ses consonnances celtiques mettent une ambiance du feu de dieu ! Ca beugle de partout et quelques gouttes de sueur perlent sur mes tempes grisonnantes.

17 secondes d'organe de Bush plus tard, "Cathodic lies" enfonce le clou et ravage nos neurones. Enorme version.
Le temps que Deepy change de guitare, le voilà qui se met à faire l'imbécile en engueulant ses petits camarades qui ne lui annoncent pas les morceaux à venir, vu que la play-list qu'il a devant les yeux semble ne pas être la bonne ! Hilarité générale, voilà le ton global de ce concert donné : chaleur et générosité, on n'est pas là pour faire du chichi !

"To death & back again", et tous mes doutes concernant ce morceau sur "Ab Irato" volent en éclat ! L'arrangement live est un pur régal, même si je trouve la rythmique guitare un peu loin dans le mix, petite lacune qui ne sera comblée qu'au milieu du set... Le traditionnel "Dog's bite" déboule ensuite comme un Caterpillar dans un tas de gravats, et vraiment, vraiment, je me dis que Sed Lex est ce soir dans une forme éblouissante !

"In the name of order", l'un des titres phares du dernier album, recueille les acclamations de l'auditoire. Je me rends soudainement compte que nous sommes en face d'un groupe d'expérience, qui sait tenir une scène et interpeler un public. Visuellement, ils ont une gueule d'enfer ! Et c'est avec une certain saisissement que je me rends compte qu'ils n'ont jamais aussi bien maîtrisé leur truc...



"Just one time". Et le Deep qui nous la joue poids-sauteur, sous le regard d'un Bruno James interloqué et néanmoins particulièrement en forme ce soir...

Magnifique interprétation de "The day I died" dans la foulée, un climax ! Malgré la scène exigüe, chacun se démène comme des brutes, fait le show, branche le public. Maza lance des vannes à la volée, le petit Joachim Bonifay est dépouillé de rire derrière ses claviers, mais il n'en rate pas une et je me dis soudainement que lui aussi a pris un sacré coffre en quelques mois ! Idem pour la section rythmique Daadoun/Faugier, qui tourne enfin à la perfection !

Le classique "Fear of the dark" de "De Viris" enchaîne derrière, version légèrement modifiée depuis l'époque Lafaye, mais très agréable, très pro. Le terrifiant "Cold waves" tente de trouver sa place ensuite, mais je le trouve un peu trop "up tempo", il ne parvient pas à faire retomber la tension, ce qui serait, me semble-t-il, son but... A voir.

J'ai noté "Princess of the universe" derrière, un tout nouveau titre jamais interprété, qui devrait se retrouver sur le prochain album. Riff énorme (même si le bassiste semble avoir eu quelques difficultés à s'y retrouver à l'intro...), passage atmosphérique central très intéressant, voilà qui laisse présager de futures bonnes vibrations...



Après une courte pause destinée surtout à faire retomber la température du lieu qui devait flirter avec les 40°, reprise des hostilités avec "Headhunter", toujours nickel, puis "The storm", autre grand moment du show ! Deepy devient nuts ! Il n'arrête pas une seconde ! Je l'ai rarement vu donner comme ça ! Je fixe mon regard sur sa main gauche et en 10 secondes, j'ai le tournis ! Ce soir, il donne un set énorme, d'une intensité à faire pâlir quelques jeunes boutonneux de ma connaissance...

"Dream of escape", une autre vieillerie, avant "Carrousel", THE morceau ! THE mastard ! James déroule une présentation de luxe à Maza qui n'en demandait pas temps et qui décolle comme un Mig 28, quasiment à la verticale ! Ouch ! Ca fait mal ! En 7'30, le Deep passe en revue toute l'histoire de la guitare hard ! Quitte à en prendre des crampes ! C'est à pleurer de joie ! Le Mistral Palace explose littéralement. Dans le public, les mecs sont en nage. Les filles (et croyez-moi, pas de la caille bon marché, hé-hé...) ont un voile devant les yeux... Superbe auditoire, dans tous les sens du terme, qui se pique au jeu et apporte sa contribution, renvoie la balle et l'énergie salvatrice qui va avec. Encore un peu, et on se croirait revenu en 83, à cette époque bénie où le public n'était pas qu'un troupeau de veaux avachis et blasés considérant les musiciens comme des aliens d'un autre âge... Je biche.



Final en forme d'hommage. "Burn", en guise de direct au foie, même rallongé d'un couplet parce que James rate une reprise. On s'en fout. Il fait son truc à la perfection. Ce n'est pas la version Purple à laquelle on a droit, mais plus à celle de Whitesnake, deux fois plus couillue. Maza se donne les mêmes droits qu'Aldrich : il tord le solo dans tous les sens, remplace la gamme classique par une autre, trois fois plus rapide, martyrise l'axe, déglingue toute l'affaire et retombe sur ses pattes ! Sans souffler, sans temps mort, alors que la dernière note s'étire, "Smoke on the water" enfonce définitivement le clou. Plus rien à dire. Des vapeurs radiactives mauves envahissent l'espace, les gens chantent , leurs voix se perdent dans la pénombre, je joue des coudes et me précipite vers la sortie.

Je déroge à la règle : je m'arrête au bar et m'enfile une bière glacée avant de m'enfuir. Putain qu'elle est bonne ! Une magnifique jeune femme blonde cendrée, la trentaine, le regard vert, croise le mien. Mais elle ne me voit pas. Ivre de son, elle s'enfonce dans la nuit avec une amie. A-t-elle compris ce qu'elle venait de voir et d'entendre ? Je n'en doute pas une seule seconde. Je fais comme elle. Parce que j'ai encore une putain de bonne review à faire. Pas parce Sed Lex sont mes chouchous. Pas parce que je les aime.

Simplement parce qu'après des soirées comme ça, ils le MERITENT.

Et parce que telle est la liberté de ton du Nécromonger...

_________________
I'm hot. And when I'm not, I'm cold as ice.


Dernière édition par Necromonger le Mar Mai 27, 2008 1:25 am, édité 1 fois.

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MessagePosté: Lun Mai 26, 2008 10:07 pm 
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Inscription: Mer Juil 11, 2007 12:41 am
Messages: 177
Localisation: dans la lune
yep necro, tu as du passer un week end génial, entre vendredi et samedi



oupez


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