Parce qu'on se demande tout le temps quelle musique écouter à la plage pour secouer la tête avec langueur, parce c'est toujours un casse-tête de savoir quelle musique cooool mettre en fonds quand on invite les gens pour une soirée petits punchs/mojitos un soir d'été, parce après trois albums Peaking Lights s'imposent de plus en plus comme la meilleure formation de dream pop/dub psychédélique actuelle, parce qu'ils viennent de sortir leur nouvel album fin Juin, je me devais de lancer ce topic.
Indra Dunis a une voix angélique. Elle était jadis chanteuse et batteuse de Numbers et Dynasty, deux formations pop ultrajouissives de la belle époque des labels Kill Rock Stars et Tigerbeat6. Aaron Coyes est tatoué. Il passe le plus clair de son temps dans le sous-sol conjugal à bidouiller et assembler différentes pédales d'effets et autres circuits bending, à collectionner les disques de reggae et à composer une musique noise ambiante et arty. Ensemble, ils forment le duo sensuel nommé Peaking LightsPeaking Lights a produit trois albums différents mais ayant la même base: l'obsession du duo pour le reggae dub. Leur discographie est typiquement celle qu'il est conseillé de découvrir à rebours vu que le premier album expérimental en dégoûterait plus d'un dès les premiers morceaux. Le son assez rèche n'arrangera pas les choses. Contrairement aux deux suivants il ne constitue pas une priorité d'écoute.
Imaginary falcons (2009)

Extrait:
Wolf Eyes, Sun Araw et Forest Swords avaient, eux aussi, créé des précédents recommandables en fondant le dub dans un psychédélisme noisy souvent très sombre. Sur le caressant 936, il est question de lumière, de soleil et de béatitude. L'éblouissante All The Sun That Shine On You pose ainsi le décor de l'album avec sa rengaine délicate, sa volupté infinie et la douceur de ses percussions terriennes, ses claviers et ses guitares célestes. Mais il ne s'agit ici que d'une simple déclaration d'intentions, tant les titres suivants et le sommet Tiger Eyes (Laid Back) surpassent la chanson inaugurale en richesses mélodiques. Album après album, Peaking Lights compose en toute discrétion une discographie idéale sur une mine d'inspiration qui semble absolument intarissable.936 (2011)

Extrait:
En couple sur disque comme à la ville, Indra et Aaron ont récemment eu un enfant ensemble. Le disque
Lucifer semble dédié au nouveau-né. C'est comme une bande son d'une nuit sans sommeil lorsque votre jeune enfant ne parvient pas à dormir. Interview du couple ici:
L’année dernière, une part non négligeable de la critique s’était émue à la sortie de « 936 ». Plus d’un an après, et parce que le groupe compose le plus souvent une suite de mini-vortex et mantras plutôt que des chansons, je me rappelle des paroles du titre All The Sun That Shines qui font tout simplement « All the sun that shines, shines so bright ». Une évidence que l’on remarque encore en écoutant « Lucifer ». Avec « 936 », il était devenu impossible pour Aaron Doyes de cacher sa passion pour le delay, le groove codéiné et sa collection de disques jamaïcains. Si vous n’avez pas eu l’occasion d’écouter ce disque, essayez d’imaginer Watussi d’Harmonia sur « Musik Von Harmonia » pour le rythme, Spacemen 3 pour l’atmosphère et Vashti Bunyan pour la voix sensuelle, enfermés avec King Tubby dans son studio de Kingston, le Home Town Hi-Fi.Lucifer (2012)

Extrait:
Bonne écoute!
