Octobre 2007 :
salut les PLASTISCINES fans (j'en fais partie, même si mon groupe fav' absolu reste les NAAST tout à fond !)
voici mon comte rendu internet mis un peu partout mais que je mets aussi, logiquement, sur le forum des fans de KATTY, LOUISE & MARINE (plus la batteuse dont je ne connais pas le prénom) !
A +
NAAST + PLASTISCINES + LES SHADES + BB BRUNES
28/09/2007 Olympia :
Dès le début de la soirée, à 20h05, Philippe Manoeuvre (bananos à la Eddy Mitchell 90s mais en brun, lunettes noires) nous a mis dans l’ambiance en faisant comme d’hab’ son chouettos « Jacky Show » allumé et très marrant ! Avant chaque groupe, il est revenu a aussi présenté tour à tour au public l’indispensable Yarol Poupaud (qui s’occupe de la technique et des instruments à toutes les « Rock’n’roll Friday »), Busty puis Manon (« la physionomiste, celle qui vous fait rentrer au Gibus ou au Triptyque », a dit Phil Mad’). Bertrand Burgalat assurait l’animation DJ pendant les changements de plateaux entre les quatre groupes.
LES SHADES ont ouvert la « ROCK’N’ROLL FRIDAY » avec quarante minutes de leur pop soignée et précieuse, aux textes en français, aux influences sixties (plutôt anglo-saxonnes que françaises) et seventies (Hugo le clavier portait un t-shirt au logo « Bowie 1974 »). Le groupe de BENJAMIN (qui avait un t-shirt Sonic Youth) a joué « LE PRIX A PAYER », « LE TEMPS PRESSE » et leurs titres habituels sauf, bizarrement, pas « ELECTRIQUE » (c’est le seul titre dont je connais par cœur la version studio).
Même si elles ont reçu un accueil sympa, les PLASTISCINES ont été (injustement) le groupe qui a été le moins applaudi. A plusieurs reprises, entre deux chansons, il n’y avait quasiment pas d’applaudissements (en tout cas, comparé au set BB BRUNES où là, du début à la fin, pendant et entre les chansons, les cris hystériques et stridents n’ont pas arrêté, provenant de toute la salle). Lookée entre Elli Medeiros et une pipette avec une robe sixties, la chanteuse-guitariste KATTY a démarré le set avec l’autre guitariste MARINE (en tenue Bangles girls group Gym Tonic 80s et petit short), la bassiste LOUISE et une batteuse par « POP IN, POP OUT » enchaîné avec « ALCHIMIE ». Puis « SHAKE (TWIST AROUND THE FIRE », « MISTER DRIVER » et (dans le désordre) « LA REGLE DU JEU », « LOSER », « NO WAY » (avec au début du morceau une ambiance un peu Françoise Hardy 60s quand elle chante des ballades façon « Mon Amie La Rose »).
« Est-ce qu’il y en a parmi vous qui connaissent Nancy Sinatra ? » (pas de « Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!! » franc et massif dans le public…). Et elles reprennent « ce soir, et sans doute pour la dernière fois » (dixit Katty, sans doute car trop « évident », « attendu » comme reprise) « THESE BOOTS ARE MADE FOR WALKING ». « UNDER CONTROL » a clôturé le concert vitaminé sympa bon esprit coloré sixties pop’n’roll des quatre PLASTISCINES. Il faut néanmoins que pour le prochain album, elles comprennent qu’il ne faut chanter qu’en français. Car les titres en anglais, sur scène comme sur disque interprétés par des Français(e)s, même si l’accent de KATTY roule OK et ne sonne pas cheap, sont de toute façon moins intéressants, moins percutants à entendre (c’est un constat que je fais à chaque fois qu’un groupe ou artiste d’ici chante en anglais).
Ensuite, ce fut le tour des NAAST, le groupe majeur de la scène française actuelle, le plus important en France. Néanmoins, il y a eu trois morceaux pendant lesquels il y avait des flottements, un décalage entre les musiciens eux-mêmes et le public qui regardait à ces moments-là poliment. D’abord sur une nouvelle chanson (« TELLE EST LA BETE » ? Pas du tout sûr du titre), qu’on découvrait pour la première fois. Elle a l’air très bien, 100 % feeling r’n’r NAAST, un tempo entre medium et rapidos, même si on ne comprenait rien du tout dans la sono des paroles que Gustave chantait. Puis peu après sur « LES YEUX DE DIEU », toujours aussi chouettos rockab’ pub rock carré. Mais vu que les trois quarts du public semblaient être venus avant tout pour les très mauvais BB BRUNES, très peu de spectateurs semblaient connaître cet inédit (joué live depuis décembre 2006 à tous les concerts NAAST) et donc ne bougeaient pas.
Enfin, le troisième (et seul passage que je n’ai pas aimé du tout du set), c’est la reprise toute lente, de Kevin Ayers (et dont je n’ai jamais entendu la version originale). Mon impression perso, c’est que les NAAST s’égaraient pendant ces quatre minutes d’expérimentation « progressive » (je sais pas si le terme convient). On avait l’impression que pendant ce morceau, c’était un tout autre (mauvais) groupe que les NAAST sur scène, l’inverse de ce qu’ils font habituellement, l’inverse des morceaux d’« ANTICHAMBRE ». Ca sentait la tentation « syndrome de musiciens », au sens où ils veulent (et c’est légitime, certes, mais bon) expérimenter de nouveaux territoires sonores, aller là où on ne les attend pas (comme Second Sex quand ils ont joué trois ou quatre morceaux bizarres, lents et hors sujets de gros bluesy au Nouveau Casino le 23/03/2007), démontrer qu’ils peuvent faire autre chose. Mais c’est vraiment pas bien, ce son-là en tout cas. C’est trop lent, mou, expérimental, ralenti.
Là où les NAAST sont les meilleurs et dynamitent les autres groupes français, c’est quand ils vont à fond dans l’énergie, les morceaux 1 2 3 4 carrés, qui sont à la fois plein de folie et maîtrisés (mais maîtrisés de façon chouette, pas de façon « requin de studio, vieux zicos à qui on ne la fait plus »), quand CLOD se déchaîne sur son clavier et que LAKA balance des solos aigus, avec des chœurs imparables. Comme c’était le cas hier soir (et comme dans leurs autres concerts, ainsi que sur « ANTICHAMBRE ») sur « LE POINT AVEUGLE » (qui a ouvert le show), « LA FILLE QUE J’AIME », « TU TE TROMPES », « DERRIERE CETTE PORTE » (et ses insolents chœurs live d’enfer : « Lalalalalala lalalalala ! »).
« VA ET VIENT », comme sur la version studio, avec sa non-intro bancale, met vingt à trente secondes à démarrer pour de bon. Ils n’ont pas joué leur reprise reggae rock de « MY LITTLE RED BOOK ». Et ont clôturé par « MAUVAIS GARCON » puis « JE TE CHERCHE » (avec Gustave grimpant sur un ampli) qui ont enflammé le public. Hormis les trois titres (« YEUX DE DIEU », « TELLE EST LA BETE » plus la reprise de Kevin Ayers), que le public ne connaisait pas, ce dernier a bougé beaucoup dans tous les sens (même si c’était moins que pendant le set des BB BRUNES, hélas…).
J’ai détesté le concert de BB BRUNES. Je n’ai pris aucun plaisir à les voir et à les écouter hier pendant une heure. Alors que des centaines de jeunes filles reprenaient TOUS les vers de toutes les chansons par cœur (c’était hallucinant, même aux concerts NAAST, les marrantes lolycéennes hystéro-fanatiques ne s’égosillent pas aussi fort et aussi longtemps) et étaient clairement venus pour eux. C’est malheureusement évident qu’une bonne moitié de la salle est venu voir d’abord et avant tout BB BRUNES…
Les trois titres carrés (dont, je crois, « J’ECOUTE LES CRAMPS ») qu’ils ont joué le 24 octobre 2006 pour les « 40 ans de Rock&Folk », je me souviens avoir aimé sur le moment. Mais là, étirée sur une heure, leur musique est poussive, répétitive, lourde. Ca sonne comme du rock anglosaxon actuel, celui qui cartonne sur Ouï FM, dans la presse spécialisée, sur les radios « rock » et chez les jeunes (mais que perso j’aime pas du tout et dont je ne me sens pas du tout du tout concerné ni touché), transposé avec des textes en français. C’est énergique, certes, mais creux, sans une vraie folie comme il y a chez les NAAST qui, eux, ont le feu sacré de la dinguerie yé-yé r’n’r « des années 60 aux années 2000 ».
Chez BB Brunes, on ne trouve aucune trace d’influence de Ronnie Bird, Johnny Hallyday, Chats Sauvages, Vautours, Bijou (que l’on entend vibrer à fond dans la musique des NAAST, justement). Chez BB Brunes, ça serait plutôt le rock Ramones, Black Rebel Motorcycle Club et compagnie… Tout ce rock anglosaxon soi-disant « crédible », « de bon goût » « qui fait bien », façon « références incontournables », et qu’il serait malvenu de critiquer… Perso, ce rock-là, ce rock « normal », ça ne me touche absolument et carrément pas.
Quelque part, BB Brunes c’est un peu les Téléphone (rock classique, bien joué, mais sans aucune originalité mais susceptible d’accrocher le plus grand nombre de fans de rock) des années 2000, tandis que NAAST seraient plus les Bijou de notre décennie actuelle (références sixties yé-yé et aussi ce qu’on appelle l’ « anti-yé-yé » & le punk, touche française stylée dans le son, les textes, les références, la façon d’écrire de Gustave). Et entre BIJOU et TELEPHONE, artistiquement comme question esprit rock’n’roll, il n’y a pas photo : c’est le groupe PALMER DAUGA DYNAMITE THOURY les meilleurs, loin devant les tacherons sous-rollingstoniens sans génie que sont AUBERT BERTIGNAC & co.
Dans le public, il y avait Jean-William Thoury, Jacky Jacubowitz (“Jacky Show” et “Récré A2”), Philippe Almosnino, Tai-Luc de La Souris Déglinguée, Patrick Eudeline, Aldo Dent Pétav, Nicky des Brats, Géant Vert (à la sécurité devant la scène), des journalistes de Rock&Folk (Agnès Léglise, HM…), Yazid Manou. Didier Wampas et Vincent Palmer étaient dans la salle mais je ne les ai pas vus.
26 août 2009 :

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Acheté hier en CD, l'album "ABOUT LOVE" (paru début août sur le label américain NYLON RECORDS) des PLASTISCINES est excellent
Du rock actuel mais original et percutant, avec de solides influences sixties
Des compos carrées, choeurs féminins, voix puissante de Katty
Mes chansons préférées sont "CAMERA", "CONEY ISLAND (superbe ballade 60s chantées à plusieurs voix), "PAS AVEC TOI" et "BITCH"
mais les autres sont toutes aussi bien
la seule chose dommage, c'est qu'il n'y a pas assez de morceaux chantés en français (seulement trois)
Si vous avez des questions, n'hésitez pas
En tout cas, cet album est une belle réussite rock de 2009
bravo aux PLASTISCINES
KATTY, 9 septembre 2009
chouette photo
(mise en ligne sur le twitter officiel des Plastiscines :
http://twitter.com/hi_plastiscines )
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PLASTISCINES
Lundi 26 octobre 2009
La Boule Noire (Paris) :
Les PLASTISCINES n’avaient pas joué à Paris intramuros depuis (sauf erreur) la “ROCK’N’ROLL FRIDAY” de l’Olympia le 28 septembre 2007. De 20h45 à 21h35 à la Boule Noire ce lundi, elles proposent un set dynamique et carré de rock’n’roll revigorant et féminin.
Elles ont beaucoup plus d’assurance scénique qu’auparavant. Le son, percutant et puissant, est moins sixties que lors de leurs concerts 2006/2007 et plus rock’n’roll actuel (1). L’esprit 60s est tout de même présent dans la construction carrée des morceaux et dans les chœurs de plusieurs refrains (“CAMERA”, entre autres).
Le côté années 60 est aussi toujours là dans le chouette look coloré “girls group Motown” : MARINE NEUILLY arbore un short jaune pailletée et un look hippie baba chic. La batteuse ANAïS (à la frappe infaillible, beaucoup plus fiable que celle de la première batteuse ZAZIE) a les cheveux coiffés “banane de rocker”. Au niveau de la gestuelle scénique, du look et des chœurs, la bassiste LOUISE BASILIEN est la plus effacée.
La Miss Plastisc’ en chef, KATTY BESNARD, a tout bon dans sa Nancy Sinatra Junior attitude (vocalement comme dans son look et sa coiffure) : tenue lamée et brillante en noir/gris et blanc. Aucune démagogie ou de trashitude provoc’ inutile et déplacée chez ces quatre filles. Elles mettent en avant leur musique et leurs chansons, avec simplicité, de façon directe, à la fois tranquilles et sûres de l’impact de leurs nouvelles chansons.
Elles débutent par “FROM FRIENDS TO LOVERS” (avec au milieu un riff de guitare qui fait penser à celui du titre “REVANCHE” des Coronados et repris par Les Wampas), “YOU’RE NO GOOD” enchaîné direct au single power pop “BARCELONA”.
Elles jouent la dizaine de morceaux rapides et au rythme soutenu de leur nouvel et excellent album “ABOUT LOVE”. Manquent à l’appel l’anecdotique “I AM DOWN” et, hélas, la superbe ballade pop francophone “CONEY ISLAND” (qui pourrait, par exemple, être intégrée au set en deuxième et dernier rappel).
Le CD “ABOUT LOVE”, à la superbe pochette, est sorti en import dans les Fnac depuis fin août sur le label américain Nylon Record. Il paraîtra aussi officiellement le 9 novembre 2009 (sur la maison de disques françaises Because Music) chez tous les disquaires de l’Hexagone.
Outre “I COULD ROB YOU”, “CAMERA”, “PAS AVEC TOI”, “ANOTHER KISS”, elles jouent deux titres de leur premier album : “(ZAZIE FAIT DE LA) BICYCLETTE” (chanté par MARINE et KATTY) et “SHAKE (TWIST AROUND THE FIRE)”.
Le reproche que l’on peut faire aux PLASTISCINES est le même depuis la sortie de leur premier album en février 2006 : elles n’écrivent pas assez de textes en français. « C’est plus facile d’avoir des mots qui sonnent bien en anglais qu’en français. En tout cas, ça me paraît plus naturel », déclare à ce sujet KATTY à la journaliste Busty dans “ROCK’N’FOLK” (n°507, novembre 2009).
Pourtant, des titres comme “CAMERA” — aux mots à double sens comme « tu es (tu hais) la caméra » — ou “CONEY ISLAND” démontrent que KATTY écrit des textes intéressants, simples et qui sonnent, dans la langue de Bijou, Naast, Marie France ou Lio. Mais cette majorité de textes en anglais est compensée par de solides musiques, un sens imparable de la mélodie et une captivante présence scénique. Et à l’instar de Nikola “Hellboys” Acin, miss KATTY prononce les mots anglais avec un accent irréprochable.
« On va reprendre une reprise que l’on n’a pas faite depuis longtemps. Vous connaissez Nancy Sinatra ? » — Ouiiii !, répondent de jeunes voix féminines. Et la bande à KATTY interprète “THESE BOOTS ARE MADE FOR WALKING”. Une reprise trop évidente ou attendue pour un groupe comme PLASTISCINES. Mais elles en proposent une version personnelle, avec un tempo différent et ralenti sur le premier couplet et le premier refrain.
Pour le rappel, elles jouent “LOSER” de manière beaucoup plus intéressante et largement plus rodée que la version studio — ratée et mal enregistrée, tout comme plusieurs titres de leur premier disque “LP 1” (2). Elles terminent par “BITCH”, nouvel hymne-clin d’œil ironique et sans appel à leurs détracteurs. Sur ce dernier titre, quatre de leurs amies investissent la scène pour danser aux côtés du rock’n’roll girly quatuor et faire les chœurs : « B-I-T-C-H ! B-I-T-C-H ! ».
Une douzaine de photographes devant la scène et cinq caméramen ont immortalisé ce concert.
François Guibert (28 octobre 2009)
(1) : mais sans le côté “normal”, aseptisé et sans intérêt du rock actuel tel qu’on peut le constater à l’écoute de Ouï FM, Le Mouv’ ou des émissions de Bernard Lenoir sur France Inter.
(2) : Le talentueux et mythique MAXIME SCHMITT — qui officiait ce 26 octobre à la Boule Noire à la console son — a réalisé ce premier CD, sorti en 2006. Mais il n’a pas délivré un travail aussi abouti qu’il l’avait fait sur le 33 tours magique “ALLÔ LE MONDE…” (paru en 1982 et réédité en CD en 2001 chez FGL/Anthology’s/Wagram) d’ICI PARIS. “MISTER DRIVER”, “RAKE” et les titres de remplissage “HUMAN RIGHTS”, “LOST IN TRANSLATION” et “UNDER CONTROL” manquent d’un son pertinent (notamment en ce qui concerne les guitares). En revanche, sur ce même “LP 1”, “ALCHIMIE”, “NO WAY” (très Françoise Hardy sixties), “POP IN, POP OUT !”, “(ZAZIE FAIT DE LA) BICYCLETTE” sont parfaitement produits et ont un son aiguisé.