Ah oui MAUS est un chef d'oeuvre !!!
Bon, dans un genre un peu plus gai ... Gotlieb évidemment
http://www.marcelgotlib.com/High/biblio.html3 séries qui m'ont marquées :
Gai Luron, le chien pince sans rire que j'avais découvert dans Pif Gadget
Rhâ Gnagna et dans le même genre
Rhââ Lovely ... provoc' intégrale
Dans Rhââ Lovely, comme dans Rhââ GnaGna, les histoires présentent régulièrement des dessins très osés, mais que l’on peut considérer aujourd’hui comme étant très provocateurs et même précurseurs, car, au moment où ils sont sortis, Gotlib vit une époque que son humour devait considérer comme austère. En effet, la France des débuts de Fluide et de L'Écho (magazines sans pudeur, interdits ou complexes), celle d’après mai 68, ne considérait pas ces planches avec joie, ni réjouissance.
C’est dans ce climat peu accueillant que Gotlib crée certains de ses personnages les plus audacieux, tel que Momo Le Morbaque (une sorte de Morpion répugnant, ressemblant étrangement à la coccinelle, mais chrétien convaincu), Wolfgang Amadeus Quimcampoix (génial inventeur, créateur du papier toilette), mais dans cette série des Rhââ, l’auteur prend surtout un malin plaisir à se dessiner lui-même. Dans Rhââ Lovely ou Rhââ GnaGna les histoires sont pour adultes, uniquement, elles sont plus longues, plus profondes que dans la Rubrique-à-brac, parfois émouvantes et dessinées avec virtuosité par Gotlib, qui sans pudeur s’imagine dans toutes les postures (en train de déféquer par le crâne, procédant à la fornication...).
Mais on y retrouve toujours la célèbre Coccinelle, ou Isaac Newton, les deux marques de fabrique de leur auteur. Malgré la présence de ces deux personnages bon enfant, Rhââ Lovely et Rhââ GnaGna abordent les sujets de l’inceste, du parricide, de l’exorcisme, et du sexe dépravé. Quelques gags restent mémorables pour les lecteurs de bande dessinée, tels que la tranche de vie : Le joli matin tout plein de lumière. Les deux Rhââ restent, pour les passionnés, des chefs-d'œuvre du neuvième art, tant par le dessin de Gotlib, qui trouve ici son style, que par les histoires insouciantes, mais d'une profondeur indéniable.
L'expression « Rhââ lovely » provient de Frenzy d'Alfred Hitchcock. Gotlib, qui cherchait un titre à sa série, voulait éviter « le cliché débile du "Ah ouais, c'est bon, c'est bon..." » ». En allant voir Frenzy au cinéma, il retint la phrase que prononce le tueur dans le film lorsqu'il viole ses victimes.
tiens la semaine prochaine je parlerai de Taniguchi ... autre pays, autre genre.