La vie humaine n'a plus de valeur. La seule chose qui compte dans ce monde c'est le fric, on lui sacrifie le bien-être, la santé des populations. On lui consacre tout notre temps, on en a oublié que ce qui rend heureux, c'est l'amour et de quoi vivre décemment. Aujourd'hui, certains sont obligés de sacrifier leur vie sociale et affective au turbin pour pouvoir gagner de quoi bouffer, pendant que d'autres étalent de façon obscène des richesses usurpées en prétendant les mériter. Ceux-là en réclament souvent encore plus. On bourre le crâne des consommateurs que nous sommes, on nous crétinise de pub, de télé, de jeux vidéos, de violence banalisée pour nous faire oublier qu'on en a déjà plus qu'il n'en faut et nous rendre égoïstes, nous isoler et nous rendre insensibles au malheur d'un nombre grandissant d'autres. Avec la "crise" fabriquée pour encore spéculer sur le dos des populations, l'espoir d'un monde meilleur a été remplacé par la certitude de voir se dégrader notre qualité de vie, notre environnement, de voir reculer les acquis sociaux, augmenter le chômage, les maladies, le coût de la vie...Le cul, la puissance et le pognon sont les nouvelles valeurs. Les gamins de collège (quand ce n'est pas plus tôt) se filment avec leur mobile en train de "baiser" dans les chiottes, ou de péter la gueule à un autre, parce qu'il ou elle est juif, arabe, gros, moche, ou même juste pour se marrer, pendant que leurs parents se paluchent en regardant des séries débiles, vautrés dans leur canapé devant leur télé écran plat, tous deux achetés avec l'argent de la prime de rentrée scolaire. Le capitalisme financier est déjà en train de pourrir mais tous les efforts que les nations font subir à une partie de leur population sont destinés à revitaliser ce système rompu et corrompu, plutôt qu'à imaginer et construire un nouveau modèle. L'espoir n'est plus permis, il faut se résigner et subir. Plus d'espoir = folie meurtrière. Ce n'est hélas qu'un début.
_________________ Et Sally au moment de monter me dit: "Ta Chrysler est défoncée! -Oui, mais, on est tous défoncés"
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