Forum de rock6070

les marchands de musique ne devraient pas avoir l'autorisation de s'autoproclamer artistes...
je vais me renseigner auprès de la DGCCRF pour savoir si c'est pas de la publicité mensongère tiens

Depuis que j'ai accés au net, je dépense + en loisirs

j achete plus puisque ca me permet de decouvrir


je me suis mis depuis peu a deezer la grande radio en ligne

C'est bien, witchy cow économise mes doigts, j'pense tout pareil qu'elle Donc ouais, j'dépense plus avec le téléchargement, j'suis toujours fourré sur amazon, je débusque toujours des CD dans les 6 € / 8 € (j'viens de reçevoir mon "diana ross - diana" pour 2 € là !)...par contre, j'ai pas compris comment on fait pour vôter pour la 2eme question...


T'façon, mon avis, c'est que le problème du téléchargement n'est pas à chercher du côté du quantitatif mais du qualitatif : les gens bâclent. Va discuter avec un djeune téléchargeur, tu vas gerber quand il te dit qu'il connait Untel parce qu'il l'a parmi ses gigas...
Les discussions de musique au 21eme siècle, c'est plus "terrib' la 4 ! C'est laquelle t'as préféré ? Yessss pas mal, mais j'préfère quand ils font du slide comme sur la 2 du premier album", c'est "tu connais The Zbüff ? Ouais...tu connais The Pouet ? Yesss, ben j'sais pas si tu connais The Red Pelicans ? Ah non...ben j'te l'filerai !"

:'/

Vrai, mais d’un autre côté, chacun est libre de vivre son expérience musicale comme il le veut. Ça nous dérange, nous, de savoir que nombre de téléchargeurs ne prennent pas vraiment la peine d’écouter sérieusement ce qu’ils prennent sur le Web. Mais ceux-là ne sont simplement pas faits pour s’y intéresser davantage. S’il n’y avait pas le téléchargement, ils n’auraient peut-être que quelques disques qu’ils écouteraient soit en boucle, soit en bâclant l’écoute comme ils le font avec les MP3. Mais quoi qu’il en soit, ils n’achèteraient certainement pas ces nombreux albums qu’ils piochent sur Internet, n’ont donc pas forcément un grand poids dans les statistiques.

Mais, et nous le savons pour en côtoyer plusieurs ici, il y a des passions qui naissent avec le téléchargement. Des jeunes de 15 ans qui se découvrent un intérêt réel pour la musique qu’ils n’auraient sans doute pas connue dans un monde non virtuel. Et achètent des disques. Pas tous, bien sûr, mais un bon pourcentage.

Il y a des passions qui naissent avec le téléchargement. Des jeunes de 15 ans qui se découvrent un intérêt réel pour la musique qu’ils n’auraient sans doute pas connue dans un monde non virtuelÇa reste, comme le cheminement, du virtuel.
Une culture virtuelle.
Il n'est plus question de passion, mais de possession.
Il n'y a plus de nuances.
Le kid qui veut 'Lady Madonna' pour l'anniversaire de sa mère, il télécharge, à 99,999% sûr, la version de merde.
La stéréo.
Mixée à la diable près de deux ans après l'immaculée version originale mono, ce pour une compile américaine.
Celle qu'un retrouve sur tous les CDs (hormis le coffret Singles Collection).
Hé.
Le nivellement, par le bas, comme toujours.

Eh oui, tu as raison. Mais nous sommes en 2009. La jeunesse d'aujourd'hui se conjugue au virtuel, avec des temps positifs, mais beaucoup de négatif aussi. Mais qu'y faire ?

Il y a des passions qui naissent avec le téléchargement. Des jeunes de 15 ans qui se découvrent un intérêt réel pour la musique qu’ils n’auraient sans doute pas connue dans un monde non virtuel

J'en suis la preuve vivante.
je télécharge toujours autant qu'avant... mais maintenant, j'achète le CD ou le vinyle car selon moi, l'artiste le mérite

Sans le monde virtuelle, je n'aurais jamais connu des groupes mythiques tel que pink floyd,... dans mon entourage, je suis le seul à écouter ce genre de musique

Autant d'achats, mais plus de découvertes

Eh oui, tu as raison. Mais nous sommes en 2009. La jeunesse d'aujourd'hui se conjugue au virtuel, avec des temps positifs, mais beaucoup de négatif aussi. Mais qu'y faire ?Rien.
Le train est en marche.
Le nivellement par le bas, ma foi.

"Une hécatombe pour tous, le déclin du CD? Pas si sûr, répondent plusieurs artistes. La large diffusion de la musique dans Internet a aussi des effets positifs, qui donnent aux musiciens un rôle plus central dans le processus de mise en marché.

Ils sont de plus en plus rares, les musiciens qui s'offusquent publiquement de l'échange de fichiers musicaux qualifiés d'illégaux. D'une part parce que la vente de disques n'a jamais été très payante pour les musiciens, au contraire de la tournée, d'autre part parce que le changement de modèle actuel remet l'artiste au coeur du processus économique."

Lire la suite :

http://www.ledevoir.com/2009/03/21/240941.html

Billy Bragg : "L’industrie du disque en Angleterre souhaite criminaliser notre public qui pratique le téléchargement illégal. Si nous la suivons dans cette voie, nous ne ferons que participer à une politique protectionniste. (…) Les artistes doivent disposer des droits sur leur propre musique, et décider eux-mêmes s’ils souhaitent la distribuer gratuitement ou s’ils veulent être rémunérés".

Dans tout métier exercé sérieusement on se documente autant sur les nouveautés que sur ce qui a déja été inventé, c'est mon cas en ce qui concerne le bâtiment et les produits de construction toutes époques confondues. Ma question est simple :

Mesdames et Messieurs les artistes et musiciens professionnels, quel est votre budget de formation continue en matière de musique ?

Billy Bragg :Les artistes doivent disposer des droits sur leur propre musique, et décider eux-mêmes s’ils souhaitent la distribuer gratuitement ou s’ils veulent être rémunérés".Ah ça oui, alors.
La liberté, chacun fait à sa guise.
Par contre, à partir du moment où un artiste s'engage, par contrat (d'artiste, de licence, d'édition, entre autres), il signe et est d'accord avec ce qu'il a signé.
Il s'agit, dans 99, 999% des cas, de contrats écrits, avec des clauses et tout le bardam.
S'il n'est pas d'accord, il ne signe pas.
Un contrat est un contrat.
Je donne un exemple :
Tu glisses une pièce dans un distributeur automatique pour t'offrir une saleté de merveilleux Snickers. Lequel, coincé, ne tombe pas.
Bordel de merde !
C'était un contrat (tacite en l'occurence) non respecté.
Tu ne t'attends pas à ce que le distributeur, d'une voix gravement métallique, t'annonce qu'il en a décidé autrement, et qu'il est est un distributeur, automatique certes, mais libre de ses choix.
Ho.

Le problème, toutefois, c'est que si le musicien a signé un contrat qu'il se doit de respecter, sa maison de disques aussi. Or, est-ce toujours le cas ? Non. En tout cas, pas par le passé.

Fred Neil et Vince Martin ont signé un contrat au milieu des années 60 pour leur album Tear Down The Walls. Les clauses : une petite avance pour l'enregistrement, puis un pourcentage sur la vente des albums. Le contrat a-t-il été respecté ? Aucunement. Vince Martin a certes reçu cette avance. Puis, plus jamais rien. Ni sur les ventes du disque à l'époque, ni sur les nombreuses rééditions en CD et en vinyle par la suite.

Et dans ces conditions, musiciens et industrie ne sont pas égaux. En droit, ils pourraient l'être, mais en moyens, aucunement. L'industrie n'hésiterait pas à investir de grosses sommes en frais d'avocats pour obliger l'artiste à respecter son contrat. Le musicien, lui, devrait s'endetter lourdement pour un résultat qui risque fort de le laisser sur la paille. Alors il laisse faire.

Ainsi donc, que se passe-t-il quand on télécharge ce bel album de Fred et de Vince ? Nuit-on aux artistes ? Fred, paix à son âme, ne supportait pas les requins de l'industrie. Il leur préférait les dauphins de l'océan. Je pense qu'il se serait royalement foutu du fait qu'on télécharge sa musique. Vince, lui, ne demande rien de mieux que de savoir que sa musique circule. Et que ce soit illégalement ne le dérange pas le moins du monde. De toute façon, qu'on achète ou télécharge ses albums, le résultat est exactement le même pour lui : il n'en touche pas le moindre cent.

Qui, donc, est le plus condamnable ? L'industrie qui, délibérément, s'enrichit sur le dos des musiciens en leur manquant à ce point de respect ? Et se bat bec et ongles contre le téléchargement en prétendant hypocritement le faire au nom des musiciens qu'elle représente ? Ou l'internaute qui, par amour pour la musique, la véhicule avec les moyens que le joyeux monde du commerce met à sa disposition ?