Forum de rock6070

Je suis passionné et fasciné par la Corrida, et même si je n'aime pas trop la politique, je suis soulagé qu'on laisse un
peu de répit à cette culture. Je pense qu'il est difficile de faire aimer la tauromachie à quelqu'un qui n'en retiens que les dernières minutes du combat, et je le conçois. Mais la corrida et la tauromachie, c'est bien plus que ça.

Je te rejoins complètement. C’est un plaisir de te lire.
C’est comme la peine de mort, le commun des mortels (que voilà déjà un beau trait d’humour) le commun des mortels, donc, opposé à cette peine, n’y voit que la tête tranchée alors que les évènements précédents sont d’une densité culturelle éblouissante. Les juges sont là, en robes d’apparat, un sourire gourmant leur dévore les lèvres. L’avocat, éploré, console le condamné. Le cafetier du coin est venu avec sa meilleure bouteille de rhum et un petit verre bien propre. Et la tournée est pour lui. Enfin, la tournée… le petit verre seulement, faut pas déconner non plus. La SEITA a envoyé son représentant et tend un paquet de cigarettes au condamné. Et là, grand éclat de rire dans l’assemblée, sur le paquet est écrit « fumer tue ». Le prêtre a déjà officié. A-t-il promis le paradis ou l’enfer au condamné ? Dieu seul le sait et si Dieu ne le sait pas, l’homme qui va mourir le sait lui. Le taureau ne sait rien mais il s’en fout, il pense pas, il boit pas, il fume pas mais il meurt quand même et si possible en souffrant pour que le bon peuple en ait pour son argent.

Phrases entendues lors d'une corrida, en parlant du taureau : "Il s'est bien battu !" Ou encore : "Il a été courageux !"

Comment leur expliquer ?

Il fut un temps où quelques petits philosophes s'étaient mis en tête de discuter autour des notions de nature et de culture, voire même les opposer.
Alors voir le mot "culture" associé à ça, à tort ou à raison, cela me porte peine et me désespère de l'humanité.

Et pourtant, culture il y a. Impossible d'ignorer le nombre d'œuvres qu'a engendré la tauromachie : Livres, peintures, écrits, films, photographies et j'en passe.
Tout ça c'est la tauromachie, ça n'est pas que les 6 toros dans l'arène. La corrida est un combat déchirant et dramatique, quoi de plus surprenant que les artistes s'en entichent : c'est qu'il y a sûrment des choses à en dire, non ? Si nous interdisont la Corrida, que restera-t-il de tout ça? Allons nous renier voire censurer les gravures de Picasso? Les textes d'Hemingway ? Les poèmes de Cocteau ?
Ma première corrida m'a traumatisé comme ma première chasse, et pourtant, j'aime ça. Il se passe toujours quelque chose dans une arène et c'est pour ça qu'on y retourne.

Phrases entendues lors d'une corrida, en parlant du taureau : "Il s'est bien battu !" Ou encore : "Il a été courageux !"
Comment leur expliquer ?

Combien de fois j'ai eu les tripes noués devant un toro bravo qui fait face au torero pour sa dernière passe après s'être vaillament battu ? Souvent. On redoute comme on attend le dernier tercio. Et plus souvent que le torero, le toro est applaudi quand il sort de la piste. Les aficionados sont amoureux du Toro, il est considéré comme un dieu, pourquoi croyez vous qu'il est l'emblême officieux de l'Espagne ? C'est une bête adulé, respecté.
Un toro a même été gracié la semaine dernière à Nîmes, pour preuve que parfois la bête supplante le toreador.

Tout ça est bien paradoxal, j'en conviens, mais prend tout son sens quand on s'y intéresse sérieusement.

Je reconnais que tu plaides avec un certain brio, sans prendre la mouche. Respect Okie.
Après tout, ce n'est pas pire que des milliers d'activité humaines, néfastes pour ce monde et les créatures qui y nagent, volent, rampent ou marchent.

Je reconnais que tu plaides avec un certain brio, sans prendre la mouche. Respect Okie.
Après tout, ce n'est pas pire que des milliers d'activité humaines, néfastes pour ce monde et les créatures qui y nagent, volent, rampent ou marchent.

+1 pour Okie, la classe de ne pas se démonter, il en donne une leçon à beaucoup ici.

Ca vous dit un sujet sur l'excision?
Vive l'Occitanie libre, Vive la tauromachie! boutons les gens de langue d'oïl, qu'ils retournent bouffer leurs frites.

Un toro a même été gracié la semaine dernière à Nîmes, pour preuve que parfois la bête supplante le toreador.


Les humains sont décidément trop bons.

Un toro a même été gracié la semaine dernière à Nîmes, pour preuve que parfois la bête supplante le toreador.



parfois aussi la bête plante le toreador..

De là à traiter le taureau de "boucher" comme on le fait pour les mauvais toreros.

On parle de culture tauromachique (des livres Hemingway, des Picasso...), les combats de gladiateurs étaient culturels aussi. Ce qui a donné des récits fabuleux, des héros, des tableaux (ceux de Gérôme, par exemple) et des films...
Fort heureusement, on a arrêté le massacre. C'est que l'humanité l'a emporté sur le culturel...

...Par ailleurs, outre le fait qu'est tout de même un peu problématique d'octroyer des valeurs humaines à des animaux, le courage, la bravoure, ce qui est gênant, c'est que l'on gracie le taureau qui s'est bien battu. Et on tue celui qui s'est moins bien débrouillé, face aux banderilles, après avoir été légèrement molesté par des piques.
Cela ne pose-t-il aucun problème, doit-on tuer les plus faibles ?
C'est une question morale !
Continuons à donner des valeurs humaines aux animaux, que faire alors du libre arbitre. Le torero a choisi d'être là, le taureau, non !

Autre point d'achoppement, okie dit qu'il ne faut pas réduire cette culture aux cinq dernières minutes.
Enlevons ces cinq dernières minutes et la tauromachie n'existe plus. Ou serait réduite à un combat avec des vachettes inoffensives. C'est la présence de la mort lors des derniers instants qui construit la mythologie de cet "art".

De là à traiter le taureau de "boucher" comme on le fait pour les mauvais toreros.

On parle de culture tauromachique (des livres Hemingway, des Picasso...), les combats de gladiateurs étaient culturels aussi. Ce qui a donné des récits fabuleux, des héros, des tableaux (ceux de Gérôme, par exemple) et des films...
Fort heureusement, on a arrêté le massacre. C'est que l'humanité l'a emporté sur le culturel...
Je pense qu'il y a forcément un regard nourri par la culture et la morale occidentale, l'éducation, etc.

En Indonésie, au pays Toraja ( http://www.baliautrement.com/paystoraja.htm ), le culte des morts est essentiel. Par exemple, ils peuvent conserver une dépouille 10 mois à la maison (en l'embaumant, quant même...) en attendant le jour des funérailles.
Et, lors de ces funérailles, des buffles sont sacrifiés (des familles dépensent des fortunes pour acheter le "meilleur" buffle au marché... et notamment le buffle albinos !).

Moi qui pensais assister à une cérémonie avec des gens qui prient, dans une atmosphère "sacrée" (!), j'ai vu en fait des buffles égorgés... et qui ne meurent pas instantanément (ça prend au minimum 3 mn).



J'me suis cassé rapidement, alors que ce cérémonial est très important pour les locaux (et y'avait une trentaine de buffles en attente... avec un gars au micro qui commente, genre "le buffle n°13 offert par la famille untel").

Quand j'ai posé la question de la souffrance à un guide local, il m'a répondu "c'est la coutume".


Histoire de rester sur le continent asiatique, pour les Hindous c'est exactement l'inverse : ils respectent les animaux, ils ne mangent pas de viande et vont même jusqu'à vouer un culte aux rats :



C'est le fameux Temple des Rats de Deshnok, dans le Rajasthan.
http://www.baudelet.net/voyage/inde/deshnok.htm
Et c'est un sacré choc (d'autant + que l'on doit enlever ses chaussures pour y entrer). Pour un occidental, l'Inde c'est très souvent incompréhensible, et d'ailleurs il ne faut pas essayer de comprendre, c'est vraiment un autre monde.

Surtout que je venais des Usa.

La dernière image est difficilement soutenable.

Oui, surtout quand on a faim

La dernière image est difficilement soutenable.Je vous présente mes confuses.

J'emmerde McDonald !!!

Suffisait de le dire

De toute façon je préfère le poulet.



Colonel Sanders...