Forum de rock6070

Je ne connais pas vraiment Barney Wilen et encore moins cet épisode africain, et ce disque. Très instructif.

Il aura eu une belle vie, enfin trois vies entrecoupées de silence:
Lors de sa première vie, Barney rencontre et joue en compagnie d'Art Blakey, de Miles Davis, de Thélonious Monk, de John Lewis et Bud Powell, excusez du peu...
La deuxième vie est plus rock et world music, c'est celle de la quête intérieure (Dear Prof. Leary et Moshi ).
La troisième vie commence avec La Note Bleue, c'est celle du retour ...
Je suis loin d'avoir tout écouté, mais chaque découverte est un enchantement.

Dans l'après-midi :


Django Reinhardt - Swing de Paris (best of)

Et pendant le repas :


George Brassens - Giants of jazz play Brassens

Bass – Reggie Workman
Drums – Charles Moffett
Saxophone [Alto] – John Tchicai
Saxophone [Tenor] – Archie Shepp
Trombone – Roswell Rudd
Trumpet – Alan Shorter

A1 Syeeda's Song Flute
A2 Mr. Syms
B1 Cousin Mary
B2 Naima
B3 Rufus (Swung, His Face At Last To The Wind, Then His Neck Snapped)

L'hommage d'Archie Shepp à John Coltrane en 1964. Shepp reconnaît deux mentors importants qui ont fortement influencé sa progression musicale, Cecil Taylor et avant lui John Coltrane. Il reprend ici quatre thèmes de John Coltrane, trois issus de Giant Steps et un autre de Plays the blues. La dernière composition "Rufus" est signée Archie Shepp. On le comprend c'est le Coltrane de la fin des années 50 qui est ici salué, le passeur et le saxophoniste en premier lieu. On retrouve donc quelques clichés hard-bop mixés à la sauce Shepp, et c'est du très haut niveau, le sextet en entier se montre à la hauteur de l'exercice!

Encore un qui a bossé avec pas mal de monde mais j'ai rarement entendu parler de lui sur le forum. Alors je pose la question " Et Moncur, c'est du Poulet" ?

Archie SHepp-YAsmina, a black Woman.


je m'en vais un petit peu chez Byg Actuel. Vraiment sympa ce disque d'Archie Shepp, et je suis loin d'aimer tout ce qu'a sorti le label.

Toujours chez Byg Actuel, le Art ensemble of Chicago. mais pourquoi ça chante. Si ya bien un truc que je supporte pas, c'est le chant dans le jazz

Encore un qui a bossé avec pas mal de monde mais j'ai rarement entendu parler de lui sur le forum. Alors je pose la question " Et Moncur, c'est du Poulet" ?

J'en avais parlé un peu dans le topic consacré à Big Actuel.

Encore un qui a bossé avec pas mal de monde mais j'ai rarement entendu parler de lui sur le forum. Alors je pose la question " Et Moncur, c'est du Poulet" ?

J'en avais parlé un peu dans le topic consacré à Big Actuel.
Moi aussi sur ce topic qui avait fini en eau de boudin!

Bass – Cecil McBee
Drums, Gong [Gongs] – Norman Connors
Tenor Saxophone, Soprano Saxophone, Flute, Piano – Sam Rivers

Le premier disque pour impulse du multi-instrumentiste qui joua, lors de sa jeunesse, avec Billie Holiday. Ce disque est free, enregistré lors du festival de Montreux lors de l'année 1973, il se compose d'un seul morceau qui donne son titre à l'album et qui est,en fait, une longue improvisation. Le titre des sections y révèle le contenu:
a: Spoken Introduction
b: The Tenor Saxophone Section
c: The Beginning Of The Flute Section
d: The Conclusion Of The Flute Section
e: The Piano Section
f: The Soprano Saxophone Section

Au total 50 minutes dune musique pleine et entière dont on imagine la puissance en live, un grand album de free-Jazz. Ecoutez bien, il chante lors des changements d'instruments...Un grand album plein de Musique.

J'ai eu la chance de pouvoir l'écouter lors d'un concert un peu particulier, c'était en banlieue parisienne Sud, du côté de Massy, la publicité pour le concert avait été presqu' inexistante. Nous étions une petite centaine à être venu dans cet immense gymnase, je ne pariais pas lourd sur le maintien du concert. Il se déroula, et il dura longtemps, fascinant. L'un de mes plus beaux (avec un de Chet Baker)...


Sam Rivers est décédé fin décembre dernier, il avait 88 ans et jouait encore, il répétait avec son big band deux mois avant son décès.

J'ai appris cette semaine son décès. En fut attristé. Musicien reconnu par ses pairs. Présent dans le quintet de Miles au début des années 60, ce dernier fut impressionné par sa modernité. De beaux albums chez Blue Note et puis dans les années 70 sa période loft, très créative mais négligée - l'époque an avait pour la fusion, le jazz rock et la west-coast. Encore que quelques uns l'écouteront, discrètement lovés dans leur fauteuil, en se remémorant que le génie ne se fait même pas reconnaître sur les tombes...

J'ai appris cette semaine son décès. En fut attristé. Musicien reconnu par ses pairs. Présent dans le quintet de Miles au début des années 60, ce dernier fut impressionné par sa modernité. De beaux albums chez Blue Note et puis dans les années 70 sa période loft, très créative mais négligée - l'époque an avait pour la fusion, le jazz rock et la west-coast. Encore que quelques uns l'écouteront, discrètement lovés dans leur fauteuil, en se remémorant que le génie ne se fait même pas reconnaître sur les tombes...

La postérité fera le tri...

Un autre album du grand Sam, Crystals a été publié en 1974, un an après Streams, en pleine période loft génération. C'est un album à part dans sa discographie, en effet il est voué au big band... Les thèmes joués sont souvent anciens et les arrangements sont propices aux improvisations. L'accès n'est pas difficile, on retrouve l'esprit des grands orchestres type Anthony Braxton ou Sun Ra.




1. Exultation
2. Tranquillité
3. Postlude
4. Eclats
5. Orbe
6. Earth Song

Sam Rivers: saxs arrangeur, chef d'orchestre, soprano et ténor.
Fred Kelly: soprano, alto & baryton saxs, flûte, piccolo
Joe Ferguson: soprano & alto saxs, flûte
Roland Alexander: saxs soprano et ténor, flûte, flûte africaine
Paul Jeffrey: saxophone ténor, flûte, cor bassett
Sinclair Acey, Ted Daniel, Richard Williams: trompette, bugle
Charles Majeed Greenlee, Charles Stephens: trombone
Joe Daley: euphonium, tuba
Maker Gregory: basse
Warren Smith: batterie
Harold Smith: percussions

Si quelqu'un cherche une bonne porte d'entrée à Parker, cette compil' fait le boulot. Impeccable.

Je suppose que la compile dont tu parles recoupe (entre autres) les enregistrements qui figurent ici (en mono):



1. Tiny's Tempo
2. I'll Always Love You Just The Same
3. Romance Without Finance
4. Red Cross
5. Warming Up A Riff
6. Billie's Bounce
7. Now's The Time
8. Thriving On A Riff
9. Meandering
10. Ko Ko
11. Donna Lee
12. Chasin' The Bird
13. Cheryl
14. Buzzy
15. Milestones
16. Little Willie Leaps
17. Half Nelson
18. Sippin' At Bells
19. Another Hair-Do
20. Blue Bird
21. Klaunstance
22. Bird Gets The Worm
23. Barbados
24. Ah-Leu-Cha
25. Constellation
26. Parker's Mood
27. Perhaps
28. Marmaduke
29. Steeplechase
30. Merry-Go-Round

C'est un double album qui regroupe les enregistrements sur Savoy de Charlie Parker ( ça existe aussi en coffret avec les alternates-takes ajoutés à l'ensemble, pour les complétistes).
Cet album est précieux pour les enregistrements historiques qui y figurent, les sessions ici présentées contiennent les derniers enregistrements de Charlie Parker avant l'avènement du be-bop (sessions du 15 septembre 1944) avec un excellent Tiny Grimes à la guitare, ainsi que les enregistrements historiques qui verront la naissance de ce nouveau genre. Il est généralement admis par les spécialistes que la bascule s'est produite lors de la session du 26 novembre 1945, plus particulièrement lors de l'enregistrement de Ko ko.

Charlie Parker aimait jouer Cherokee (un standard), sur ces mêmes accords il se lance dans une série sidérante de chorus, sur une ligne quasi atonale. La section rythmique (Max Roach et Curly Russel) s'engouffre elle aussi avec folie dans ce long déchaînement que l'on juge alors effrayant et apocalyptique. La stupeur est grande car jusqu'alors rien de pareil n'avait été entendu. L'empreinte que laissera un tel morceau, ainsi que d'autres enregistrés lors de cette même session, marquera un tournant irréversible de l'histoire du jazz: l'acte de naissance du be-bop!

Pour se faire une idée, la version originale ne dure que 2'53 avec une qualité de son meilleure:

le deuxième album de jan Garbarek et le premier chez ECM. on retrouve Terje Rypdal à la guitare.

En ce moment, Nation Time de Joe McPhee (découvert grâce au livre Great Black Music de Ph. Robert chez Le Mot Et Le Reste). Excellent album, à la fois funk ("Shakey Jake", très "fusion"), free (le sax du morceau-titre, genre de bravoura de 18 mn) et expérimental ("Scorpio's Dance", le titre le moins impressionnant). Belle découverte.

En ce moment, Nation Time de Joe McPhee (découvert grâce au livre Great Black Music de Ph. Robert chez Le Mot Et Le Reste). Excellent album, à la fois funk ("Shakey Jake", très "fusion"), free (le sax du morceau-titre, genre de bravoura de 18 mn) et expérimental ("Scorpio's Dance", le titre le moins impressionnant). Belle découverte.

Je ne connais pas l'album dont tu parles, la discographie de Joe Mc Phee devient en effet assez pléthorique. Il est vrai que le musicien est d'importance, je connais surtout ses enregistrements des années 70. Cet album en solo est particulièrement remarquable, soit au soprano ou au ténor, il se termine par une version époustouflante de 'Round Midnight. Enregistrement en public à Rouen le 11 Octobre 1977.