La longue et harassante dernière tournée des Scorpions, Get your sting and blackout tour 2010, faisait escale hier soir par Paris dans la mythique salle de l’Olympia. Surfant sur le succès de leur dernier album qui retrouve un son assez 80’s, le groupe a fait salle comble et le public était chaud bouillant pour les accueillir.
Après s’être farci une 1ère partie totalement nulle avec le groupe Karelia, pseudo metal-rap français qui nous a profondément gavé avec des titres mal foutus, mal joués et mal chantés, nos piquants teutons investissaient la scène remontés comme des coucous pour un Sting in the tail plutôt efficace et féroce en apéritif. S’ensuivit sans pause et le pied sur l’accélérateur une poignée de titres de la période 79-84 qui mirent tout le monde d’accord, à l’exception notable du pseudo-reggae Is there anybody there qui a sérieusement cassé la dynamique heureusement relancé avec The Zoo, l’occasion pour Matt Jabs de sortir la talk-box.
Une pause instrumentale avec un Coast to coast assez balourd enchaînée direct sur Loving you Sunday morning et la 1ère bonne surprise vient avec We’ll burn the sky issu de l’album Taken by force sorti en 77. Ca sera la seule incursion dans le répertoire pré-Lovedrive du groupe, et ça … c’est vraiment dommage.
La 2nd partie du show démarre avec leur nouvelle et insupportable scie, The best is yet to come, qui est probablement une des pires bouses pondues par le groupe. Surtout, vu le contexte (dernier album, tournée d’adieu) et le sujet de la chanson, on se demande bien ce que vient faire ce titre en plein milieu du show, à la limite il aurait dû être joué à la fin, bref…
Le groupe fait un hommage à Ronnie James Dio et lui dédicace le titre Send me an angel, encore une ballade gluante et c’est pas fini le groupe enchaîne direct avec Holiday. J’ai toujours eu un problème en entendant ce titre live, bonne chanson, super mélodie mais massacrée la plupart du temps avec le chanteur qui implique le public en hurlant alors que le titre mériterait d’être joué un peu plus soft. Soit, ils n’ont jamais changé leur façon de chanter ce titre, c’est pas maintenant qu’ils vont commencer.
Encore une nouveauté, une power ballade efficace, The good die young et le groupe rallume la chaudière avec un des meilleurs titres de leur dernier opus, Raised on rock suivi par un Tease me please me bien emballé. Un petit détour par Humanity Hour 1 avec les très dispensable 3-2-1 et c’est l’heure de la Kottak Attack, solo de batterie délirant de leur batteur depuis ’96, James Kottak, un américain assez farfelu, exhibitionniste et adepte des tatouages (cf.photos). Son solo de batterie suit un film vidéo scénarisé à partir des pochettes du groupe. Pas toujours du meilleur goût mais ça a le mérite de ne pas trop s’éterniser et d’enchaîner sur un Blackout joué à fond les ballons et qui déchaîne la foule. Le temps de jouer Big City Nights et le groupe remercie chaleureusement le public avant de partir en coulisses.
Retour du quintet et c’est partir pour les inévitables Still loving you et Wind of change avant qu’un dernier coup de dard avec Rock you like a hurricane mette le public par terre.
Rideau, fin, c’est terminé …
C’est la 1ère fois que je voyais le groupe live. Ça sera probablement la dernière aussi. Impression mitigée quand même sur ce concert. Autant j’ai été impressionné par Klaus Meine, sa voix est vraiment irréprochable, il chante juste et bien autant la set-list m’a parus « p’tits bras » : trop de ballades, des titres dispensables et pas assez de morceaux d’avant ’78.
Setlist :
Sting in the tail
Make it real
Bad boys running wild
Is there anybody there
The Zoo
Coast to coast
Loving you sunday morning
Burn the sky
The best is yet to come
Send me an angel
Holiday
The good die young
Raised on rock
Tease me, please me
3-2-1
Kottak attack (drum solo)
Blackout
Big city nights
Rappel :
Still loving you
Wind of change
Rock you like a hurricane
C'était Philou, plus tout à fait en direct de l'Olympia, à vous les studios.