L'exemple qui est cité en permanence, c'est James Dean (qui n'était pas musicien). Probablement que leur mort, sous le sceau de la tragédie, leur a conféré une aura supplémentaire d'artiste frappé par le destin, ce qui ajoute une touche de romantisme à leurs personnalité. Morrison et surtout Hendrix étaient déjà des mythes de leur vivant. Récemment, la tournée de BB King a démontré que ce monstre sacré était mythique tout en étant encore de ce monde. Mais entre Morrison, Hendrix ou Lynott qui étaient dans une spirale d'auto-destruction, et Buddy Holly, Eddie Cochran ou Stevie Ray Vaughan, morts dans des accidents au sommet de la gloire, je pense qu'il y a une différence. Freddie Mercury est un autre cas avec une autre tragédie, celle de la maladie seule responsable de sa disparition. Devenu icône incontournable du rock, il avait accompli une grande partie de son parcours artistique, enfin il me semble. En fait, je n'arrive pas à trouver une réponse satisfaisante... En tout cas, dès qu'un artiste disparait, il vend énormément plus de disques et redevient adulé, même si il était presque oublié. C'était illustré encore une fois dans le sujet sur Falco diffusé l'autre soir.
Est-ce que Falco a connu un vrai regain de popularité en Europe après sa mort ? Pas de notre côté, en tout cas. Quant à Morrison et Hendrix, mythes déjà de leur vivant, c'est possible. Mais d'autres l'ont été aussi, et sont retombés dans l'oubli ensuite.
Aussi, prenons l'exemple de Nick Drake. Il est mort jeune, beau gosse, en laissant derrière lui peu d'albums, mais fabuleux. S'il vivait encore, avait perdu sa beauté au fil des ans, et avait enregistré plusieurs disques moins honorables, quelle image aurions-nous de lui ?
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