A mon avis, le rock est "né révolutionnaire" dans les années 50. Considéré comme une musique de voyous, il a libéré toute une génération du joug des traditions, pour inscrire les jeunes en marge du conformisme ambiant. Certes, les textes n'étaient pas de puissantes réflexions intellectuelles sur le mode du "qui suis-je", "où vais-je" et autres "étagères", mais beaucoup d'entre eux (les textes !) traduisaient déjà une forme de révolte
Les fans de l'époque étaient surtout issus des classes populaires et n'étaient pas nantis d'un bac +12.
Et puis, le rock and roll a été largement "yéyéifié" au début des 60's, avant de renaître sous une forme hard ou bluesy vers 1965/1966 qui, à nouveau, revêtait une forme à la fois révolutionnaire et provocante. (Kinks, Who - My generation -, Pretty Things, Troggs, etc ...)
Cependant, contrairement au folk qui peut longuement intellectualiser le propos, le rock se doit d'être immédiat, court et concis, bref, être un uppercut !
Je peux me tromper et cela m'arrive hélas souvent, mais à mon avis, l'intellectualisme ne tue pas le rock, car cette particularité ne se trouve pas dans ses gènes, il le transforme simplement en pop.
