Forum de rock6070

En guise d’introduction :

Je suis inscrit sur ce forum depuis le 7 aout 2008, je l’apprécie énormément, je le visite tous les jours ou presque, j’ai découvert grâce à ses membres des tonnes de belles choses, certaines dont je ne soupçonnais même pas l’existence, et pourtant j’y contribue assez peu (manque de temps, flemme ou vanité supposée de mes interventions ? Je ne saurai dire). Dans le fond, je le regrette et me dis que sur un forum toute contribution est bonne à prendre et peut apporter quelque chose à quelqu’un.
Alors, je vais tenter, ici même, de me racheter, en retournant aux fondamentaux de ce forum c-à-d le partage et la découverte des musiques des années 60 et 70, au travers d’albums que je possède en vinyl .
Donc, allons y gaiement………………..par ordre alphabétique (en ce moment je trie mes vinyls)

n°1 ABRIAL ET STRATAGEME : Manderly
le gentil poète devient méchant

Patrick Abrial est un chanteur français actif depuis la fin des 60’s qui a débuté sa carrière en nous offrant un album constitué de jolies chansons poétiques et tendres où la violence et la révolte semblaient totalement absentes. Et voilà qu’en 77 il s’acoquine avec un groupe de rock (stratagème), remplace les violons par des guitares saturées et nous pond un album de hard rock bien saignant, aux paroles étrangement sarcastiques, souvent déclamées d’une voix rauque, qui donnent à ce disque une ambiance sombre et désespérée. Bref cet album lorgne du côté de Satan, il pue le dérisoire, l’alcool et la frustration. Quelque part cet album fait mal, comme fait mal la vision d’un être sombrant dans la déchéance. Pourtant cette déchéance est une renaissance, car Abrial nous livre là ce que je considère comme un grand album de rock, du rock « à texte » à ranger parmi les joyaux de ce genre si peu représenté.

Pour se faire une idée, l’album est ici : http://go4up.com/dl/1IdnLRYIDJWK

A plus pour d’autres découvertes

... et me dis que sur un forum toute contribution est bonne à prendre et peut apporter quelque chose à quelqu’un.



Voilà une philosophie que je partage tout à fait.

Merci Pierrem,
sympa ton message
belle iniative en tout cas que ces partages qui feront j'en suis sur la joie de pas mal de monde ici.

... et me dis que sur un forum toute contribution est bonne à prendre et peut apporter quelque chose à quelqu’un.



Voilà une philosophie que je partage tout à fait.


+ 1

Merci de ton initiative Pierrem

Il est bonnard ce forum, les membres réservant souvent des surprises et gentilles attentions bienvenues.
Merci Pierrem

Voilà qui devrait calmer certains esprits vagabonds...

Bon esprit ! Je vais suivre ça et découvrir. Merci bien.

Très louable et généreuse attention. C'est super ce que tu proposes là Pierrem. Je vais y jeter une oreille car j'ai écouté Abrial il y a très longtemps.

merci pour vos réponses encourageantes et tellement sympathiques, n'hésitez pas à faire part de vos avis et commentaires

N°2 ATLANTIS : sans titre
(inga rumpf the rock n roll preacher)

J’ai découvert inga rumpf grâce à ce forum, en écoutant sur la radio du site, l’album « 8 days in april », le premier morceau, ce fut un choc, une claque qui se confirma à l’écoute de son groupe « Frumpy ». Mais Atlantis, je les découvris par hasard sur un bric à brac, où, dans un carton, parmi un tas de banalités, se trouvait ce disque. J’eus la bonne idée de regarder le verso de la pochette où sont indiqués les noms des musiciens et l’achetai sans hésiter une seconde (au prix dérisoire de 1 euro !!!). Je peux dire une chose : je ne regrette pas mon investissement. Cet album est tout simplement magnifique, Inga rumpf y est sublime, les musiciens assurent comme des bêtes et les compos sont des plus efficaces. Le style est assez indéfinissable, car très varié, ça va du rock le plus basique (rock n roll preacher) au plus sophistiqué (living at the end of time) avec ici et là de petites touches jazzy ou bluesy, sans jamais s’apparenter à ce qu’on pourrait appeler du krautrock. Mais pour moi, l’essentiel reste la voix magique d’Inga Rumpf, sans qui, me semble-t-il, les morceaux n’auraient peut-être pas cette force, cette puissance qu’elle insuffle en permanence, d’autant plus qu’elle en a composé la plupart.
Une sacré bonne femme cette rock n roll preacher .
A prendre ici en flac : http://boyzmakenoyze.blogspot.com/2010/ ... -1972.html

A +

Bonjour les amis, tout d’abord merci aux 3 personnes qui suivent ce topic, je n’en espérais pas tant (humour ).
Je continue avec
N°3 BACHDENKEL lemmings (réédition de 1978)
(les chants les plus désespérés sont les plus beaux ?)

Un groupe culte Bachdenkel, un groupe maudit, qui a vendu ses tripes pour réussir à sortir deux albums, qui n’ont jamais rencontré le succès dont d’ailleurs ils se foutaient allègrement , malgré une estime et, déjà, une aura particulière chez les spécialistes. Eh bien j’ai eu l’honneur et le privilège d’assister , en 1973 me semble-t-il, à un de leurs concerts, un de mes premiers, à peine sorti de l’enfance (je suis pas si vieux que ça tout de même) . Ce fut évidemment un choc, inoubliable pour moi, (la preuve).
Ce qu’il y a de particulier chez Bachdenkel réside en une alchimie bizarre, faite d’économie de moyens, dans l’instrumentation ( essentiellement basse guitare et batterie, avec un peu de claviers, absents sur scène), comme dans le format des chansons, et d’une ambiance des plus pessimistes, très dépressive malgré des rythmiques souvent appuyées. Indéniablement, on peut les classer dans le rock progressif, mais ils y occupent une place à part qui pourrait les rapprocher du mouvement cold wawe ou des Cure des premiers albums (les spécialistes de ce genre me diront si je me trompe), mais sans le côté répétitif. Je trouve aujourd’hui leur musique étonnamment moderne, si ce n’était le son qui est assez typé 70s, notamment sur cet album. Quant aux textes, ils sont très travaillés, d’une poésie lugubre et désespérée avec une pointe d’ésotérisme un peu déroutante.
Sur scène ce groupe était grandiose, jouant très fort, sans aucun temps mort, avec une rage de convaincre, qui bien sûr ne transparait pas en studio, (je me rappelle encore aujourd’hui de cette montée hypnotique sur « come all ye faceless », qui avait clos le concert). Vraiment impressionnant.
Cette réédition de 1978 est particulière elle aussi, car elle est composé du fac simile de l’album original, paru chez phillips, plus un 17 cm 33 tours, contenant les trois morceaux qui devaient constituer la face 1 de l’album que le groupe avait projeté de sortir sous forme d’un double à 3 faces, et qui n’a pu être financé. On a donc ici l’intégralité du projet qui fait de cette réédition un must pour les fans, à l’instar de l’original, qui doit pas être facile à dénicher non plus. Cet album je ne l’avais pas acheté à l’époque, il m’avait déçu par rapport au concert auquel j’avais assisté, erreur de jeunesse….
Voici cet album : part 1 : http://go4up.com/dl/1pEfBiB7rnMB
part 2 : http://go4up.com/dl/1hEqx8pUx0IV

Voici les titres :
1-translation 2-equals 3-an appointment with the master 4-the settlement song
5-long time living 6-strangerstill 7-come all ye faceless
(ces sept titres constituent l’album original)

8-the sightest distance 9-donna 10-a thousand pages before
(17cm bonus)
plus deux bonus CD : "Through the eyes of a child" et "Strange people"

et les noms des musiciens :
colin swinburne : guitars, organ piano, vocals
peter kimberley : six string bass, piano, vocals
brian smith : drums
karel beer : producer, organ on “come all ye faceless”

A noter : le lemming est un petit rongeur de la zone polaire, très prolifique mais qui a la particularité de réguler sa population par la pratique du suicide collectif. La pochette fait le parallèle entre cet animal et l’humanité, représentée par une armée de soldats casqués et équipés de masques à gaz (je vous l’avais bien dit : désespérés).
A plus.

Merci pour ce partage
Je m'en vais écouter un ou deux de ces trésors

Bonjour les amis, tout d’abord merci aux 3 personnes qui suivent ce topic, je n’en espérais pas tant (humour ).
Je continue avec
N°3 BACHDENKEL lemmings (réédition de 1978)
(les chants les plus désespérés sont les plus beaux ?)

Un groupe culte Bachdenkel, un groupe maudit, qui a vendu ses tripes pour réussir à sortir deux albums, qui n’ont jamais rencontré le succès dont d’ailleurs ils se foutaient allègrement , malgré une estime et, déjà, une aura particulière chez les spécialistes. Eh bien j’ai eu l’honneur et le privilège d’assister , en 1973 me semble-t-il, à un de leurs concerts, un de mes premiers, à peine sorti de l’enfance (je suis pas si vieux que ça tout de même) . Ce fut évidemment un choc, inoubliable pour moi, (la preuve).
Ce qu’il y a de particulier chez Bachdenkel réside en une alchimie bizarre, faite d’économie de moyens, dans l’instrumentation ( essentiellement basse guitare et batterie, avec un peu de claviers, absents sur scène), comme dans le format des chansons, et d’une ambiance des plus pessimistes, très dépressive malgré des rythmiques souvent appuyées. Indéniablement, on peut les classer dans le rock progressif, mais ils y occupent une place à part qui pourrait les rapprocher du mouvement cold wawe ou des Cure des premiers albums (les spécialistes de ce genre me diront si je me trompe), mais sans le côté répétitif. Je trouve aujourd’hui leur musique étonnamment moderne, si ce n’était le son qui est assez typé 70s, notamment sur cet album. Quant aux textes, ils sont très travaillés, d’une poésie lugubre et désespérée avec une pointe d’ésotérisme un peu déroutante.
Sur scène ce groupe était grandiose, jouant très fort, sans aucun temps mort, avec une rage de convaincre, qui bien sûr ne transparait pas en studio, (je me rappelle encore aujourd’hui de cette montée hypnotique sur « come all ye faceless », qui avait clos le concert). Vraiment impressionnant.
Cette réédition de 1978 est particulière elle aussi, car elle est composé du fac simile de l’album original, paru chez phillips, plus un 17 cm 33 tours, contenant les trois morceaux qui devaient constituer la face 1 de l’album que le groupe avait projeté de sortir sous forme d’un double à 3 faces, et qui n’a pu être financé. On a donc ici l’intégralité du projet qui fait de cette réédition un must pour les fans, à l’instar de l’original, qui doit pas être facile à dénicher non plus. Cet album je ne l’avais pas acheté à l’époque, il m’avait déçu par rapport au concert auquel j’avais assisté, erreur de jeunesse….
Voici cet album : http://www.megaupload.com/?d=VK4EHS2T

Voici les titres :
1-translation 2-equals 3-an appointment with the master 4-the settlement song
5-long time living 6-strangerstill 7-come all ye faceless
(ces sept titres constituent l’album original)

8-the sightest distance 9-donna 10-a thousand pages before
(17cm bonus)

et les noms des musiciens :
colin swinburne : guitars, organ piano, vocals
peter kimberley : six string bass, piano, vocals
brian smith : drums
karel beer : producer, organ on “come all ye faceless”

A noter : le lemming est un petit rongeur de la zone polaire, très prolifique mais qui a la particularité de réguler sa population par la pratique du suicide collectif. La pochette fait le parallèle entre cet animal et l’humanité, représentée par une armée de soldats casqués et équipés de masques à gaz (je vous l’avais bien dit : désespérés).
A plus.

merci je ne connaissais pas

Je suis ce topic... ne te fie pas aux seules réponses que tu reçois. Et tes choix sont très intéressants. Atlantis fut un excellent groupe après Frumpy.

Bonjour les amis, tout d’abord merci aux 3 personnes qui suivent ce topic, je n’en espérais pas tant (humour ).
Je continue avec
N°3 BACHDENKEL lemmings (réédition de 1978)
(les chants les plus désespérés sont les plus beaux ?)

Un groupe culte Bachdenkel, un groupe maudit, qui a vendu ses tripes pour réussir à sortir deux albums, qui n’ont jamais rencontré le succès dont d’ailleurs ils se foutaient allègrement , malgré une estime et, déjà, une aura particulière chez les spécialistes. Eh bien j’ai eu l’honneur et le privilège d’assister , en 1973 me semble-t-il, à un de leurs concerts, un de mes premiers, à peine sorti de l’enfance (je suis pas si vieux que ça tout de même) . Ce fut évidemment un choc, inoubliable pour moi, (la preuve).
Ce qu’il y a de particulier chez Bachdenkel réside en une alchimie bizarre, faite d’économie de moyens, dans l’instrumentation ( essentiellement basse guitare et batterie, avec un peu de claviers, absents sur scène), comme dans le format des chansons, et d’une ambiance des plus pessimistes, très dépressive malgré des rythmiques souvent appuyées. Indéniablement, on peut les classer dans le rock progressif, mais ils y occupent une place à part qui pourrait les rapprocher du mouvement cold wawe ou des Cure des premiers albums (les spécialistes de ce genre me diront si je me trompe), mais sans le côté répétitif. Je trouve aujourd’hui leur musique étonnamment moderne, si ce n’était le son qui est assez typé 70s, notamment sur cet album. Quant aux textes, ils sont très travaillés, d’une poésie lugubre et désespérée avec une pointe d’ésotérisme un peu déroutante.
Sur scène ce groupe était grandiose, jouant très fort, sans aucun temps mort, avec une rage de convaincre, qui bien sûr ne transparait pas en studio, (je me rappelle encore aujourd’hui de cette montée hypnotique sur « come all ye faceless », qui avait clos le concert). Vraiment impressionnant.
Cette réédition de 1978 est particulière elle aussi, car elle est composé du fac simile de l’album original, paru chez phillips, plus un 17 cm 33 tours, contenant les trois morceaux qui devaient constituer la face 1 de l’album que le groupe avait projeté de sortir sous forme d’un double à 3 faces, et qui n’a pu être financé. On a donc ici l’intégralité du projet qui fait de cette réédition un must pour les fans, à l’instar de l’original, qui doit pas être facile à dénicher non plus. Cet album je ne l’avais pas acheté à l’époque, il m’avait déçu par rapport au concert auquel j’avais assisté, erreur de jeunesse….
Voici cet album : http://www.megaupload.com/?d=VK4EHS2T

Voici les titres :
1-translation 2-equals 3-an appointment with the master 4-the settlement song
5-long time living 6-strangerstill 7-come all ye faceless
(ces sept titres constituent l’album original)

8-the sightest distance 9-donna 10-a thousand pages before
(17cm bonus)

et les noms des musiciens :
colin swinburne : guitars, organ piano, vocals
peter kimberley : six string bass, piano, vocals
brian smith : drums
karel beer : producer, organ on “come all ye faceless”

A noter : le lemming est un petit rongeur de la zone polaire, très prolifique mais qui a la particularité de réguler sa population par la pratique du suicide collectif. La pochette fait le parallèle entre cet animal et l’humanité, représentée par une armée de soldats casqués et équipés de masques à gaz (je vous l’avais bien dit : désespérés).
A plus.


Houa! ce disque est vraiment très bon
Il aurait mérité son chapitre dans la saga de "l'album de la semaine"