Après bien des écoutes, j'y vais aussi de mon petit commentaire :
Retour en force pour l’un des songwriter les plus intéressants du vingt et unième siècle.
Au début, il est vrai, j'avais un peu peur tant l'attente était considérablement grande et qu'à sa découverte, j'étais un peu dans l'interrogation. Mais finalement, ce disque me fait un peu penser à du bon vin, plus tu le laisses reposer, plus il est délectable. Noel nous a pondu là un bon cru : des chansons qui méritent plusieurs écoutes afin d’être plus appréciées. Je pourrai en faire néanmoins deux reproches. D'une part, ce que l’on peut regretter, c’est que, comme l’as si bien dit Vox, Noel n’ait pas encore choisi son propre son, soit plus rock, soit plus folk: " On se trouve le cul entre deux chaises". D'autre part, pour la production, on peut être déçu par ce son "moderne", assez grossier qui peut donner cette impression que tout soit mélanger par rapport aux sonorités des instruments. Cela dit, ce reproche peut s'appliquer à bien des oeuvres actuelles et cela est dommage. Certaines chansons auraient gagné en légèreté si elles avaient été produites de manière plus épurée, comme pour « Everybody’s on the run » (qui, avec le temps, prend de plus en plus de coffre et pour cause : ses violons sont superbement mis en place) ou « (I wanna live in a dream) Record Machine ». Mais ne chipotons pas trop là-dessus car ce que nous a réalisé l’aîné des Gallagher est quand même au niveau de nos attentes. Il en a dans le froc et n’est pas venu les mains dans les poches et la tête vide pour nous présenter, comme son frère, un album mou du slip. Chaque plage est ainsi composée subtilement pour nous offrir plusieurs reliefs, plusieurs façons de les écouter. Au casque, par exemple, on se plaît à se balader avec Broken Arrow, soleil couchant, là où What a life nous fait sauter chez nous ou en soirée. Ce qui fait de lui un bon songwriter, c’est sa capacité à nous composé des morceaux complexes (dans le sens positif) au niveau de la structure des paroles. Exemple : « If i had a gun » est pleine de subtilité grâce à ses retombées et ses remontées textuelles. Ce « Excuse me if I've spoke too soon » est terriblement efficace et permet à la chanson de monter en puissance sans être poussive. C’est ce côté subtil et intelligent qui fait que ce Gallagher en a dans le citron et nous pond un album humble, charmant, posé et consistant : un album qui a de la gueule quoi. Son chant s’est considérablement amélioré, on voit que le bonhomme ne s'est pas reposé sur ses acquis ou dans ce cas-ci, ses « manques ». Reste plus qu'à régler ce problème de production et du choix du son, mais il a bien le temps pour cela, et puis nous, nous avons le temps d’apprécier l’un des meilleurs albums de l’année.
Mes coups de cœur : If a had a gun, the death of you and me, AKA…Broken arrow.
Sinon, vous avez remarqué qu’à la fin de Record Machine, il chante le début de Stop the clocks ?
