excellente cette file de discussions
Moi qui suis un peu plus vieux puisque plus que quinqua, j'ai bien sûr plus de recul tant par rapport à l'avènement du rock, qu'à celui des différentes périodes de revival qu'il a connues.
En premier lieu, c'est grâce au "yéyé" qui a largement puisé dans le répertoire anglo-saxon que j'ai découvert le rock. D'abord SLC (Salut les Copains) comme tous les jeunes de l'époque, puis, plus sérieusement, Best, Extra et Rock and Folk.
Comme je l'ai lu précédemment, ces engouements sont en effet cycliques.
Au début des 70's par exemple, le Glam Rock qui était une déclinaison extrême du rock and roll annonçait en fait sa résurrection provisoire. Et ce n'est pas un effet du hasard, si Gary Glitter, Alvin Stardust, Shakin Stevens et consorts n'étaient en fait que de vieilles "gloires" du début des 60's qui, à la faveur de la Ziggymania et des accoutrement androgynes, retrouvaient quelques mois durant, les faveurs du public.
Début 80, ça été pareil avec le rockabilly et l'avènement de tous ces groupes éphémères qui s'habillaient comme dans les 50's, singeant parfois grossièrement des pionniers qu'ils n'avaient pas connus.
Selon des études, ces vagues de nostalgie reflètent à la fois une peur de l'avenir (les 30 glorieuses étaient finissantes au début des 70's avec les 2 chocs pétroliers successifs et le mot chômage que l'on découvrait dans toute sa cruauté) et une indigence de l'actualité musicale.
Tout comme le disent certains posts dans cette file, nos enfants sont parfois étonnants. Ainsi par exemple, ma petite dernière connaît et apprécie le répertoire 60/70, alors que je ne l'ai jamais surprise à consulter ma discothèque. Mais bon, elle a des oreilles et entend ce que je mets sur la platine.
Néanmoins, aujourd'hui ce sont les 80's avec son disco qui cartonnent et demain nous parlerons sans doute des années 90. Le turn over a toujours existé en fait.
Tiens, dernier petit exemple : Une "vieille chanteuse" a vendu des centaines de milliers de disques à la fin des années 60, grâce à des reprises de ritournelles des années 20 et 30. Elle s'appelle Georgette Plana

et cartonnait au top 50 de l'époque.