LIVE AND LIZZY : Cergy, Pacific Rock, 16/3/12
Saint Patrick oblige, Live And Lizzy se produisait de nouveau au Pacific Rock. N'étant pas sûr moi-même de pouvoir m'y rendre suite à des obligations personnelles qui, finalement se sont avérées moins contraignantes que prévu, je décide de prendre la direction de Cergy Pontoise au volant de ma fière et pétillante Punto verte. Parvenant à mon but sans encombres car effectivement à cette heure-là (19h), le trafic est souvent très chargé, je suis accueilli à bras ouverts par les membres du groupe qui ne pensaient pas effectivement me voir, membres qui sont en train de se restaurer autour du gâteau d'anniversaire célébrant le 28ème anniversaire de Deni, l'un des bouillants guitaristes. Puis nous passons dans les loges où je retrouve leurs compagnes et quelques unes de leurs connaissances, loges minimalistes où règne une ambiance bon enfant. Immanquablement, nous évoquons le grand Phil car quoiqu'on en dise, il nous manque à tous mais sa musique reste omniprésente dans le coeur de bon nombre de fans encore aujourd'hui. Et Live And Lizzy contribue de fort belle manière à la perpétuer. En première partie un groupe de ska-reggae répondant au doux nom de Mascarade, monte sur scène. Au bout de deux morceaux, n'y tenant plus, je retourne dans les loges, accompagné de David, le chanteur de Live And Lizzy qui rejoindra son épouse qui, elle, n'aura même pas pris soin de se déplacer tant la musique de ce groupe ne correspond pas à ce que nous aimons. David se chauffe la voix effectuant des vocalises à la Freddie Mercury comme sur le Live At Wembley 1986 tandis que, ce faisant, les autres compères relativement détendus, plaisantent tout en n'attendant qu'une chose : celle d'en découdre avec le public du Pacific Rock qui, selon certains potes s'étant éclipsés des loges afin de sonder la salle, afflue peu à peu. Il est maintenant l'heure de monter sur scène de "foutre le bordel" comme dirait un certain Christophe de Rosie Never Stops que j'aurai bien l'occasion de revoir un de ces quatre. Ce n'est pas Are You Ready qui entame les hostilités mais Jailbreak dans une version très hard. Cold Sweat ensuite enfonce le clou avec un Jayi et un Deni particulièrement déchainés. Chez Live And Lizzy, le répit, on ne connaît pas et c'est un Don't Believe A Word épicé à souhait qui résonne au Pacific Rock, Dim, muni d'une nouvelle basse, ne cesse d'arpenter la scène en affichant ses légendaires mimiques. David, quant à lui, chante bien, très bien même, soucieux ainsi que je l'ai écrit lors des précédentes reviews, de respecter l'oeuvre du grand Phil sur le plan vocal sans pour autant chercher à l'imiter. L'album Chinatown n'est pas en reste puisque Killer On The Loose connaît un sort plus que détonnant, Jean-Yves derrière ses futs assurant avec beaucoup de panache ses parties de batterie. Quand je vous dis qu'il n'y a pas de temps mort, il n'y a vraiment pas de temps mort car en effet, le groupe envoie dans la foulée un Bad Reputation de toute beauté, avec un Dim qui, tel un Lynott, nous tend sa basse à portée de main. Le tempo se ralentit quelque peu avec un Dancing In The Moonlight associé bien évidemment au râgeur Massacre (David m'ayant d'ailleurs dit au sujet de ce titre que le couplet intervenant juste après le solo de guitare s'avère particulièrement difficile à chanter) comme au bon vieux temps de Live And Dangerous. David m'avait effectivement prévenu que le groupe avait l'intention de rendre hommage aux deux albums live mythiques du groupe (Live And Dangerous et Life, pour ce dernier, cela interviendra plus tard). Une veille de St Patrick, comment ne pas évoquer un Emerald où une nouvelle fois Deni et Jayi nous font une excellente démonstration de twin guitars. Ca repart de plus belle sur Suicide suivi d'un The Rocker particulièrement décapant. Lizzy finissant ses sets la plupart du temps sur ce titre, Live And Lizzy décide toutefois de poursuivre sa prestation en revisitant de fort belle façon Cowboy Song qui là, ne sera pas enchainé à The Boys Are Back In Town. A ce moment-là, si je me souviens bien, un spectateur demande au groupe d'effectuer une pause pour aller fumer une cigarette, ce à quoi Deni lui répond, déterminé qu'il est : "Nan, y aura pas de pause, bordel !!!!!" . Et d'une voix gutturale, j'en rajoute une couche "Pas de paaaaaaause, bordel !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!". Sur la set-list de Deni (que j'ai récupérée), le morceau suivant, Hollywood est accompagné d'une annotation de sa part à savoir "Yeah, ça va chier !!!". Je comprends donc mieux sa réaction à l'égard du spectateur. hé hé !!!!! Et, de surcroit, notre Deni, il a entièrement raison. C'est donc Hollywood que le groupe interprète et ce, avec la basse omniprésente de Dim, peut-être un peu trop forte à mon goût. Nous apprendrons par la suite que le groupe précédent a procédé à une étrange balance. Les accords fluides et aériens de Still In Love With You se font entendre et ce, dans une interprétation belle à pleurer avec un Deni qui, lors de son solo final, va nous emmener quelques instants vers un Parisienne Walkways assez inattendu. La St Patrick exige, mis à part Emerald, l'interprétation de Black Rose, ce morceau épique qui, à chaque fois que je l'entends, me transporte véritablement vers la verte Erin mais également celle de Whiskey In The Jar qui me vaudra une nouvelle fois l'occasion d'entonner un "Whack for My Daddy Ohhhh !!!". Inévitablement, le groupe ne peut faire l'impasse sur The Boys Are Back In Town repris en choeur par le public. Ce qui va suivre et qui va donc constituer le final de cette fabuleuse prestation de Live And Lizzy pour cette St Patrick, va se révéler dantesque. En effet, les cinq compères entament Angel Of Death et son terrible rouleau compresseur provoqué par la basse de Dim et surtout nous reproduisent après coup l'enchainement avec Are You Ready, enchainement qui figure sur le double live de 1983 à savoir Life. J'imagine Jean-Yves à ce moment précis où il a dû brusquemment accélérer le tempo surtout en fin de concert. Waouhhhh, quelle maestria !!!! Ce fut, comme je l'ai précisé précédemment, magnifique. On ne pouvait rêver meilleure conclusion. Le groupe remercie chaleureusement le public du Pacific Rock et d'après David, il est prévu qu'ils y reviennent. Pour l'heure, ils partent en Normandie y effectuer quelques concerts puis reviennent en juin pour se produire à l'Abri Blues de Bois d'Arcy le 8 juin prochain. Un bien beau concert empreint de nostalgie pour un grand musicien qui s'appelait Phil Lynott.
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