LIVE AND LIZZY : Cergy, Pacific Rock, 10/2/12
Ponpon et moi étions de nouveau sur les routes franciliennes pour nous rendre une fois de plus au Pacific Rock à Cergy-Pontoise, endroit que j'aime de plus en plus pour sa grande convivialité afin aller écouter Live And Lizzy, un tribute Thin Lizzy composé de David Bérenger au chant , Deni Marinovic et Jiayi Tang aux guitares, Dim Obolensky à la basse et de Jean-Yves Colson à la batterie. Un groupe ne reprenant que du Thin Lizzy aujourd'hui, s'avère être une denrée rare et pour le fan que je suis, me rendre à Cergy et ce, malgré le prix élevé de l'essence actuellement, n'a pas posé véritablement de problème. Arrivés à bon port par un froid bien plus vif qu'à Gagny, Ponpon et moi, nous nous dirigeons vers le tenancier prénommé Jean-Michel à l'allure joviale qui, visiblement, est amateur de bonne musique puisqu'à l'issue du concert de Live And Lizzy, nous échangerons des souvenirs d'anciens combattants, cette modeste réunion qui sera complétée d'un gars véritablement sympa qui, pour sa part, évoquera le désastre du Festival de Mulhouse en 1983 annulé en raison d'abondantes précipitations. Aux abords de la salle, des mélodies lizziennes qui me sont familières (Dancing In The Moonlight et Killer On The Loose), se font entendre, le groupe étant visiblement concentré sur les dernières réglages. Apercevant un mec avec un tee-shirt estampillé "Thin Lizzy, les membres de Live And Lizzy engagent très rapidement la conversation sur le parcours de ce groupe exceptionnel que fut Thin Lizzy du temps où le grand Phil était encore de ce monde. Sans doute eut-il apprécié les versions détonnantes de ses standards qu'allaient délivrer David (le chanteur) et ses compagnons. Les derniers réglages effectués, il est temps donc d'ouvrir les hostilités avec un Are You Ready tonitruant enchainé sans détour à Killer On The Loose. Le chant de David m'impressionne et respecte de fort belle façon les tonalités "lynottiennes", ce dernier n'hésitant pas à haranguer le public quelque peu disséminé hier soir. Mais bon,on s'en fout, Ponpon, Patrick et moi sommes ravis de l'entame de ce concert qui propose des versions survitaminées des standards lizziens. Allez hop, Don't Believe A Word est expédié en à peine trois minutes, les deux gratteux s'en donnent à coeur joie et délivrent des soli en tout point identique à ceux qui figurent sur le mythique double album live Live And Dangerous. Jean-Yves, le batteur impressionnant de technicité, se démène comme un beau diable sur Bad Reputation, titre qui du temps de Lizzy servait de prétexte au solo de batterie du très subtil Brian Downey. Sha La La eut aussi cette fonction sur la tournée 77. C'est là que se produit l'impensable, le jeune guitariste asiatique du groupe connaît un sérieux problème technique interrompant le concert pendant une bonne dizaine de minutes, me rappelant ainsi l'incident qui était survenu à Montereau en 2007 lorsque Thin Lizzy était revenu sur nos terres après 25 ans d'absence. Live And Lizzy ne se désarme pas pour autant puisque le fringuant batteur Jean-Yves et le jeune bassiste Dim s'essaient à une petite jam qui n'a pour but que de faire patienter le public qui n'a de cesse de plaisanter avec le groupe pendant cet intermède. Finalement, tout repart avec un Dancing In The Moonlight de toute beauté, titre qui, au passage, faisait ressortir tout le talent et l'éclectisme du sieur Lynott. Le groupe n'enchaina pas avec Massacre comme on aurait pu s'y attendre mais sans pause significative, pose les bases d'un set résolument axé sur la quantité mais aussi sur la qualité avec un Suicide décapant. Les deux guitaristes Deni et Jiayi se partagent magnifiquement les duels de guitares sur Jaibreak et Emerald, titre que j'attends impatiemment et qui définit parfaitement l'univers lizzien. Les twin guitars nous ensorcellent sur cette interprétation que ne renierait pas le groupe original. Putain que c'est beau !!!!!!!! Et avec derrière le solo initialement effectué par Brian Robertson. Cowboy Song, The Boys Are Back In Town, ce dernier titre suscitant toujours autant d'enthousiasme, sont expédiés à 100 à l'heure suivis d'un The Rocker qui décoifferait un Ponpon en pleine méditation musicale. David, le poing levé tel un Lynott emporté par ce riff explosif. Bref, les Live And Lizzy remplissent fort bien leur mission tendant à rendre hommage au grand échalas. Un Black Rose écourté permet de présenter les quatre compères qui ne perdent jamais l'occasion de se taquiner. La déconnade semble être leur cri de ralliement et prévaut pendant toute la durée du concert. Nous restons dans le registre celtique puisque les accords de Whiskey In The Jar résonnent dans le Pacific Rock. Version ô combien dynamique et émouvante (quand on sait qu'il s'agit du premier hit du groupe) qui permet à David de solliciter une fois de plus le public et qui, à ma grande surprise, me tendra le micro pour me fendre d'un "Whack for my Daddy-o, there' whiskey in the jar" pour le moins déterminé. lol! Il est temps de prendre congé et de Live Lizzy décide de conclure sur un morceau épique qui figure sur Renegade à savoir Angel Of Death interprété avec classe. Bref, un bien beau concert qui rendait hommage au groupe que je vénère depuis tant d'années, trop souvent délaissé à mon goût au profit de groupes plus médiatisés (je ne citerai pas de nom) surtout par chez nous. De fait, je remercie chaleureusement les membres de Live And Lizzy de continuer à perpétuer brillamment l'héritage du grand Phil Lynott.
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