Hubert Felix Thiéfaine - 18/11/2011
On entre, on essaie de s'avancer au maximum de la scène pendant que la première partie termine son concert. Et puis le groupe s'en va, les lumières s'éteignent, tout le monde attend. Les musiciens arrivent sur scène, commencent à jouer, Hubert se fait attendre. Et finalement, le voilà qui arrive, la guitare en main et l'harmonica en bouche, pour nous jouer "Annihilation". Il enchaîne ensuite avec "Fièvre résurrectionnelle", tirée de son dernier album. Là je réalise enfin : merde, je suis devant Thiéfaine, le concert commence, et ça va être excellent !
A propos de "Fièvre résurrectionnelle", je dois avouer que sur scène, les morceaux de son dernier album ont une nouvelle vie. Ils sont joués différemment, avec beaucoup de punch, de fièvre. Même les morceaux mous (mous mais bons !) de
Suppléments de mensonge deviennent entraînent.
Mais voilà, le concert est lancé, Thiéfaine est là, la foule est en délire, surtout que l'Hubert est chez lui : né pas loin de là (le concert était à Besançon, HFT est natif de Dôle), ayant fait ses études à quelque bornes de la salle de concert, il nous remercie de notre fidélité avec joie.
"Lorelei Sebasto Cha", suivit de près par "Soleil cherche futur", puis "Infinitives voiles", merveilleuse, "Petit matin 4:10 heure d'été".
Thiéfaine nous parle, nous explique que dans les années 69 - 70, alors qu'il avait la fièvre (il n'hésite pas à nous rappeler que c'était "pas bien loin de là") et qu'il pouvait ainsi prétexter de ne pas aller en cours, il se demande comment rend une chanson écrite avec de la fièvre. C'est ainsi qu'on régale nos oreilles d'une interprétation magnifique de "Le chant du fou". La suite est très rock, tout le monde danse, tout le monde bouge, reprend en coeur les refrains. "Les dingues et les paumés" me ravit au plus haut point (c'est un des morceaux que j'attendais le plus), "Sweet amanite phalloïde queen ", "Solexine et ganja" joliment jouée (on a presque l'impression de redécouvrir le morceau), "Garbo XW Machine", "Mathématiques Souterraines", ... On a même droit à un duo père-fils pour un morceau. Lucas Thiéfaine, guitare en main, accompagne son père (malheureusement je ne sais plus sur quel morceau...).
Et à partit de ce moment, c'est la folie ! On sent que c'est le début de la fin, qu'il va bientôt falloir applaudir de tout son saoul et rentrer chez soit. Mais on profite des dernières minutes de concert qu'il nous reste pour ce soir. Et on fait bien : "La ruelle des morts", "Alligator 427" (j'en ai encore des frissons rien qu'en repensant à cette version endiablée qui nous a été servit hier soir, dans une overdose d'adrénaline !), et un au revoir du groupe. Terminer sur "Alligator 427", waouh ! J'ai bien fais d'être venu !
Mais le publique en veut plus, et les musiciens reviennent pour nous jouer "Les ombre du soir" (ma favorite sur ce dernier album), et la très attendue "La fille du coupeur de joint". Tout la salle chante en coeur, tout le monde a le sourire aux lèvres, et on aimerait que le temps s'arrête !
Le groupe s'en va, et revient pour un dernier rappel. C'est bête, j'en aurais bien voulu plus des rappels ! :-)
Et Thiéfaine termine en beauté sur "Lobotomie Sporting club", de son dernier album. Dernier au revoir, les lumières s'allument, et tout le monde s'en va, heureux, les paroles suivantes qui trottent encore dans la tête : "fin programmé"...
C'était un super concert (je crois que ça a été compris), la tracklist était bonne, le travail sur les lumières était fantastique, bien accordée à la musique, judicieusement choisie et guidée par un type aux lights dont le nom ne sera pas connu (dommage, les ingés sons et lumières passent souvent à la trappe). Les morceaux étaient joliment joués, Thiéfaine nous a offert là deux bonnes grosses heures de bonheur. Et d'humour :
En préparant ce show je me suis dit que j'allais retirer de la set liste tous les chansons qui parlent de drogue, toutes celles qui parlent d'alcool, toutes celles qui parlent de sexe, toutes celles qui parlent de mort,... Et il me restait un super concert, excellent, mais qui ne durait que 12 minutes.
Finalement j'ai décidé de tout garder !

Sacré Hubert ! Des concerts comme ça, je dis oui !