Bon, bon, bon, les amis, je vais essayer de faire un compte rendu digne de ce nom
Je précise que j'ai pas de photos, la flemme d'emmener un appareil, et trop réaliste pour sortir mon Iphone.
Elles viennent donc toutes de
Arriver et entendre "This is the last one"Départ 17h45 pour un début à 19h00, c'est juste, mais ça me laisse 15 minutes de rab - en temps normal -.
Mais on est à Paris, il y a le Periph, il y a l'A1, et il y a des centaines de voitures pour passer sur la même route, au même moment ; et pour chacun s'est vital. Je ne vais pas rentrer dans les détails, sachez simplement que je suis arrivé avec 1h de retard, des crachats sur ma voiture, et la main un peu ouverte à cause d'un rétro extérieur qui fait maintenant grise mine du cracheur, je n'aime pas les prouteux.
C'est donc avec
l'humeur de l'homme pressé, en retard, et qui vient d'en cogner un, qui pénètre dans l'Olympia.
Sans trop chercher à comprendre, je me faufile vers la salle, pour sauver le peu qu'il reste du concert
d'EMA, celle qui m'a fait déplacer avec la Miss Calvi. Premier pas dans la salle, Ema s'apprête à enchainer un nouveau morçeau, mais avant nous lâche : "this is the last one", greaat, je vais avoir 3 minutes de concert.
On a donc eu le droit à
California.
Mais qu'est ce qu'elle peut faire comme manière

!! Aller vas-y que je suis trop une écorchée de la vie, que je vais fais genre je me pends avec le cable de mon micro, pis je vais le refaire une autre fois, pis deux, pis... Pis tiens, je ferais bien le signe de la crucifixion là, comme ça, pour voir ce que ça fait d'être Jesus à l'Olympia...
Au niveau musique, c'est pas du tout chanté, mais rappé, le noisy des instru en studio et bien trop clair pour rattraper le truc, et on tombe dans le grotesque du live non réfléchi, se trompant lamentablement dans une pseudo spontanéité ... Belle preuve d'immaturité, et j'en ressors en me disant que tous les côtés qui m'exaspéraient de l'album sont puissances 100 en live.
Pas le temps à la seconde chance, je resterais donc déçu que ce j’ai vu.


Les lumières se rallument, et je découvre les yeux braqués sur nous. Ho mon dieu, on est a un rassemblement de personnes habillés en Kooples avec les lunettes des Mad Mens, putain, c’est vrai, c’est organisé par les inrockuptibles. Pauvres de nous, rien de Kooples, on fait tâche dans le public, et on nous le fait ressentir.
L’Olympia est recouvert d’affiches des sponsors : Deezer, Orange...., et un écran géant descend pour nous faire de la pub pour le nouveau Black Xs par Paco Rabanne. L’attente va être longue !!
Montre ton cul et ferme ta gueule15 Minutes après, les Dum Dum Girls arrivent, quatres nanas en mini short et collants sexy déboulent, et l’hypnotique basseuse attire mon attention. Elle reste stoïque, mais !
Le public se reveille un peu, mais on est dans l’esprit inrockuptibles : Ca hurle “le son est mauvais” et ça se vante devant ses amis, s'imaginant avoir connu les dum dum girls alors qu’elles se sont fait recalées du Bus Balladium, il y a plusieurs mois de cela.
Mais, ils n’ont malheureusement pas forcément tort, la voix trop faible et les larsens incontrolables rajoutés aux compositions toutes moins originales les unes que les autres (on prend une chanson de nirvana, on joue les mêmes accords dans le désordre (la guitariste leads a même osé reprendre le solo d’About A Girl du concert Unplugged à l’envers), avec une petite choregraphie des genoux et le tour est joué.
La fin du concert se fera au bar, qu’elles sont mignonnes dans les petits short en cuir, dommage qu’elles jouent de la musique !

Miiaouuu, mais ta gueule le chatLe temps de finir la mousse (ils ont osé mettre une paille dans ma bière...), le Prince Miiaou arrive sur scène. Je passe les gigolos qui s’amusent à crier Miiaou pour épater la galerie, ah ah ah, ferme donc ta grande gueule, première bonne surprise de la soirée. Je m’attendais à un cocktail electro pop merdique comme seul les Inrocks ont le secret, mais en fait c’est plus compliqué que cela, car les musiciens ont vraiment du talent, la chanteuse est une vraie performeuse, avec de l’énergie à en revendre, et c’est plutôt chouette. Inégal, mais chouette.
Ca chante en français, en anglais, même en franglais, ça joue au clair de la lune en flûte après une phase assez psyché de grosses guitares bien saturés... Plutot jouissif, je vais bien redécouvrir sur disque, même si j’ai peur le charme n’opère pas, Prince Miiaou, tu as enchanté ma Mme sur ce coup, elle a déjà téléchargé ton album sur l’Itunes, et je serais loin d’être le dernier pour revenir te voir en concert.
La chanteuse est partie en dédicace au stand de merch à la fin du concert, à faire des bisous à tout le monde, vraiment une chic femme comme on aimerait en avoir par poignées dans son cercle d’amis.
Avant de nous quitter, elle distribue des flûtes au public, et se prend un gros vent, car trop timides (ou trop pédants ?) les premiers rangs refusent de se montrer en spectacle
- TROP LA HONTE LA FLÛTE ON EST PLUS EN 5E - ; tant pis pour nous, on va avoir une punition collective : avant Anna Calvi, un groupe de dernière minute vient de se rajouter à la programmation. Présentés par la chanteuse du Prince Miiaou, qui les décrit comme “extrèment couillu”.


Palmarès du nom de groupe le plus ridicule : Théodore, Paul et Gabriel, alors qu'il y'a qu'un mec dans l'équipeVoici donc Theodore, Paul et Gabriel qui arrivent sur scène, déjà première surprise, 3 ados avec un mec en costard à 35€ Monop’ déboulent.
Ouch, la pression, tu passes avec Prince Miiaou et Dum Dum Girls, avant Anna Calvi, et toi, c’est peut être ton premier concert.
3 chansons (ou peut être 4 ?!), efficaces, carrés et sobres.
- Sont peut être pas si jeunes que ça me dit ma Mme, peut être, la mère et ses filles ?
- En tout cas, elle a une voix magnifiquement déraillée la chanteuse
- Ouais, c’est original
- C’est même bien plaisant ouais !
Je vous mets un lien pour découvrir, car ça vaut le coup :
En arrière plan, on voit en ombre chinoise les Roadies qui installent le matériel, cool, on ne devrait pas trop attendre la miss Calvi.
Sauf que les Théodores, ba c’est bien en fait, et du coup, on est presque déçu que ça ne dure pas longtemps, presque, car on sait ce qu’il nous attend.

Justin Bieber n'est pas à l'Olympia ce soir !Je ne vais pas y aller par 4 chemins, Anna Calvi est belle, splendide, elle dégage une aura folle, je suis subjugue de la voir s’installer avec autant d’élegance
- Elle est mal sapée, me chuchotte, mon Anne Charlotte
- Peut-être
Pas le temps de disserter sur son chemiser, le premier accord raisonne. Puis vient le deuxième et quelques notes. La messe est dite, Madame Calvi nous parle avec sa guitare et nous prévient que c’est elle qui commande.
On se croirait le premier jour de classe, quand l’institeur arrive à se faire respecter en faisant les présentations. Mais ici, pas le temps pour ces conneries, Maitresse Calvi nous fait comprendre que ça va être intense, ouvrez vos cahier à la première page, leçon 1, le programme est chargé !
Elle maitrise son instrument avec une facilité déconcertante, mieux, elle le pilote, les sonorités lui obéissent au doigt et à l’oeil, Maitresse Calvi est arrivée, fin de la rigolade, rangez vos portables. Et le public s’exécute : aucuns iphones ne sortira des poches avant les “singles” et encore, très discretement, on est loin des écrans brillants et lumineux dans tous les sens, Justin Bieber n'est pas à l'Olympia ce soir, son public non plus. La maitresse des lieux est en face, un respect s’installe, on profite, on ferme sa gueule.
Elle nous sort des plans de guitares monstrueux, un nouveau morceau très western et diablement efficace arrive, scotché.
Plus le temps passe, et plus la tension monte, elle veut nous faire craquer, nous montrer qu’on est sur son terrain, qu’elle maitrise la situation et qu’elle est la chef. Personne ne viendra la contredire, on ne peut que l’acclamer à chaque morçeau, et c’est ce que tout le monde ferra.
Imaginez un fin de concert à chaque fin de morçeau, ça hurle, ça félicite, ça applaudit très fort.
Elle enchaine les morçeaux, joue de plus en plus fort, et on ne s’en plaint pas, tant pis pour nos tympans.
Arrivé à 45 minutes, elle nous dit que c’est le dernier morceau. Le rideau se ferme, bordel, où est mon Jezebel ? Où est mon Devil ? On y croit moyennement à cette fin de concert !
Ah, un roadie vient réaccorder la guitare, bon, même dans ce “festival” il y a bien le rappel de prévu.
Elle arrive : “2 more songs : Devil et Jezebel”, merci, je sais que tu le fais pour moi Anna !
Une nouvelle fois, 2 claques. De son manche, elle invoque les Dieux, le premier est maléfique, le second est français
- ce qui revient à peu près au même - , et armée jusqu’aux dents, Anna Calvi piétine tout sur son passage.
Elle est tellement efficace qu’elle ferait passé l’un des meilleurs disques de 2011, le sien, pour de la pop nrj !
RIP les vieux cons qui pensent qu’en 2011, on n’a plus de musiciens de talents, ravalez votre fierté avant qu’elle se serve de votre tête comme d’un trophée de chasse.



