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BLACK DIOZZY : Cergy, Pacific Rock, 3/6/11
A défaut de voir un jour le line up originel du Sab se reformer un jour, Ponpon et moi avons décidé de nous rendre une fois de plus au Pacific Rock pour entendre Black Diozzy qui s'évertue à reproduire le plus fidèlement du monde les compos du Sab périodes Ozzy et Dio ainsi que quelques titres de la carrière solo du Lutin.
Comme d'habitude, je récupère, à la gare de Gagny, Ponpon chargé comme une mule puisqu'il transporte bon nombre de cds et de DVD en tout genre qu'il s'est procuré chez Gibert.
C'est donc sous une chaleur écrasante que nous prenons dans la vaillante Punto, le chemin de Cergy-Pontoise mais en empruntant un itinéraire un peu plus long qui a le mérite de ne pas être embouteillé.
Après une petite heure de voyage qui me fait revisiter le département du Val D'Oise où j'ai vécu les grandes phases de ma jeunesse aujourd'hui envolée, nous atteignons enfin le parking presque désert du Pacific Rock.
La Punto défie avec courage et détermination cet endroit particulièrement bosselé. Fin prête pour le Paris-Dakar qui n'a de Dakar que le nom ? Oui, je vous l'assure.
Un peu plus loin, deux types tapent la discute en ayant mis à tue-tête l'album de The Sword qui, au passage, m'a fait une excellente impression. Je reconnais donc Christophe récemment inscrit sur le BSF, ci-devant vocaliste de Rosie Never Stops et ex-chanteur de Panama que je m'empresse de saluer. Il est accompagné de Gilles qui fut en son temps roadie de Panama. Le courant passe immédiatement et que peuvent se raconter des passionnés de musique qui rencontrent d'autres passionnés de musique si ce n'est discuter de "bonne musique ? Mais aussi boire une p'tite bibine.
Christophe, pour sa part, lorsqu'il décida de reprendre du Sab en compagnie de ses potes, avoue avoir été surpris par la difficulté pour interpréter certains morceaux de la Ozzy Era, morceaux qu'il croyait à la base beaucoup plus simples que les morceaux de l'ère Dio.
Je vous transmets ses propos : "Cet enculé d'Ozzy trouve toujours le moyen de rajouter une note particulièrement difficile à passer notamment sur I Don't Know" extrait du premier album solo du Madman.
Les deux compères doivent prendre congé pour aller rechercher le batteur, Robert (Bob) qui vient, paraît-il, à la fois d'égarer son portable mais aussi de paumer des vis de son kit de batterie qui, selon lui, sont primordiales pour assurer le concert, le transportant dans une situation de stress indicible d'après Christophe.Ce dernier tend plus ou moins à banaliser la dite situation.
Ponpon et moi, en attendant le premier groupe Hell In A Ride, nous dirigeons vers la télé qui diffuse la rencontre des éliminatoires de l'Euro 2012 opposant les Biélorusses à nos p'tits marins de Français à Minsk. Match emmerdant au plus haut point qui n'a d'autre conséquence que de nous faire fuir pour aller consommer notre petite mousse gracieusement offerte par l'établissement moyennant 3.50 € pour assister aux deux concerts. Après avoir demandé l'autorisation au toujours jovial directeur du Pacific Rock, j'en profite d'ailleurs pour déposer mes petites bandelettes faites à l'arrache afin de faire la promotion du BSF. Ce n'est pas du racolage mais de la promotion pour une bonne cause.
Hell In A Ride monte sur scène pour interpréter son répertoire qui oscille entre du Nickelback et du néo-métal à la Korn. Bon, le groupe composé entre autres d'une charmante jeune femme à la basse, est visiblement content d'être là et remporte malgré tout un bon p'tit succès ce dont se félicite le pétillant chanteur.
Trois quarts d'heure plus tard, Black Diozzy monte sur scène, attaquant sur une version de Stand Up And Shout particulièrement décapante. On enchaine avec War Pigs où le guitariste connaît parfaitement les riffs iommiens. Les soli sont justes, précis et brillants, chose que me fait remarquer Ponpon à juste titre.
En parlant de titre, celui qui s'annonce, à savoir I Don't Know, est interprété d'une façon fidèle à l'original, dissipant ainsi toutes les craintes qu'avaient exprimées Christophe. Il s'en sort décidément très bien, le bougre. N'éludant pas la Dio Era, les quatre compères envoient la sauce avec Voodoo, extrait de Mob Rules. La version déchire grave et le Christophe est intenable sur scène, piétinant même la pauvre set-list que j'espère récupérer à l'issue du concert.
"Soyons maléfiques" lance le fougueux vocaliste. "Black Sabbathhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!!!!!!!"
Et c'est parti pour ces riffs lancinants et inquiétants fidèlement reproduits par le quatuor démontrant à quel point le groupe fait preuve d'une parfaite cohésion. Le jeune bassiste , tout de noir vêtu, monte même sur la table jouxtant la scène tandis que Bob, le batteur semble avoir oublié les petits soucis relatifs à sa batterie tant sa frappe est lourde. Sans vis, elle semble tenir.
Black Sabbath achevé, Christophe adresse un petit message de soutien au BSF : "Venez visiter le magnifique site consacré au Sab et c'est d'ailleurs aux membres de ce forum que je dédie Children Of The Sea"interprété avec émotion. Le solo est magnifiquement exécuté de même que la reprise du riff initial.
Retour au répertoire solo du Madman puisque l'on a droit à un Crazy Train et un Bark At The Moon de folie entrecoupés pour l'occasion des sempiternels "Foutez-moi le boooooooordel !!!!!" de notre ami Christophe qui n'a de cesse d'haranguer le public. C'est d'ailleurs à l'issue de ce titre que le groupe s'octroie une petite pause bien méritée.
Une petite demi-heure plus tard, Black Diozzy réattaque avec The Mob Rules suivi de N.I.B où notre ami le jeune bassiste s'en donne à coeur joie. Ca me donne l'occasion de headbanguer du haut de mes 49 ans fraichement acquis, ce que font également les quelques spectateurs s'étant déplacés car il est vrai que par rapport à un concert de Rosie, le public était certes plus disséminé. On dira que ce sont les fidèles du Pacific Rock qui se trouvaient là hier soir.
Public ô combien actif néanmoins sur Iron Man et ses "ooohh , oooh , oooh" si caractéristiques !!!!!! Iron Man qui, de toute évidence est suivi de Children Of The Grave.
Ce qui m'a impressionné, c'est le guitariste qui malgré une bonhommie apparente nous a gratifiés de soli qui se voulaient respecter véritablement l'esprit iommien sauf peut-être sur Heaven And Hell où j'ai cru entendre un léger faux départ. Heaven And Hell fut précédé de Mr Crowley, Paranoid (quelle version !!!) et permit au chanteur déchainé (ça vous étonne ?) de fêter l'anniversaire de Bob, remis visiblement de son stress de l'avant-concert.
Le groupe ne pouvait pas prendre congé sans rendre un dernier hommage vibrant au Lutin, ce qui fut fait grâce à Holy Diver.
Satisfaits du concert de Black Diozzy, nous rejoignîmes Gilou qui semblait comblé d'avoir assisté à un excellent show de ses potes.
Il se faisait tard , presque 1 heure du mat' et je me devais de ramener Ponpon à la Porte d'Italie. Nous prîmes alors congé de Gilou que nous pensons revoir au prochain concert de Rosie au même endroit le 24 juin prochain. Voilà pour cette soirée, ma foi fort sympathique.
Dernière édition par Phil le Dim Juin 05, 2011 5:28 pm, édité 1 fois.
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