bibabeuloula a écrit : ↑lun. 14 août 2023 05:56
vox populi a écrit : ↑lun. 7 août 2023 12:53
Yes.. Pour moi s'il y a un public c'est que le film a des qualités
Par contre, je peux ne pas aimer
C'est par exemple le cas du film Barbie. Ce film ne peut pas être mauvais puisque le public l'acclame..
J'avoues pour ma part, par contre, ne pas comprendre ce qui est censé être drôle, réussi ou malin dans ce film , mais bon ..c'est ainsi
Salut
C'est tout le problème, moi je n'en peux plus de tout ces films en bois, c'est comme pour tout et la politique en général, on vous dit que c'est toujours le dernier chef d'oeuvre on vous donne envie de voir le dernier truc sorti, et hypnotisé par ce flot de superlatifs médiatiques, on fonce voir le dernier film a la mode, le nouveau bouquin, le nouvel artiste, on ne cherche plus à se faire son opinion on suit les directives.
Les tuches donc, comment aimer un truc aussi débile, Barbie, quel intérêt pour nous?
Je ne pense pas que parce qu'un film a du public il a des qualités, Bruel a du public, Hanouna aussi, Kev' Adams aussi, il joue dans des films et on vous dit que c'est bien, après chacun est libre d'aimer ce qu'il veut évidemment.
Oui, je comprends. Et tout comme toi, tu te doutes bien que je ne suis pas fan de Bruel, Hanouna ou des films de Kev Adams. Ce que j'ai vu ou entendu ne m'a jamais plu.
Le problème est de définir ce qui est de qualité ou non. Il y a l'aspect technique qui peut être un critère. Dans ce cas, on peut établir une hiérarchie, mais qui arrivera à la conclusion que l'art occidental n'est que décadence depuis le 18e siècle, que ce soit dans le domaine de la littérature, de la peinture ou de la musique. Je suis en train de lire "Les Rêveries du promeneur solitaire" de Rousseau. Quand je compare la richesse du style de cet auteur par rapport à la littérature actuelle, c'est le jour et la nuit. Je pourrais dire la même chose de la peinture, où techniquement depuis le Néoclassicisme, c'est un peu la grande descente, souvent favorisée par les critiques qui plébiscitent aujourd'hui les concepts plutôt que le beau ou la technique. Il y a des mouvements comme l'hyperréalisme en peinture qui s'opposent à cette pente, mais bon, ces artistes ont bien du mal à attirer l'attention des critiques qui préfèrent s'extasier sur des travaux qui, la plupart du temps, ne sont même pas réalisés par "l'artiste". Dans le domaine de la musique, nous sommes aussi allés vers la simplification.
Au niveau de l'architecture, c'est pareil. Tout s'est simplifié, voire même appauvri. Un exemple m'a toujours frappé. La majorité des cathédrales ont été construites entre le 9e et le 16e siècle. C'était un travail colossal vu les moyens techniques de l'époque. Aujourd'hui, nous disposons de toute la technologie, mais plus personne ne construit de cathédrales, qui demeurent pourtant des œuvres architecturales magnifiques. On a perdu une sorte d'élan vital.
On peut bien sûr trouver des contre exemples : Il restent certainement de grands compositeurs classique, on construit peut être encore une ou deux cathédrales en occident (je crois qu'une est en cours en Espagne) mais dans l'ensemble l'élan vital n'est plus dans ces disciplines, je crois.
Donc, en fin de compte, je pense que définir ce qui est de qualité ou ne l'est pas à travers le critère technique conduit à une vision exagérément sombre de la civilisation occidentale.
Alors, que faut-il prendre en compte pour définir ce qui est de qualité ? L'originalité du travail ? On voit où cela a conduit l'art contemporain, qui a complètement perdu le contact avec le public. À quoi sert un art sans public, après tout ?
En fait, je crois qu'il n'existe pas de critère objectif pour définir la valeur d'une œuvre d'art. C'est sans doute ce qui différencie définitivement une œuvre d'art d'un travail d'artisan. Un artisan répond à des besoins matériels et physiques. Un maçon, vous pouvez facilement dire s'il est bon ou pas en regardant son mur. Si un artiste vous fait un mur de travers, vous ne pouvez pas en déduire que c'est un mauvais artiste.
Bref, de mon point de vue (mais peut-être que je me trompe), je crois que la rencontre avec le public reste un critère valable pour dire que le travail d'un artiste est intéressant. Cela ne veut pas dire que ce qui ne fonctionne pas n'a pas d'intérêt artistique, pas du tout, où même que le succès permet d'établir des hiérarchies (surtout pas) . En revanche, je crois que ce qui fonctionne contient forcément certaines qualités, au moins pour ceux qui aiment.
Quand on aime quelque chose c'est bien qu'on lui trouve des qualités non?
Je sais qu'il existe une deuxième école qui dit que le goût s'éduque. C'est vrai en partie selon moi, mais il ne faudrait pas que cette éducation consiste à vouloir aboutir à des "vérités" dans le domaine de l'art comme on peut en avoir en science. C'est cela qui est souvent très dur à accepter lorsqu'on est professeur de musique ou de peinture par exemple. On est dans un monde "intellectuel" qui a tendance à vouloir chercher des "vérités" dans toutes les disciplines. Dans le domaine artistique je ne suis pas sûr que ca fonctionne.
PS : Après on est d'accord, Barbie c'est de la merrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrde
