J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mar. 15 juin 2021 16:09

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Alan Silva And The Celestrial Communication Orchestra ‎– Seasons

Quand Alan Silva quitte les Etats-Unis pour se joindre à la ruche créative installée à Paris, avec les musiciens de l’aventure Byg Actuel, il décide de créer le « Celestrial Communication Orchestra », collectif de onze unités qui enregistrera un premier album pour Byg, « Luna Surface », en 1969. Il faut dire que, moins d’un mois avant cet enregistrement, l’homme a posé le pied sur la lune ! L’album est fort et puissant, c’est une véritable réussite qui demandera une suite, un nouveau dépassement…

C’est ainsi qu’arrivera la pièce la plus magistrale de la série Byg Actuel, six faces consacrées à une composition "Seasons", deux heures vingt-trois de musique jouée par un grand orchestre de dix-neuf musiciens sous la direction bienveillante d'Alan Silva, qui joue aussi de la basse, du violon et d'instruments divers. Le morceau commence doucement, dans une atmosphère champêtre et bucolique, mais ça ne va pas durer, non, non...

Après une lente montée de vingt-cinq minutes qui s'étale sur la première face de l'album c'est Robin Kenyatta qui envoie la sauce, suivi de Joseph Jarman qui enfonce le clou, ça y est... C'est parti ! A la façon d’une fusée qui décolle nous voilà plongés dans un long voyage d’une intensité rare, pour vivre pleinement l’expérience sonore il est recommandé d’écouter l’œuvre d’un trait, le temps d'un bon film, d'ailleurs c'est un bon film, la musique vous suggère les images et c'est vous le scénariste !

Si l’expérience vous a plu, vous pouvez revivre des moments approchants, au moins dans la durée et l’intensité, en écoutant Cecil Taylor ‎lors des « Nuits De La Fondation Maeght », le 29 Juillet 69 en écoutant le titre « Second Act Of A » qui occupe six faces pareillement, c’est dispo en coffret ou en albums séparés.

Alan Silva and the Celestial Communication Orchestra - Seasons [full album]

A | Seasons, Part 1 25:12 (00:00:00)
B | Seasons, Part 2 22:45 (00:25:12)
C | Seasons, Part 3 23:15 (00:47:57)
D | Seasons, Part 4 20:08 (01:11:12)
E | Seasons, Part 5 26:08 (01:31:20)
F | Seasons, Part 6 27:00 (01:57:28)

Total length: 02:24:48

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mer. 16 juin 2021 06:00

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Michel Potage ‎– Occupé

Michel potage, peintre et performer fait partie de la scène underground française des années soixante-dix, il a bien copiné avec Jac Berrocal et, même, est intervenu sur le premier album Live du groupe « Catalogue » à Anvers, aux côtés de Jac Berrocal et de Jean-François Pauvros, en 79. Mais leur amitié est bien antérieure.

En 1977, dans les studios de Daniel Deshays, est enregistré « Occupé » premier enregistrement musical de Michel Potage. Malheureusement, pour des raisons qui me sont inconnues, cela ne se fit pas, bien que le projet de couverture soit déjà très avancé. L’album devait être publié sur le petit label « d'Avantage » fondé par Berrocal, juste après la sortie de l’éblouissant « Parallèles ». Hélas, j’imagine que, pour des raisons financières, l’album en resta là, au fond d’un tiroir, œuvre morte, à peine née.

Les choses ne pouvaient restées en l’état et, après que beaucoup d'eau ait bien coulé sous les ponts, en 2011, le label italien «Alga Marghen » sortit enfin l’album.

Côté personnel, ça ne manque pas d’allure : Michel Potage voix et instruments divers, Jac Berrocal à la trompette, au hautbois, aux percussions et à la « valve du trombone », Bernard Vitet au violon, saxs, trompette, bugle et voix, Claude Parle au sax, à l’accordéon et à la voix, Françoise Achard au balafon, au bâton de pluie et à la voix, Roger Ferlet au trombone, à la trompette et à la voix, Pierre Bastien au sax, à la trompette, à la basse et à la voix, Nicolas Bernard au sax et à la voix, Daniel Deshays et Jean-Marie Gibbal aux voix.

Toutes ces voix me direz-vous, est-ce une chorale, un opéra ? Non, non la musique supporte un long récit, une sorte de poème illuminé :

« Paris by Night (Ford break) »
-Passe à droite complètement,
Tu devrais passer à droite complètement
Là-bas… passe à droite
-à gauche ?
-à droite ! à droite ! à droite ! Si on va à St Germain des prés, à droite ! POURQUOI tu passes à gauche ?!
-Ah bon, on va à droite ?!
-Ben j’t’ai dit à droite !
-Ah ?!

Ce passage est rigolo mais ne reflète pas le long « road movie » parfois obscur, imaginé par Michel Potage. Est-ce la musique qui est au service des mots ou l’inverse ? Les mots chantent et disent, ou créent des images, déraisonnent aussi, c’est parfois très réaliste, le quotidien fraie avec l’imaginaire…
Un livret avec les paroles est joint à l’album gatefold, un travail sur la musique a été effectué à partir des bandes originales pour une meilleure définition du son.

Et, pour conclure, l’album bénéficie d’une sélection méritée sur FJMt° !
Modifié en dernier par Douglas le ven. 13 mai 2022 01:58, modifié 1 fois.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mer. 16 juin 2021 18:48

On remonte encore!
:ange:

"... Une autre voie pour la transe." Philippe Robert (FJMt°)
Douglas a écrit :
lun. 19 avr. 2021 02:55
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Un album ECM que je m’étais procuré en version US, avec un coin coupé, quelques temps après sa sortie. Je me souviens de ma perplexité à son écoute, il ne correspondait en rien à ce que j’attendais. Pas de furie free, ni d’envolées sauvages, il était devenu, au fil du temps, un de mes albums préférés d’endormissement, particulièrement pour la face une qui contient le morceau titre « Afternoon of a Georgia Faun », il évoque la nature, ses bruits, les animaux, la vie autour du point d’eau…

Ça aurait pu être une musique de film, avec des intrigues, des sentiments inquiets, du suspens même, une musique pour image, ou bien encore la bande son d’un rêve éveillé, avec des mystères, des voix venues d’outre-monde, qui traversent l’espace et le fendent…

C’est le quatrième album sorti chez ECM, avec une pléiade de grands noms. Marion Brown, bien sûr, un extraordinaire musicien et un homme bon et généreux, il joue du sax alto, du zomari, un instrument à anche africain et des percussions. Il semble bénéficier aujourd’hui d’une sorte de renouveau, il est écouté par les plus jeunes et bénéficie d’une réévaluation de son œuvre, ce qui est mérité.

Est également présent Anthony Braxton, multi instrumentiste, je passe sur l’éventail des instruments dont il joue, car ils sont très nombreux, tout comme pour Bennie Maupin, souffleur lui aussi, il y a également Chick Coréa aux claviers, Jeanne Lee et sa voix, Andrew Cyrille aux percussions, quel festival me direz-vous !

En effet, et il y a encore cinq musiciens moins renommés, vous découvrirez leur nom au dos de la pochette, tous jouent également des percussions. Il faut préciser qu’alors tous ces musiciens n’étaient pas encore des stars et qu’une telle réunion de talents était encore possible. Cet album est vraiment étonnant, unique et précurseur.

La seconde face, la plus renommée sans doute, est dédiée au titre « Djinji’s Corner », ici l’atmosphère est plus free, plus théâtrale, plus étouffante également, l’auditeur est sous pression, la voix de Jeanne Lee joue un grand rôle dans cette atmosphère un peu surnaturelle.

L’album est court, trente-cinq minutes denses et pleines, il mérite une écoute attentive et un vinyle sans défaut, la touche ECM fonctionne à plein sur cette œuvre et la pureté du son fait partie intégrante de la magie, il faut écouter les détails, le frotté des peaux, pour être en mesure de bénéficier d’un véritable dessert acoustique.

Afternoon Of A Georgia Faun


Djinji's Corner
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par lienard » mer. 16 juin 2021 19:21

Tout arrive mon cher Douglas, hier soir .. j'ai pensé à toi ... hé oui.

J'ai regardé un reportage sur Ella Fitzgerald et j'en suis resté baba .. il y avait surtout des "live" et je dois dire "chapeau pour les musicos" pour réussir à suivre un pareil leader (à mettre au féminin)

Grandiose Madame qui écrasait quasi tout le monde par un naturel .. débordant d'une superbe qui incite quand même à la restriction des sucres vu qu'elle est décédée du diabète .. mais bon dieu .. quelle voix .. :chapozzz:

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 17 juin 2021 05:17

lienard a écrit :
mer. 16 juin 2021 19:21
Tout arrive mon cher Douglas, hier soir .. j'ai pensé à toi ... hé oui.

J'ai regardé un reportage sur Ella Fitzgerald et j'en suis resté baba .. il y avait surtout des "live" et je dois dire "chapeau pour les musicos" pour réussir à suivre un pareil leader (à mettre au féminin)

Grandiose Madame qui écrasait quasi tout le monde par un naturel .. débordant d'une superbe qui incite quand même à la restriction des sucres vu qu'elle est décédée du diabète .. mais bon dieu .. quelle voix .. :chapozzz:
Il y a quelques pages Algernon a lui aussi "craqué" pour Ella, j'ai bien quelques albums, et également de Sarah Vaughan, mais je dois avouer pour être sincère, à mon grand regret, que je n'ai pas trop creusé leur discographie, contrairement à celle de Billie Holiday qui me parle plus directement. Mais vous avez raison, il faudrait que je fasse l'effort car toutes les deux sont certainement des artistes de grand talent.
Je me souviens d'un enregistrement où Ella , lors du festival de Juan les Pins en 64, avait entamer un "dialogue" avec les cigales!

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 17 juin 2021 05:27

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John Tchicai And Cadentia Nova Danica ‎– Afrodisiaca

On ne parle pas très souvent de John Tchicai et pourtant il fait partie des « historiques » de la famille du free. D’abord parce qu’il a été membre du « New York Contemporary Five » aux côtés de Shepp et de Don Cherry au début des années soixante, il a joué également avec Bill Dixon puis devient membre fondateur du « New York Art Quartet » aux côtés de Roswell Rudd, Milford Graves et Lewis Worrell. Il a joué également sur « Ascension » de Coltrane, je n’insiste pas plus sur la bio mais elle est énorme. Juste signaler qu’il est danois et que son père est d’origine congolaise.

Ce sont nos petits lutins de FJMt° qui ont sélectionné « Afrodisiaca », enregistré le 16 juillet 1969, le jour où l’homme posa le pied sur la lune, et également le lendemain, à Copenhague. Je possède le BIEM français qui tient bien la route. C’est un très bon choix d’album de la part de nos sélectionneurs, particulièrement pour la face A qui est vraiment splendide, mais également pour la face B qui est chouette aussi.

Je ne saurais dire si c’est un indispensable ou un classique du free jazz, mais j’ai tendance à penser que oui, peut-être aussi parce que, pour moi, c’est une acquisition très ancienne qui fait partie des habituées de la platine.

John Tchicai n’est pas le seul vecteur important ici, l’album est co-signé par « Cadentia Nova Danica », un big band scandinave de vingt-cinq musiciens avec Willem Breuker en invité. Mais l’autre personnage incontournable c’est Hugh Steinmetz, trompettiste, compositeur du morceau-titre et co-leader en fait, d’ailleurs c’est son portrait qui s’affiche à l’intérieur de la pochette gatefold.

C’est aussi un album qui se réfère aux autres musiques, à l’Afrique ou à l’Inde sur le dernier titre « Lakshmi » signé par John Tchicai. L’album est puissant, tempétueux, avec, à certains moments, comme sur la fin « d’Afrodisiaca », des envolées free qui font revivre « l’ascension » de Trane.

John Tchicai and Cadentia Nova Danica (Dinamarca, 1969) - Afrodisiaca
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par popscene » jeu. 17 juin 2021 10:46

Je plussoie sur le 'Afrodisiaca' de John Tchicai!

Un album dégotté en début d'année et qui revient régulièrement squatter la platine.

Un album qui balance entre le free et le spiritual parfois...j'aime beaucoup! Et puis quelle pochette!

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 17 juin 2021 15:08

Puisqu'il est question de John Tchicai je remonte un vieux post qui met en avant cet album du New York Art Quartet. Il ne fait pas partie de la FJMt°'List, mais il me semble qu'il aurait pu !

"... un classique du free." Ecrit ce bon vieux dougie.
Douglas a écrit :
dim. 24 nov. 2019 21:40
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Il en a déjà été fait mention, Roswell Rudd fait partie des pionniers du free jazz, au même titre qu’Albert Ayler, Cecil Taylor, Don Cherry, Pharoah Sanders, Steve Lacy, Sun Ra, Archie Shepp ou Ornette Coleman…

Il y en a encore beaucoup d’autres que l’on pourrait citer, sans doute un peu moins connus, qui se sont essayés à abattre les barrières, parmi ceux-ci on pourrait jeter un coup de projecteur sur le saxophoniste John Tchicai, le bassiste Lewis Worrell et le batteur Milford Grave qui se sont réunis, avec Leroi Jones en tant que récitant sur un spoken word, pour fonder le « New York Art Quartet », un album du même nom est sorti en 65 sur le fameux label ESP.

Cet enregistrement ne fait pas partie des albums « furieux et déchaînés » de la free music, bien au contraire il est plutôt introspectif, les trois titres signés Roswell Rudd après l’exposé d’un bref thème s’ouvrent totalement à l’improvisation, de cette liberté trouvée jaillit un lyrisme forcené qui se conjugue à une sorte de mélancolie plaintive, les silences, les espaces joints aux couinements du trombone ou au phrasé presque essoufflé du saxophone s’ouvrent vers de multiples possibles. Le jeu de Milford Grave est extraordinaire, bavard, tout en commentaire et questionnement, il participe lui aussi à la réussite de ce classique du « free ».

Sweet/Black Dada Nihilismus - Amiri Baraka(Leroi Jones)&The New York Art Quartet


Side B of their first album on ESP.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » ven. 18 juin 2021 05:37

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Michael J. Smith ‎– Geomusic II

La sélection de cet album sur FJMt° est, pour moi, un signe. Michael J. Smith est un pianiste assez souvent ignoré, caché dans l’ombre, de ceux dont le nom est rarement évoqué et, sans doute, largement méconnu, je vous en avais parlé à propos de cet album, « The Dualities of Man », l’album que je préfère de cet extraordinaire musicien qui sera certainement un jour réévalué.

Un signe, disais-je un peu plus haut, car l’alignement de ce pianiste dans la galerie des portraits témoigne d’une excellente connaissance de leur sujet de la part des auteurs, P Robert en tête. Je me suis également nourri à leur savoir avec une grande délectation, mais revenons à notre mouton.

Sans connaître parfaitement sa discographie, bien qu’il y en ait sept, alignés sur l’étagère dont ce précieux « Geomusic II » pressé sur Saravah, le label aux trésors. Il se singularise des autres parutions, bien qu’il soit lui aussi l’expression du piano solo. Il est plus free, plus austère, plus chiche que les autres. Il passe après que l’on ait gratté tout le superflu et que seul l’essentiel subsiste, juste l’os.

Ainsi, parfois la note est rare, mais elle est dense, puissante, résonnante, elle vibre loin et poursuit son chemin. Le piano est préparé, afin qu’il livre son secret, le chercheur de son, un peu sorcier, va le creuser, le triturer et lui faire dire sa vérité, en prenant son temps, en effleurant d’abord, puis petit à petit, après qu’il soit apprivoisé, à un moment sortira la vérité…

La vérité de l’outil avec ses cordes et ses dents blanches ? Ou bien la vérité du démiurge, de celui façonne et sculpte le son ? A vous d’écouter et de répondre !

Michael Joseph Smith - Geomusic 3,201


Tacet Satis Laudent (From Geomusic II)
Modifié en dernier par Douglas le ven. 13 mai 2022 02:01, modifié 1 fois.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » sam. 19 juin 2021 05:02

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John Coltrane - Interstellar Space

C’est sûr il y a quelque chose d’incongru à parler d’un chef d’œuvre, je n’aime pas trop écrire sur John Coltrane alors qu’il suffit d’écouter, et tout est dit ! Plus j’écris de mots et plus la vanité d’un tel exercice m’apparaît, quels adjectifs, quels adverbes, quelle emphase ne tomberont pas à plat, s’écrasant comme un insecte cueilli par la tapette à mouche ?

Vraiment je fuis l’exercice, il n’y a même pas l’excuse de se dire que, peut-être, il y en aura un ou deux qui n’auront jamais entendu parler de cet album et que, grâce à ces quelques lignes, ils découvriront l’un des plus beaux albums de tous les temps.

Mais allons-y, soyons simples et pas trop long, courons même, il fait partie de la « List » pas celle de NWW mais l’autre, la FJMt° ! Ça se passe aux studios de Rudy Van Gelder à Englewood Cliffs. Rashied Ali est surpris de ne rencontrer que John Coltrane sur le lieu de rendez-vous, il raconte :

« - Personne ne vient ?
- Non, ce n’est que toi et moi.
- Qu’est -ce qu’on joue ? C’est rapide ? C’est lent ?
- C’est tout ce que tu veux que ce soit. »

Ça se passe le vingt-deux février 1967 et ces bandes ne seront publiées qu’en 1974 ! Un truc de fou, y’en a pas un qui ait écouté ces bandes et qui ne se soit dit : « Enorme ! Il faut absolument sortir ce truc incroyable ! »

N’empêche que Rashied il se fait tout petit, il se remémore les duos passés avec Trane, au milieu d’un morceau, quelques minutes ici ou là, l’idée du projet doit venir de là...

Coltrane a emmené ses grelots, un petit coup au début du titre et un autre à la fin « Pour connecter la création au mystère du divin ». C’est improvisé en totalité mais il y a une structure, transmise oralement, un accord entre les deux protagonistes, afin qu’ils soient synchros.

Rashied confie : « Il existe sans doute d'autres prises enregistrées lors de cette séance car on a fait quelques trucs deux fois, mais John n'aimait pas trop faire ça. » En effet il existe une prise de « Leo » et une autre de « Jupiter Variation » qui sortiront sur « The Mastery of John Coltrane Vol III : Jupiter Variation », un indispensable vinyle, donc.

Quatre titres ici, Mars, Venus, Jupiter & Saturn, quatre titres différents avec chacun sa personnalité, évidemment j’invite ceux qui ne l’ont jamais fait à écouter, avec peut-être un peu de recueillement, enfin pas en buvant l’apéro avec ses voisins je veux dire.

Moi, je vais me taire, parce que les mots là, y servent plus à grand-chose…

Mars


Venus


Jupiter


Saturn
Modifié en dernier par Douglas le ven. 13 mai 2022 02:04, modifié 1 fois.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » dim. 20 juin 2021 02:50

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Colette Magny ‎– Répression

1972, « Le Chant du Monde », Colette Magny et « Répression », album free, Allumé, un choix FJMt° !

Cet album, avec sa magnifique pochette, ne pouvait échapper au regard acéré des scrutateurs des musiques atypiques. C’est un album militant, politique, engagé côté révolution, colère, « Get Gun and Be Free » chante-t-elle sur « Cherokee ». Colette regarde côté US, chante les Black panthers et célèbre le « Black Power ».

Elle est accompagnée sur la face une par des musiciens free, François Tusques au piano, Juan Valoaz au sax alto, Bernard Vitet à la trompette, Beb Guérin à la basse et Noel McGhie à la batterie. Des musiciens de tout premier plan. Colette Chante et joue de la guitare.

J’ai eu le privilège d’assister à un concert à l’époque, ça décoiffait sec, souvenir ému, les textes évoluaient en même temps que l’actualité ou l’air du temps, évidemment, figé dans la cire, il faut voir cet album et certains textes comme on regarde une photographie, un morceau d’histoire, d’espoir et de lutte.

Face B, Beb Guérin est rejoint par Barre Phillips, deux immenses bassistes, top mondial, un accompagnement extraordinaire pour Colette qui chante le superbe « Chronique du Nord » et le fameux « Bou-bou-bou yéyé » qu’elle aimait reprendre pendant les concerts, il y a un hommage aux prêtres dits « de gauche » à l’époque, ce sera « Camarade-curé » qui dénonce l’interdiction de « prêcher » qui leur est faite, des chœurs basques accompagnent Colette tandis qu’elle chante « Non, non je ne veux pas d’une civilisation comme celle-là ! »

Je signale en passant « l’Anthologie 1958 – 1997 », un coffret dix Cds qui a l’air bien complet, avec le dernier volume simplement nommé « Inédits et reprises ». Par contre, il y a souvent deux albums sur le même Cd…

Merci Colette pour ton blues qui chante encore en nous et aussi pour ton intégrité.

Colette Magny - Répression


Babylone-U.S.A.


Djoutche


Cherokee


Camarade-curé


Chronique du nord
Modifié en dernier par Douglas le ven. 13 mai 2022 02:05, modifié 1 fois.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Piranha » dim. 20 juin 2021 06:49

popscene a écrit :
jeu. 17 juin 2021 10:46
Je plussoie sur le 'Afrodisiaca' de John Tchicai!

Un album dégotté en début d'année et qui revient régulièrement squatter la platine.

Un album qui balance entre le free et le spiritual parfois...j'aime beaucoup! Et puis quelle pochette!

Je me rappelle :super:
J'ai été jaloux ::d

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » lun. 21 juin 2021 02:26

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Steve Lacy, Roswell Rudd, Kent Carter, Beaver Harris – Trickles (1976)

Et voici venu le tour de Steve Lacy ! Un album solide du label Black Saint a été élu par le jury FJMt° pour présenter l’art du saxophoniste soprano, c’est « Trickles » ! Comme souvent chez Steve, juste un nom qui claque, c’est une marque de la plupart de ses albums. Il est en excellente compagnie, mais c’est une constance chez lui, exigeant sur le choix de ses compagnons d’arme et fidèle en amitié également.

Roswell Rudd joue du trombone, et chacun songe à « Schoodays » (p.76), il joue du carillon sur la dernière pièce. Kent Carter est à la basse et Beaver Harris à la batterie. Du très solide même, ça tourne à la perfection, toutes les compos sont de Steve Lacy et ça s’entend, des titres souvent à tiroirs avec des répétitions, des variations et des subtilités qui s’enchaînent à grande vitesse, ça tourne, tout tourne : un grand manège la musique de Steve et parfois même l’effet virtuose d’une lessiveuse !

Ça monte, redescend, joue des timbres, et ça s’emballe souvent, tout est parfait ici, clean, plus que propre, chacun à son étage de l’échafaudage branlant qui jamais ne tombe ! Et puis il y a Roswell, badin, qui se promène et converse avec sa grosse voix et joue des cloches sur « Robes ». Ces deux-là sont parmi les meilleurs au monde sur leur instrument respectif, les écouter ici, c’est comme un privilège avec le vieux Beaver Harris qui frappe en expert et kent Carter qui jubile et s’éclate en telle compagnie.

Une pépite, mais il y en a tant dans la discographie de Steve Lacy !

A1 Trickles 0:00:01
A2 I Feel A Draught 0:10:09
A3 The Bite 0:14:22
B1 Papa's Midnite Hop 0:21:04
B2 Robes 0:29:04

Modifié en dernier par Douglas le ven. 13 mai 2022 02:07, modifié 1 fois.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par popscene » lun. 21 juin 2021 07:52

Super sélection le Coltrane et le Magny ;) !

Moi ce matin c'est ça sur la platine avant d'aller au boulot:

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Le 1er album de Cannonball Adderley. Superbe session et un casting solide: le frère Julian à la trompette, Paul Chambers à la basse, Kenny Clarke à la batterie et Hank Jones au piano.


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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » lun. 21 juin 2021 16:22

Après la petite séance be-bop avec Cannonball, une petite remontée signée Steve Lacy et Mal Waldron avec les vol 1 & 2 au Dreher !

Tout simplement historique!

Hors parcours FJMt°!

Oeuf corse!
Douglas a écrit :
ven. 28 févr. 2020 11:04
Image

Retour vers le Dreher et Paris 1981 avec les volumes 1&2 de ces incroyables concerts enregistrés par le duo Mal Waldron et Steve Lacy. Ces enregistrements sont vraiment très exceptionnels, ils tiennent à ces deux personnalités de premier plan du jazz mondial, Steve Lacy est très certainement l’un des tous meilleurs pratiquants du saxophone soprano qui ait parcouru cette terre, mais il y a plus, cet engagement dans la quête autour de la musique de Monk, cet approfondissement entrepris avec ténacité, sans dévier du but et sans jamais céder à la compromission ni à la facilité, droit comme un « I » et suivant sa route, même si le chemin est dur et aride…

Heureusement quelques compagnons sont là, des épaules solides… Et parmi eux, tout au début de la route, dès le 17 octobre 1958, avec, dans le rôle du prophète, Mal Waldron au piano sur l’album « Reflections : Steve Lacy plays Thelonius Monk » paru en 59…

Avec élégance, sur l’album de quatre-vingt-un, Steve Lacy s’efface au profit de son compagnon de route dont le nom le précède sur la pochette de l’album.
Autre indice, au Dreher, tout au long de ces quatre heures trente de musique qui défilent à la vitesse de la lumière, les compos sont signées Mal Waldron, Steve Lacy et… Thélonious Monk, personne d’autre n’est invité au banquet. Point de « spiritual music » ici, mais une musique pleine de trous, d’espaces, de variations infimes et infinies, qui s’élève aussi, grimpe, gravit.

Quand Thélonious a déposé le camion, en en faisant le tour une dernière fois, à la façon dont il le faisait parfois sur scène, en quittant son piano et en tournant autour, en effectuant une drôle de danse, avec son costume et son pas hésitant…

C’est sûr ! Steve et Mal ont trouvé les clefs et l’ont déposé un peu plus loin, le camion de Thélonious !

Mal Waldron & Steve Lacy "Snake Out"


Steve Lacy & Mal Waldron - The Seagulls of Kristiansund


Deep Endeavors


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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mar. 22 juin 2021 03:28

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Evan Parker ‎– Monoceros

Il y a quelques années de ça je me baladais Rue Fontaine à Vannes et, en sortant du resto où j’avais couscoussé, je tombe devant la vitrine d’un libraire d’occasions et je vois, au milieu des livres, la pochette du « Monoceros » d’Evan Parker, pas de doute version originale. Dès le lendemain matin j’y suis retourné, et là j’entre dans une boutique remplie de livres sur les étagères, là ça va, mais aussi sur la table, dans les allées de circulation, ne laissant le passage qu’à une personne à la fois, de la culture plein les allées sur des mètres de hauteur, mon étonnement provenait de ce que tout ça tenait, et, me dis-je, pour combien de temps encore ?

Le type était plus que sympa et on a bien discuté mais ce serait long à raconter, j’ai tendance à entrer en conversation assez facilement et quand on parle la même langue, genre free jazz par exemple, ça peut durer, j’ai pris un lot et celui-ci en était le fleuron, enfin pour moi.

Je dis ça parce que je le sais bien, un album de saxo soprano en solo, ça peut faire fuir le pèlerin. Pourtant celui-ci est tout à fait extraordinaire, du souffle continu à foison, on pourrait penser qu’il y a une machine de l’autre côté du saxophone car le gars produit du son d’une façon énorme et sans discontinuer. Je ne sais pas si vous avez essayé ce truc avec un sax mais c’est une folie ! Bon je reconnais que même pour jouer « au clair de la lune » je crache déjà mes poumons et que l’exemple est mauvais, mais vous m’avez compris.

Ici il y a quatre monocéros, le 1, le 2, le 3 et le 4 ! Le premier occupe toute la première face et le gars arrive au bout toujours vivant, une apnée de vingt et une minute et trente secondes, ça s’écoute, et sans ennui. L’impro est dense, une sorte de combustion vive qui se nourrit de son air sans cesse renouvelé.

La face B comprend les trois autres parties qui, chacune, raconte une autre histoire, une histoire de Parker. Au dos de la pochette on voit Evan avec une sorte de tuyau qui sort de son crâne, je me doutais bien qu’il y avait un truc ! Il explique aussi que le « direct-cut process », utilisé ici, est un système qui garantit la pureté du son, c’était donc ça, cette sensation d’immersion !

Evan Parker explique qu’il lui a fallu deux années pour trouver une situation où ce système pouvait fonctionner de façon convaincante et que cet album est le résultat de ces recherches. En tout cas le voilà gratifié d’une parution au titre du FJMt° et c’est immensément mérité !

Evan Parker - Monoceros (1978)


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Modifié en dernier par Douglas le ven. 13 mai 2022 02:11, modifié 1 fois.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mer. 23 juin 2021 04:05

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Nu Creative Methods ‎– Nu Jungle Dances

Toujours dans la continuité des albums célébrés sur le manuel du « Free Jazz Manifesto » voici venir un album de la formation Nu Creative Methods, duo formé par Bernard Pruvost et surtout Pierre Bastien dont je vous ai assez souvent parlé ici. Pour ce qui me concerne j’ai le Cd de 2006 sorti sur « Chevrotine », l’original étant assez cher, mais aujourd’hui il existe une alternative avec une récente réédition du Souffle Continu en LP.

Pour ceux qui se souviennent, Pierre Bastien c’est le gars qui fait chanter les mécanos des enfants, créant de la musique en bricolant des machines inouïes, c’est un musicien des objets du quotidien et plus encore, dans le genre Pascal Comelade, j’ai une admiration sans borne pour cette catégorie de génie. Mais n’oublions pas son partenaire ici, Bernard Pruvost qui lui aussi semble partager le même grain de folie qui a attaqué Pierre Bastien, au point que le duo avance, crée et joue dans le même jardin se nourrissant des mêmes fruits.

Déjà, faire la liste des instruments dont ils jouent serait diablement long et je ne m’y risque pas, même si l’intérêt serait grand car on verrait apparaître des instruments venant de partout, oui du monde entier, à vents, à cordes, des percussions, des tambours, des bandes magnétiques, des instruments détournés, acoustiques, électriques ou électroniques…

Bref l’enjeu est là, amalgamer tous ces sons qui jamais ne se côtoient et réaliser quelque chose de nouveau, une rencontre improbable, aventureuse et créer ainsi ce « folklore imaginaire » dont parlent les poètes, afin qu’enfin dansent lutins et gobelins, farfadets et kobolds.

Une superbe réussite !

Modifié en dernier par Douglas le ven. 13 mai 2022 02:13, modifié 1 fois.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mer. 23 juin 2021 14:10

Je me permets juste de vous signaler qu'il ne reste que 7 EXEMPLAIRES de FREE JAZZ MANIFESTO chez l'éditeur.

http://www.lenkalente.com/product/free- ... ppe-robert
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mer. 23 juin 2021 17:17

Puisqu'on parle de Pierre Bastien voici une petite remontée,

l'album "Mecanoid" qui nous ramène à nos souvenirs d'enfance!
Douglas a écrit :
lun. 29 juin 2020 03:55
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Après avoir agité le monde du jazz avec « Nu Creative Methods », joué aux côtés de Pascal Comelade sur « The Oblique Sessions » dont on a un peu parlé, sorti un album aux côtés de « Klimperei », Pierre Bastien a retrouvé ses jouets et s’est concentré sur celui qu’il préfère : le mécano !

« Mecanoid » est sorti en 2001 sur Rephlex, le label de Richard D. James aka Aphex Twin. Comme il y a des mots pour tous les genres de musique, il suffit de trouver la bonne boîte pour se donner une idée. Si je regarde Discogs des efforts ont été faits, trois termes proposés, le premier, « electronic » ne convient pas trop, ça flirt un peu avec ce genre de son mais on passe à côté. Les deux autres termes sont meilleurs, « Experimental, Minimal », c’est en effet de la musique expérimentale et il y a du minimalisme ici, mais surtout des boucles et des répétitions, d’où l’appellation qui correspond bien : « Musique Machinale », on pourrait dire également « Musique jouet », on accepte aussi. Pierre Bastien n’est pas le seul à se réclamer de ce genre, il a des petits camarades.

Pour l’heure il est seul avec son mécano, il l’utilise énormément pour créer des boucles musicales sans fin, l’énergie est fournie par le jouet et ses moteurs électriques silencieux, les mécanismes répétitifs sont également fabriqués avec les pièces vissées et assemblées de façon à produire un rythme, des objets usuels, du quotidien, sont arrimés au mécanisme afin de provoquer les sons désirés, créer une sorte de boîte à musique inouïe, géniale, sortie du cerveau du musicien-ingénieur qui régale ici.

Soyez sûrs d’une chose, ici c’est le musicien qui s’exprime et son exigence est avant tout musicale, aucune autre velléité n’a de place ici. D’ailleurs Pierre Bastien joue de la trompette également, du piano électrique, de l’orgue, du kundi, du godge… j’arrête ici car la liste est longue, elle figure sur le livret intérieur où tout est indiqué dans le détail. On y trouve également deux photos de ses créations mécaniques.

Un album merveilleux, comme est merveilleux, parfois, le pays de l’enfance, on pense fort également à Pascal Comelade, pas loin au milieu du jardin (d’enfants).

Pierre Bastien - Mecanoid (Full Album)

1) 0:00 - Damn Mad
2) 3:34 - Revolt Lover
3) 7:32 - No Eon
4) 11:07 - Gnu Lung
5) 16:05 - Tender Red Net
6) 25:22 - Revel Ever
7) 28:41 - Avid Diva
8) 33:03 - Deep Speed
9) 37:47 - Sore Eros
10) 41:00 - Rev Over

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 24 juin 2021 03:59

Douglas a écrit :
mar. 22 juin 2021 03:28

La face B comprend les trois autres parties qui, chacune, raconte une autre histoire, une histoire de Parker. Au dos de la pochette on voit Evan avec une sorte de tuyau qui sort de son crâne, je me doutais bien qu’il y avait un truc !

Voici le phénomène... En Image !

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