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Otis Spann 1964 – The Blues Of Otis Spann

Genre: Chicago Blues, Piano Blues

Producteur – Michael Vernon
Basse – Ransom Knowling
Batterie – Little Willie Smith
Guitare – Brother
Piano, chant – Otis Spann

Lors de sa troisième venue en Europe dans le cadre de la tournée American Folk Blues & Gospel Caravan en Avril 1964, Otis Spann s'est vu offrir la possibilité de graver un disque grâce au producteur Anglais Mike Vernon.
Celui-ci a entouré Otis de Muddy Waters (surnommé "Brother" pour des raisons contractuelles) et de son superbe orchestre, Ransom Knowling et "Little" Willie Smith, dans un studio de Londres.
Mais, il a convié également Memphis Slim et quelques jeunes musiciens Anglais comme Eric Clapton et Jimmy Page. Constamment sublime, bourré de feeling et d'émotion, il est difficile de sélectionner les morceaux les plus représentatifs tant ils sont tous d'un niveau vraiment remarquable.
Selon les notes de pochette, cet album majeur fut gravé en l'espace de douze heures.

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June Tabor 1983 - Abyssinians

Genre: Folk

Producteur – Andrew Cronshaw
Guitare – Martin Simpson
Piano, synthétiseur – Dave Bristow
Violon – Ric Sanders
Chant – June Tabor

June Tabor maîtrise parfaitement un vaste répertoire de chansons traditionnelles britanniques et irlandaises, mais elle a également démontré sa capacité à s'en affranchir complètement, par exemple, en yiddish et sur la guerre de Sécession, sans perdre son autorité.
Tout ce qu'elle fait ne réussit pas toujours bien, mais certains chanteurs tueraient pour pouvoir donner le meilleur d'eux-mêmes lorsqu'elle se contente de chanter.
Ceci dit, "Abyssinians", paru en 1983, n'est pas son meilleur album.
Bien qu'il démarre fort avec "Month of January" presque a cappella, le rythme s'enlise rapidement: là où "The Month of January" est magnifique et déprimant, "The Scarecrow" est tout simplement déprimant.
"A Smiling Shore" est le récit poignant et efficace d'une survivante de l'Holocauste; "Lay This Body Down" est un chant spirituel de l'époque de la guerre de Sécession, interprété avec une voix étonnamment efficace.
Le reste est généralement moins bon, mais pas au point d'être mauvais!...

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John Prine 1975 - Common Sense

Genre: Country Rock

Producteur – Steve Cropper
Chant, guitare acoustique – John Prine

Sur "Common Sense" de John Prine, sorti en 1975, le producteur Steve Cropper propose un son différent de celui des précédents albums de Prine.
Ce disque est un mélange de sonorités modernes, mais l'ambiance Folk Country qui a fait la renommée de Prine n'est pas absente. Les paroles sont toujours présentes. Les situations déchirantes de la vie, l'humour et le côté perturbant de la vie, sont décrits avec une écriture remarquable. Elles sont toujours un régal, mais elles sont parfois difficiles à déchiffrer, le style étant légèrement plus énigmatique que confessionnel.
L'album se termine sur une note joyeuse avec "You Never Can Tell", un morceau de Chuck Berry, qui rappelle son amour du Rock and Roll.
Les légères touches Funk ne sont pas aussi dérangeantes qu'une première écoute pourrait le laisser penser, et elles rappellent Lou Reed de l'époque "Bells" et son ambiance tout aussi détendue.
Comparé à son prédécesseur, on ne ressens pas la présence d'un classique explosif, malgré le plaisir que peuvent procurer toutes les chansons...

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Maddy Prior 1978 - Changing Winds

Genre: Folk Rock, Folk, Vocal

Producteur – David Rohl
Orgue – Richie Close
Chœurs – Barbara Dickson
Basse, chœurs – Rick Kemp
Batterie, percussions – John Lingwood
Guitare électrique, guitare acoustique, guitare classique, chœurs – John O'Connor
Batterie électronique – Glyn Thomas
Guitare solo, chœurs – Doug Morter
Pedal Steel Guitare – BJ Cole
Percussions – David Hassell
Piano – Chris Stainton
Piano, chœurs – Sarah Deco
Saxophone, Clarinette – Philip Todd
Guitare slide – Malcolm Peet
Synthétiseur, clavecin – Kevin Savigar

"Changing Winds" de Maddy Prior, paru en 1978, est un bel album, à l'exception de quelques chansons plus drôles, qui sont bonnes, mais qui ne peuvent être comparées à des morceaux comme "Bloomers" ou "To Have and To Hold".
Dans l'ensemble, c'est un mélange étonnant de Rock, de Pop et de Folk.
Cependant, ce n’est pas parce que Maddy possède une voix qui lui permet de chanter n’importe quoi qu’elle doit absolument chanter n’importe quelle chanson fade qu’elle pourrait trouver.
Peu importe le public, ce n'est pas que de la Pop, ce n'est pas vraiment de la bonne Pop et c'est bien dommage!...

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Murple 1974 - Io sono Murple

Genre: Prog Rock

Producteur – Roberto Marsala
Basse, bongos, triangle – Mario Garbarino
Batteries, Gong, Congas, Timbales – Duilio Sorrenti
Guitare électrique, guitare acoustique, guitare douze cordes, chant principal, chœurs – Pino Santamaria
Chant principal, chœurs, orgue, piano, synthétiseur, contrebasse – Pier Carlo Zanco

Le Prog Italien est riche et incroyablement vaste. Le fait qu'autant de groupes aient sorti un seul album avant de disparaître peu après rend d'autant plus difficile de le cerner.
Murple fait partie de ces groupes, et il est malheureusement facile de perdre de vue ces formations éphémères lorsque des groupes bien connus comme PFM, Banco et Le Orme dominent la scène. "Io sono murple", paru en 1974, est un excellent album d'un bon groupe, et il est dommage qu'il n'ait pas pu continuer plus longtemps car cet disque est très prometteur.
Le chant en Italien est excellent et les harmonies vocales sont très bien pensées. La musique mélange principalement des passages riches en riffs et plus tranchants, avec un excellent jeu d'orgue Hammond et de synthétiseur, avec des passages plus calmes et plus aériens, aux mélodies envoûtantes. Le jeu au clavier est particulièrement réussi, surtout celui au piano acoustique, qui est excellent.
Bien que Murple ne soit pas facilement comparable aux autres groupes de l'époque, on peut y entendre, peut-être, un peu de Le Orme et peut-être même un soupçon de Keith Emerson et de Tony Banks, surtout dans les passages à l'orgue Hammond.
Cependant, dans l'ensemble, Murple sonne, tout simplement, comme Murple.
Cet album est recommandé à tous les fans de Prog Italien...

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Janis Ian 1967 – ...For All The Seasons Of Your Mind

Genre: Folk Rock, Psychedelic Rock, Folk

Producteur – Shadow Morton

"...For All The Seasons Of Your Mind" de Janis Ian, sorti en 1967, est un album très psychédélique. Son approche pragmatique et son style lyrique belliqueux ont été poignants grâce au single "Society's Child", largement interdit, qui traitait des relations interraciales.
Sur ce disque, Janis laisse une touche de poésie psychédélique colorer ses commentaires. Elle est accompagnée de musiciens de studio auxquels elle attribue pleinement et respectueusement la contribution. Le groupe offre une palette sonore variée, allant du twang du sitar du morceau d'ouverture à l'orchestration baroque qui orne l'introduction instrumentale de "Insanity Comes Quietly To The Structured Mind".
On y retrouve plusieurs morceaux folkloriques introspectifs et plus traditionnels, dont le dépouillé "There Are Times" et le constat acerbe et percutant sur la condition des personnes âgées de "Shady Acres". Le morceau calme et personnel "Evening Star" évoque ses futures œuvres d'inspiration Jazz. Elle maîtrise avec finesse les inflexions de piano entraînantes et mélancoliques qui s'immiscent autour de sa voix, telle une danse improvisée. Le morceau possède également la maturité d'un standard Pop de Gershwin ou Cahn. Janis modifie légèrement les accords du piano pour reproduire ses propres intonations soul. L'un des joyaux cachés est le chef-d'œuvre contemporain en accords mineurs "Bahimsa". La performance évoque une saveur européenne particulière, qui pourrait évoquer l'Incredible String Band ou Pentangle.
Ces compositions plus sombres et plus élaborées forment un duo quelque peu schizophrène, aux côtés de l'âme électrique et funky du dérisoire "Honey D'ya Think" ou de la maladroite valse pour fanfare "And I Did Ma"...

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The Brew 2016 Shake The Tree

Genre: Classic Rock

Producteur – Toby Jepson
Basse, chant – Tim Smith
Batterie – Kurtis Smith
Guitare, chant – Jason Barwick

Difficile de croire que le son de "Shake The Tree" soit le fruit du travail de trois musiciens seulement, mais le son est une affaire de famille. The Brew est un duo père-fils composé de Kurtis Smith à la batterie et de Tim Smith à la basse. Avec le chanteur Jason Barwick, doté d'un talent de guitariste et d'une voix phénoménaux, ils ont créé une recette Rock qui fait mouche à tous les coups.
Le trio ne déçoit pas en matière de puissance, de rapidité et d'audace.
"Shake the Tree", sorti en 2016, débute avec le titre énergique "Johnny Moore", un hymne Pop et puissant qui fait danser. L'énergie ne s'arrête pas là car elle se poursuit avec un morceau plus sombre et tranchant, "Knife Edge", puis avec la chanson titre. Déconseillé aux âmes sensibles, ce morceau épique évoque les influences de Led Zeppelin et Wolfmother, mais mêle également des touches Grunge, comme celles d'Alice N' Chains et de Soundgarden.
Cette sonorité unique se poursuit, notamment sur des titres comme "Black Hole Soul", tandis que "Name On A Bullet" conserve le Grunge, tout en y ajoutant des éléments Pop. L'album reste puissant avec des titres énergiques jusqu'à la fin avec "My Juliet".
The Brew a toujours un son bien équilibré et soigné sur l'album qui mélange les influences du groupe dans une version moderne du Rock qui tient en haleine mais ne déçoit jamais...

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Otis Spann 1964 – Portrait In Blues Vol. 3

Genre: Blues

Guitare – Lonnie Johnson
Piano, chant – Otis Spann
Batterie -- Little Willie Smith

En Octobre 1963, Otis Spann a effectué une tournée en Europe dans le cadre de l'American Folk Blues Festival de cette année-là et il a enregistr" de superbes solos de Blues contemplatifs avec une voix cassée et rauque pour Storyville Records à Copenhague.
Le résultat en est l'album "Portrait In Blues Vol. 3" est sorti en 1964...

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June Tabor 1988 - Aqaba

Genre: Folk

Producteur – Andrew Cronshaw

"Aqaba", paru en 1988, est un disque de transition pour June Tabor, et cet album est sublimé par l'interprétation époustouflante de "Verdi Cries" de 10 000 Maniacs par June, avec sa voix passionnée et la puissante ligne de saxophone.
Le morceau-titre, accompagné de la touchante guitare de Martin Simpson, estt presque aussi brillant, comme si June savait déjà, dès l'enregistrement de l'album, qu'elle était en train de devenir chanteuse à temps plein.
D'autres parties d'"Aqaba", cependant, manquent de l'émotion des meilleures chansons de Steeleye Span. Néanmoins, "Where Are You Tonight" est d'une beauté touchante, tandis que les deux derniers morceaux, "Many Rue Plats" et "The King of Rome", sont profondément tristes...