à l'écoute chez Alcat01 en ce moment
- Monsieur-Hulot
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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment
Voui, lui et Michel Fugain, de la même génération à peu près, de sacrées épées et un vrai talent !!!
FILLES & MOTEURS, JOIES & DOULEURS.
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1976 - Strung Up
"Strung Up" de Sweet, paru en 1976, est un double album composé d'un premier disque, live, et d'un second, enregistré en studio.
L'album live a un bon son d'ensemble et le groupe dégage beaucoup d'énergie. Le jeu est assez brut et le groupe n'atteint pas vraiment la cible qu'il visait. Mais certaines parties sont bien moyennes musicalement parlant: les solos de guitare d'Andy Scott et les solos de batterie de Mick Tucker sont faiblards.
Par contre, le côté studio est rempli de chansons Glam Rock quasiment exceptionnelles. Le son est excellent et Sweet se montre sous un meilleur jour que sur scène.
N'importe quel groupe devrait être fier d'avoir fait autant de bonnes chansons!...
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1968 - Le Bal des Laze
Sur " Le Bal des Laze" de Michel Polnareff, sorti en 1968, celui-ci se nourrit d'ambiances baroques néo- classiques.
La chanson titre, "Le Bal des Laze", est certainement la plus belle composition que Polnareff n'ait jamais créé, et coécrite avec Pierre Delanoë. Michel narre une histoire d'amour maudit vécu par le protagoniste en son for intérieur, condamné à mort pour meurtre, et uniquement perturbé par le fait de ne plus pouvoir supprimer les futurs fiancés de son amour. C'est un véritable chef d'oeuvre de la chanson française, à l'ambiance sépulcrale parfaite et immaculée comme aux premières jours, et aux paroles redoutables a la lisière de la schizophrénie.
Un clavecin retentit dans "Mes regrets" qui raconte un autre chagrin d'amouravec des intonations charmantes qui sont quasi médiévalisantes, comme une chanson sur l'amour courtois moderne. La création ambitieuse et la mélodie complexe n'enlèvent rien à l'aspect romantique de la chanson, une vraie merveille de douceur surannée.
On retrouve ces aspects mélodiques dans "Âmes câlines" à la belle orchestration de cordes et au chant de Michel qui laisse sa voix voguer au gré des octaves avec tellement de facilité. En érudit de Ronsard, Michel pond ensuite la vibrante "Rosée d'amour n'a pas vu le jour", avec ses complexes arrangements de cordes et une vibration romantique.
"Les grands sentiments humains" surprend par son orchestration et on est plus proche d'un assemblage de jingles que d'une vraie chanson.
L'orgue est à l'honneur sur "Le roi des fourmis", les effets sont un peu cheap et datés, mais l'ensemble en fait une excellente chaénson.
Il reste enfin la splendide mélodie de "Jour après jour" au pas martial avec un piano pour scander les jolies paroles écrites par Jean-Loup Dabadie.
Au milieu de tout ça, il y a "Pipelette" qui s'amorce comme un Blues lent, mais son bridge renvoie l'auditeur à des considérations d'amuseur et cette dualité du titre le rend pratiquement insupportable à écouter. Les accords de "Just A gigolo" retentissent sur "Oh Louis", aux cuivres rutilants et à l'ambiance bien jazzy. Polnareff fait la preuve de toute sa versatilité, dans un exercice de style convaincant car assez difficile. Quant à "Y'a qu'un cheveu" dont Polnareff est l'interprète historique, c'est un texte du comique troupier du 19ème siècle, Eloi Ouvrard.
L'ensemble de l'album est totalement déstructuré: on alterne touches baroques classicisantes et chansons "amusantes", mais plutôt "moqueuses" au second degré, en passant par les influences Pop disséminées un peu partout.
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2020 - 100 Years of Blues
"100 Years of Blues", sorti en 2020, est la réunion de deux grands bluesmen, amis de longue date, Charlie Musselwhite et Elvin Bishop, sous la supervision du producteur Kid Andersen.
En pleine forme, le guitariste Elvin Bishop et l'harmoniciste Charlie Musselwhite délivrent un set de Blues terrien uniquement accompagnés de Bob Welsh (guitare et piano) et de Kid Andersen (basse).
On peut ressortir de ce programme intense et excitant les excellents "Birds of a feather", "West Helena blues", "Good times", "If I should have bad luck", "Blues why do you worry me", "Help me", et "100 years of blues".
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2023 - Beyond Words: Instrumental
Comme son titre le laisse supposer, "Beyond Words: Instrumental" de Van Morrison, sorti en 2023, est un album entièrement instrumental.
Les pistes ont été collectées au fil des ans et ont probablement été supprimées des albums qui étaient enregistrés à l'époque, ou n'ont jamais été terminées en ajoutant un morceau vocal. Cela peut se comprendre pour certaines...
Cependant, il n'y a aucun problème avec le jeu ou la qualité sonore. C'est plus un regard alternatif / gratuit de ce côté du talent artistique de Morrison .
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2007 - Remember the Daze
Epitaph lance les mélodies sur son excellent disque, "Remember the Daze", sorti en 2007, avec « East of the Moon », qui s'inspire du morceau d'ouverture / anthem de Roxy Music sur "Manifesto" de 1979 - et qui est tout aussi efficace.
Il est suivi d'un changement de style, guitare folk, claviers et voix lourdes qui font de "Evermore" une solide sortie Hard Pop dans la veine des Sutherland Brothers et Quiver.
Les choses deviennent plus sombres avec l'entraînant "Cold Rain", qui emprunte beaucoup à Ian Gillan au niveau vocal et à Deep Purple au niveau rythmique. La production du guitariste / chanteur Cliff Jackson est claire et nette, et le morceau-titre regorge d'accroches et de sonorités.
Bien qu'il n'y ait pas de nouveauté, la collection de sons du passé parsemée tout au long de l'album rend chaque morceau passionnant, les auditeurs plus âgés retrouvant des éléments de leurs morceaux préférés dans toutes sortes de coins et recoins de l'album. Ce qui est difficile, c'est le timing : ce disque est si intense, magique et satisfaisant qu'il aurait mieux fonctionné dans un environnement plus amical - comme 1975 ou 1989 ou une autre période dans le passé où la radio aurait pu adopter la production et le jeu solides.
"Ships (In the Dark)" est si élégante qu'elle pourrait trouver sa place dans le disque "South of Delia" de Richard Shindell, à côté de "The Humpback Whale", ce qui est un peu exagéré musicalement pour cet ensemble, et c'est très bien ainsi. "Hole in My Head" pourrait être un morceau perdu du classique "Bombs Away Dream Babies" de John Stewart.
Les 11 titres et le bonus 'radio edit' de "East of the Moon" seront difficiles à surpasser lors d'une prochaine sortie, mais ils rendent le besoin d'une suite à cette heure de musique tout à fait nécessaire.
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment
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2018 - Shadowland
Bernie Tormé et son groupe ont réalisé un double album, "Shadowland", paru en 2018, qui s'impose, tout simplement, comme le meilleur de sa carrière.
Les chansons sont variées et dynamiques, ce qui signifie qu'elles couvrent beaucoup de terrain musical et englobent tout ce qui a rendu les albums de Gillan ainsi que les précédents albums de Tormé si bons.
"Shadowland" est un album qui respire la passion et qui est si intense sur le plan émotionnel qu'il défie les mots et les descriptions. On y trouve du Blues brut, du Rock nerveux et des riff punky.
les ballades "Sun in Splendour" et "Forever" sont émouvantes et sincères, tandis que l'hymne "Come the Revolution" et le bouleversant "Water Into Wine" démnagent un maximum. Le morceau de clôture intitulé "A Farewell to Arms - Slán Leis An Cogaidh", est un exercice solitaire de lead guitare.
Le son brut et déchaîné et l'ambiance organique de cet album qui prend aux tripes est à tomber parterre. "Shadowland" sonne comme un groupe qui joue ensemble en répétition et qui s'amuse. Le dynamisme, l'énergie et l'enthousiasme qui coulent dans les veines de cet opus sont presque écrasants et il ne perd jamais son élan.
Il s'avère que la zone d'ombre évoquée par Bernie et ses partenaires dans le crime musical est l'endroit idéal pour se retrouver.
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2005 - Last Days of Utopia
Dans l'album "Last Days Of Utopia", sorti en 2005, Domain puise dans les influences Néo-Classiques et Rock Progressif qui sont devenues plus populaires grâce à des groupes comme Masterplan, mais avec une esthétique Deep Purple beaucoup plus Heavy, des chansons plus longues et plus complexes.
Le chanteur Carsten Schulz offre une voix basée sur l'attitude et louche dans les nombreux projets auxquels il a participé. Combiné à un ton de guitare plus Heavy qui correspondait à la tendance de l'époque parmi les groupes Allemands, une atmosphère de clavier très dense, et un mélange mesuré de tempos lents et rapides, ce qui émerge est une réponse beaucoup moins formelle et plus progressive aux groupes du camp de Stratovarius, ainsi qu'aux adeptes plus orthodoxes d'Yngwie tels que Narnia et Stormwind.
"Last Days of Utopia" est un album qui plaira aux gens qui aiment Axel Rudi Pell et peut-être aussi Stratovarius, car il semble que ce soient les deux extrêmes que Ritt semble travailler entre les deux.
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1976 - Give Us a Wink
S'appuyant sur le succès fulgurant de "Desolation Boulevard", Sweet est allé de l'avant et a sorti "Give Us a Wink" en 1976 pour satisfaire ses légions croissantes de fans enragés.
Sans l'aide du duo de compositeurs Chinn & Chapman, ils prennent pour la première fois leur destin en main.
Et "Action" leur donne un autre Hit dans le Top 10, et avec d'autres morceaux notables comme "Cockroach" et "Yesterday's Rain", ils prouvent qu'ils ont ce qu'il faut.
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1971 - Polnareff's
L'album "Polnareff's" de Michel Polnareff, sorti en 1971, contient son super classique, "Qui a tué grand maman".
On retrouve l'auteur sur plusieurs textes, il est un brin abscons sur "A minuit, à midi", sur une mélodie proche de celle utilisée sur "Can't Help Falling In Love" d'Elvis Presley. On remarque les quelques intonations jazzy de "Né dans un Ice Cream", la guitare folky de "Le désert n'est plus en Afrique". Sur "Petite, petite", il s'amuse à reprendre les titres de tous ses succès de l'artiste, et c'est à nouveau un enchantement mélodique. On sent une vibration Soul dans "Hey You Woman", à nouveau preuve de son tempérament frondeur et créatif, car il est clairement funky avant l'heure. "Monsieur l'abbé" nous renvoie à des considérations Rock avec une critique en règle de la religion.
Trois instrumentaux ponctuent l'album. "Voyages" annonce clairement la couleur: Polnareff n'a pas l'intention de baisser les bras malgré la dépression qui l'étreint depuis quelques temps déjà. C'est très créatif et particulièrement réussi. Musicien accompli, il se sert du Minimoog sur "Computer's Dream" qui propose une saveur toute exotique. La guitare y est très acérée, et il y scatte avec talent. Enfin, "... Mais encore" est plus enjouée avec cuivres et piano haut en couleur, cordes, et toujours ce sens de la mélodie inné.
La postérité des critiques de musique voit en cet album la quintessence des talents de Michel et ce "Polnareff's" est un incontournable de créativité débridée. C'est clairement un album aussi recommandable que les deux précédents. Peu d'artistes peuvent se vanter en France d'un tel début de carrière.