1978: Modern Man
La musique de l'album "Modern Man" de Stanley Clarke, paru en 1978, est surprenante. De l'étrange intro façon ère spatiale, on passe au Funk des cuivres, aux ballades, aux interludes Soul, aux accords de guitare tout droit sortis d'un album de Boston... On ne sait jamais ce qui va suivre.
Cet album a, cependant, suffisamment de moments agréables pour qu'il vaille la peine d'être écouté quelques fois.
Il y a beaucoup de Funk mais aussi beaucoup de chansons qui explorent beaucoup d'harmonisations vocales, des cuivres de fanfare et beaucoup de drame musical. C'est indulgent jusqu'à un certain point mais en fait il y a beaucoup plus de concentration et d'aspirations Pop que dans ses tentatives précédentes pour ce genre de choses sur ses enregistrements pré-"School Days".
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1968: Waiting for the Sun
Les albums des Doors de 1967 avaient suscité des attentes tellement élevées que leur troisième opus fut accueilli comme une grande déception.
À quelques exceptions près, le matériel est beaucoup plus doux, et bien que cela ait produit de belles ballades mélodiques dans "Love Street", "Wintertime Love", "Summer's Almost Gone" et "Yes, the River Knows", il est indéniable que l'écriture n'est pas aussi impressionnante que sur les deux premiers albums.
D'un autre côté, il y a des morceaux de premier ordre comme l'effrayant "The Unknown Soldier", avec des paroles anti-guerre aussi énergiques et sans compromis que tout ce que le groupe a fait, et l'irrésistiblement riffé "Hello, I Love You", qui a néanmoins une ressemblance désagréable avec "All Day and All of the Night" des Kinks. La guitare flamenco de "Spanish Caravan", la bizarrerie totale de "Not to Touch the Earth" (qui est un extrait du légendaire opus abandonné, "The Celebration of the Lizard") et le menaçant final "Five to One" sont également intéressants.
En fait, le temps a été assez clément avec ce disque, qui est tout à fait agréable et diversifié, mais qui n'est certainement pas aussi puissant que les meilleurs albums du groupe.
1976: Hasten Down The Wind
L'album "Hasten Down the Wind" de Linda Ronstadt est sorti en 1976 et il s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires, c'était la troisième fois consécutive pour elle.
Elle est la première artiste féminine à accomplir cet exploit. L'album lui a valu un Grammy Award pour la meilleure performance vocale Pop féminine en 1977, son deuxième des 13 Grammys qu'elle a reçus. Il représente un léger changement par rapport à "Heart Like a Wheel" de 1974 et "Prisoner in Disguise" de 1975, dans la mesure où elle a choisi de mettre en avant de nouveaux auteurs-compositeurs plutôt que le son Country Rock traditionnel qu'elle avait produit jusqu'alors. C'est un album plus sérieux et poignant que ses prédécesseurs qui a été acclamé par la critique.
L'album contient deux gros Hits: La reprise de "That'll Be the Day" de Buddy Holly et sa reprise du Hit de 1961 de la regrettée Patsy Cline, "Crazy", qui atteignit le #6 sur les Charts Country Américains au début de l'année 1977.
L'album présente des chansons de Warren Zevon ("Hasten Down the Wind") et Karla Bonoff ("Someone to Lay Down Beside Me"), qui ne tarderont pas à se faire un nom dans le monde des auteurs-compositeurs-interprètes.
L'album comprend aussi la reprise d'une reprise: "The Tattler" de Washington Phillips, que Ry Cooder avait réarrangée pour son album "Paradise and Lunch" de 1974. Il comprend également deux chansons coécrites par Linda, dont une en Espagnol.
"Hasten Down the Wind", son troisième album à devenir Disque de Platine, a passé plusieurs semaines dans les trois premières places des Charts albums du Billboard. Il s'agit également du deuxième de ses quatre albums Country numéro 1.
Fate For Breakfast 1979
Pour son quatrième album solo, Art Garfunkel a choisi de faire un disque de Pop contemporaine légère de l'ordre de "Breakaway", mais pour l'essentiel, le matériel est décevant et l'accompagnement lisse et insensible.
"Since I Don't Have You" est un choix évident pour un chanteur qui avait marqué les esprits avec une vieille chanson des années 50, "I Only Have Eyes for You", mais ce fut le seul single de l'album, et "Fate for Breakfast" fut aussi très décevant au niveau des ventes.
1986: Strong Persuader
Robert Cray a signé chez Mercury en 1986 et il a délivré ce superbe album de Soul Blues contemporain rempli de compositions très efficaces comme "Smoking gun", "Right next door", "Nothin' but a woman", "I guess I showed her", "More than I can stand".
Derrière lui, son groupe le supporte toujours aussi parfaitement: Richard Cousins (basse), Peter Boe (claviers) et David Olson (batterie). Il faut mentionner également l'apport décisif des Memphis Horns (Wayne Jackson, Andrew Love) sur certains titres.
Comme à l'accoutumée, Robert chante remarquablement avec sa voix claire et expressive et ses interventions à la guitare sont tranchantes et inspirées.
Difference (1978)
L'album "Difference", paru en 1978, est un enregistrement obscur où l'on retrouve Lary Coryell en solo, en duo et en groupe. Les interprétations en groupe vont du Free ("Octaves") au Funk ("Memphis Underground"). Des deux interprétations à la guitare solo, "Improvisation" est la plus cohérente, alors que "Acoustic Solo" montre Coryell en train de travailler sur la vitesse, un défaut qui a souvent entravé son jeu. "Picean Moon" est un morceau morose similaire au "son ECM", avec Michael Brecker qui ressemble à s'y méprendre à Jan Garbarek. "Serabond" est un beau duo acoustique avec Steve Khan et contient même une citation de "Theme from Love Story".
Malgré quelques moments intéressants, "Difference" est trop inconsistant pour réellement susciter un intérêt durable.
