Steve Hackett 1988: Momentum
En 1983, Steve Hackett a mené une lutte acharnée pour la sortie de "Bay of Kings", son premier album de morceaux de guitare acoustique en solo et il a été bien reçu par le public.
En 1987, il est revenu avec "Momentum", un album composé essentiellement de passages originaux à la guitare acoustique.
Comme son titre l'indique, cet opus lui permet de gagner en confiance et en maîtrise dans son jeu de guitare; il parvient à jouer plusieurs morceaux complexes d'une manière apparemment sans effort. Les chansons sont agréables et elles évoquent des images charmantes.
Tout amateur de musique à la guitare acoustique ne peut qu'apprécier cet album.
1973: Children of Forever
L'album "Children of Forever" de Stan(ley) Clarke est paru en 1973;
Le titre de ce disque indique qu'il est lié au premier album du groupe Return to Forever sur ECM et à son deuxième album sur Polydor Records. Clarke a également participé à ces enregistrements.
"Children of Forever" varie cependant la formule en présentant un groupe légèrement modifié. Les deux chanteurs Andy Bey et Dee Dee Bridgewater s'accordent parfaitement. En fait, c'est l'une de mes premières rencontres avec Dee Dee (et la première avec Andy), si ce n'est la première. Le batteur Lenny White rappelle davantage Billy Cobham qu'Airto Moreira. Les guitaristes Pat Martino et Joe Farrell ajoutent des points forts. Et Chick Corea s'avère parfaitement adapté à ce voyage.
Un bon exemple de Jazz des années 70 bien mûr.
2000 Voodoo Hill
Voodoo Hill est un projet parallèle du guitariste Italien, Dario Mollo (The Cage) et du chanteur Glenn Hughes: leur premier album éponyme, sorti en 2000, ressemble à une réplique totale des groupes Rock des années 80.
Outre ces deux musiciens, Voodoo Hill réunit aussi Roberto Gualdi (batterie), Dario Patti (claviers) et Max Matis (basse).
Leur disque comprend dix titres, dont une reprise habile de "The Gypsy", qui avait été enregistrée par Deep Purple en 1974, pour l'album "Stormbringer". Voodoo Hill fait grincer le Blues et le Rock mélodique, avec "Disconnected", "Sensitive", "Black Leather" et "Just Another Monday" en tête.
Inutile de dire que le chant de Hughes est toujours aussi incroyable...
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1970: Silk Purse
Abandonnant la Californie pour Nashville, Linda Ronstadt s'est essayée à une Country relativement directe sur son album, "Silk Purse". Elle a changé de lieu et de producteur, Elliot Mazer, mais elle ne s'est pas tout à fait jetée dans le maelström de Music City.
La plupart des douceurs fleuries de "Hand Sown...Home Grown" ont été remplacées par des steel guitares et des guitares acoustiques en écho, une décision qui fait clairement penser à de la Country, mais la sensibilité de Ronstadt reste enracinée sur la Côte Ouest, favorisant les grands auteurs-compositeurs émergents et les versions revivifiées et retravaillées des classiques.
Seules quelques unes d'entre elles sont des classiques de la Country, seulement "Lovesick Blues" de Hank Williams et "Mental Revenge" de Mel Tillis, qui sont équilibrées par "Will You Love Me Tomorrow" et "I'm Leaving It All Up to You" de Goffin / King, des succès R&B réarrangés de façon sympathique pour la Country; Ces réarrangements, ainsi que les reprises de "He Darked the Sun" de Gene Clark & Bernie Leadon et de "Louise" de Paul Siebel, suggèrent que la sensibilité de Ronstadt est un peu plus cosmopolite que Country, mais c'est ce qui est formidable avec "Silk Purse": Linda n'a peut-être pas trouvé sa voix, pas de la même manière qu'elle le fera un an plus tard sur son disque éponyme, mais cette excursion à Nashville a eu un effet clarifiant, réduisant les excès musicaux et renforçant son esthétique tout en finissant par constituer un joli petit disque à part entière.
1986: Graceland
Avec "Graceland", Paul Simon a eu l'idée de combiner son écriture toujours perspicace avec la musique Mbaqanga peu entendue d'Afrique du Sud, créant ainsi un hybride fascinant qui a réenchanté son ancien public et lui en a valu un nouveau. Il est vrai que l'angle Sud Africain était un puissant outil de marketing et que la musique accrocheuse a réussi à présenter aux auditeurs cette combinaison magique: quelque chose qu'ils n'avaient jamais entendu auparavant et qui pourtant sonnait familier.
Aussi éclectique que n'importe quel autre disque de Simon, il plonge dans le zydeco et le Rock à saveur de conjunto, tout en marquant une nouvelle approche lyrique surprenante; pour l'essentiel, Simon abandonne une approche linéaire et narrative de ses paroles, préférant dresser des portraits hautement poétiques ("Diamonds on the Soles of Her Shoes"), abstraits ("The Boy in the Bubble") et satiriques ("I Know What I Know") de la vie moderne, souvent chargés d'images frappantes et de tournures de phrases tirées des gros titres ou entendues dans des discours contemporains.
"Graceland", qui a connu un énorme succès, est devenu la norme à laquelle les expériences musicales ultérieures des grands artistes ont été mesurées.
2007: Chills & Thrills
Sur l'album "Chills & Thrills" de Bernard Allison, paru en 2007, le mélange de Blues, Funk et de Rock se révèle parfaitement maitrisé et produit.
Bernard, inspiré et mesuré à la guitare, est accompagné par un groupe compact et solide (Jassen Wilder, Rusty Hale, Mario Dawsen, Eric Gales).
De nombreux excellents moments parsèment la set-list: "Chills and thrills", "So devine", "Missing Tyrone" (en hommage à Tyrone Davis), "That's why I'm cryin'", "Groove with me".
The Lion and the Ram (1976)
L'album "The Lion and the Ram", paru en 1976, est un joyau sous-estimé du catalogue de Larry Coryell.
Il contient principalement de la musique pour guitare acoustique et plusieurs compositions originales remarquables. "Bicentennial Head Fest", "The Fifties", "Domesticity" et "Bach Lute Prelude" sont de bons exemples de musique de guitare passionnante, mais subtile et éclectique, orientée vers l'improvisation.
Quelques chansons, comme "Song for My Friend's Children", sont moins réussies que d'autres en raison de leur aspect studio daté des années 70, mais dans l'ensemble, cet enregistrement vaut la peine d'être écouté.
Steve Hackett 1993: Guitar Noir
Les albums des années 90 de Steve Hackett sont quelque peu différents de ceux des années 70 et 80, dans la mesure où le jeu de guitare tend à être moins progressif et plus long, s'apparentant davantage à du Rock Blues et à des arrangements de cordes basiques. L'émergence de ce style est mise en évidence sur "Guitar Noir", où Hackett montre une facette plus mature de ses prouesses instrumentales.
Chaque chanson fait l'objet d'une ligne d'interprétation de sa part dans les notes de pochette, les chansons allant de la vie d'une prostituée à l'assaut de la télévision dans les foyers.
Seules deux des douze chansons sont dépourvues de vocaux, mais les mots n'ont de toute façon aucun effet sur les magnifiques passages de Hackett. Celui-ci joue même de l'harmonica sur "Lost in Your Eyes" et "Vampyre With a Healthy Appetite", une chanson sur le vol de litres de sang dans un hôpital de la Nouvelle-Orléans.
En tant que guitariste avant tout, les histoires derrière chaque chanson ont tendance à se perdre dans les instruments, qui comprennent également de légers claviers, mais cela n'entrave l'atmosphère d'aucune d'entre elles. Hackett fait sonner la guitare de façon sombre quand il le faut, ou de façon tranquille et séduisante, de sorte que chaque morceau jette sa propre ombre sur l'ambiance et le sentiment qui s'en dégagent.
Ses subtilités manquent quelque peu par rapport aux albums progressifs précédents, mais il n'a pas besoin de jouer de longs solos pour être apprécié à sa juste valeur...
1974: Stanley Clarke
Bien qu'il soit surtout connu pour son travail avec Return to Forever, Stanley Clarke s'est également illustré en solo.
Le travail d'équipe sur son album solo éponyme est excellent: Clarke et Bill Connors sont respectivement déchaînés à la basse et à la guitare, Jan Hammer pose des figures de clavier cool, le tout entrelacé par le solide jeu de batterie de Tony Williams.
En effet, lorsqu'ils jouent en groupe, comme sur "Vulcan Princess" ou "Power", la musique est absolument géniale, mais il y a aussi le (trop) long solo de basse "Spanish Phases for Strings & Bass" ainsi que le mauvais chant de Clarke sur "Yesterday Princess" qui sont les pires aspects de cet album.
Mais dans l'ensemble, l'album vaut largement la peine d'être écouté.
2004 Wild Seeds of Mother Earth
"Wild Seeds of Mother Earth" de Voodoo Hill, paru en 2004, est le type d'album dont Glenn Hughes s'est déclaré coupable depuis sa rédemption / redécouverte de lui-même, après plus d'une décennie marquée par son manque de produit dopant.
Il admet avoir produit beaucoup trop de produits pas mal d'albums d'artistes moyens ou médiocres, et il s'engage, désormais, à élever le seuil de qualité en réduisant la quantité à l'avenir.
Il s'agit, en effet, de morceaux de Metal banals, la voix de Glenn étant la seule caractéristique distinctive. Malgré cela, le matériel lui_même ne lui donne que peu d'occasions de mettre sa voix en valeur.
"Nothing stays the same" est un bon morceau et il n'y a, cependant, pas de mauvais morceaux, mais pas d'excellents non plus.
1972: Linda Ronstadt
Comme sur "Hand Sown...Home Grown" et "Silk Purse", l'album éponyme de Linda Ronstadt combine des chansons Country classiques comme "I Still Miss Someone" de Johnny Cash, "I Fall to Pieces" de Patsy Cline, "Crazy Arms" de Jerry Lee Lewis, le standard Folk "Ramblin' Round", avec de nouvelles chansons de compositeurs en pleine ascension (Jackson Browne, Eric Kaz, Livingston Taylor, Neil Young, Eric Andersen) et une reprise R&B ("Rescue Me" de Fontella Bass), mais la différence réside dans la synthèse.
Ronstadt ne fuit pas sa base Californienne, pas plus qu'elle n'essaie de s'adapter aux limites de Nashville; elle trouve les points communs entre les chansons et les sons, liant son amour de l'ancien et du nouveau à son amour de la Country, du Rock et de la Soul. Certes, elle est aidée par un groupe polyvalent et sympathique assemblé par le producteur John Boylan, un groupe qui travaillera plus tard seul sous le nom des Eagles, mais il n'y a jamais l'impression que le groupe tente d'éclipser la chanteuse. Tous sont unis par la musique, prenant plaisir à transformer "I Still Miss Someone" et "Crazy Arms" en ballades Country, à donner vie à "Rock Me on the Water" de Browne, à jouer "I Fall to Pieces" avec une musculature qui évite les hommages ostentatoires, et à se délecter des harmonies sur "Birds" de Young.
C'est de la musique pour l'aube des années 70, de la musique qui se débarrasse de certains rêves hippies des années 60 en faveur d'une authenticité luxuriante et détaillée qui a un œil sur le passé tout en vivant pour le présent. Linda Ronstadt n'a pas obtenu un grand succès avec cet album, même si "Rock Me on the Water" a fait quelques vagues à la radio, mais c'est la naissance de l'esthétique qui lui servira tout au long des années 70, et elle reste puissante.
1990: The Rhythm of the Saints
Bien qu'il ait enregistré les principaux morceaux de percussions de l'album "The Rhythm of the Saints", paru en 1990, au Brésil, Paul Simon a conçu cet opus comme une suite délibérée à la percée artistique et au retour commercial qu'avait été l'album "Graceland", teinté d'Afrique du Sud.
Plusieurs des musiciens qui étaient apparus précédemment sont de retour, ainsi que certains des musiciens de studio New-Yorkais qui avaient travaillé avec Simon dans les années 1970, et le son d'ensemble est familier aux fans de "Graceland".
En outre, l'approche lyrique non linéaire de Simon a été reprise: il a continué à ruminer l'amour, le vieillissement et les assauts de la vie moderne dans des phrases déconnectées et des images qui créent des impressions plutôt que de raconter des histoires directes. Mais là où "Graceland" avait fusionné ses styles en un tout exubérant, "The Rhythm of the Saints" a été moins bien digéré. Ces pistes de batterie n'ont jamais semblé s'intégrer efficacement à ce qui avait été doublé par-dessus; en même temps, elles avaient tendance à enfermer les chansons dans des schémas musicaux qui les éloignaient du type d'excitation que la musique Sud-Africaine de "Graceland" générait, ce qui rendait les mélodies plus difficiles à saisir.
Simon a également chanté ses paroles de manière moins impliquée, ce qui les a parfois fait ressembler à des collections de lignes aléatoires plutôt qu'à la série d'observations frappantes que "Graceland" semblait contenir.
Aucun album de Paul Simon ne peut manquer d'art ou de qualité, et "The Rhythm of the Saints" est un excellent disque.
L'album s'est vendu à environ la moitié de "Graceland" (deux millions d'exemplaires), et là où "Graceland" était une aventure, "The Rhythm of the Saints" est plutôt une leçon d'anthropologie.
2010: The Otherside
Dans la parfaite continuation de son album "Chills and thrills", Bernard Allison livre avec "The Otherside", paru en 2010, un bon album de Blues Rock sans excès et varié.
Les meilleurs morceaux sont "I wouldn't treat a dog", "Tired of tryin'", "The other side", "Leavin' the bayou" (avec la participation de Lonnie Brooks) ainsi qu'une bonne reprise du "Fire" de Jimi Hendrix...
Aspects (1976)
En 1976, Larry Coryell a décidé d'abandonner sa Fusion Jazz Rock pour se lancer dans le Disco Funk.
On y trouve toujours du bon jeu (par exemple quand Coryell s'étend sur "Kowloon Jag"), mais ce ne semble pas être un cadre idéal pour lui.
John Lee et Gerry Brown sont les bons sidemen pour ce travail, tout comme l'inclusion de David Sanborn, mais Coryell semble mal à l'aise et revient continuellement à ses licks caractéristiques lorsqu'il est à court d'idées.
Même le solo de guitare, "Rodrigo Reflections", s'avère décevant en raison d'un accompagnement de percussions ennuyeux et mal enregistré.
Bref, "Aspects" est une session peu mémorable qui a probablement semblé être une bonne idée à l'époque...
1995: Blues with a Feeling
L'album "Blues with a Feeling" de Steve Hackett, paru en 1995, est un album de Blues, comme son nom le laisse entendre.
Au premier abord, cela peut paraître surprenant de sa part, mais comme Hackett l'explique, ses premières affinités musicales étaient pour le Blues, et son premier instrument de prédilection était l'harmonica, et non la guitare.
Il revient donc à ses racines, même si elles sont inconnues de la plupart de son public. La plupart des chansons sont des compositions originales, et les airs sont bien écrits.
Hackett joue d'un harmonica redoutable et il brille en particulier sur deux morceaux instrumentaux, "A Blue Part of Town" et "Footloose". Hackett chante sur les autres chansons, et malheureusement sa voix ne donne pas beaucoup de conviction au Blues, même si elle est traitée pour sonner beaucoup plus profonde et graveleuse.
Quoiqu'il en soit, cet album est une agréable surprise pour ceux qui ne le connaissent pas!
1975: Journey to Love
L'album "Journey to Love" de Stanley Clarke, est paru en 1975. Pour tout aspirant bassiste de Jazz Rock de la période comprise entre "Bitches Brew" et "Feels So Good", le jeu innovant de Clarke, qui combine un style slap-pop distinctif avec un travail de doigté fluide inspiré de son jeu acoustique, était un exercice obligatoire.
Bien que 'School Days", avec sa chanson phare accrocheuse, soit peut-être le plus écouté de ses albums, c'est sur "Journey to Love" que sa muse s'exprime avec le plus d'assurance et de persuasion. Il est assisté dans cette entreprise par beaucoup de talents de classe mondiale. Ainsi, Jeff Beck apparaît pour deux chansons, la chanson titre et la bien nommée "Hello Jeff". Sa guitare solo est toujours aussi expressive et imprévisible, capable de faire sourire l'auditeur le plus blasé.
Les membres du groupe Return to Forever, Chick Corea et Lenny White, sont également présents, ainsi que John McLaughlin. Il ne faut pas oublier les talents extraordinaires du claviériste George Duke, du batteur Steve Gadd et du guitariste David Sancious.
"Journey to Love" est plein de grands airs, de grands grooves, et d'un jeu de basse absolument incroyable. Clarke passe avec une facilité déconcertante du slapping percussif à l'accord presque guitaristique et à l'improvisation à pleine vitesse.
Il s'agit de l'un des meilleurs albums de Fusion des années 1970 et de la meilleure démonstration des compétences et du son qui font de Clarke l'une des figures les plus importantes de l'histoire de l'instrument.
Voodoo Hill 2015 Waterfall
Dario Mollo est un guitariste sous-estimé. Il s'est associé de nouveau à Glenn Hughes et "Waterfall" est le fruit de ces retrouvailles.
Bénéficiant d'une prise de son plus puissante que ses devanciers, ce troisième album s'inscrit toutefois dans leur sillage. Disciple de l'école Blackmore, Dario Mollo est attaché à un Hard Rock à l'ancienne racé et mélodique, comme l'illustre 'Underneath And Down Below' qui convoque lors d'une partie instrumentale du feu de dieu, le fantôme de Rainbow et du Malmsteen de la grande époque.
Son jeu se révèle cependant plus Heavy que celui de Ritchie. Héritier également de Tony Iommi, Dario aime mouliner des riffs bien lourds ('Eldorado', Karma Go'). Mais, ne possédant ni le génie ni l'inspiration de ses deux muses, l'écriture de l'Italien se cantonne malheureusement à la série B, ce qui n'est, cependant, pas péjoratif.
"Waterfall" est un disque bien fait qui s'écoute agréablement, même si certains titres pèchent par leurs traits inodores ('All That Remains'), sans pour autant marquer durablement les esprits.
Bon disque au demeurant, théâtre de belles lignes de guitare et de chant, "Waterfall" ne devrait toutefois pas modifier la réputation, mineure bien que carrée et généreuse, de Voodoo Hill.
1973: Don't Cry Now
Paru en 1973, "Don't Cry Now", produit par J.D. Souther, est l'album référence de Linda Ronstadt. Ce premier deisque pour Asylum révéle les capacités vocales suprêmes de Linda dans un cadre de production raffiné.
Sur les dix chansons, cinq sont familières: "Love Has No Pride" d'Eric Kaz et Libby Titus, "Desperado" des Eagles, "Sail Away" de Randy Newman, "Colorado" de Rick Roberts et "I Believe in You" de Neil Young. À l'exception de "Sail Away", les interprétations chaleureuses et soulfull de Linda sont des expositions musicales définitives. Combiné à une hauteur parfaite, un phrasé et un contrôle impeccables, son chant porte une pulsation qui blesse et apaise en même temps, et son sens de la construction mélodique d'une chanson donnée est toujours proportionnel à la structure de cette dernière.
Les cinq autres morceaux comprennent trois chansons de Souther, "I Can Almost See It", "Don't Cry Now" et "The Fast One", plus "Everybody Loves a Winner" de Bill Williams et Booker T. Jones et "Silver Threads and Golden Needles" de Rhodes-Reynolds. Bien que les chansons de Souther n'aient pas tout à fait l'éloquence des titres connus de l'album, elles tiennent bien la route, et les interprétations de Linda font le différence..
Linda Ronstadt renforce l'authenticité musicale et émotionnelle de son répertoire. C'est le maximum que l'on puisse exiger d'un artiste interprète, et Linda répond à toutes les attentes. Bien que les valeurs de production soient riches, elles ne sont ni froidement rationalisées, ni excessivement mièvres.
Parmi les nombreux musiciens de qualité qui apportent leur soutien, on trouve Spooner Oldham, J.D. lui-même et Sneaky Pete. Tous sont utilisés avec un maximum d'efficacité.
Angel Clare 1973
L'album"Angel Clare" de Art Garfunkel, est paru en 1973.
Garfunkel avait beaucoup à attendre de son premier album solo, et celui-ci, nommé d'après un personnage du roman "Tess of the d'Urbervilles" de Thomas Hardy, a répondu à ses attentes accrues.
Il ne prend pas de risque et publie comme premier single "All I Know" de Jimmy Webb, qui est arrangé dans un style similaire à celui de "Bridge over Trouble Water" et qui se classe dans le Top 10. Ailleurs sur le disque, Garfunkel adopte une approche plus fougueuse, notamment sur une version de "I Shall Sing" de Van Morrison qui rappelle "Cecilia" de Simon & Garfunkel et se classe dans le Top 40.
Certes, il y a suffisamment de puissance de feu sur ce disque, qui comprend les guitaristes Jerry Garcia et J.J. Cale. Mais la plus grande partie de l'album est constituée de ballades majestueuses et orchestrées, chantées par Garfunkel dans son ténor naïf et haletant.
1980: Who's Been Talkin'
A la fin des années 70, Robert Cray a formé the Robert Cray Band avec son ami bassiste Richard Cousins.
Pour ce premier album, Robert montre l'étendue de ses talents: superbe chanteur, guitariste incisif et subtil, compositeur doué. Derrière lui, son groupe souple et appliqué est constitué de Richard Cousins, Tom Murphy, Curtis Salgado, Dennis Walker, Buster James, Nolan Smith.
On trouve quelques reprises bien troussées comme "Too many cooks", "Who's been talkin'", "The welfare" et de remarquables compositions personnelles en particulier "That's what I'll do" et "Nice as a fool can be".
Produit par Bruce Bromberg et Dennis Walker, l'album a été enregistré en Juillet 1978 mais il n'est sorti qu'en 1980. A sa sortie, le label Tomato avait rencontré de nombreuses difficultés et il ne put promouvoir l'album comme il l'aurait mérité. Il ne remporta que peu de succès à cause de cela.
Il connut dans les années qui suivirent de nombreuses rééditions pour différents labels sous différentes pochettes.
