
Mots, expressions, formules "boitaouti"
- Pilgrim
- Membre VIP
- Messages : 1426
- Enregistré le : sam. 14 sept. 2019 09:18
- Localisation : Val d'Oise
- Contact :
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
"On va pas se mentir" 

Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Très révélateur du zeitgest, ça. A force de vivre dans un environnement où l'on a laissé la malhonnêteté intellectuelle prendre une telle place dans la rhétorique, et nous ne remercierons jamais assez Monsieur Cahuzac pour sa contribution déterminante à l'évolution de nos conceptions du rapport complexe entre la vérité et ma vérité, on peut effectivement à un moment aisément poser sa paire de Ray Ban à côté de son papercup nominatif de quelque chaîne de café industriel hors de prix, prendre un air grave et pénétré, pour déclarer posément après quelques micro-secondes de silence supposées asseoir la solennité de ce qui va suivre, "On va pas se mentir". Pour précisément faire l'arracheur de dents, et parfois de la pire espèce. La personne qui introduit ainsi un propos dans une conversation, suscite de ce fait deux fois plus fort ma méfiance.
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Je l'ai collé aussi avec mon dernier message dans "Stupido".
Et ici, c'est pour la deuxième partie de l'article.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 24-1009663
Et ici, c'est pour la deuxième partie de l'article.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 24-1009663
Hadrien Mathoux s'est arraché les cheveux tout le week-end à cause de notre nouveau ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, qui a martyrisé la langue française dès son premier déplacement...
C'était ce samedi en Ukraine : « Ce sera l'occasion, y compris pour nous, de voir ce qu'ont besoin les Ukrainiens. »
"Ce qu'ont besoin les Ukrainiens", alors qu'il aurait évidemment fallu dire « ce dont ont besoin les Ukrainiens », de la part du représentant de la France à l'étranger, ça fait mauvais genre. Alors, je sais qu'on peut trouver des circonstances atténuantes au ministre, peut-être pas bien réveillé du long vol vers Kiev, mais figurez-vous qu'il a récidivé lors de la conférence de presse : « C'est en Ukraine que se joue aujourd'hui la défense des principes fondamentals du droit international. »
On ne va pas s'acharner davantage sur ce pauvre Stéphane Séjourné, d'autant plus qu'il est loin d'être le seul ministre à maltraiter la langue de Molière.
Voyez-vous, dans la Macronie, il y a plusieurs manières d'esquinter le français, la plus commune est sans doute de multiplier les anglicismes, après tout nous sommes à l'heure de la start-up nation…
On prône une logique "bottom up" dans laquelle l'Etat met en place des process, on salue les ministres qui "délivrent" les réformes, qui les "implémentent" de manière "efficiente", ceux qui n'hésitent pas à "adresser les problèmes", plutôt que ceux qui se révèlent "déceptifs". Je précise que toutes ces expressions horripilantes ont bien été prononcées par des ministres ou des conseillers ministériels.
À lire aussi : Accueil de réfugiés, dons de vêtements, d'argent : comment aider les Ukrainiens depuis la France ?
Il y a aussi la tendance qui consiste à utiliser une sorte de novlangue, invoquer des notions vides, qui permettent de prononcer un discours entier sans dire grand chose. Vous savez ce sont ces grands appels à « mobiliser tous les acteurs et les parties prenantes pour parvenir à co-construire et à aboutir à une transformation disruptive »… Et puis il y a la République, alors ça, la République nos gouvernants adorent la mettre à toutes les sauces, un exemple récent, avec la ministre de l'Education nationale Amélie Oudéa-Castéra… « Il est important de rappeler que l'école, c'est celle de la République, et que la République travaille avec tout le monde dès lors qu'on est au rendez-vous. » Voilà, quand les mots sont vidés de leur sens, la République qui travaille avec tout le monde peut être invoquée pour justifier la scolarisation de ses enfants dans une école privée, qui elle par définition refuse d'accueillir tout le monde.
Est-ce qu'il y a des leçons politiques à tirer de la manière dont les ministres parlent français ?
Un vocabulaire ne fait pas une politique, mais il traduit un imaginaire. Le cas échéant, la Macronie est imprégnée par celui du management et des cadres du supérieur, loin de l'amour des belles lettres. La France n'étant pas un espace de co-working, mais une nation dont la culture s'appuie sur sa langue si riche et si belle, on peut tout de même regretter de voir tant de ministres manier un franglais bien peu savoureux.
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
J'ai effectivement été frappé par cette phrase, « Il est important de rappeler que l'école, c'est celle de la République, et que la République travaille avec tout le monde dès lors qu'on est au rendez-vous » dont je me demande à quel point elle ne signifie rien. Ce serait presque admirable si le sujet n'était pas à ce point préoccupant.Algernon a écrit : ↑mar. 16 janv. 2024 08:41Je l'ai collé aussi avec mon dernier message dans "Stupido".
Et ici, c'est pour la deuxième partie de l'article.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 24-1009663
Hadrien Mathoux s'est arraché les cheveux tout le week-end à cause de notre nouveau ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, qui a martyrisé la langue française dès son premier déplacement...
C'était ce samedi en Ukraine : « Ce sera l'occasion, y compris pour nous, de voir ce qu'ont besoin les Ukrainiens. »
"Ce qu'ont besoin les Ukrainiens", alors qu'il aurait évidemment fallu dire « ce dont ont besoin les Ukrainiens », de la part du représentant de la France à l'étranger, ça fait mauvais genre. Alors, je sais qu'on peut trouver des circonstances atténuantes au ministre, peut-être pas bien réveillé du long vol vers Kiev, mais figurez-vous qu'il a récidivé lors de la conférence de presse : « C'est en Ukraine que se joue aujourd'hui la défense des principes fondamentals du droit international. »
On ne va pas s'acharner davantage sur ce pauvre Stéphane Séjourné, d'autant plus qu'il est loin d'être le seul ministre à maltraiter la langue de Molière.
Voyez-vous, dans la Macronie, il y a plusieurs manières d'esquinter le français, la plus commune est sans doute de multiplier les anglicismes, après tout nous sommes à l'heure de la start-up nation…
On prône une logique "bottom up" dans laquelle l'Etat met en place des process, on salue les ministres qui "délivrent" les réformes, qui les "implémentent" de manière "efficiente", ceux qui n'hésitent pas à "adresser les problèmes", plutôt que ceux qui se révèlent "déceptifs". Je précise que toutes ces expressions horripilantes ont bien été prononcées par des ministres ou des conseillers ministériels.
À lire aussi : Accueil de réfugiés, dons de vêtements, d'argent : comment aider les Ukrainiens depuis la France ?
Il y a aussi la tendance qui consiste à utiliser une sorte de novlangue, invoquer des notions vides, qui permettent de prononcer un discours entier sans dire grand chose. Vous savez ce sont ces grands appels à « mobiliser tous les acteurs et les parties prenantes pour parvenir à co-construire et à aboutir à une transformation disruptive »… Et puis il y a la République, alors ça, la République nos gouvernants adorent la mettre à toutes les sauces, un exemple récent, avec la ministre de l'Education nationale Amélie Oudéa-Castéra… « Il est important de rappeler que l'école, c'est celle de la République, et que la République travaille avec tout le monde dès lors qu'on est au rendez-vous. » Voilà, quand les mots sont vidés de leur sens, la République qui travaille avec tout le monde peut être invoquée pour justifier la scolarisation de ses enfants dans une école privée, qui elle par définition refuse d'accueillir tout le monde.
Est-ce qu'il y a des leçons politiques à tirer de la manière dont les ministres parlent français ?
Un vocabulaire ne fait pas une politique, mais il traduit un imaginaire. Le cas échéant, la Macronie est imprégnée par celui du management et des cadres du supérieur, loin de l'amour des belles lettres. La France n'étant pas un espace de co-working, mais une nation dont la culture s'appuie sur sa langue si riche et si belle, on peut tout de même regretter de voir tant de ministres manier un franglais bien peu savoureux.
Quant aux anglicismes, il y en a un que je combats en ce moment à mon boulot, c'est le mot process. Surtout depuis que j'ai compris ce que ça veut dire : c'est une conduite de projet, mais en moins bien ficelé.

- Pilgrim
- Membre VIP
- Messages : 1426
- Enregistré le : sam. 14 sept. 2019 09:18
- Localisation : Val d'Oise
- Contact :
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
"Quant aux anglicismes, il y en a un que je combats en ce moment à mon boulot, c'est le mot process. Surtout depuis que j'ai compris ce que ça veut dire : c'est une conduite de projet, mais en moins bien ficelé.
Mais qu'est-ce que ça en jette..."
Ah oui les fameux process d'empowerment...

Ah oui les fameux process d'empowerment...
- gabuzomeuzomeu
- Membre VIP
- Messages : 10396
- Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 17:36
- Localisation : Dans les rades
- Contact :
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Dans les années 90's un mec m'a sorti un "benchmark" j'ai cru qu'il était bourré ... Un gros nob comme moi est assez allergique au vocabulaire techno des costards cravates des réunions ... Si un voulait m'enfumer je le coinçais en botanique ou en mécanique, les champions de l'humiliation faut leur botter le cul ... Macron par exemple !



Modifié en dernier par gabuzomeuzomeu le jeu. 18 janv. 2024 08:52, modifié 1 fois.
L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Pas sûr que le but de l'utilisation de tous ces mots soient l'humiliation.
Plutôt des tics actuels, une sorte de novlangue.
Plutôt des tics actuels, une sorte de novlangue.
- gabuzomeuzomeu
- Membre VIP
- Messages : 10396
- Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 17:36
- Localisation : Dans les rades
- Contact :
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Pour les réunions en costards cravates uniquement je suis d'accord c'est un peu comme les bouchers des Abattoirs de La Vilette ou les bagnards de Vidocq mais le langage professionnel hors contexte style morale ou allocution présidentielle ça dénote une sale mentalité et je suis poli .... Des fois c'est du foutage de gueule !

L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
C'est pas du foutage de gueule, les mecs sont juste totalement hors sol.gabuzomeuzomeu a écrit : ↑jeu. 18 janv. 2024 08:57(...) mais le langage professionnel hors contexte style morale ou allocution présidentielle ça dénote une sale mentalité et je suis poli .... Des fois c'est du foutage de gueule !![]()
Nous on appelle nos politiques des hydroponiques ...

- Pilgrim
- Membre VIP
- Messages : 1426
- Enregistré le : sam. 14 sept. 2019 09:18
- Localisation : Val d'Oise
- Contact :
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Ceci dit,nous avons bien ici bien nos classic rock,pomp rock,AOR et FM rock,trash metal, grind core,speed metal, power metal,heavy metal,stoner rock,dark metal et j'en passe 

- gabuzomeuzomeu
- Membre VIP
- Messages : 10396
- Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 17:36
- Localisation : Dans les rades
- Contact :
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Désmicariser .... déattaliser .... démacroniser ... C'est Dédé qui va tout piger !



L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Peut-être déjà évoqué par ici, employé à tout va je pense à « du coup »
Ça me fatigue et je me surprends à l’employer parfois, grrr
Ça me fatigue et je me surprends à l’employer parfois, grrr

"A force de frapper l'enclume, de regarder passer les lunes, tu sais parler de nos aïeux comme s'ils n'avaient jamais été vieux ..."
Christian Decamps
Christian Decamps
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Si ça peut te consoler, tu n'es pas le seul, à la fois à ressentir de l'agacement et pourtant l'employer toi-même. C'est un tic de langage vraiment pernicieux, il s'est installé avec tellement de facilité dans le langage actuel, mais là où je trouve éventuellement matière à me réjouir, c'est qu'il est intergénérationnel : les GenZ et les boomers ont la même propension à l'utiliser. Ce qui me fait me dire que c'est une manifestation de l'appauvrissement généralisé de la langue, peut-être un syndrome de paresse intellectuelle propre à l'époque, dans un environnement qui de toutes façons a vocation à nous tirer vers le bas.

Mais je lutte tous les jours, dès que je me surprends à utiliser la locution "du coup", je me corrige illico et propose à la place un "de ce fait", "par conséquent", "aussi", etc. Je sais que c'est une question de volonté, j'ai bien réussi à me débarrasser de l'embarrassant "un espèce de + nom masculin"

Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Tout pareil pour moi, je me corrige, sans aller jusqu'à subséquemmentJitoma a écrit : ↑mar. 27 févr. 2024 08:19Si ça peut te consoler, tu n'es pas le seul, à la fois à ressentir de l'agacement et pourtant l'employer toi-même. C'est un tic de langage vraiment pernicieux, il s'est installé avec tellement de facilité dans le langage actuel, mais là où je trouve éventuellement matière à me réjouir, c'est qu'il est intergénérationnel : les GenZ et les boomers ont la même propension à l'utiliser. Ce qui me fait me dire que c'est une manifestation de l'appauvrissement généralisé de la langue, peut-être un syndrome de paresse intellectuelle propre à l'époque, dans un environnement qui de toutes façons a vocation à nous tirer vers le bas.![]()
Mais je lutte tous les jours, dès que je me surprends à utiliser la locution "du coup", je me corrige illico et propose à la place un "de ce fait", "par conséquent", "aussi", etc. Je sais que c'est une question de volonté, j'ai bien réussi à me débarrasser de l'embarrassant "un espèce de + nom masculin"![]()

"A force de frapper l'enclume, de regarder passer les lunes, tu sais parler de nos aïeux comme s'ils n'avaient jamais été vieux ..."
Christian Decamps
Christian Decamps
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Je m'y risque parfois, mais il convient de choisir le public idoine.Echoes a écrit : ↑mar. 27 févr. 2024 08:37Tout pareil pour moi, je me corrige, sans aller jusqu'à subséquemmentJitoma a écrit : ↑mar. 27 févr. 2024 08:19Si ça peut te consoler, tu n'es pas le seul, à la fois à ressentir de l'agacement et pourtant l'employer toi-même. C'est un tic de langage vraiment pernicieux, il s'est installé avec tellement de facilité dans le langage actuel, mais là où je trouve éventuellement matière à me réjouir, c'est qu'il est intergénérationnel : les GenZ et les boomers ont la même propension à l'utiliser. Ce qui me fait me dire que c'est une manifestation de l'appauvrissement généralisé de la langue, peut-être un syndrome de paresse intellectuelle propre à l'époque, dans un environnement qui de toutes façons a vocation à nous tirer vers le bas.![]()
Mais je lutte tous les jours, dès que je me surprends à utiliser la locution "du coup", je me corrige illico et propose à la place un "de ce fait", "par conséquent", "aussi", etc. Je sais que c'est une question de volonté, j'ai bien réussi à me débarrasser de l'embarrassant "un espèce de + nom masculin"![]()
![]()
- whereisbrian
- Membre VIP
- Messages : 5057
- Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 17:58
- Localisation : BZH
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Relever des expressions "irritantes" a un petit côté réactionnaire:
il y aurait le mauvais parlé et le bon parlé.
Un genre de Gala du bon goût.
Un peu comme la disposition des couverts autour de l'assiette.
Quelle importance, du moment que l'on peut se comprendre.
il y aurait le mauvais parlé et le bon parlé.
Un genre de Gala du bon goût.
Un peu comme la disposition des couverts autour de l'assiette.
Quelle importance, du moment que l'on peut se comprendre.
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Oulà, loin de moi l'idée de distribuer des bons points, ce n'est pas le mauvais parlé (ne pas me faire ce procès d'intention en élitisme, merci) qui m'irrite, c'est ce que cela traduit : le fait que l'on ne se casse pas la nénette. A l'heure où l'intelligence artificielle a pris une telle place dans nos modes de vie et nos usages, je ne peux que légitimement m'en inquiéter. Et du reste, comme tout le monde, et je l'ai dit plus haut, je n'y échappe pas.whereisbrian a écrit : ↑mar. 27 févr. 2024 09:26Relever des expressions "irritantes" a un petit côté réactionnaire:
il y aurait le mauvais parlé et le bon parlé.
Un genre de Gala du bon goût.
Un peu comme la disposition des couverts autour de l'assiette.
Quelle importance, du moment que l'on peut se comprendre.
Du moment que l'on peut se comprendre, OK, mais le jour où on se comprendra uniquement à partir de grognements... Du coup, toutes mes excuses pour cette intervention inopportune.
- whereisbrian
- Membre VIP
- Messages : 5057
- Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 17:58
- Localisation : BZH
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Je ne fais pas de procès.
Dans ma région on parle d'une certaine manière. Dans ma profession, il y avait tout un vocabulaire
particulier et propre à mon entreprise. J'ai à la maison 4 ou 5 bouquins d'argot (celui des bouchers différent de celui des dockers).
La langue est un ensemble vivant.
Les dérives, si elles existent, sont ponctuelles et médiatiques (un microcosme).
Dans ma région on parle d'une certaine manière. Dans ma profession, il y avait tout un vocabulaire
particulier et propre à mon entreprise. J'ai à la maison 4 ou 5 bouquins d'argot (celui des bouchers différent de celui des dockers).
La langue est un ensemble vivant.
Les dérives, si elles existent, sont ponctuelles et médiatiques (un microcosme).
Re: Mots, expressions, formules "boitaouti"
Je ne t'en fais pas non plus, sois-en assuré, et je ne souhaitais surtout pas que tu te justifies. La qualité constante de tes interventions ne m'en aurait absolument pas donné l'idée.
On est d'accord, mais puisque c'est un ensemble vivant, autant y apporter de l'oxygène et de l'ambition. Parce que coincés entre des algorithmes qui recyclent du creux d'un côté, et des pignoufs passéistes de l'autre, je trouve que l'on ne progresse pas (sauf dans et grâce à la créolisation, mais on dirait que c'est un gros mot).