
à l'écoute chez Alcat01 en ce moment
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment
C'est bizarre non , .. j'adore Poco mais j'avais les 3 MC5 également .. merci à toi pour les rafraichissements de mémoire .. 

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment
Je ne trouve pas cela vraiment bizarre, tu as simplement des goûts éclectiques...
Moi-même, j'écoute aussi bien du Beatles, que du Beefheart, ou que du Tangerine Dream ou même encore du Moody Blues!
Je ne trouve pas cela bizarre du tout, le plus important est que la musique soit bonne...
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

PichonFirst Glance (1978)
En une dizaine d’années d’existence, le succès d’April Wine n’avait cessé de croître, tant dans son Canada natal qu’aux États-Unis où le groupe venait du reste de tourner, entre autres, en compagnie des Rolling Stones. De la bande formée en 1969 près d’Halifax, sur la côte Est du Canada, il ne subsistait plus, depuis longtemps, que Myles Goodwyn, le chanteur guitariste qui s’était aussi rapidement imposé comme le compositeur du groupe. Quelques mois avant la sortie de « First Glance », April Wine avait intégré un troisième guitariste en la personne de Brian Greenway. L’homme, par ailleurs chanteur, était également habile à la slide et à l’harmonica, deux éléments qu’on retrouvera ponctuellement sur ce septième album studio (principalement : « Comin’ Right Down On Top Of Me » pour la première, et la jolie ballade à la EAGLES « Rock’n’Roll Is A Vicious Game » pour le second).
Souvent présenté comme un groupe de hard rock, April Wine est à mon avis avant tout à considérer comme un groupe de rock. Du rock souvent de tendance boogie sur ce disque, très porté sur la guitare, mais sobre sur le plan du chant. Un rock par ailleurs exigeant d’un point de vue mélodique, même si « First Glance » n’est peut-être pas l’album le plus remarquable du groupe sur ce plan. April Wine aura en effet tendance à affiner cette particularité au fil des albums qui suivront, pour arriver, à mon avis, à son apogée avec « Power Play » que je considère comme le meilleur album du groupe.
Reste que « First Glance » contient des titres bien écrits, bien construits, et dans l’ensemble efficaces, combinant des riffs accrocheurs et des refrains qui ne le sont guère moins, la plupart du temps (« Get Ready For Love », « Roller », « I’m Alive », le plus hard rock « Hot On The Wheels Of Love », etc.), sans oublier les solos qui ne sont généralement pas très éloignés de ce qu’on rencontrait à la même époque dans le rock sudiste.
Un album très plaisant, donc, et qui permettra à April Wine de consolider sa position sur un plan commercial, cumulant les succès des deux côtés de la frontière américano-canadienne, au grand dam d’une critique qui, semble-t-il, ne les portait pas très haut dans leur estime.
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

ARP2600Cultosaurus Erectus (1980)
Le cultösaure érigé était un étrange dinosaure, ayant vécu à la fin du Jurassique et au début du Crétacé sur le territoire de l'actuelle Amérique du nord. Les principaux vestiges ont été retrouvés du côté d'Oaxaca au Mexique et près de l'Oyster Bay dans l'état de New York. Ils remettent en question toute la classification du vivant. Comment un tel croisement gigantesque de sauropode et de théropode a-t-il pu exister ? Comment un cou aussi long, hissant sa tête fort semblable à celle d'un tyrannosaure à plusieurs centaines de mètres du sol, a-t-il pu être viable ? Grand mystère.
Plus sérieusement, on peut dire que BLUE ÖYSTER CULT nous est revenu en forme en 1980, après la hard pop moyennement inspirée de Spectres et Mirrors. Rien que cette idée farfelue de présentation de la pochette, avec cette grosse tête de dino, le minuscule vaisseau spatial qui donne une idée de la taille de la bête, et diverses photos détournées de vrais vestiges, montre que leur humour se porte bien. En plus, c'est nettement plus accrocheur visuellement qu'un rétroviseur.
A part ça, l'album ne parle pas du tout de l'ère secondaire, bien qu'une plage traite de monstres. Les chansons sont indépendantes mais la musique reste très cohérente, n'ayant plus atteint un tel mordant et une telle sensualité depuis l'incomparable Secret Treaties. En un mot, c'est du beau, du superbe hard-rock, parfaitement adapté à ce début des années 80, un album riche et accessible ne souffrant de surcroît d'aucun véritable temps mort. Et puis, chose qui ne peut que me réjouir, le chant est enfin de nouveau majoritairement confié à Eric Bloom, Roeser n'interprétant que "Deadline" qui lui est plutôt bien adaptée, Albert Bouchard gérant "Hungry Boys" et son frère Joe la suivante, "Fallen Angel".
L'ouverture "Black Blade" se charge d'annoncer clairement que le groupe a subi une nouvelle mutation. Cette histoire d'heroic fantasy dûe à Michael Moorcock raconte la possession du héros par l'épée Stormbringer. Musicalement, la structure est assez complexe, on pourrait presque dire progressive. Si les guitares sont bien tranchantes, les synthés sont loin d'être absents, comme on peut le constater vers la minute cinq où ils donnent un côté irréel à la dernière partie, quand on entend l'épée rire de la situation avec une voix artificielle.
Ensuite vient "Monsters", où des couplets d'une lourdeur travaillée sont entrecoupés par des sections jazz avec saxophone, un passage suspendu au piano et une superbe envolée héroïque où brille la guitare résonante de Buck Dharma. La lyrique "Divine Wind" est une belle prise de position contre l'intégrisme, écrite à l'occasion de la crise iranienne des otages. Les solos de guitare y sont fabuleusement déchirants. Sur "Deadline", Donald Roeser réitère le coup de "Don't Fear the Reaper" en évoquant la mort sur un ton léger. Le style de cette chanson préfigure nettement l'introduction de l'album suivant, Fire of unknown origin.
Sur la deuxième face, "The Marshall Plan" raconte l'histoire d'un guitariste qui accomplit son rêve de devenir une grande vedette, une bonne occasion de faire un petit numéro hard-rock classique. A l'opposé, "Hungry Boys" est survoltée, on y sent bien la maîtrise rythmique du groupe. Sur "Fallen Angel", la voix rugueuse de Joe Bouchard offre un contraste curieux avec la musique plutôt romantique. "Lips In the Hills", une histoire d'agression par une créature de la nuit, est certainement la plus nerveuse du lot, plus amusante qu'inquiétante tout de même. Quant à la magnifique, la sulfureuse "Unknown Tongue", elle permet de terminer l'ensemble en beauté. Elle fait un peu penser à "Flaming Telepaths", mais le piano illustre ici une jouissance moins dangereuse.
Dépourvu de défauts sérieux, présentant une musique très habile qui procure un plaisir important et immédiat, Cultösaurus Erectus est certainement un des plus beaux exemples du talent de BLUE ÖYSTER CULT. Il est aussi recommandable sinon plus que son successeur Fire of Unknown Origin qu'il préfigure nettement en étant plus cohérent. En bref, c'est un des indispensables du rock de 1980.
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Eduardo RivadaviaToe Fat (1970)
Le succès, à la fin des années 60, de groupes heavy comme Cream, Jimi Hendrix Experience et Led Zeppelin a incité de nombreux musiciens britanniques, jeunes et moins jeunes, à se laisser pousser les cheveux et à créer des groupes de hard rock, et le groupe londonien Toe Fat, au nom étrange, ne faisait pas exception.
Formé en juin 1969 par le chanteur vétéran Cliff Bennett (ex-Rebel Rousers), le guitariste et claviériste Ken Hensley, le bassiste John Glascock et le batteur Lee Kerslake (tous des ex-Gods), Toe Fat a rapidement fait fructifier son curriculum vitae respectable en signant un contrat avec Parlophone au Royaume-Uni et Rare Earth aux États-Unis.
Mais leur premier album éponyme est loin d'être aussi grandiloquent que les titans musicaux susmentionnés, et ressemble davantage à leurs contemporains Savoy Brown, Status Quo ou Humble Pie (à environ 75 % de l'intensité de Steve Marriott). En fait, la musique du groupe, typiquement rythmée et teintée de R&B, doit autant au boom du blues britannique qu'à tout ce qui est chaud et lourd ; bien qu'à leur meilleur, des morceaux mémorables comme "That's My Love for You", "But I'm Wrong", "Working Nights" et l'entraînante "You Tried to Take It All" lancent de superbes accroches qui s'accordent avec les excellentes qualités musicales du groupe et la voix pleine d'émotion de Bennett.
Une certaine controverse subsiste quant à savoir qui a réellement joué sur le disque, mais si Hensley était vraiment l'homme crédité, il prend vraiment le dessus sur "Nobody" (avec des guitares fuzz distordues et des solos prolongés) et "I Can't Believe" (avec des guitares plus puissantes et autant de claviers), puis gratte de manière contrôlée sur "The Wherefors and the Whys" aux accents acoustiques. En parlant de performances douteuses, le sosie de Ian Anderson, largement oublié, Mox, a été invité à ajouter de la flûte sur "Just Like All the Rest", ce qui ne fait que susciter les inévitables comparaisons avec Jethro Tull.
Mais les deux reprises de l'album s'en sortent plutôt bien, "Just Like Me" offrant une mise à jour percutante du standard popularisé par les Coasters et les Hollies, tandis que le premier single de l'album, "Bad Side of the Moon", est en fait écrit par nul autre que la nouvelle équipe Elton John/Bernie Taupin (et sera également repris par les Canadiens April Wine peu de temps après).
Malheureusement, bien qu'il ait été salué par la critique, le premier album de Toe Fat a été un échec commercial retentissant, et l'on se souvient surtout de sa curieuse pochette, conçue par Hipgnosis, représentant des personnes à tête d'orteil se prélassant sur une plage. Le groupe persistera jusqu'à la sortie d'un autre album, mais Hensley et Kerslake étant déjà partis former Uriah Heep (ils avaient quitté le groupe avant même la première tournée américaine de Toe Fat en soutien de Derek & the Dominos), la plus grande incohérence stylistique de cet album n'a pas rendu service au groupe.
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

DAVIDAlbum à part dans la période David Byron, High And Mighty a été principalement composé par Ken Hensley. Jusque-là, rien de bien nouveau, c'était déjà comme ça sur les autres albums. Sauf qu'ici, seuls Ken Hensley et John Wetton ont vraiment été impliqués dans l'élaboration du disque, Ken Hensley allant même jusqu'à jouer de la guitare (acoustique surtout) à la place de Mick Box. High And Mighty est à considérer comme un album solo de Ken Hensley, plus que comme un véritable album d'Uriah Heep, selon les dires mêmes de l'intéressé. Moins heavy et plus "humble" que d'habitude donc.
L'album est divisé en deux catégories: le rock d'un côté et les mélodies de l'autre. Après 2 morceaux faiblards (One way or another et l'interminable ballade Weep in silence), High And Mighty décolle enfin avec Misty Eyes, et quel décollage! D'après Ken Hensley, High And Mighty contient certaines de ses meilleures compos, et à l'écoute de Misty Eyes, on ne pourra pas le contredire. Guitare acoustique subtilement mélangée à l'électrique, choeurs parmi les plus beaux qu'ils aient pondu, autant d'ingrédients qui rappellent pourquoi Uriah Heep a servi de référence aux premiers albums de Queen. Midnight continue dans la même lignée, encore du grand art. Tout de suite, on sent la prédominance des claviers.
Mais là où le bas blesse, c'est pour les titres rock, d'une qualité alternant le moyen et le médiocre. Can't Keep A Good Band Down est atroce, les paroles sont assez révélatrices de l'ambiance qui régnait au sein du groupe à ce moment-là, et Make A Little Love est également d'une banalité à faire pâlir Deep Purple. Dans ce style rock, seul Woman Of The World tire son épingle du jeu, grâce à de belles mélodies.
Quelques perles en fin d'album, Footprints In The Snow, magnifique ballade acoustique qui s'anime sur le refrain électrique, construit un peu de la même façon que Babe I'm Gonna Leave You de Led Zeppelin. Deux morceaux exclusivement au piano ou presque: Can't Stop Singing, et enfin la conclusion avec Confession, une courte ballade comme Ken Hensley en a déjà composé cinquante mille. Au final, si tout l'album avait été aussi grand, High and Mighty aurait pu devenir le meilleur album d'Uriah Heep, sans problème.
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Thomas ErlewineAnd About Time Too
Bernie Marsden était déjà bien avancé dans sa carrière discographique lorsqu'il s'est lancé seul dans l'enregistrement de And About Time Too en 1979, ce qui peut expliquer le titre plaisantin de l'album.
À l'époque, Marsden jouait de la guitare dans Whitesnake, après des années passées avec UFO, Wild Turkey, Cozy Powell's Hammer et Babe Ruth, entre autres. Il avait donc un curriculum vitae important, qui laissait penser qu'il était prêt pour un peu de heavy rock, mais And About Time Too est beaucoup plus doux que son passé ou son présent, une collection lisse et progressive d'albums pop et rock des années 70 avec des musiciens aussi impressionnants que Powell, Jack Bruce, Ian Paice et Jon Lord.
Encore une fois, tout cela suggère un disque plus hard que ce qu'est réellement And About Time Too. Il est certain qu'une grande partie de son attrait est due à son style d'époque, en particulier lorsqu'il se laisse aller à un morceau de pop dynamique comme "Love Made a Fool of Me" ou "Sad Clown" - des chansons qui auraient pu passer de l'album rock à l'album contemporain - et ces morceaux sont suffisamment forts pour que des morceaux de heavy blues comme le grinçant "Brief Encounter" et le soliste de clôture "Head the Ball" aient l'air de détours, même s'ils sont beaucoup plus proches du travail principal de Marsden. D'autres vestiges de l'époque, tels que les lourdes couches de synthétiseurs analogiques de Don Airey et les longs passages de pyrotechnie instrumentale, maintiennent cet album quelque peu éloigné des auditeurs modernes, mais ce sont ces morceaux plus pop mentionnés ci-dessus qui font que cet album vaut la peine d'être écouté; ils ne capturent peut-être pas Marsden dans sa forme la plus représentative, mais ils le capturent peut-être dans sa meilleure forme.
- Titis
- Membre VIP
- Messages : 1052
- Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 18:31
- Localisation : Pays de Loire
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment
Tu m'a donné envie de le ressortir , un sacré bout de temps qu'il n'a pas vu la platinealcat01 a écrit : ↑lun. 13 févr. 2023 14:31
DAVIDAlbum à part dans la période David Byron, High And Mighty a été principalement composé par Ken Hensley. Jusque-là, rien de bien nouveau, c'était déjà comme ça sur les autres albums. Sauf qu'ici, seuls Ken Hensley et John Wetton ont vraiment été impliqués dans l'élaboration du disque, Ken Hensley allant même jusqu'à jouer de la guitare (acoustique surtout) à la place de Mick Box. High And Mighty est à considérer comme un album solo de Ken Hensley, plus que comme un véritable album d'Uriah Heep, selon les dires mêmes de l'intéressé. Moins heavy et plus "humble" que d'habitude donc.
L'album est divisé en deux catégories: le rock d'un côté et les mélodies de l'autre. Après 2 morceaux faiblards (One way or another et l'interminable ballade Weep in silence), High And Mighty décolle enfin avec Misty Eyes, et quel décollage! D'après Ken Hensley, High And Mighty contient certaines de ses meilleures compos, et à l'écoute de Misty Eyes, on ne pourra pas le contredire. Guitare acoustique subtilement mélangée à l'électrique, choeurs parmi les plus beaux qu'ils aient pondu, autant d'ingrédients qui rappellent pourquoi Uriah Heep a servi de référence aux premiers albums de Queen. Midnight continue dans la même lignée, encore du grand art. Tout de suite, on sent la prédominance des claviers.
Mais là où le bas blesse, c'est pour les titres rock, d'une qualité alternant le moyen et le médiocre. Can't Keep A Good Band Down est atroce, les paroles sont assez révélatrices de l'ambiance qui régnait au sein du groupe à ce moment-là, et Make A Little Love est également d'une banalité à faire pâlir Deep Purple. Dans ce style rock, seul Woman Of The World tire son épingle du jeu, grâce à de belles mélodies.
Quelques perles en fin d'album, Footprints In The Snow, magnifique ballade acoustique qui s'anime sur le refrain électrique, construit un peu de la même façon que Babe I'm Gonna Leave You de Led Zeppelin. Deux morceaux exclusivement au piano ou presque: Can't Stop Singing, et enfin la conclusion avec Confession, une courte ballade comme Ken Hensley en a déjà composé cinquante mille. Au final, si tout l'album avait été aussi grand, High and Mighty aurait pu devenir le meilleur album d'Uriah Heep, sans problème.

C'est vrai que ce n'est pas l'album du siècle mais ils ont fait bien pire dans les années 80 , je peut t'en parler j'ai la disco studio complète , y en a qui tourne pas bézeff
J'aime bien ce qui va suivre avec l'arrivée de John Lawton un sacré bon chanteur , je vais me faire taper sur les doigts , m'en fout

Titis
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment
Certainement pas par moi!Titis a écrit : ↑lun. 13 févr. 2023 16:30Tu m'a donné envie de le ressortir , un sacré bout de temps qu'il n'a pas vu la platinealcat01 a écrit : ↑lun. 13 févr. 2023 14:31
DAVIDAlbum à part dans la période David Byron, High And Mighty a été principalement composé par Ken Hensley. Jusque-là, rien de bien nouveau, c'était déjà comme ça sur les autres albums. Sauf qu'ici, seuls Ken Hensley et John Wetton ont vraiment été impliqués dans l'élaboration du disque, Ken Hensley allant même jusqu'à jouer de la guitare (acoustique surtout) à la place de Mick Box. High And Mighty est à considérer comme un album solo de Ken Hensley, plus que comme un véritable album d'Uriah Heep, selon les dires mêmes de l'intéressé. Moins heavy et plus "humble" que d'habitude donc.
L'album est divisé en deux catégories: le rock d'un côté et les mélodies de l'autre. Après 2 morceaux faiblards (One way or another et l'interminable ballade Weep in silence), High And Mighty décolle enfin avec Misty Eyes, et quel décollage! D'après Ken Hensley, High And Mighty contient certaines de ses meilleures compos, et à l'écoute de Misty Eyes, on ne pourra pas le contredire. Guitare acoustique subtilement mélangée à l'électrique, choeurs parmi les plus beaux qu'ils aient pondu, autant d'ingrédients qui rappellent pourquoi Uriah Heep a servi de référence aux premiers albums de Queen. Midnight continue dans la même lignée, encore du grand art. Tout de suite, on sent la prédominance des claviers.
Mais là où le bas blesse, c'est pour les titres rock, d'une qualité alternant le moyen et le médiocre. Can't Keep A Good Band Down est atroce, les paroles sont assez révélatrices de l'ambiance qui régnait au sein du groupe à ce moment-là, et Make A Little Love est également d'une banalité à faire pâlir Deep Purple. Dans ce style rock, seul Woman Of The World tire son épingle du jeu, grâce à de belles mélodies.
Quelques perles en fin d'album, Footprints In The Snow, magnifique ballade acoustique qui s'anime sur le refrain électrique, construit un peu de la même façon que Babe I'm Gonna Leave You de Led Zeppelin. Deux morceaux exclusivement au piano ou presque: Can't Stop Singing, et enfin la conclusion avec Confession, une courte ballade comme Ken Hensley en a déjà composé cinquante mille. Au final, si tout l'album avait été aussi grand, High and Mighty aurait pu devenir le meilleur album d'Uriah Heep, sans problème.
![]()
C'est vrai que ce n'est pas l'album du siècle mais ils ont fait bien pire dans les années 80 , je peut t'en parler j'ai la disco studio complète , y en a qui tourne pas bézeff
J'aime bien ce qui va suivre avec l'arrivée de John Lawton un sacré bon chanteur , je vais me faire taper sur les doigts , m'en fout![]()
Titis
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Bruce EderAmerica Live (1977)
C'est une version abrégée de la performance de King Biscuit Flower Hour de 1982 du duo d'America réduite à dix chansons.
La performance et la qualité du son sont toutes deux excellentes, et dépeignent le groupe dans un cadre rock plus basique que leur album live "officiel" Warner Bros. de 1977, qui comportait la présence d'un large contingent de musiciens d'accompagnement.
Le travail est ici plus viscéralement excitant, le chant est impeccable et les instruments ont une belle présence, saine et frontale. Les chansons absentes de la version King Biscuit sont "Here", "Love on the Vine" et "Inspector Mills".
Comme il est habituel avec les sorties de ce type, il n'y a pas d'annotation et aucune indication de la date réelle ou du lieu de la performance, ni aucune annotation d'aucune sorte.
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

The Seth ManLe titre du troisième et dernier album des MC5, "High Time", était bien choisi car le groupe aurait dû sortir depuis longtemps un album studio qui reflète sa propre vision. L'horloge usée et brûlée de la pochette, qui fait référence à la quatrième de couverture de "Let It Bleed", représentait bien la situation politique, financière et spirituelle des MC5, qui n'avaient donc aucune raison de sortir un rock'n'roll aussi gras et efficace que sur cet album. Malgré leur maigre expérience en studio, qui se résumait à l'album "Back In The USA" et à trois singles pré-Elektra (dont deux partageaient la même face A), leur chimie et leur expérience considérables, avec littéralement des centaines de concerts à leur actif, ont permis au groupe d'évoluer bien au-delà de leurs efforts passés. Par chance, le producteur Geoffrey Haslam, membre de l'équipe d'Atlantic, leur a donné une grande liberté d'action, ce qui leur a permis de créer un album qui a donné lieu à l'un des chant du cygne les plus provocateurs de la musique rock.
Sur "High Time", le MC5 a enfin trouvé un environnement dans lequel il peut se lâcher comme il l'entend. Chaque morceau se transforme en cataclysmes distincts qui leur sont propres, avec une énergie débordante qui explose souvent sans prévenir. Pour la première fois, le MC5 crédite les chansons individuellement et non collectivement au groupe, et un simple coup d'œil aux crédits d'écriture révèle l'étoile montante du guitariste Fred "Sonic" Smith puisqu'il a écrit la moitié des huit titres de l'album (Wayne Kramer en a contribué deux et Rob Tyner et Dennis Thompson un chacun).
Leur ancienne position révolutionnaire s'était considérablement affaiblie depuis leur participation au White Panther Party de John Sinclair, mais ils ont continué à faire face à une myriade de "Cluster Fucks" mongols provenant des deux extrémités de l'échiquier politique. Ils se sentent toujours responsables d'aborder les questions politiques et sociales, mais ils le font sans la pression de la rhétorique révolutionnaire ou de la soumission à l'industrie du disque. Ils ont donc dit les choses telles qu'ils les voyaient, puis ils ont joué le tout pour le tout.
Le témoignage commence avec "Sister Anne", alors que Dennis Thompson martèle sa batterie sans fioritures et complètement explosive, avec des tambours en cascade, des cymbales qui sonnent, sur des guitares à deux moteurs qui s'enflamment à la manière de Chuck Berry. C'est une cacophonie brillante jusqu'à ce qu'un piano engagé commence à tinter et que Tyner s'approche du micro pour commencer à donner de la voix comme lui seul sait le faire. Fred "Sonic" Smith s'enflamme dans le refrain avec un riff plein d'entrain qui ancre le tout dans un axe rythmique principal qui tourne continuellement tout au long d'une série de rebondissements dans cette représentation d'une nonne avisée. "Sonic" fait ensuite monter la température avec un solo foudroyant, tel Chuck Berry maîtrisant un orage, tandis que des visions de vessies déchaînées dansent dans sa tête. Le solo d'harmonica de Tyner qui suit fait monter la pression jusqu'à ce qu'il reprenne sa question précédente : "Sister, won't you tell me where I went so wrong ?" (Ma soeur, ne me diras-tu pas où j'ai eu tort ?) Le groupe continue de clouer le bec pendant 7 minutes 23 secondes, comme s'il rattrapait la majorité des morceaux de 2 minutes et demie de l'album précédent, qui étaient destinés à figurer dans les charts pop. Le morceau revient bientôt à l'introduction, mais avec des voix féminines supplémentaires, et se fond dans une outro de l'Armée du Salut. Avant que vous ne puissiez comprendre pourquoi, Tyner a déjà glapi à nouveau et c'est parti pour une autre composition de "Sonic" Smith, "Baby Won't Ya". Une chanson bourrée comme une moufette et qui chasse les femmes, aussi tendue et grasse qu'une groupie étalée sur un lit d'hôtel pour Fred, sur un groove festif des Stones de 71 et sur "Born On The Bayou" de Creedence Clearwater Revival, sans tout le vaudou, mais avec deux fois plus de mojo et tout aussi sexy. Les duels de guitares jumelles entre "Sonic" et Kramer atteignent un crescendo répété d'intensité ininterrompue et de minimalisme poussé au bout de leur manche. Le (relativement) romantique "Miss X" suit et cette fois, c'est Wayne Kramer qui chante l'amour sur la route. Son son précède curieusement "I Am The Cosmos" de Chris Bell et est sincère jusqu'à l'éclatement, tandis que sa batterie slapback, son piano et son orgue rudimentaires en font un moment très atypique pour les MC5. "Gotta Keep Movin'" de Dennis Thompson met fin à la face 1 à toute vitesse et c'est l'un des morceaux de studio du MC5 les plus percutants qui soient, alors que "Sonic" brûle le bout d'une cigarette de Chuck Berry jusqu'à un filtre à moitié fondu avec des doigts brûlés. Les réflexes musicaux remarquablement flexibles démontrés ici sont puissants, totalement hors de contrôle et pourtant stables comme l'enfer tout à la fois (comme ils le sont pour la plupart de l'album, quand on y pense). "The future is now/Yesterday is gone" chante Tyner, faisant référence à sa propre épopée "Future/Now" qui va bientôt ouvrir la deuxième face bouillonnante...
"Future Now" commence avec une ligne de basse hypnotiquement lente et le grincement d'une batterie sévèrement funky, un tourbillon de rouages à mi-tempo et des guitares jumelles rotatives qui donnent le vertige et se tordent tandis que les visions lyriques de Tyner sur l'ici et le maintenant sont ponctuées de "Huhh !" et de "Yeaugh !" funky. La batterie est aspirée sans raison dans un effet métallique bizarre pour revenir ensuite à la normale, et les deux guitares jumelles se croisent, s'échangent et deviennent généralement des parties égales du même motif global. Tout se dissout avec la dernière ligne chantée de "The key to the mystery..." qui s'éteint alors que la chanson disparaît presque complètement. Une seule guitare émerge pour résonner dans un grand espace sombre, alors que Tyner revient, entonnant maintenant d'une voix qu'il n'a jamais explorée auparavant : "Confusion et chaos/ Le traumatisme de la naissance" tandis que "les traditions se consument" dans une projection d'un avenir au-delà des mots. La guitare gratte silencieusement une mélodie triste d'expérience, équilibrée par les voix basses et sourdes de Tyner qui cherchent l'espoir. Le volume silencieux et la vision douloureuse se referment avec "Poison" qui éclate avec un rythme de guitare simple et imprudent derrière un mur d'amplis sifflants prêts à exploser. Le morceau est craché comme du sang entre des dents cassées dans un ultime baroud d'honneur contre le mur, sans plan de secours pour se rendre. Il se dirige vers une compression imminente et mortelle, jusqu'à ce qu'un solo de guitare de Kramer libère une furieuse explosion de rage qui n'a nulle part où aller et qui explose à la place. Dennis "Machine Gun" Thompson fait vraiment honneur à son nom en lâchant des roulements très économiques sur son kit avec une grande expertise, alors que la mélodie mélancolique et rapide de la guitare dans le refrain est le désespoir même. "Over And Over" est une observation de "Sonic" Smith sur le paysage de l'Amérique de 1970, mais ce n'est pas une complainte de révolution perdue. Il s'agit plutôt d'un récit d'une époque vicieuse et confuse avec une clarté simple, et le tout est arrangé dans l'une des chansons les plus réalisées de l'album. Le chant de Tyner donne tout ce qu'il a à dire, mais pendant le breakdown du milieu, lorsque sa voix grimpe sur la corde ascendante de "No, no, no, no... !", il vient de se pousser dans le mur pour toujours, alors que le reste du groupe est totalement enfermé et fait vibrer une tempête de merde, serrée mais lâche. "Skunk (Sonicly Speaking)" commence après une minute d'agitation avec une jam de percussion libre avec des cris de guerre auxquels se joignent des membres de The Rationals et de The Bob Seger System. Une fois de plus, les roulements de batterie semblables à ceux d'une mitrailleuse Thompson jaillissent de son petit kit et "Sonic" porte bien son nom dès qu'il entre dans la mêlée de ce bruit de fin d'album. Les mots "Smash it up/Break it up/Start all over again" semblent prédire leur propre séparation imminente l'année suivante, précédant le contrepoids des paroles qui proclament "Oh, baby off we go/ Headin' for a brand new place". Et avec le Contemporary Jazz Quartet qui apporte une escouade de trompettes, de trombones et de saxophones ténors pour étayer le rythme des '5 pour la dernière section instrumentale, il est évident qu'ils l'ont déjà fait : ils se sont déchaînés dans un vacarme joyeux, chaotique et exubérant et l'ont pulvérisé directement sur la ligne.
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Martin PopoffHarder… Faster s'est avéré être l'album le plus rock des légendes canuckiennes April Wine. Année apprivoisée pour le hard rock, 1979 était, et il était peut-être encore plus étrange que April Wine, pas toujours chargé de guitare, crée un disque aussi fort. Pourtant, la trajectoire était là après le premier coup d'œil tout aussi difficile, puis dans l'album à succès du groupe The Nature Of The Beast de 1981.
Mais à l'été 1979, il y avait un certain soulagement que le groupe ait finalement percé aux États-Unis. « Au bout d'un moment, nous en sommes arrivés au point où nous réussissions si bien au Canada que nous nous sommes dit que nous n'avions plus besoin de nous casser la tête aux États-Unis », a déclaré le chef du groupe Myles Goodwyn à l'époque. « Nous n'étions plus aussi désespérés. Nous voulions retourner aux États-Unis en première classe si un single tombait en panne et s'il y avait une demande. Notre attitude était que si les gens voulaient nous voir, nous serions là. Et c'est à peu près là où nous l'avons raté, parce que ce que nous aurions dû faire, c'était de nous battre comme Rush l'a fait au début, jouer n'importe où et partout pour construire ce public américain. Les choses n'allaient pas vraiment bien pour nous jusqu'à ce que nous signions avec Capitol. Nous nous sommes demandé si nous devions continuer à le faire parce que nous n'accomplissions vraiment pas grand-chose en Amérique et que le Canada commençait à vieillir. C'est une toute nouvelle chose pour le groupe d'avoir un solide soutien américain après toutes ces années. Nous devenions paresseux et décontractés au Canada, mais maintenant que nous nous concentrons sur le break aux États-Unis, le groupe est à nouveau excité.
"C'est juste sorti comme ça", note Goodwyn, des années plus tard dans Harder... Faster, Myles est généralement connu pour planifier le ton d'un disque bien à l'avance. « Quand Brian Greenway est arrivé, notre son a changé. Nous sommes devenus plus durs, nous avons eu une autre guitare, nous sommes passés à un autre niveau. C'est arrivé avec First Glance en 78 et c'était la première fois que nous vendions beaucoup de disques aux États-Unis. C'était toute une attitude à ce moment-là autour de devenir plus dur, de plus en plus dur, d'avoir plus d'un front de guitare. Et nous expérimentions beaucoup de claviers, synthétiseurs, cordes, instruments inhabituels, toutes sortes de chanteurs, choristes, filles, gars… c'était une approche différente de celle que nous avons eue plus tard. Et quand Brian est arrivé, nous avons constaté que ça devenait automatiquement plus rock. Donc, First Glance a très bien fonctionné et il était naturel de garder le côté le plus dur.
Le groupe était donc là, avec pas moins de trois guitaristes. « Eh bien, nous sommes vraiment différents », explique Brian, lorsqu'on lui demande d'articuler les différents styles représentés par les trois six cordes. "J'ai une influence sérieuse sur le blues, et je l'aurai toujours, je suppose. Mes mentors étaient Clapton, Ritchie Blackmore, Hendrix… j'ai grandi en tant qu'adolescent en écoutant ces gars à la fin des années 60. Ils étaient juste le paradis. Myles, il ne liste personne, il joue juste. Je ne sais pas quelles étaient ses influences. Et Gary Moffet avait aussi un style très différent. Ce n'était pas tellement orienté blues que moi. Gary est un joueur plus technique, comme un George Harrison. Et Myles est un joueur très rapide et très compétent en tant que joueur, mais il ne se considère pas tant comme un guitariste que comme un chanteur. Nous n'avons jamais eu, d'accord, c'est ton solo, va jouer ça. C'était plutôt, celui qui a voulu l'essayer. Nous entrions tous les trois et celui qui avait la meilleure idée la jouait. Nous expérimenterions. Je dirais hé, j'ai cette idée, et certains morceaux ont été en quelque sorte construits en studio.
"Harder... Faster était définitivement très amusant à enregistrer", poursuit Brian. «Nous avons vécu au Studio à Morin Heights pendant environ trois mois à le faire. Nous avions du hockey sur table en cours; nous avions toutes sortes de choses (rires), à part l'enregistrement. C'est mon moment préféré. Le moins est probablement d'enregistrer Nature Of The Beast parce qu'on était en Angleterre, et j'étais coincé là-bas sans apprécier où j'étais à l'époque. J'avais l'impression d'être pris au piège dans le studio, ce qui était bien. Vous obtenez beaucoup de choses en jouant. Nature Of The Beast, ouais, c'était difficile mais ça valait le coup. Harder... Faster ressemblait plus à une fête. Et ce titre, qui vient du film de Marilyn Chambers, Behind The Green Door. Nous avons regardé un peu de porno au studio, plus pour un soulagement léger qu'autre chose. Le titre n'était pas mon idée, mais je me souviens avoir donné son titre à First Glance. Parce que j'ai vu les graphismes, et ils cherchaient un titre et j'ai dit, 'Hé, que diriez-vous de First Glance ?' Mais oui, si vous écoutez attentivement la fin de 21st Century Schizoid Man, nous avons en fait caché ce clip du film en arrière-plan.
Myles corrobore la dérivation du titre, ayant entendu les garçons regarder le film dans le salon. Il se souvient d'avoir levé les yeux par la fenêtre de la porte "d'un pied" de la salle de contrôle, puis d'avoir ouvert la porte et d'avoir entendu cette partie du film, de l'avoir rapidement écrite, en pensant que le titre du disque venait de naître.
"C'est juste à l'extérieur de Tempo Studios", répond Myles, interrogé sur l'intersection représentée sur la couverture de l'album qui sera bientôt terminé. « J'allais dire celui d'origine, mais celui d'origine, c'est le centre-ville de Montréal. Ce n'est pas tout à fait le centre-ville. C'est leur deuxième emplacement et c'est juste devant les portes de leur studio. Il y a une chanson que nous avons appelée 'Hot On The Wheels Of Love' de First Glance. Nous l'avons fait dans le même studio et au même carrefour. Vous entendez les pneus crisser à un moment donné dans cette chanson. Et fondamentalement, nous avions Billy Szawlowski, l'un des ingénieurs qui avait une Corvette des années 70, qui commençait à une extrémité du bloc et venait crier vers l'extrémité opposée du bloc et nous avions des microphones sortis, des gens se tenant en retrait (rires). L'idée était juste d'appuyer sur les freins et nous allions enregistrer en direct les crissements de pneus. Et notre première tentative, honnête envers Dieu, il descend ce long pâté de maisons et une petite vieille commence à traverser la rue, complètement inconsciente de ce qui se passe, de nos cris et de tout le reste. Mais nous avons réussi à le faire ralentir et à l'éloigner. Ainsi, le crissement de ces pneus a été enregistré juste devant la porte du studio.
Le morceau d'ouverture de l'album a donné le ton à l'ensemble des chansons à venir, solides, bien enregistrées, confiantes, accessibles mais lourdes. "I Like To Rock" a annoncé l'album avec grandeur; grandiose, par conception. "C'est vraiment une chanson très simple", explique Myles sur cet incontournable du concert, peut-être la chanson la plus jouée par le groupe à la radio aujourd'hui, bien qu'il y en ait beaucoup. "Ce que j'avais l'habitude de faire, c'était d'essayer d'écrire… Je veux toujours avoir une raison et une direction. Et la partie live était si importante pour le groupe et il était important d'avoir une excellente chanson d'ouverture et c'est génial d'avoir une excellente chanson de fin. 'Roller'… Je n'ai pas trouvé de meilleure fin avec le 'bye, bye, bye, bye, bye'. Vous ne pouvez pas commencer avec ça (rires). Donc 'I Like To Rock' a été écrit pour avoir quelque chose pour commencer le spectacle (le chante), cette idée de créer lentement une tension. Et toutes les paroles étaient "J'aime rocker". Vous l'aimez. Je l'aime bien.' Tu sais? Et à la fin, c'est-à-dire les Beatles et les Stones, « Day Tripper » et « Satisfaction », qui vient de sortir d'un jam à la fin, où Brian ou moi avons joué un riff, et l'autre gars a sauté avec le l'autre et il s'est juste enchaîné avec le thème original.
Myles a coproduit Harder… Faster avec Nick Blagona, qui avait eu toute une carrière avant et après avoir travaillé avec April Wine. «Eh bien, Nick est un génie à sa manière», propose Myles, «et un gars adorable, un gars formidable. J'ai commencé ce disque aux Tempo Studios ici à Montréal et nous étions probablement à mi-chemin et je n'étais pas content de ce qui se passait et j'ai été persuadé d'aller à Morin Heights et de le terminer là-bas avec Nick. Il avait des idées incroyables. Nonobstant les idées, les sessions ont été conçues pour basculer. Le groupe a apporté huit piles Marshall, les a alignées et câblées ensemble, surnommant la configuration The Wailing Wall. Chaque partie de guitare de l'album a été passée par les Marshall.
Pourtant, le sens de la sophistication de Blagona était mis en évidence pour la deuxième chanson la plus célèbre de l'album, un popster effervescent mais assez compliqué appelé "Say Hello", une chanson qui est un tour de force en studio, quelque chose que l'on pourrait attendre de Boston ou de Journey. "Ça n'a pas l'air d'avoir fini", rit Myles. «Ce qu'il a fait à la basse, c'est créer beaucoup de trous. Il avait une toute autre sensation à la basse qui avait été enregistrée dans l'autre studio, à Tempo. Et il a donné vie à toute cette piste de basse et l'a amenée dans un espace différent. Il m'a poussé à enregistrer les accords. La chanson a trois accords. C'est ça (le chante), trois accords, tous les couplets, intros, solos, tout est trois accords. Donc, ce qu'il a fait, c'est qu'au lieu de me faire jouer un accord, il décomposait les accords en notes. Il peut y avoir quatre cordes ou quatre notes différentes que je joue pour chaque accord, mais chacune a été enregistrée individuellement, chaque note pour former l'accord. Et puis cela a été fermé avec un chapeau haut de forme. Donc, vous obtenez ce pétillant (fait un bruit de tic-tac). Et c'est comme, 'wow' (rires). C'est ma chanson et ce sont mes accords mais c'est genre, trop cool ! C'est certainement dans un endroit différent. Il a donc beaucoup apporté.
La deuxième face du vinyle original a débuté avec une chanson assez sombre par rapport à l'ambiance généralement optimiste d'April Wine. "Before The Dawn" ressemblait même légèrement à un chant funèbre, avec une voix passionnée de Brian. « 'Before The Dawn' a été l'une des premières chansons que Brian a écrites », note Myles. « Je ne peux pas vous en dire plus si ce n'est que tout le monde a beaucoup aimé. C'était un arrangement qui était vraiment intéressant parce qu'il montait et descendait et qu'il y avait des allers-retours et qu'il y avait de beaux gros accords de mi ouverts et des arpèges et des trucs et la voix de Brian. Nous avons juste vraiment aimé la chanson.
Brian élabore sur l'origine de la piste. "Nous avions joué ce live, ce que nous faisions à ce moment de notre carrière, avec des chansons que nous n'avions pas encore enregistrées, pour les affiner pour voir quelle était la réponse. Alors quand nous sommes allés en studio, nous savions comment faire. C'était l'histoire d'une fille que j'ai connue à Flint, Michigan il y a des années, nommée Lori. Je me souviens d'avoir écrit cette chanson dans le couloir d'une maison en rangée que j'ai louée à Point Claire il y a des années, et il a fallu environ une demi-heure pour l'écrire. C'est juste une de ces choses qui sont tombées, et j'aimerais pouvoir le faire plus souvent. Je ne sais pas pourquoi Myles ne voulait pas la chanter, mais il ne l'a pas fait, alors j'ai eu celle-là.
Next Up était "Babes In Arms", à bien des égards, le morceau le plus lourd de l'album, un riff rock chaud avec des sonorités de guitare chaudes et épaisses et des harmonies vocales étonnantes. "Oh mon Dieu! C'est juste une stupide petite chanson pop », rit Myles. "Je me souviens que je lisais un livre sur les vieux films, et il y avait un film intitulé Babes In Arms et je pense que c'était Mickey Rooney. "Les amants sont des bébés dans les bras" et j'ai pensé, "des bébés dans les bras", quelle bonne idée, quelle belle ligne. Et puis j'ai juste écrit cette petite chanson pop idiote autour d'elle.
Un autre point fort du disque a été la reprise célèbre et éternelle du groupe du classique de King Crimson "21st Century Schizoid Man", April Wine arrondissant quelques-uns des bords de l'original, créant une version métallique chaleureuse, accessible mais lourde de cette pieuvre prog cauchemardesque. .
"Eh bien, j'ai toujours aimé cette chanson", note Myles. « C'est sorti en 1970, parce que je me souviens que c'était notre premier été à Montréal. Nous avions quitté Halifax le 1er avril 1970 et c'est un disque que nous écoutions tous les jours, Court Of The Crimson King. Et cette chanson était tout simplement exceptionnelle. Et en pensant aux reprises, à ce moment-là avec trois guitares, nous voulions trouver quelque chose avec lequel nous pourrions vraiment nous montrer, montrer ce que nous pouvons faire avec des arrangements de toute façon. Je ne dis pas que nous étions de brillants solistes. Mais en ce qui concerne l'arrangement des trois guitares pour qu'elles fonctionnent toutes ensemble, j'ai pensé que c'était un excellent véhicule pour cela. Nous avons travaillé dur sur l'arrangement pour pouvoir le jouer comme nous l'avons fait. Et comme je l'ai dit, Nick Blagona en faisait partie. C'est toujours une chanson que les gens veulent entendre et c'est super en live. Donc voilà, Nick était là pour '21st Century Schizoid Man'; il y a eu du montage et des choses qu'il a faites autour de cette chanson. C'était très excitant parce qu'il était sur la session originale que King Crimson a fait.
"Je me souviens qu'à ce moment-là, nous ouvrions pour beaucoup de monde, en particulier aux États-Unis", répond Brian, lorsqu'on lui a demandé ce que la tournée Harder… Faster impliquait. «Rush, nous avons également ouvert pendant un bon moment Styx. Loverboy nous a fait la première partie au Canada à quelques reprises, alors qu'ils sortaient tout juste leur premier disque. Et puis, bien sûr, ils n'étaient plus une première partie. Europe, nous sommes allés là-bas et nous avons fait de la co-facturation avec Uriah Heep.
Plus précisément cependant, l'une des principales escapades concernant Harder… Faster s'est avérée être en faveur de Nazareth aux États-Unis, vers 1980. L'album restant dans le Billboard Top 200 pendant plus de 40 semaines, April Wine allait bientôt commencer. leurs premiers spectacles en tête d'affiche aux États-Unis - les spectacles avec Nazareth devaient être le tournant, avec le prochain album, The Nature Of The Beast, ouvrant grand les portes du groupe, pour voir leur carrière décliner après cela, à travers un retour à un son plus pop pour Powerplay de 1982.
Pour l'histoire complète morceau par morceau de Harder... Faster, voir le livre Ye Olde Metal: 1979 de Martin Popoff, disponible sur martinpopoff.com ou sur zunior.com. De plus, sur zunior.com (ou iTunes – voir le site de Martin sous eBooks), il y a une version eBook à 98 cents du chapitre April Wine du livre complet.
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Fire Of Unknown Origin (1981)
DARK BEAGLEAprès une tournée qui a vu BLUE ÖYSTER CULT partager la tête d’affiche avec BLACK SABBATH version Ronnie James Dio (Black And Blue Tour, ou comment des dinosaures du genre arrivaient encore à s’imposer avec classe), la bande à Eric Bloom retourne rapidement en studio pour donner un successeur à "Cultösaurus Erectus". Ne changeant pas une équipe qui gagne, le groupe est rejoint une nouvelle fois par Martin Birch à la production et ensemble, ils vont accoucher d’un album qui se place dans la droite lignée du précédent, mais en gommant ses menus défauts. Parce que oui, autant le dire tout de suite, "Fire Of Unknown Origin" est un chef d’œuvre et il sera également le dernier très grand disque studio de BLUE ÖYSTER CULT.
Déjà, il y a cette pochette. Mystique, ésotérique, peut-être la plus belle qu’a eue le groupe. Vous cherchez une signification à ce Culte de l’Huître Bleue ? Vous l’avez ici, avec un petit côté lovecraftien qui ne gâche rien. L’humour qui définissait la jaquette de "Cultösaurus Erectus" a été balayé, l’ensemble sonne tout de suite plus sérieux, plus impérial, comme si les musiciens savaient qu’ils tenaient là un grand disque et qu’il fallait absolument marquer le coup en mettant le nom du combo en valeur comme jamais il ne l’a été. Après, le style joué n’est peut-être pas en totale adéquation avec le parti-pris graphique, mais qu’importe ! Le groupe livre déjà une promesse, celle d’un album de haute volée et cette promesse sera tenue.
La production de Birch est exemplaire. Il fait ressortir les mélodies et l’aspect plus rageur de BLUE ÖYSTER CULT sans qu’Eric Bloom n’ait à se servir de sa guitare. Donald Roeser va assurer cette dernière avec maestria, enchaînant certains des plans les plus Heavy qu’aura connu le BÖC. L’album se veut donc la suite logique de l’opus précédent, mais ici chaque titre possède son aura, sa personnalité, tous sont différents et pourtant ils forment un tout. Certains ont été écrits dans le but de figurer dans le film d’animation "Métal Hurlant", au final seul l’un d’entre eux sera choisi. Mais ne brûlons pas les étapes et voyons ce que ce disque a à offrir.
Le morceau-titre ouvre le débat avec une grande classe. Les claviers d’Allen Lanier lui confèrent un côté dansant alors que le refrain, relativement simple, prend des dimensions épiques. Il s’agit en réalité d’un habile recyclage, la composition étant co-écrite avec Patti Smith durant l’enregistrement de "Agents Of Fortune" (1976) mais elle n’a pu figurer sur l’album, faute de place. À l’origine, la chanson était très différente, plus lente, moins grandiloquente et c’était Albert Bouchard qui assurait le chant. Ici, les paroles n’ont pas bougé mais la musique a été entièrement repensée et le résultat s’avère franchement réussi, très différent du déshumanisé "Black Blade" sur "Cultösaurus Erectus". Roeser enchaîne avec "Burnin’ For You", qui le voit emprunter une approche plus Hard qu’à l’accoutumée, le riff se voulant assez entêtant. Et au micro, il s’en sort plutôt bien, apportant ce qu’il faut de liant pour compenser son absence de rudesse.
Puis nous arrivons sur "Veteran Of The Psychic Wars", le chef d’œuvre de Bloom, co-écrit par Michael Moorcock (oui, oui, continuez à vous prosterner). Ici, les claviers sont très présents, ils créent une ambiance désespérée qui sied bien à ce titre épique par excellence, ponctué par un rythme de batterie simple mais sentencieux. Quand interviennent les guitares, le morceau gagne encore en intensité tout en mettant en valeur les lignes de chant de Bloom qui en impose. Encore une fois, Moorcock (taratata ! continuez à vous prosterner !) revisite son univers et le texte décrit les tourments d’"Erekosë", celui des "Champions Eternels" qui se souvient de toutes ses précédentes incarnations et de leurs conséquences, un fardeau lourd à porter et que Bloom a parfaitement bien retranscrit dans son chant. Ses derniers « don’t let these shakes go on » transpirent le désespoir du personnage qu’il interprète. Un grand, grand titre.
D’ailleurs, pour l’anecdote, c’est "Veteran Of The Psychic" Wars qui a été choisi pour figurer dans le film "Métal Hurlant" alors qu’il n’avait pas été écrit pour cela à la base, les paroles n’ayant pour le coup rien à voir avec l’intrigue. Hum, peut-être que ceux qui étaient derrière le film se prosternaient, EUX, quand ils voyaient le nom de Michael Moorcock. En même temps, cela en dit assez long sur la qualité du morceau, qui surclasse les autres de la tête et des épaules, alors que le niveau est franchement très bon : BLUE ÖYSTER CULT n’avait plus été aussi inspiré depuis longtemps, peut-être faut-il remonter jusqu’à "Secret Treaties" (1974) pour avoir un point de comparaison.
Encore une fois, Bloom chante sur quasiment tout l’album. Seuls "Burnin’ For You" ainsi que "Don't Turn Your Back" par Roeser et "Vengeance (The Pact)" au final tonitruant, interprété par Joe Bouchard, feront office d’exception. Comme sur "Cultösaurus Erectus", Bloom est en état de grâce derrière le micro et livre quelques-unes de ses meilleures prestations dans ce rôle (cette hargne sur "Heavy Metal : The Black And Silver" ! L’une des compositions parmi les plus agressives de BLUE ÖYSTER CULT). Mais Donald Roeser n’est pas en reste à la guitare, délivrant des soli éblouissants, déchirants de justesse, ponctuant ses interventions avec une classe magistrale ("Veteran Of The Psychic Wars", "Heavy Metal: The Black And Silver", "Sole Survivor"…).
Mais il ne faut pas négliger l’apport du troisième homme fort de ce disque, à savoir Allen Lanier, qui, s’il est à l’écriture de "Don’t Turn Your Back", probablement le titre le plus faible du lot, assure des parties de clavier magistrales. Assez discret sur l’album précédent, il s’impose bien plus ici, bien aidé il est vrai par la production de Martin Birch qui le met particulièrement en valeur. Et si les sons qu’il dégage ont parfois un peu vieilli (nous sommes en 1981 quand même), ils se fondent toujours avec beaucoup de justesse dans les neufs compositions du LP. Que ce soit sur le title-track, "Veteran Of The Psychic Wars" ou encore "Joan Crawford", il porte une bonne partie de leur réussite sur ses épaules.
D’ailleurs, "Joan Crawford" est l’un des autres grands moments de cet album décidément hors-normes. Ce morceau rend un drôle d’hommage à l’actrice décédée quatre ans plus tôt, en s’attardant surtout sur ses derniers rôles dans des films d’horreur pour l’ambiance, Christina étant une référence à l’une des filles adoptives de Crawford qui avait écrit un livre assez cru sur la star d’Hollywood. À noter que le clip a été banni par MTV pour une sexualisation quelque peu dérangeante des jeunes femmes jouant des écolières d’école privée. L’Amérique pudibonde et puritaine dans toute sa splendeur, la vidéo étant au final assez inoffensive (limite choquante quant au look de certains des musiciens mais là c’est un autre débat).
Bon, bon bon, que dire de plus ? La comparaison avec "Secret Treaties" n’est, au final, certainement pas la plus déplacée que l’on puisse faire concernant ce "Fire Of Unknown Origin" : il s’agit d’un album très varié, où chaque morceau se distingue du précédent. Rien ne se ressemble, tout n’est qu’une terrible marche en avant avec laquelle BLUE ÖYSTER CULT écrase tout sur son passage. Mais c’est de "Agents Of Fortune" que ce disque se rapproche le plus, ce luxe de diversité étant du même tonneau. Ce n’est pas pour rien que le morceau-titre soit récupéré de cette époque. Et au final, c’est la pochette qui résume le mieux cet album : mystérieux. Et les vieux grincheux me pardonneront certainement mon enthousiasme débordant pour ce disque, qui figure parmi mes préférés de la formation, si ce n’est mon préféré. Du grand art. Et pourtant, il sera le dernier avec la formation originale, Albert Bouchard se faisant lourder durant la tournée qui s'en suivra. Et plus rien ne sera jamais pareil.
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Eduardo RivadaviaToe Fat Two (1971)
Après avoir représenté la première partie de leur curieux nom sur la pochette du premier album, Toe Fat a abordé la seconde sur le deuxième album, le très imaginatif Toe Fat II, avec ce qui semble être une scène de bataille, opposant une espèce de lard extraterrestre à un assortiment de morceaux de poulet rôti et à une grappe de raisin sans défense.
Oh, et si vous pensez que cela n'a pas de sens, il n'y a pas grand-chose d'autre à propos de ce deuxième album du groupe, qui est sorti sur Rare Earth, l'étiquette rock de Motown (Parlophone au Royaume-Uni).
Pour commencer : Les récents changements de line-up ont vu les membres fondateurs Ken Hensley et le batteur Lee Kerslake partir pour de plus grandes richesses avec un Uriah Heep naissant, et être remplacés par Alan Kendall et Brian Glascock, respectivement ; le bassiste John Glascock était toujours crédité sous le nom de Konas, pour une raison mystérieuse ; et le frontman vieillissant Cliff Bennett -- une relique pré-Invasion britannique, célèbre pour avoir été le leader des Rebel Rousers -- semblait toujours un peu incertain de ce nouveau truc de rock heavy.
En conséquence, la confusion s'est également installée sur le plan musical, même si le hard rock bluesy prédomine toujours, grâce aux riffs puissants, aux rythmes chauds et à la wah-wah larmoyante du nouveau six-cordes Kendall, qui alimentent les foot-stompers engageants comme "Since You've Been Gone" et "Midnight Sun", ainsi que les maulers post-psychiques sinistres comme "Idol" et "Three Tie Loser".
Le groupe était décidément moins concentré sur le reste de l'album, à commencer par le morceau d'ouverture "Stick Heat" - un heavy rock tentaculaire aux tendances doom, qui, pour une raison insondable, était précédé de cordes de banjo solitaires ; Il se poursuit avec "There'll Be Changes", un blues pur et dur, avec un cameo non crédité de Peter Green et un travail d'harmonica plutôt approprié de l'associé du groupe, Moxy, et culmine avec des flirts timides avec l'éclectisme du prog rock sur l'interlude atmosphérique "Indian Summer" et l'hymne flower power mi-douceur mi-rock, "A New Way".
En somme, le truc de Toe Fat commençait à sentir le roussi, et il n'y eut guère de raison d'être surpris lorsqu'il fut révélé que le groupe avait décidé d'encaisser ses jetons avant même la sortie de l'album, début 1971.
Tout comme son prédécesseur supérieur, Toe Fat II allait prendre la poussière dans les bacs à gravats tout au long des années 70 avant d'acquérir un nouveau respect - comme le font de tels albums - lorsqu'ils étaient réévalués par les amateurs de hard rock des décennies plus tard.
- Cooltrane
- Membre VIP
- Messages : 2971
- Enregistré le : mer. 31 juil. 2019 14:18
- Localisation : La Cambre
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment
J'ai en effet vu cette tournée Black & Blue, les deux groupes connaissant une 2è jeunesse avec Martin Birch derrière les manettes dans les studios.alcat01 a écrit : ↑mar. 14 févr. 2023 10:23
Et les vieux grincheux me pardonneront certainement mon enthousiasme débordant pour ce disque, qui figure parmi mes préférés de la formation, si ce n’est mon préféré. Du grand art. Et pourtant, il sera le dernier avec la formation originale, Albert Bouchard se faisant lourder durant la tournée qui s'en suivra. Et plus rien ne sera jamais pareil.
Autant Birch a réussi à faire sonner Iron Maiden comme Deep Purple (ad vitam éternam après leur premier album) et Dio dans Sabbath fait penser à Rainbow, autant BÖC restent eux-mêmes avec un Erectus assez bon, et ce Fire encore meilleur.
Mais en effet, ce ne sera plus jamaiss la même chose avec les départs des deux Bouchard.
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment
Il me semble avoir quelque part le DVD Black & Blue!Cooltrane a écrit : ↑mar. 14 févr. 2023 12:50J'ai en effet vu cette tournée Black & Blue, les deux groupes connaissant une 2è jeunesse avec Martin Birch derrière les manettes dans les studios.alcat01 a écrit : ↑mar. 14 févr. 2023 10:23
Et les vieux grincheux me pardonneront certainement mon enthousiasme débordant pour ce disque, qui figure parmi mes préférés de la formation, si ce n’est mon préféré. Du grand art. Et pourtant, il sera le dernier avec la formation originale, Albert Bouchard se faisant lourder durant la tournée qui s'en suivra. Et plus rien ne sera jamais pareil.
Autant Birch a réussi à faire sonner Iron Maiden comme Deep Purple (ad vitam éternam après leur premier album) et Dio dans Sabbath fait penser à Rainbow, autant BÖC restent eux-mêmes avec un Erectus assez bon, et ce Fire encore meilleur.
Mais en effet, ce ne sera plus jamaiss la même chose avec les départs des deux Bouchard.

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

DAVIDFirefly marque une nouvelle ère pour Uriah Heep puisqu'il s'agit du 1er album sans David Byron au chant. David Byron avait été viré à cause de son fort penchant pour la bouteille. Pour le remplacer, Uriah Heep a auditionné plusieurs chanteurs de renom comme Paul Rodgers (Free, Bad Company et... Queen !!!) et David Coverdale, tout droit sorti du split de Deep Purple. Ce dernier préférera monter son propre groupe, Whitesnake. Finalement, leur choix se portera sur John Lawton, chaudement recommandé par Roger Glover (bassiste de Deep Purple) après qu'il ait chanté sur un titre de son album Butterfly Ball.
Retour de Gerry Bron aux manettes, il s'agissait d'avoir une production très propre, très pro, histoire de faire oublier les cafouillages de High and Mighty. La recette traditionnelle d'Uriah Heep est appliquée à la lettre, et même John Lawton a un peu de mal à affirmer sa personnalité pour ce 1er album. Il se contentera dans un premier temps de ne pas faire d'ombre à David Byron, sans pour autant l'imiter.
Sur Firefly, à aucun moment on ne peut remettre l'inspiration à défaut. Tout est là, les chœurs, les mélodies. Mais dès l'entame de The Hanging Tree, le feeling de David Byron manque un peu. Et pour tout dire, on s'ennuie ! Trop de sérieux ! L'aspect fun et théâtral qu'apportait David Byron a disparu. La musique devient assez monotone du coup. L'album est très prévisible, mais on ne retrouve ni le rock 'n' roll de Return to fantasy et High and mighty, et encore moins l'aspect épique des Demons and wizards et The magician's birthday. Les chœurs sont également un peu moins bons qu'avant, l'absence de David Byron et John Wetton (King Crimson, Asia, UK, Roxy Music, Family) se fait sentir.
Les nouvelles sonorités des claviers, plus modernes et s'éloignant du traditionnel orgue Hammond, contribuent à rendre l'album plus propre et un peu pompeux. Sympathy et The Hanging Tree peinent un peu à décoller, on a l'impression que tout le monde est bridé dans le groupe. Who Needs Me est le titre rock par excellence, bien sympa mais n'égalant pas ce qu'Uriah Heep a déjà fait dans le genre, ni même le fameux Free N' Easy d'Innocent Victim. Do You Know est quant à lui LE titre heavy, et même si encore une fois, on ne respire pas exactement l'enthousiasme, l'efficacité est au bout du chemin.
Bref, Uriah Heep apparaît bien rodé sous son nouveau line up, même si ça ne faisait pas très longtemps qu'ils étaient ensemble. Une mécanique bien huilée en somme, mais qui commence un peu à s'enrouiller. Passons au titre épique Firefly, très doux, qui démarre de la plus belle manière qui soit. A ce moment là, on se dit qu'on tient le digne successeur des Magician's Birthday, Dreams ou Paradise/The Spell. Mais dès que les guitares saturées pointent leur nez, le morceau ne confirme pas tous les espoirs qu'on avait placé en lui. Un peu poussif, mou du genou et peu de rebondissements au final, bref trop prévisible encore une fois. Vraiment dommage car la mélodie de base est magnifique.
Reste le meilleur titre de l'album pour moi, le plus animé et haut en couleur, Been Away Too Long, très axé sur la performance bluffante de John Lawton et avec aussi un vrai solo de guitare s'il vous plait. Il faut bien le dire, Mick Box se contente parfois de solos de guitare minimalistes. Firefly reste un bon album, à recommander en priorité à ceux qui préfèrent le côté clean et progressif d'Uriah Heep, plutôt que le côté heavy et rock 'n' roll.
Ceci dit, à part le changement de line up, y'avait quand même pas grand chose de neuf. Il devenait urgent de se renouveler. Le groupe s'y emploiera pour les 4 albums à venir (Innocent Victim, Fallen Angel, Conquest et Abominog), avec plus ou moins de bonheur.
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Ralph Heibutzki1975 Mallard
Les fans ont toujours eu du mal à évaluer la contribution du Magic Band sur les albums de Captain Beefheart, tant sa présence était démesurée.
Lorsqu'ils se sont séparés, le guitariste Bill Harkleroad (Zoot Horn Rollo), Mark Boston (Rockette Morton) et le batteur Art Tripp (Ed Marimba) ont maintenu qu'ils avaient joué un rôle important dans le façonnement du son; cet album a quelque peu étayé leurs arguments.
Il n'est pas surprenant que de nombreuses marques de fabrique de BeefheartiEn - comme l'interaction guitare/marimba - soient présentes. Il en va de même pour les rythmes décalés, qui sont plus accessibles que tout ce qui se fait dans le domaine de Beefheart. Harkleroad est la présence dominante, écrivant ou co-écrivant le matériel avec Boston et le batteur/guitariste John (Drumbo) French (qui n'a pas rejoint le groupe).
Le chanteur Sam Galpin s'avère être un autre atout : un ancien chanteur de salon qui n'aurait jamais entendu Beefheart, mais qui lui ressemble étrangement, notamment dans la ballade au piano "Desperadoes Waiting for a Train".
L'ambiance générale pourrait bien être qualifiée de "country progressive", avec de nombreux changements de tempo et une attaque nasillarde, comme le montre la guitare slide de Harkleroad sur "She's Long & She's Lean". Les liens avec Beefheart deviennent plus intrigants sur l'instrumentale élaborée "Road to Morocco" et "Winged Tuskadero", qui présente des textes parlés sur un fond country-rock. Ce sont soit des morceaux de plagiat bien exécutés, soit le groupe a assimilé les méthodes de Beefheart plus qu'il ne veut bien l'admettre. La plus grande surprise est "Peon", de Lick My Decals Off, Baby ; son apparition semble curieuse pour un groupe si déterminé à affirmer sa propre identité. (Le groupe a prétendu avoir repris cet air pour que son ancien patron puisse toucher des royalties bien nécessaires).
L'impression finale est celle d'une production plus distinctive et d'une écriture plus cohérente de la part de musiciens impeccables pour faire basculer les masses ; comme Beefheart, ils n'ont pas plus réussi dans cette tâche.
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Thomas ErlewineSilent Letter (1979)
Il s'agit du premier album studio américain après le départ de Dan Peek, la première sortie américaine sur Capitol Records, le dernier album - et le dernier de sept consécutifs - que le producteur de longue date des Beatles, George Martin, a produit avec l'Amérique.
C'est aussi leur premier album studio depuis leurs débuts à avoir un titre commençant par une lettre autre que "H". Le titre lui-même reconnaît le "H" manquant par sa référence ironique aux lettres muettes de la langue anglaise.
D'une certaine manière, Silent Letter marque un nouveau départ pour America. Même s'ils étaient toujours produits et arrangés par George Martin, ils avaient signé avec un nouveau label, Capitol Records, et avaient décidé de se plonger dans le luxuriant adulte contemporain, qui était une bête différente du soft rock californien folklorique qui avait fait leur réputation.
Le changement de son n'a pas donné lieu à de nouveaux hits (ironiquement, la même année que la sortie de Silent Letter, ils ont titillé les charts avec une reprise de "California Dreamin'" qui n'était pas incluse sur le disque), mais il les a revitalisés, un tant soit peu. Il y a une bonne quantité de remplissage dispersé dans Silent Letter, ainsi que quelques chansons maladroites et ambitieuses comme la dernière chanson segmentée "High in the City", mais il y a aussi plusieurs très bons morceaux de soft rock.
En fait, le coup de poing d'ouverture de "Only Game in Town" et "All Around" (qui a un refrain de tueur) donne l'impression que le disque sera excellent. Il commence à dériver un peu après cela, mais il ne s'éloigne jamais trop; chaque fois que l'album semble perdre son élan, il le regagne.
Le résultat final est peut-être imparfait, mais de manière agréable. Et comparé aux disques qui l'ont précédé et à certains des albums qui l'ont suivi, Silent Letter semble certainement être un moment fort de l'Amérique d'aujourd'hui.
Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Thomas ErlewineLook At Me Now
Le premier album solo de Bernie Marsden, And About Time Too, a suffisamment bien marché pour justifier une suite et il s'est donc attelé à l'enregistrement de Look at Me Now, un LP qui est paru en 1981, la même année où il a joué sur Come an' Get It de Whitesnake.
De nombreux membres de Whitesnake apparaissent ici aussi - le batteur Ian Paice, le bassiste Neil Murray et le claviériste Jon Lord jouent pratiquement tout au long de l'album - et bien que cet album soit certainement fort et rock, il n'est pas heavy comme l'était Whitesnake en 1981.
Il a à la fois un punch plus vif d'arena rock et un peu de prog rock (l'instrumental "Byblos Shack"), prenant son temps pour se plonger dans des ballades instrumentales lyriques ("After All the Madness"), mais jouant généralement dans le droit chemin. Parfois, cela devient assez stupide - "Can You Do It ? (Rock City Blues)" est à la hauteur de son titre, mais l'album s'ouvre sur une paire de morceaux pop AOR propulsifs, "Look at Me Now" et "So Far Away", des morceaux bien plus mélodiques que ceux de Whitesnake, mais qui ne se distinguent pas vraiment par la voix de Marsden.
Marsden n'est peut-être pas convaincant, mais il semble être un bon gars tout au long de Look at Me Now et, de la même manière, l'album n'est pas grand-chose, mais c'est un artefact assez agréable de l'endroit où le hard rock pré-MTV a rencontré la pop.