
1991: The Visit
L'album "The Visit" de Loreena McKennitt, paru en 1991, est une tapisserie majestueuse de Worldbeat et de Pop celtique qui tisse des chansons traditionnelles et contemporaines pour mettre en valeur sa voix fluide et sa harpe.
Cela donne son lot de morceaux le plus gratifiant à ce jour. Avec des valeurs de production plus importantes et des arrangements plus ambitieux que sur ses albums précèdents, son art pour le dramatique et le théâtral est omniprésent. Qu'elle porte un toast aux âmes des défunts avec une joie toute païenne sur le délicieux "All Souls Night", ou qu'elle réinterprète le "Greensleeves" du roi Henri VII, elle n'a jamais les deux pieds dans l'eau.
Souvent, lorsque des artistes tentent d'intégrer des instruments modernes (claviers, guitares, etc.) à l'idiome Folk traditionnel, le résultat est immédiatement daté et terriblement exagéré. Loreena ne laisse jamais les deux se concurrencer, et c'est un témoignage de sa foi dans les chansons elles-mêmes qu'elles ne se transforment pas en un radotage New Age criard.
Son adaptation de "The Lady of Shalott" d'Alfred Lord Tennyson, qui utilise une mélodie d'ouverture tirée du solo de cornemuse à la fin de "It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'n' Roll)" d'AC/DC, est le moment le plus fort de "The Visit".