Silvertone Blues (1999)
Sur "Silvertone Blues", paru en 1999, Joe Louis Walker revient aux origines du Blues traditionnel avec quelques invités judicieusement choisis: Alvin "Youngblood" Hart, James Cotton et Kenny "Blues Boss" Wayne.
Un programme, produit par Joe lui-même, inspiré et original avec des moments intenses comme "Runnin' from the devil", "Kenny's barrelhouse", "Change my ways", "Letting go", "Talk to me", le superbe instrumental "Silvertone blues".
On note aussi que Joe joue de l'harmonica sur "Born in Mississippi" et du piano sur "Bad luck blues".
Live In Montreux 1996
Luther Allison a toujours joué mieux en concert, devant son public,qu'en studio.
L'album "Live In Montreux", paru en 1996, est une compilation de performances réalisées sur près de 20 ans. Même si certaines chansons sont très familières, Luther les interprète avec un regard neuf et il les livre toutes avec beaucoup d'énergie.
Il n'y a vraiment aucun morceau faible. La plupart des morceaux sont accompagnés d'excellentes jams.
Magma 1971 : 1001° centigrades
L'album studio"1001° centigrades" de Magma est paru en 1971. La formation du groupe a changé quelque peu à l’occasion de ce nouvel opus: Claude Engel part sans être remplacé, et Alain Charlery et Richard Raux sont remplacés par Louis Toesca (trompette) et Yochk'o Seffer (saxophone, clarinette basse).
Ce disque est le deuxième opus de la saga kobaïenne: les paroles sont toujours chantées en kobaïen et l’album raconte l’histoire du retour sur Terre du peuple kobaïen pour sauver la planète.
"1001° centigrades" a bénéficié d'un accueil très favorable par la presse: chronique enthousiaste d'Yves Adrien dans Rock & Folk no 54 en Juillet 1971. Jazz Hot dans son no 278 de Décembre 1971 va dans le même sens.
N.B.: L'album fut disque du mois de Juillet 1971 du magazine Best no363. L'académie Charles-Cros lui décerna son grand prix en 1971.
Refrigerator - 2000
Après plusieurs années passées à la tête du groupe The Truth, Dennis Greaves a décidé de revenir à ses racines et de reformer son premier amour, Nine Below Zero.
Le rejoignent dans cette reformation, enregistrée en 1999 et sortie en janvier 2000, Billy Boy Miskimmin, en remplacement de Mark Feltham, et la nouvelle section rythmique Brendan O'Neill et Gerry McEvoy, tous deux anciens membres du groupe de Rory Gallagher.
Avec un nouveau line-up, mais toujours la même envie, Nine Below Zero s'est remis à faire la musique avec laquelle ils avaient enflammé le Royaume-Uni à l'origine.
Carolyn Mas and Band - 1992 Live!
Carolyne Mas est surtout connue pour sa méga-chanson de 15 minutes "Sittin' In The Dark", qui figurait sur son album "Mas Hysteria", également enregistré en live. C'était un vrai 'Hit de fête' à l'époque.
Quelques années plus tard, en 1992, elle publie ce double album "Live!". "Sittin' In The Dark" y figure, déjà comme l'un des premiers morceaux, peut-être pour se libérer de l'attente et laisser ensuite plus de place à d'autres nouveaux morceaux.
Il manque l'éclat et le charisme du premier enregistrement, "Sittin' In the Dark" est en quelque sorte minimisé. Peut-être que Carolyn Mas aurait dû avoir le courage d'en donner une nouvelle interprétation. Toutes les autres chansons sont de la bonne musique Rock, entraînante et dynamique.
Rien de vraiment exceptionnel, mais rien de mauvais!.
Southside Johnny & the Jukes 1984 : In the Heat
Atlantic a laissé Southside Johnny et Billy Rush s'autoproduire après que les choses n'aient pas fonctionné avec Nile Rodgers et "Trash It Up".
Ils ont essayé quelques reprises en plus des originaux bien intentionnés mais pas classiques de Billy Rush, y compris "Don't Look Back" de Smokey Robinson et "New Coat Of Paint" de Tom Waits.
Ces reprises ont donné de la diversité à l'ensemble, mais dans l'ensemble, ce n'était pas encore du grand Jukes.
1974: Rush
Avec l'aide de son managerDanniels Ray et de l'ingénieur nouvellement enrôlé Terry Brown, le groupe Canadien Rush a sorti son tout premier album intitulé "Rush" en 1974, inspiré par le British Blues Rock, qui est considéré, en premier lieu, comme hautement inspiré de Led Zeppelin.
Rush avait limité sa popularité locale jusqu'à ce que l'album soit repris par WMMS, la station radio de Cleveland, dans l'Ohio. Donna Halper, un Disc Jockey et directeur musical travaillant dans cette station, avait choisi "Working Man" pour sa play list ordinaire.
Le thème cols bleus de la chanson parlait aux fans de Hard Rock et cette nouvelle popularité conduisit à la recréation de l'album par Mercury Records aux États-Unis.
C'est un premier opus très réussi!
In the Morning (2002)
Sur son premier album le label Telarc, "In the Morning", paru en 2002, Joe Louis Walker prouve qu'il est toujours capable de solos de guitare laconiques et brûlants, comme sur le morceau R&B "Do You Wanna' Be With Me?", de Soul jazzy mid-tempo comme "Leave that Girl Alone", ou de Blues du Delta acoustique rugueux comme "Strangers in Our House", qui clôt l'album de façon appropriée.
Walker est en pleine possession de ses moyens tout au long de l'album, gémissant et croonant dans un style mielleux et grinçant qui est immédiatement reconnaissable. Même lorsqu'il joue franc jeu sur "Joe's Jump", il semble revigoré, lançant des leads percutants même dans un style shuffle usé par le temps.
Les premiers morceaux, "You're Just About to Lose Your Crown", avec ses percussions latines bouillonnantes, et le groove décontracté de la chanson-titre réunissent en douceur les racines Soul, Blues et Gospel de Walker.
Cet album est la preuve convaincante que Joe Louis Walker est l'un des artistes les plus méconnus et les plus originaux du genre Soul / Blues.
Reckless 1997
Enregistré au Beale Studios de Memphis (à l'exception d'un morceau gravé à Paris), "Reckless", paru en 1997, est le troisième et dernier de Luther Allison pour la firme Alligator, mais aussi le dernier disque en studio avant son décès.
Comme les précédents opus parus chez Alligator, on note toujours la production de Jim Gaines, la collaboration très active de James Solberg à l'écriture de l'ensemble.
Parmi les meilleurs moments, on retient "Drowning at the bottom", "Pain in the streets" et "Low down and dirty". Luther retrouve son fils Bernard dans le duo acoustique "Playin' a losin' game".
1973: Mekanïk Destruktïw Kommandöh
"Mekanïk Destruktïẁ Kommandöh" de Magma, est sorti en 1973. Au répertoire du groupe de 1971 à 1979, il est également repris lors de la reformation de Magma à partir de Décembre 1996 puis joué dans le cadre de la trilogie "Theusz Hamtaahk" dont il est le troisième mouvement.
Comme la majorité des albums du groupe, c'est une histoire chantée en kobaïen. Cette histoire explique la vision de Christian Vander sur le futur chaotique de la Terre. L'histoire du prophète Kobaïen Nebehr Güdahtt donne un avertissement en ce qui concerne l'humanité. En bref, si le peuple de la Terre veut être sauvé, il doit faire l'effort nécessaire pour acquérir la sagesse, afin d'être accepté pour partir se réfugier sur la planète Kobaïa.
En effet, les humains s'entretuent, ils fabriquent de la misère, des guerres et de la pollution. Les gouvernements de la Terre ont conditionné les hommes depuis la nuit des temps. Les dirigeants écrasent leur propre peuple et les révoltes assassinent. En fait, les Terriens détruisent tout ce qu'ils ne connaissent pas. Les plus sages d'entre eux seront sauvés par les Kobaïens. Les Kobaïens viendront un matin chercher cette minorité de Terriens avec une énorme soucoupe volante nommée Weidorje (roue céleste), en ce qui concerne les autres, c'est la destruction de l'humanité qui les attend:
"... Terrien, si je t'ai convoqué c'est parce que tu le mérites, ma divine, et ô combien cérébrale conscience m'oblige à le faire. Tes actes perfides et grossiers m'ont fortement déplu, les sanctions qui te seront infligées dépasseront les limites de l'entendement humain et inhumain, car tu as, dans ton incommensurable orgueil, et ton insondable ignorance, impunément osé me défier, me provoquer et déclencher dans toute son immensité, ma colère effroyablement destructrice entraînant inexorablement ton châtiment race maudite !...".
"Mekanïk Destruktïw Kommandöh" fut joué pour la première fois en public deux ans avant son enregistrement studio. Ce fut lors d'un concert au Théâtre 140 de Bruxelles en 1971, dont il existe un enregistrement, sous le tire de "Mekanïk Kommandöh" et avait une durée de dix-sept minutes et dix-neuf secondes. On y retrouve les thèmes qui forment le squelette du morceau, mais l'esthétique n'était pas du tout la même. En effet, les premières interprétations de ce morceau avaient des airs de Bossa Nova et les paroles n'étaient pas encore parfaitement élaborées.
D'abord joué avec la formation originale de Magma, le morceau, qui était le plus souvent joué en finale, était augmenté d'un chœur de trois voix féminines pour arriver à sa version définitive qui est celle de l'album.
Le premier enregistrement studio de "Mekanïk Kommandöh" date de 1972 et figure sur un recueil publié par Magma sur CD en 1998 sous le titre de "Simples". Ce recueil de morceaux de Magma contient également "Hamtaak", "Tendeï Kobah", "Klaus Kombalad" et "Mekanik Machine". Une autre version a été publiée officiellement sur deux albums de compilation du label Thélème créé par Laurent Thibault ("Puissance 13 + 2" en 1972 et "Music Is My Honey" en 1973). Il s'agit d'un enregistrement de six minutes intitulé "Mekanik Kommando" interprété en live en 1971...
Chilled - 2002
"Chilled" de Nine Below Zero, paru en 2002, est un disque acoustique. C'est pour le moins légèrement déstabilisant. Pour un groupe de Pub Rock, sortir 13 titres acoustiques, chantés soit par Mark Feltham soit par Dennis Greaves sur un rythme alangui peut être perçu au premier abord comme une certaine faute de goût.
Passé cette première surprise, on peut se laisser aller et trouver dans ces morceaux une ambiance Soul et quelque peu Rhythm'n' Blues de toute beauté. Mais on est loin du Pub Rock auquel le groupe nous avait habitué, et heureusement que l'harmonica de Mark Feltham est là pour ne pas être trop dépaysé.
On trouve même un morceau à l'ambiance Espagnole, "Spanish Harlem", écrit par Leiber et Spector, et un à l'ambiance Slave évoquant directement les Balkans, "Ballad of Dombovar". Si ces morceaux sont plutôt dispensables, les reprises du "White boys lost in the Blues" de Michael Franks, du "Bring it on home to me" de Sam Cooke, de "How sweet it is" de Holland-Dozier et de "Why don't you try me tonight" de Billy Young sont parmi les meilleurs titres de l'album. Il faut aussi citer "One foot in heaven, one foot in hell", chanté par Dennis sur un rythme endiablé qui remémore les grandes heures de ce groupe hors du commun. Cependant, malgré quelques morceaux réussis, le disque reste en retrait par rapport à la discographie de Nine Below Zero et il n'est à conseiller qu'aux amateurs inconditionnels de ce groupe.
1974: I Want to See the Bright Lights Tonight
En 1974, Richard Thompson et sa femme, Linda Peters sortent leur premier album ensemble, et "I Want to See the Bright Lights Tonight" est un petit chef-d'œuvre, le raffinement d'une beauté austère de la promesse du premier album solo de Thompson, "Henry the Human Fly".
En Linda Thompson, Richard a trouvé une superbe collaboratrice et une chanteuse de classe mondiale; Linda possède une voix aussi claire et riche que celle de Sandy Denny, mais avec une force qui peut facilement soutenir le matériel souvent lourd de Richard, et elle s'est montrée capable de s'attaquer à tout ce qui lui était présenté, du délicatement triste "Has He Got a Friend for Me" au cynisme joyeux de "The Little Beggar Girl".
Et alors que Richard avait déjà démontré qu'il était un auteur-compositeur avec lequel il fallait compter, sur "I Want to See the Bright Lights Tonight", il est allé encore plus loin. Bien que l'ambiance de l'album soit résolument plus sombre que tout ce qu'il avait enregistré auparavant, la tristesse de "Withered and Died", "The End of the Rainbow" et "The Great Valerio" ne relève pas de l'apitoiement mais de la contemplation des cruautés de la vie par un homme qui, à 25 ans, avait déjà été témoin de plus que sa part. Et les solos brillants qui ponctuent de nombreuses chansons sont une manne du ciel pour tout amateur de guitare. Si "I Want to See the Bright Lights Tonight" est peut-être la musique la plus sombre de la carrière de Richard & Linda Thompson, cette chronique de la douleur et de la nostalgie leur a permis de forger une musique d'une beauté saisissante et indubitable; si les paroles méditent souvent sur les enjeux de notre destin dans cette vie, la musique offre un aperçu des joies qui font que la lutte en vaut la peine.
1986: At Least We Got Shoes
Billy Rush était parti au moment où Southside Johnny & the Jukes se sont réunis pour enregistrer leur troisième et dernier album sur Atlantic, "At Least We Got Shoes", paru en 1986 .
Les compositions originales de Southside Johnny sont tout juste correctes, bien que la sélection de reprises, "Walk Away Renee" et ""I Only Want to Be With You", soit stellaire comme d'habitude.
Pourtant, c'est un peu le chant du cygne pour le groupe, qui n'enregistrera plus rien pendant cinq ans.
Bedlam est composé de Frank Aillo (Chant), de Dave Ball(Guitare), de Dennis Ball (Basse) et de Cozy Powell (Batterie).
Une bonne surprise. Ce qui est triste avec les groupes underground des années 70, c'est que la plupart d'entre eux manquent d'une bonne production et/ou que leur son essaie d'être méchant, mais qu'il est en fait creux parce qu'ils n'ont pas fait d'overdubs, et que le résultat final est que le dynamisme a disparu et que le potentiel n'a pas été réalisé.
Ce n'est pas le cas ici.
Je ne sais pas comment ils ont pu se payer un bon studio et un bon producteur, mais la qualité du son est presque parfaite pour les années 70, et ils ne laissent jamais leur son creux, sauf dans Sarah où c'est en fait une bonne chose puisqu'il s'agit d'un prototype de ballade AOR très proche du futur Journey ; et en général, les trucs mélodiques de l'album sont influencés par le heavy rock psychédélique des années 60 comme Cream. Peut-être que c'est parce que Bedlam a écouté Deep Purple et le funk et s'est dit "Hé, ça fait vraiment bouger les rockeurs, prenons ça !", et peut-être aussi parce qu'ils avaient des gars comme Cozy bloody Powell dans le line-up ; alors peut-être qu'ils ne sonneraient pas mal par défaut ?
Et puis il y a le chanteur, Frank Aiello, comme on peut le voir. Bien qu'il ne se lance pas dans l'agression, il n'est certainement pas Gillan, mais son chant est bon, émouvant, émotionnel, et lorsque ces émotions dépassent les limites et atteignent le registre aigu, il est également un chanteur compétent.
La plupart de mon amour pour la musique lourde vient peut-être de mes expériences passées, mais ce groupe pourrait être un nouveau groupe modérément préféré s'il avait plus de matériel à offrir, et j'aurais été excité parce que cet album n'est définitivement pas mauvais. Hélas, cela ne s'est pas produit. Et peut-être, juste peut-être, si les mélodies étaient juste un peu plus accrocheuses. Sinon, je ne trouve pas de gros défauts à ce disque et je le recommande!
Bedlam est composé de Frank Aillo (Chant), de Dave Ball(Guitare), de Dennis Ball (Basse) et de Cozy Powell (Batterie).
Une bonne surprise. Ce qui est triste avec les groupes underground des années 70, c'est que la plupart d'entre eux manquent d'une bonne production et/ou que leur son essaie d'être méchant, mais qu'il est en fait creux parce qu'ils n'ont pas fait d'overdubs, et que le résultat final est que le dynamisme a disparu et que le potentiel n'a pas été réalisé.
Ce n'est pas le cas ici.
Je ne sais pas comment ils ont pu se payer un bon studio et un bon producteur, mais la qualité du son est presque parfaite pour les années 70, et ils ne laissent jamais leur son creux, sauf dans Sarah où c'est en fait une bonne chose puisqu'il s'agit d'un prototype de ballade AOR très proche du futur Journey ; et en général, les trucs mélodiques de l'album sont influencés par le heavy rock psychédélique des années 60 comme Cream. Peut-être que c'est parce que Bedlam a écouté Deep Purple et le funk et s'est dit "Hé, ça fait vraiment bouger les rockeurs, prenons ça !", et peut-être aussi parce qu'ils avaient des gars comme Cozy bloody Powell dans le line-up ; alors peut-être qu'ils ne sonneraient pas mal par défaut ?
Et puis il y a le chanteur, Frank Aiello, comme on peut le voir. Bien qu'il ne se lance pas dans l'agression, il n'est certainement pas Gillan, mais son chant est bon, émouvant, émotionnel, et lorsque ces émotions dépassent les limites et atteignent le registre aigu, il est également un chanteur compétent.
La plupart de mon amour pour la musique lourde vient peut-être de mes expériences passées, mais ce groupe pourrait être un nouveau groupe modérément préféré s'il avait plus de matériel à offrir, et j'aurais été excité parce que cet album n'est définitivement pas mauvais. Hélas, cela ne s'est pas produit. Et peut-être, juste peut-être, si les mélodies étaient juste un peu plus accrocheuses. Sinon, je ne trouve pas de gros défauts à ce disque et je le recommande!
1975 : Fly by Night
"Fly by Night", paru en 1975, est le premier album de Rush après le recrutement de Neil Peart. En plus de devenir le batteur du groupe, Peart assume le rôle de principal parolier car Lee et Lifeson montrent très peu d'intérêt pour l'écriture, ceux-ci ne contribuant qu'à seulement quelques paroles de chanson sur l'ensemble de la carrière du groupe. Au lieu de cela, ils se sont principalement portés sur les aspects musicaux de Rush.
"Fly by Night" voit, ainsi, l'inclusion du premier mini récit épique du groupe, "By-Tor and the Snow Dog", qui regorge d'arrangements complexes.
Les thèmes lyriques aussi subissent des changements dramatiques après l'arrivée de Peart en raison de son amour pour la fantasy et la littérature de science-fiction.
Pasa Tiempo (2002)
Joe Louis Walker s'éloigne considérablement du reste de son catalogue sur son album "Pasa Tiempo", paru en 2002, qui conserve ses racines Blues, mais les infuse de Jazz, de R&B et de Soul, la plupart soutenus par une forte vibration latine, comme l'indique le titre, avec des résultats émouvants.
Les contributions de Walker à ce projet reposent sur sa voix teintée de Gospel, sa guitare jouant un rôle résolument secondaire.
Le premier morceau du disque est une version émouvante et imprégnée de Soul de la chanson "Sweet Thing" de Van Morrison. Walker poursuit avec des reprises de "I've Got Your Love" de Boz Scaggs, "Love Like Blood" de John Hiatt et "Direct Me" d'Otis Redding, tous des titres relativement obscurs de ces artistes qu'il s'approprie.
Des musiciens invités comme le saxophoniste Ernie Watts qui réalise un tour de force sur le morceau Soul / Gospel de Walker, "You Get What You Give", qui dure près de huit minutes, le trompettiste Wallace Roney, ainsi que la vibrante section de percussions du légendaire batteur de Santana / George Duke, Leon "Ndugu" Chancler, et "Master" Henry Gibson, appuient sur tous les bons boutons Latin / Jazz. Le tournant le plus Blues est certainement la reprise instrumentale de "It Hurts Me Too" d'Elmore James, dominée par la slide guitare, qui est le seul morceau qui ne correspond pas à l'ambiance générale.
Des originaux tels que le Cha Cha léger et loungy des instrumentaux "Barcelona" et le morceau-titre, tous deux agrémentés des magnifiques cuivres de Roney, poussent Walker sur un chemin que les auditeurs n'ont jamais encore entendu de lui. Même le groove de Booker T., le vieux morceau de clôture "You Can't Sit Down", fonctionne, ne serait-ce que comme l'une des rares vitrines pour la guitare de Walker.
"Pasa Tiempo" est donc une entrée unique dans le catalogue déjà éclectique de Joe Louis Walker, prouvant que les bluesmen peuvent travailler dans d'autres genres tout en conservant l'intégrité et l'enthousiasme de leur amour musical.
Hand Me Down My Moonshine 1998
"Hand Me Down My Moonshine" de Luther Allison, enregistré en 1998, est un projet entièrement acoustique enregistré en grande partie à son domicile en France.
Parfaitement supporté par Zox à la basse (superbement inspiré), Luther montre toute la subtilité et la virtuosité de son jeu de guitare. Ce disque mérite une écoute attentive car il montre une autre facette du talent de ce grand bluesman. On peut retenir de ce magnifique programme "Good morning love", "One more", "She's fine", "Farmers child", "Hand me down my moonshine", "Meet me in my own hometown".
N.B.: On note aussi les participations de son fils Bernard Allison, Patrick Verbeke et Thierry Menesclou.
[media] [/media]
1974: Ẁurdah Ïtah
"Ẁurdah Ïtah" est un album paru initialement en 1974 sous le nom du compositeur français Christian Vander mais s'inscrivant pleinement dans le répertoire de Magma. Il est donc considéré comme le quatrième album studio du groupe sous le nom duquel il est même réédité en 1989.
Le disque est paru initialement chez Barclay sous le titre "Tristan et Iseult" attribué à Christian Vander et il a été réédité en CD par Seventh Records. Il est censé représenter la musique originale du film d'Yvan Lagrange, mais en réalité la bande-son du film utilise des prises différentes de l'album. N'étant pas satisfait de la version du film (utilisée sans son autorisation), Vander a réenregistré "Ẁurdah Ïtah" en trois après-midi au Studio de Milan, à Paris, en Avril 1974 avec une formation réduite à seulement quatre musiciens.
Il s'agit du second mouvement de la trilogie symphonique "Theusz Hamtaahk". Le morceau a connu de nombreuses modifications pour atteindre sa version finale, notamment avec son exécution au Trianon en 2000 (voir l'album live "Theusz Hamtaahk : Trilogie)". On peut en entendre une version acoustique sur l'album "Les Voix de Magma" enregistré en 1992, ainsi qu'un extrait sur "Live in Tokyo" de 2009. Mais la version la plus aboutie (48 min 58) est sans doute celle qui figure sur la vidéo "Mythes et Légendes : Epok II" enregistrée en 2005.
Le titre, en kobaïen, a pour signification "Terre morte".
N.B.: En 2017, Seventh Records a édité une réédition de l'album, entièrement remastérisé et accompagné de la première version de "Ẁurdah Ïtah", avec pour seuls instruments le piano et les voix. Il paraît sous le titre de "Prima Materia" pour le différencier de la version gravée sur l'album original. Pour l'occasion, la pochette est mise à jour et celle de la réédition vinyle de 2016 est adoptée. Elle présente un combat de spadassins aux casques spectaculaires, rappelant l'Ordre Teutonique du film Alexandre Nevski de Sergueï Eisenstein, et aux costumes bigarrés. L'image est tirée du film d'Yvan Lagrange.
Both Sides of Nine Below Zero - 2008
En 2008, pour fêter son 30e anniversaire, Nine Below Zero a commencé les célébrations avec un set de deux disques mettant en valeur l'environnement dans lequel le groupe a toujours fonctionné le mieux...
En concert, Nine Below Zero reste l'un des groupes les plus incendiaires du circuit des clubs, même lorsqu'ils laissent l'électricité à la maison et optent pour l'acoustique.
Le premier disque de ce coffret de deux CD a été enregistré en live lors de deux soirées à Cumbria, le quatuor n'étant pas branché mais faisant tout de même monter la température à un point d'ébullition, un point qu'ils renforcent ensuite avec le DVD qui l'accompagne, tourné en 2006 lors de la tournée du groupe dans les Balkans...
