vox populi a écrit : ↑mer. 4 sept. 2024 05:20

La musique actuelle est souvent extraordinairement inventive. Le travail sur le flow, les productions, les arrangements, la construction des chansons tout est stimulant et donne il faut bien le dire un petit coup de vieux aux chansons old school.
Schoolboy mélange tout le rap, le punk, le jazz, et beaucoup de soul..il approche chaque style en le transformant complètement. Il triture par exemple un riff rock en le compressant au maximum et en ralentissant sensiblement le tempo. Il passe dans la même chanson d'un rythme écrasant à une douce caresse, il lui arrive d'arrêter une chanson au milieu lorsqu'il estime être arrivé au bout de l'idée..et tout ça avec un flow sacrément groovy.
Blue Lips pourrait postuler au titre d'album de l'année dans le rap, c'est logique.
Parfois je me demande ce que des artistes comme Zappa pourrait penser de tels disques, je penses qu'il adorerait
Excellent, merci
Rappeler aussi, pour moi le Zappa du rap, Kendrick Lamar.
"To Pimp A Butterfly"

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"Kendrick Lamar n’est pas juste l’auteur du chef d’œuvre good kid, m.A.A.d city paru en 2012. Non, le Californien est simplement le rappeur le plus important de sa génération. Haut la main même ! Rares sont en effet ceux aussi bien vénérés par l’undergound du hip hop que les anciens, les nouveaux mais aussi le grand public. Kendrick est sans doute le seul à réunir tous les suffrages. Tous. Et ce troisième album, To Pimp A Butterfly et son titre clin d’œil au To Kill A Mockingbird de Harper Lee, ne fait que conforter ce roi dans son trône. Un opus d’une densité impressionnante dans le fond comme dans la forme, dans ses productions comme dans ses textes. Un disque à écouter en boucle pour en savourer les centaines de subtilités. Loin d’avoir joué la carte de la facilité en surfant sur le succès de son précédant album, le MC de Compton brasse ici une multitude de styles, parfois même osés. G-funk, jazz, boom bap, nu soul, électro, blaxploitation, funk, P-Funk, dirty South, tout y passe ! Le soul train de Kendrick regarde aussi bien dans le rétroviseur de la Great Black Music que droit devant lui ; dans le turfu comme dirait l’autre… Quant à sa plume, son agilité est elle aussi affolante. Trip introspectif, commentaire sociétal, second degré, parenthèse politique, trait d’humour, prose du bitume ou ego trip, Kendrick Lamar sait et peut tout faire. Côté featurings enfin, c’est là aussi le grand jeu avec des piges du parrain George Clinton, du régional de l’étape Snoop Dogg, de Pharrell ‘Je suis partout’ Williams, de Ronald Isley des Isley Brothers, de Bilal, de la rappeuse Rapsody, du génial saxophoniste Kamasi Washington et même de l’allumé Thundercat ! A se demander si avec cet album, Kendrick Lamar ne livre pas aux années 2010 ce que Nas offrit aux années 90 avec son mythique Illmatic. Ambitieux et déjà historique, To Pimp A Butterfly est déjà… un classique ?" Qobuz
et le très bon "Untitled Unmastered"

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