Producteur – Shawn Phillips
Basse – John Pierce, Leland Sklar, Paul Jackson
Batterie – Jeff Porcaro, Michael Baird, Michael Botts, Michael Clark
Guitare solo – Chris Neilsen
Chant, guitare – Shawn Phillips
Naturellement, l'album "Transcendence" de Shawn Phillips, sorti en 1978, sonne daté, mais dans le bon sens du terme, et certains de ses gestes peuvent paraître exagérés aujourd'hui, mais la vision de Shawn est cohérente et souvent plus fascinante et globale qu'on ne le croit.
Le contraste est saisissant, avec du Rock pur et dur ("I'm An American Child") côtoyant sans complexe le tendre romantisme Country teinté ("Good Evening Madam"), un Funk orchestral massif et entraînant ("Julia's Letters"), des prétentions classiques (le magnifique et luxuriant pastel d'"Implications"), une chanson orchestrale fleurie ("Lament Pour L'Enfant Mort") et une délicate ballade pastorale ("Lady In Violet").
"Transcendance" est un album curieux, dans la mesure où il sonne à la fois de son temps et hors de son temps, et même en l'écoutant aujourd'hui, il paraît plus qu'un peu surnaturel...
Producteur – Max Norman
Chant -- Ozzy Osbourne
Guitares -- Randy Rhoads
Basse -- Rudy Sarzo, Bob Daisley
Batterie, percussions -- Tommy Aldridge
Batterie -- Lee Kerslake
Claviers -- Lindsay Bridgewater
Il aura fallu 5 ans à Ozzy Osbourne pour rendre hommage à son guitariste, Randy Rhoads. Cet hommage, "Tribute", sorti en 1987, se fera au travers d'un live enregistré entre 1980 et 1981 entre Montreal et Cleveland.
La majorité de l'album, de "I Don't Know" à "Paranoid", a été enregistrée en public à Cleveland, Ohio, le 11 Mai 1981, à l'exception d'un solo de guitare prolongé au milieu de la chanson "Suicide Solution" qui a été enregistré au Théâtre Saint-Denis à Montréal le 28 Juillet 1981 et inséré dans la chanson.
"Goodbye to Romance" et "No Bone Movies" sont tirés d'un précédent concert Anglais en soutien à l'album "Blizzard of Ozz", probablement de Southampton le 2 Octobre 1980. Ces deux morceaux présentent le bassiste Bob Daisley et le batteur Lee Kerslake.
Ce live est une pure pépite. Il permet de retrouver le formidable guitariste qu'était Rhoads sur son terrain de jeu favori, la scène.
Le disque présente l'intégralité de "Blizzard Of Ozz" avec 8 des 9 titres captés live et le 9ème, "Dee", provenant d'une session studio.
De cet album ressortent tout particulièrement "Crazy Train" et son solo dantesque, véritable monument du Heavy Metal tandis que "Mr. Crowley" dégage une puissance et un feeling incomparables. A côté "I Don't Know", "Steal Away" et autres "Goodbye To Romance", No Bone Movies" confirment que le premier disque d'Ozzy est un classique du heavy métal.
Sur ces versions, les riffs et soli de Rhoads montrait qu'il avait le feu sacré, se hissant au niveau des meilleurs six cordistes avec une technique et un sens de la mélodie inoubliables.
On retrouve deux morceaux, "Believer" et "Flying High Again", provenant de "Diary Of A Madman" et trois autres de Black Sabbath ("Paranoid", "Iron Man" et "Children Of The Grave").
Servi par un son clair et puissant, "Tribute" transcende ces chansons interprétées par un groupe au sommet de son art et de sa forme.
N.B.: Randy Rhoads n'avait que 25 ans lors de sa disparition mais que ça soit avec Quiet Riot ou avec Ozzy Osbourne, il a su montrer en peu de temps quel flamboyant guitariste il était...
Producteur – Elliott Murphy
Guitare acoustique, harmonica – Elliott Murphy
Choeurs – Destinée , Electra Weston
Basse – Jérôme Goldet
Congas – Jean-Christophe Vareille
Batterie – T. Dutru
Guitare électrique – Mike Rimbaud
Claviers – Marc Billon
Chant principal – Mike Rimbaud
Orgue – Elliott Murphy, Marc Billon
Piano – Marc Billon
Saxophone – Larry Chmiel
Mike Rimbaud est un auteur-compositeur musicien et interprète Américain qui a démarré sa carrière en se produisant dans les cafés de New York.
En 1990, il a signé avec un label musical Français, Bondage Records, le label des Bérurier Noir.
Mike s'est installé à Paris en 1991 pour trois ans et il a réalisé des tournées en France et en Europe comme sur scène lors de plusieurs festivals tels que Rock'air (1991), Le Rock dans tous ses états (1991) ou aux Eurockéennes de Belfort (1992), mais aussi une tournée en Russie durant l'Eté 1991.
En 1993, Elliott Murphy a produit l'album "Red Light".
Rimbaud est une sorte d'artiste Punk anti-folk, ses paroles sont brutes et audacieuses, tandis que son jeu est dépouillé et direct.
L'album n'est pas révolutionnaire, mais il est attachant!
Producteur – Chris Rea
Basse – Eoghan O'Neill
Batterie, percussions – Martin Ditcham
Guitares, accordéon, cuivres, harmonica, chant, banjo, claviers – Chris Rea
Guitare solo, guitare acoustique – Jerry Donahue
Orgue, piano – Kevin Leach
Uilleann Pipes, Whistle – David Spillane
"Dancing with Strangers", sorti en 1987, est un album emblématique de Chris Rea. Ce disque très varié mélange les styles avec brio, et met en valeur le répertoire de Rea. La production est d'une qualité exceptionnelle.
C'est un album bien de son époque.
La première face est quasiment irréprochable, chaque chanson annonçant les styles à venir, mêlant parfaitement Pop, Rock et Blues avec un "I Can't Dance" excellent.
La seconde face démarre avec "Let's Dance", et même si elle n'est pas aussi forte que la première, elle tient largement la route.
L'album est peut-être un peu trop long, mais il révèle un artiste au sommet de sa forme, confiant, avec le meilleur à venir...
Delaney & Bonnie & Friends With Eric Clapton 1970 – On Tour
Genre: Rock, Blues, Folk, Country
Producteur – Delaney Bramlett, Jimmy Miller
Basse – Carl Radle
Congas, Bongos – Tex Johnson
Batterie – Jim Gordon
Guitare – Dave Mason
Guitare solo – Eric Clapton
Orgue, chant – Bobby Whitlock
Guitare rythmique, chant – Delaney Bramlett
Saxophone – Bobby Keys
Trompette, trombone – Jim Price
Chant – Bonnie Bramlett, Rita Coolidge
Eric Clapton était vraiment épuisé à la fin des années 60 et lorsqu'on lui a donné l'opportunité de tourner avec le groupe Américain de Soul / Rock / Blues, Delaney and Bonnie en 1970, il accepta avec joie. Ce fut un répit qui a porté ses fruits, comme en témoigne son jeu de guitare sur l'album "On Tour".
"On Tour with Eric Clapton" ne se limitait pas à Clapton car il y avait un véritable gratin des meilleurs musiciens de première partie du Rock, dont beaucoup ont également participé à l'album "Layla and Other Assorted Love Songs" de Derek and the Dominos, le projet suivant de Clapton.
Ceux qui ont vu cette version du groupe en concert ont eu beaucoup de chance.
Il manquait aussi le côté rustique et fantastique de cet album; on y retrouve l'ambiance d'une famille de gitans parcourant la campagne en caravane, vaquant à ses occupations et s'amusant comme des petits fous.
Car c'est bien là un moment de pur bonheur. Même Clapton, autorisé à quitter la scène pour n'endosser qu'un rôle de simple sideman, semble s'amuser!...
Producteur – Alan Niven, Michael Lardie, Mark Kendall
Chant principal, chœurs – Jack Russell
Guitare, chœurs – Mark Kendall
Basse, chœurs – Lorne Black
Batterie – Audie Desbrow
Guitare rythmique, claviers, harmonica, chœurs – Michael Lardie
Alors qu’il accueille enfin Michael Lardie en son sein à titre officiel, Great White marque son territoire en ne proposant que ses propres compositions, et si cet exercice ne lui avait que moyennement réussi jusque-là, il faut reconnaitre que le groupe hausse le niveau de plusieurs crans.
Avec ses influences bluesy, le combo a enregistré quelques petits brulots sur lesquels la voix de Russell prend toute son envergure, alors que Kendall laisse éclater tout son feeling.
Le meilleur morceau est probablement "Rock Me" qui alterne passages délicats et refrains accrocheurs, le tout porté par une basse groovy, et renforcé par l’harmonica d’un Michael Lardie qui sait tout faire.
Si l'on ajoute un "Mistreater" efficace et graisseux avec son piano bastringue, la délicate ballade semi-acoustique "Save Your Love", et un cinglant "Gonna Getcha", Great White affirme enfin son identité.
Il reste quelques réminiscences FM pour donner lieu à un titre dynamique et accrocheur ("Lady Red Light"), alors que Great White sait également manier le Hard-Rock basique avec une redoutable efficacité sur l’irrésistible "All Over Now", et carrément accélérer le rythme sérieusement sur un "Fast Road" boosté par le jeu de batterie d’Audie Desbrow.
Avec "Once Bitten...", Great White quitte enfin la catégorie des espoirs pour s’imposer dans celle des très bons groupes de Hard Rock ayant délimité leur territoire.
Préférant l’authenticité de ses racines blues aux fastes du Glam, ces talentueux musiciens s’ouvrent de nouveaux horizons.
Producteur – Edu Kettunen, Gringos Locos
Basse, choeurs – Masa Maijanen
Batterie, percussions, chœurs – Miri Miettinen
Guitare – Ben Granfelt
Guitare, Lap Steel Guitare – Muddy Manninen
Chant principal, chœurs – Richard G. Johnson
Chœurs – Kim Lönnholm
Gringos Locos est un quintuor Finlandais qui s'est formé au milieu des années 80 et s'est principalement inspiré du Boogie sudiste de Lynyrd Skynyrd et des Georgia Satellites.
Ce sont des musiciens de haut niveau avec un superbe travail de guitare et
lorsque leur album éponyme est sorti chez Phonogram Records en 1987, beaucoup ont été surpris par l'authenticité du son, compte tenu des origines géographiques du groupe.
Le disque a également fait sensation aux États-Unis, et le producteur de Lynyrd Skynyrd, Tom Dowd, a été suffisamment impressionné pour proposer de produire le prochain album "Punch Drunk" qui sortira grâce à un nouveau contrat avec Atlantic Records, prouvant une fois de plus la capacité du groupe à offrir des interprétations accessibles et dynamiques d'un son étranger.
Cet album est absolument génial...
Producteur – Michael Hoenig
Basse – Alphonso Johnson
Batterie – Ralph Humphrey
Guitare électrique, guitare acoustique – Caleb Quaye
Claviers – J. Peter Robinson
Chant, guitare acoustique – Shawn Phillips
"Beyond Here Be Dragons" a été enregistré en 1983, mais il n'est sorti qu'en 1988.
Incroyable: à cette époque, au début des années 80, Shawn était sans abri et survivait dans la rue en mendiant!
Ce sera également la dernière sortie officielle pendant près de vingt ans.
C'est une œuvre magnifique et puissante, un incontournable pour tout fan.
C'est malheureux que Phillips soit si peu connu et apprécié, mais une citation de Blaise Pascal, citée dans les notes de pochette du CD, est poignante: "...Si vous faites croire aux gens qu'ils pensent, ils vous aimeront. Si vous les faites VRAIMENT penser, ils vous détesteront...'...
Producteur – Terry Cashman et Tommy West
Choeurs – Ellie Greenwich, Tasha Thomas, Tommy West
Basse – Joe Macho, Tommy West
Guitare [acoustique] – Maury Muehleisen
Claviers – Tommy West
Guitare rythmique – Jim Croce
Doux et brut de décoffrage, "You Don't Mess around with Jim", sorti en 1972, est un album qui reflète parfaitement la personnalité de Jim Croce.
Il se déchaîne sur sa guitare et les paroles ne sont pas soignées, mais plutôt déambulent avec la douce liberté de la poésie rythmique.
Cette poésie aborde le mal du pays, la difficulté de s'intégrer, l'autonomie, le succès et la peur du temps. On y trouve une étrange absence de romantisme, ou du moins, l'amour se transpose à lui-même et à son environnement.
Il y a beaucoup d'amour sur cet album, mais il ne parle pas d'une femme comme on pourrait s'y attendre.
La musique évoque une solitude contemplative, mais aussi un esprit de communauté où un chœur en fond sonore instaure une certaine forme de bonheur. Jim chante sur toutes les chansons de la même manière, jamais vraiment heureux ni vraiment triste.
Lorsque la guitare ralentit et a moins de riffs, la chanson est solitaire. Lorsque la guitare vibre et s'improvise avec une batterie et un chœur, la chanson évoquera probablement une célébration nostalgique.
L'album est charmant et il constitue un portrait remarquable, tant il est divertissant.
Producteur – Bryan Ferry, Chris Thomas
Basse – John Wetton
Chœur – Doreen Chanter , Helen Chappell, Jacqui Sullivan, Martha Walker, Paddie McHugh , Vicky Brown
Batterie – Paul Thompson
Guitare – Chris Spedding
Percussions – Morris Pert
Saxophone soprano – Mel Collins
Saxophone ténor – Chris Mercer
Trompette – Martin Drover
Violon, synthétiseur – Eddie Jobson
Chant, claviers, harmonica – Bryan Ferry
Avec "Let's Stick Together", Bryan Ferry a enregistré un album qui ressemblait autant à une thérapie créative qu'à de la musique pour elle-même.
La prestation de Ferry est l'une de ses meilleures, jusque dans les cris, et le tout est empreint d'une puissance post-Glam.
Parmi les succès, on peut citer "The Price of Love" des Everly Brothers et "It's Only Love" des Beatles , interprétés par Ferry aux claviers et dans un arrangement complet et soigné.
La moitié de l'album est composée de chansons originales de Ferry, mais, bizarrement, au lieu de créer des chansons entièrement nouvelles, il a réenregistré une série de
Il est intéressant de noter que la plupart des chansons datent de la période Eno du groupe, et que les nouvelles versions évitent donc le chaos qu'il a apporté à la formation originale du groupe.
Le résultat final est intéressant: "Casanova" troque le rythme explosif de l'original contre une interprétation lente et sinueuse qui suggère une menace sans paraître trop inquiète, "Re-Make / Re-Model" devient franchement funky sans rien perdre de son côté lyrique étrange.
D'autres morceaux présentent des différences plus subtiles, comme lorsque la section médiane, austère et rigide, de "Sea Breezes" se transforme en un morceau plus détendu et lent...
Genre: Blues Rock, Country Rock, Soft Rock, Pop Rock
Producteur – Chris Rea, Jon Kelly
"The Road to Hell", sorti en 1989, est certainement le meilleur album de Chris Rea, avec plein de titres superbes, aussi bien Rock racé que Blues, qui transpirent tous la chaleur des circuits, des grands espaces Texans sous un ciel bleu strié de nuages filant avec un vent chaud.
Le duo "Road to Hell" 1 & 2, avec son intro à la voix chaude et grave de Chris, est une merveille, Daytona résonne des moteurs vrombissants, "That's what they always say" se renforce de cuivres sur un rythmique en béton, mais la meilleure chanson demeure "Your Warm & Tender Love", sur un rythme mid-tempo de basse ronflante et un riff torride.
Bref, ce disque est superbe de bout en bout et constitue indéniablement un incontournble de sa discographie.
Bien sûr, on sent que la production date de la fin des années 80, mais les compositions n'en souffrent pas; Rea a une voix intense et sa guitare sonne bien: une slide mortelle, très chaleureuse et débordante de classe, rappelant parfois Mark Knopfler...