La lecture du moment ...

[Monsieur-Hulot]

[bibabeuloula]

[Slade]

Rebatet est un salaud mais quel style, quel écrivain ! La langue , le rythme bref pour l'écriture pure c'est un réel plaisir de lecture mais pour les idées exposées qui sont nauséabondes , les propos tenus souvent infâmes il ne mérite qu'un zéro pointé .
Ceci dit il faut reconnaitre que Rebatet avait un énorme talent et que tout du long de ce pavé de 600 pages le lecteur ne s'ennuie jamais . J'ai même souri à plusieurs reprises lorsqu'il évoque sa campagne de France en 39/40 ou ses descriptions du Français moyen face à l'adversité même si le trait est forcé et qu'il semble oublier le couvre-feu, les arrestations, les perquisitions et la délation, entre autres.
Journaliste et très cultivé, il s’intéresse au cinéma, à l’art, la peinture notamment, fréquente les politiciens parisiens et nous livre le fonctionnement de tous ces milieux. C’est un témoignage important sur la guerre, la société, la vie de ses citoyens, même s’il faut prendre du recul ( même beaucoup par moment ..) bien évidemment sur certains propos.
Sinon, en restant la tête froide, il faut reconnaître que c'est un très bon livre d'un écrivain qui se hausse au-dessus du troupeau des plumitifs de l'époque . Une lecture nécessaire pour mieux appréhender l'esprit de l'époque et essayer de comprendre les motivations de ces gens qui ont vu dans le fascisme un avenir pour leur pays .
N'oublions pas non plus que ce fut un réel succès de vente (200 000 ex) dans la France occupée et que les idées de Rebatet étaient parfaitement connues du public .

[nunu]

Si t'as du temps a perdre et que t'aimes les gros pavé faut lire les Deux Etendards de Rebatet.

[Slade]

Il est programmé quand j'aurais digéré celui-ci. J'ai téléchargé quelques uns de ces pamphlets également mais je sais pas si je les lirai un jour ,j'ai lu ceux de Céline et cela m'a suffit .
Après ce genre de lecture il faut que je me lave la tête avec quelques thrillers ou polar bien sanglants mais sans haine .

[nunu]

Les deux etendards ya rien d'antisémite dedans. Par contre il fait 1300 pages.

[Slade]

Les deux etendards ya rien d'antisémite dedans. Par contre il fait 1300 pages.

Gloups ça fait quand même beaucoup !

[Slade]

Années 1950. Dans le désert du Nevada, les États-Unis expérimentent leurs bombes atomiques. Alentour, on s’extasie de ces démonstrations de la puissance américaine. Les écoles organisent des sorties pour admirer les champignons atomiques, les enfants joue avec cette «neige» qui retombe sur leur jardin...Et c’est ce cadre que choisit Howard Hughes pour y tourner avec John Wayne et Susan Hayward son film Le Conquérant... Mais bientôt dans la région, on commence à remarquer de curieux phénomènes ; les bêtes d’abord puis les éleveurs et leurs familles sont touchés. La Commission de l’Énergie atomique se veut rassurante : aucun risque, les radiations sont bien trop faibles et ces troubles médicaux peuvent avoir tant de causes...Et puis, dans cette zone il n’y a après tout que quelques mormons, des éleveurs, des Indiens et, de passage, une équipe d’Hollywood.
Vivianne Perret, dans ce récit romancé, redonne vie aux stars victimes d’un tournage maudit comme à ces anonymes qui avaient le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment de l’Histoire.

[Slade]

"Correspondant local" est un polar à l'ancienne à l'intrigue efficace et maîtrisée. L'histoire est trouble, sinistre, mais est également parfaitement ancrée dans la réalité. Laurent Queyssi qui est originaire de Marmande en Gironde a choisi de faire se dérouler son action dans un petit village de ce Sud-Ouest qu'il connait bien , lieu figé par la chaleur dans des habitudes tranquilles qu'un meurtre viendra bousculer. Il parvient parfaitement à nous plonger dans cette ambiance feutrée et enveloppante propre aux petites localités paisibles. Ce genre d'endroit où tout le monde se connaît ou presque, et dans lequel, lorsqu'un fait sortant des habitudes surgit, les vieilles histoires… les vieux secrets jaillissent subitement du placard.
Sans révolutionner le genre, Laurent Queyssi arrive donc à se démarquer de certaines tendances actuelles allant vers des polars de plus en plus violents et des héros de plus en plus invulnérables, pour revenir à l'essentiel de ce qui fait un bon roman : l'authenticité d'une région qu'on a réellement l'impression de parcourir au fil des pages, la crédibilité d'une intrigue qui la rend d'autant plus captivante, et la franche humanité d'un héros ordinaire pour lequel l'empathie est immédiate.

[Ben-J]

Je viens de finir les essaies et pamphlets de Léon Bloy .
Quel caractère !
Il faut avoir lu je m'accuse pour savoir ce qu'est un pamphlets.
Le sang du pauvre est un des plus beaux textes sur la pauvreté.
Je conseils aussi l âme de Napoléon.

[vox populi]

Livre très intéressant publié sous la direction de Dominique Reynié sur le christianisme dans le monde au 21eme siècle
Il rappelle que les chrétiens sont les croyants les plus persécutés dans le monde.
Si le christianisme reste la religion la plus importante sur la planète elle est en train de disparaitre de l'endroit où elle est née c'est à dire en orient.
Pour exemple il m'apprend que, en Turquie, en 1900, 35% de la population était chrétienne, aujourd'hui c'est 0.5%.
On pense évidemment au massacre, en 1915, de 1.5 million d'arméniens avec une barbarie qui rappelait les pires heures de l'histoire de l'humanité!
Ce massacre des arméniens (premier peuple chrétien) se poursuit encore aujourd'hui dans l'indifférence presque générale

[nunu]

Un livre sur Mark Hollis le leader de Talk Talk

[Silence]

Connaissais pas ... il faut absolument que je le lise !

[nunu]

C'est sorti recemment ca date du mois de février.

[Unserious Sam]

Mes dernières lectures "pop/rock" :

Livre que m'a offert ma fille aînée pour mon anniv' : "Les Beatles, la totale" (Jean-michel Guesdon et Philippe Margotin). Une mine de renseignements sur les processus d'écriture et d'enregistrement de toutes les chansons publiées sur les albums officiels des Mop Tops.

Du coup, je me suis payé également "Pink Floyd, la totale", des mêmes auteurs, excellent itou. Bien détaillé, belles photos, même si je saute un peu les passages décrivant les instruments utilisés (je ne suis pas musicien, juste amateur de musique que j'aime ).

Ce que j'apprécie dans les deux ouvrages ci-dessus c'est qu'à chaque page il il y a une sorte de "post-it" qui met l'accent sur un détail de la chanson en question (faux départ, chœurs pas en place, reste d'ancienne prise mal effacé ou anecdotes "trivia" sur les chansons...). Vraiment très bien faits, ces deux bouquins. Il existe les mêmes sur Queen, Bob Dylan et Led Zep.

Après, j'ai enquillé sur "The Songs of Genesis", par Steve Aldous (un peu moins passionnant, iconographie pauvre et plein de détails non essentiels - on "apprend" que tel morceau est le plus long de tel album... oui, bon ben on le savait déjà !). Mais il y a de très bons passages informatifs et pas mal de détails sur la vie en studio pendant les enregistrements. Par contre, le gars déclare que "The Battle Of Epping Forest" est un morceau très, très moyen, alors que c'est un de mes préférés du groupe...

Et enfin, j'ai reçu hier "Complicated Game - Inside The Songs of XTC", foultitude d'interviews d'Andy Partridge par Todd Bernahrdt, qui se révèle déjà passionnant au gré des premières pages (préface de Steven Wilson, fan absolu du groupe !).

Ce qui est cool avec ce genre de bouquins c'est qu'on peut passer de l'un à l'autre, grappiller dans le désordre au gré des envies... et ça donne envie de réécouter les titres !

[ledzep56]

Mes dernières lectures "pop/rock" :

Livre que m'a offert ma fille aînée pour mon anniv' : "Les Beatles, la totale" (Jean-michel Guesdon et Philippe Margotin). Une mine de renseignements sur les processus d'écriture et d'enregistrement de toutes les chansons publiées sur les albums officiels des Mop Tops.

Du coup, je me suis payé également "Pink Floyd, la totale", des mêmes auteurs, excellent itou. Bien détaillé, belles photos, même si je saute un peu les passages décrivant les instruments utilisés (je ne suis pas musicien, juste amateur de musique que j'aime ).

Ce que j'apprécie dans les deux ouvrages ci-dessus c'est qu'à chaque page il il y a une sorte de "post-it" qui met l'accent sur un détail de la chanson en question (faux départ, chœurs pas en place, reste d'ancienne prise mal effacé ou anecdotes "trivia" sur les chansons...). Vraiment très bien faits, ces deux bouquins. Il existe les mêmes sur Queen, Bob Dylan et Led Zep.

---------- j'ai trouvé Pink Floyd La Totale chez Emmaüs la semaine dernière - état neuf juste un petit enfoncement sur la tranche - 12 euros au lieu de 50 pas radin mais c est toujours ca - plein d'anecdotes - explication des albums et de toutes les chansons - 179 chansons détaillées - des infos sur les ingénieurs du son etc... Je me régale - et du coup je re écoute des morceaux (voir album) - la vie et l'évolution du groupe n'est pas oubliée.

[Unserious Sam]

Oui, c'est un très beau livre. Je ne regrette pas cet achat !

[vox populi]

relecture de ce livre publié, me semble t'il, quelques mois avant les gilets jaunes et qui interroge vraiment sur l'aspect prophétique de ses bouquins

Au delà de cela je crois que ce qui fait le succès de Houellebecq c'est qu'il s'oppose à l'injection du bonheur dans notre société.

Je crois que pour comprendre le travail de cet auteur il faut le rapprocher de celui de la sociologue Eva Illouz qui a réfléchie à la place du bonheur dans notre société

De la psychologie positive au managers du bonheur dans les grandes entreprises comme coca cola le bonheur devient une responsabilité personnelle.
Pour être heureux il suffirait de la vouloir. Il y aurait des techniques qui mèneraient au bonheur et il serait de notre responsabilité de les mettre en oeuvre.
L'effet pervers de ces nouvelles normes est de rendre beaucoup moins légitime le fait d'être malheureux, déprimé ou en colère.
Dans le milieu de l'entreprise ces techniques managériales du bonheur visent par exemple à délégitimer les râleurs, ceux qui contestent.

Tout ce vocabulaire autour du bonheur crée une ambiance dans laquelle la souffrance sociale ne peut plus s'exprimer de façon légitime.
Eva Illouz prend l'exemple d'un salarié qui vient de se faire licencié et qui déprime suite à ce licenciement.
La psychologie du bonheur va indirectement le culpabiliser en expliquant à ce travailleur qu'il a l'idée fausse que les éléments extérieurs peuvent avoir une influence sur son bonheur
En synthèse, tu es virée, c'est vrai, mais tu déprimes car tu n'as pas bien fait tes exercices du bonheur.

Ce phénomène conduit à une nouvelle hiérarchie émotionnelle dans la société.
cette hiérarchie émotionnelle existe en parallèle de la hiérarchie sociale et on refuse d'établir une corrélation entre les deux.

Houellebecq brise le tabou du malheur dans chacun de ses livres.
Dans ce bouquin, par exemple, il met parfaitement en lumière la corrélation entre la hiérarchie sociale et la hiérarchie émotionnelle
Il montre l'homme dans sa vérité, il va au delà des normes sociales et en ce sens son oeuvre est profondément révolutionnaire.

[Ben-J]

Je viens de finir ce premier tome trouvé dans une petite librairie lilloise et je suis sur le cul.
C'est très bien écrit , le récit est passionnant et part des prémices du jazz à ses début dans les années 20.
Je vous le recommande.

[Ben-J]

relecture de ce livre publié, me semble t'il, quelques mois avant les gilets jaunes et qui interroge vraiment sur l'aspect prophétique de ses bouquins

Au delà de cela je crois que ce qui fait le succès de Houellebecq c'est qu'il s'oppose à l'injection du bonheur dans notre société.

Je crois que pour comprendre le travail de cet auteur il faut le rapprocher de celui de la sociologue Eva Illouz qui a réfléchie à la place du bonheur dans notre société

De la psychologie positive au managers du bonheur dans les grandes entreprises comme coca cola le bonheur devient une responsabilité personnelle.
Pour être heureux il suffirait de la vouloir. Il y aurait des techniques qui mèneraient au bonheur et il serait de notre responsabilité de les mettre en oeuvre.
L'effet pervers de ces nouvelles normes est de rendre beaucoup moins légitime le fait d'être malheureux, déprimé ou en colère.
Dans le milieu de l'entreprise ces techniques managériales du bonheur visent par exemple à délégitimer les râleurs, ceux qui contestent.

Tout ce vocabulaire autour du bonheur crée une ambiance dans laquelle la souffrance sociale ne peut plus s'exprimer de façon légitime.
Eva Illouz prend l'exemple d'un salarié qui vient de se faire licencié et qui déprime suite à ce licenciement.
La psychologie du bonheur va indirectement le culpabiliser en expliquant à ce travailleur qu'il a l'idée fausse que les éléments extérieurs peuvent avoir une influence sur son bonheur
En synthèse, tu es virée, c'est vrai, mais tu déprimes car tu n'as pas bien fait tes exercices du bonheur.

Ce phénomène conduit à une nouvelle hiérarchie émotionnelle dans la société.
cette hiérarchie émotionnelle existe en parallèle de la hiérarchie sociale et on refuse d'établir une corrélation entre les deux.

Houellebecq brise le tabou du malheur dans chacun de ses livres.
Dans ce bouquin, par exemple, il met parfaitement en lumière la corrélation entre la hiérarchie sociale et la hiérarchie émotionnelle
Il montre l'homme dans sa vérité, il va au delà des normes sociales et en ce sens son oeuvre est profondément révolutionnaire.

Tu me donne envie de le relire. J'étais un peu passé à coté à sa sortie et il ne m'avait pas marqué.
J'ai lu toute son œuvre à part son essaie sur Lovecraft, à ce jour soumission et extension du domaine de la lutte reste pour moi ses deux plus grands livres.