Toto

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Phil
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Toto

Message par Phil » lun. 17 févr. 2025 14:48

TOTO : Paris, Zénith, 12/2/25

Point d'album à défendre mais un catalogue ô combien prestigieux à soutenir devant un Zénith plein comme un oeuf, une salle dans laquelle le groupe s'est toujours plu à jouer au point d'y enregistrer même un album live sur la tournée Falling In Between.

Dans cette aventure, Mme Phil avait pris la décision de m'accompagner, elle que j'avais pourtant serinée voire saoulée avec le magnifique album The Seventh One pendant l'été 88 passé du côté de Marseillan-Plage et ce, via des morceaux accrocheurs qui avaient pour nom Pamela, Stop Loving You et Home Of The Brave. Qu'est ce que j'avais écouté à l'époque ce satané opus à tel point que je m'étais rendu quelques mois auparavant à ce fabuleux concert du 7 mars 1988 en ce même lieu : le Zénith.

En hors d'oeuvre de "luxe", nous avions droit à un Christopher Cross qui, revenu des sentiers de l'oubli, venait rappeler à notre bon souvenir à quel point des titres comme Arthur's Theme, All Right, Think Of Laura et Ride Like The Wind s'étaient imposés sur les ondes radio dans les années 80. Un concert "pépère" limite ennuyeux et soporifique en ce qui me concerne et ce, malgré tout le respect que je lui porte à lui et à ses musiciens pour la plupart français, ça traine en longueur. La talentueuse Lisbet Guldbaek aux backing vocals et ses consoeurs dont j'ai oublié le nom se montrent ceci dit efficaces dans chacune de leurs interventions. N'oublions pas non plus son compère bassiste Kevin Reveyrand qui s'acquitte d'une prestation plus qu'honorable mais rien n'y fait, ça ne le fait pas tant le set fut soporifique et ennuyeux... "Désolé, Christopher, malgré toute l'admiration que le public t'adresse, je ne suis pas mécontent de te voir quitter la scène."

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Bon, Toto, je vous préviens de suite, avec eux, on est sûrs de vivre un super concert. Déjà, en termes de line up, il convient de noter que le groupe s'est refait une petite jeunesse. En effet, outre les piliers que représentent Steve Lukather, Joseph Williams (même si celui-ci n'a intégré le combo qu'au moment de la parution de l'album Fahrenheit) et Greg Phillinghanes, le talentueux claviériste-chanteur, sont venus grossir les rangs de Toto, Dennis Atlas également claviériste-chanteur à la voix d'or (qui dès le départ, nous fait entendre la tonalité de son timbre), John Pierce à la basse vrombissante comme si un Rafale franchissait le mur du son, Warren Ham, ci-devant multi-instrumentiste à la fois aux percussions, au saxophone à la flûte et pour finir Shannon Forrest qui se retrouve derrière les fûts. Tous, autant le dire, sont prêts à en découdre avec le public parisien. Cependant, il en est un qui manque assurément, c'est notre ami David Paich à la santé récemment fragile dont on sait également qu'il est davantage concentré sur sa carrière solo et ce, depuis 2022.

Jalonné de titres imparables comme Child's Anthem en opener suivi du tonique Carmen (absent des setlists depuis 2013), issu du trop méconnu Isolation avec à l'époque le regretté Fergie Frederiksen au chant, le show démarre sur les chapeaux de roue. Rosanna proposée très tôt dans une version étirée, permettra d'entrée de jeu à chacun de faire état de son talent, ce qui aura pour conséquence de ravir un public déjà conquis ce qui ne veut pas dire enthousiaste.

Perso, j'attends mieux que Rosanna et quelle fut ma surprise d'entendre un Mindfields dépoussiéré et sorti de nulle part parce que jamais interprété avant cette tournée Dogz Of Oz. Après le très émouvant I Will Remember, Joseph Williams dont la voix laisse parfois apparaître quelques légères faiblesses, exhorte le public à faire plus de bruit (un peu compliqué, on va dire) sur Pamela (une ancienne conquête qu'il ne semble pas avoir oubliée), un titre qui, rappelons-le, cartonna furieusement au moment de la sortie de The Seventh One. Une chanson qui, aujourd'hui encore, remporte, une complète adhésion de la part d'un Zénith bien rempli.

L'album IV a toujours été perçu, cela va sans dire, comme étant un opus essentiel compte tenu du nombre de titres-phare qui s'y trouvent. Au hasard, Rosanna, Africa, Afraid Of Love, Lovers In The Night et surtout (je précise qu'elle n'a jamais été ma préférée) cette balade intemporelle qui, à chaque fois que nos amis l'ont interprétée, en a ému plous d'un ou une. I Won't Hold You Back, pour ne pas la nommer, ravit un Zénith, somme toute, assez bienveillant et poli à la fois.

Dennis Atlas s'illustre une nouvelle fois de fort belle façon sur Angel Don't Cry qui fut retiré des setlists pendant au moins 20 ans. On se demande encore pourquoi tant ce titre s'avère à la fois percutant et accrocheur. Le Dennis, doté d'une voix à la tessiture puissante, voix toute gorgée de feeling qui vous prend aux tripes, monte très haut mais vraiment très haut, (ah jeunesse quand tu nous tiens) éblouissant le reste du groupe visiblement impressionné par la prestation du jeune homme. S'il n'y avait que les musiciens qui le furent......impressionnés, le public manifesta la même admiration au vu des applaudissements qu'il lui accorda promptement. C'est dire mais il en ferait presque oublier la version initiale.

Après ce déluge de décibels car Toto, c'est aussi ça, nos compères s'embarquent dans une version très veloutée de Georgy Porgy (ça commence à danser dans la salle notamment une dame devant qui passera son temps à se lever puis s'assoir), un titre également groovy qui débouchera sur un bref solo de battertie. A propos de ce titre, le regretté Jeff Porcaro avait déclaré à l'époque de son élaboration vouloir s'inspirer pour ce qui concerne le tempo du batteur de jazz Paul Humphrey et du batteur de rock and roll Earl Palmer dont le CV pourrait faire des envieux (Fats Domino, BB King, Little Richard, Frank Sinatra, The Monkees etc.......).

En ce qui me concerne, le titre que j'attendais, non ce n'est pas Africa mais le redoutable White Sister. Délivré ici dans une très bonne version mais qui n'atteint pas les sommets éclatants de celle qui figure sur le live 35Th Anniversary Tour - Live In Poland, le "Luke" nous gratifie d'un solo tout en finesse et technicité, bref ciselé à souhait. Toujours présent, l'Ancien. Sinon, ne faisons cependant pas la fine bouche concernant l'interprétation de ce morceau au demeurant efficace, car le groupe, estimant avec les années qu'il s'agit d'un classique, continue de l'intégrer régulièrement dans ses setlists. Il y a des signes qui ne trompent pas et l'on se prend à regretter d'ailleurs que nos compères ne l'aient pas joué plus souvent..

Un moment de douceur vient ensuite bercer le public francilien avec le langoureux I'll Be Over You du plus bel effet, le grand titre de Fahrenheit soit dit en passant. Aux anges, nous sommes.

Puis, retour sur le tout premier album avec le très percutant I'll Supply The Love suivi d'un deuxième solo de batterie plus long et plus convenu. Mais notre homme a du talent et sait captiver son auditoire excepté Mme Phil qui a toujours détesté les solos quels qu'ils soient surtout quand ils s'éternisent. J'ai vraiment eu peur de la perdre à ce moment-là mais il n'en fut rien car les notes de l'un de ses titres favoris du groupe le bien nommé Don't Chain My Heart résonnent alors dans la salle parisienne suscitant en elle un réel enthousiasme à tel point qu'elle entonne le refrain avec conviction. Moi aussi d'ailleurs :lol:

Après une longue présentation "à la Lukather" ponctuée de bonne humeur, nos Californiens préférés abordent la dernière ligne droite..........(des Hunaudières ?)  sur une tierce imparable :  le catchy Stop Loving You, le fédérateur Hold The Line (toujours l'occasion pour Williams de solliciter le public) et l'inénarrable Africa qui clôt avec une maestria sans nom, ce superbe set. Non, quand on assiste à un tel show, l'on se dit que n'est pas près de rendre les armes. C'est d'ailleurs ce que nous nous disions sur le chemin du retour alors que nous regagnions nos pénates en ......."Toto"......

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01.Child’s Anthem.
02.Carmen.
03.Rosanna.
04.Mindfields.  
05.I Will Remember.
06.Pamela.
07.Keyboard Solo.
08.I Won’t Hold You Back.
09.Angel Don’t Cry.
10.Georgy Porgy.
11.Drum Solo.
12.White Sister.
13.I’ll Be Over You.
14.I’ll Supply The Love.
15.Drum Solo.
16.Don’t Chain My Heart / Band Introduction.
17.Stop Loving You.
18.Hold The Line.
19.Africa.

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Le tour programme.

lienard
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Re: Toto

Message par lienard » lun. 17 févr. 2025 19:44

Toto, j'avais été les voir en 1982 à FN, Bruxelles et surprise, il y avait au backing vocal mon chouchou Timothy B. Schmit (ex Poco et Eagles)

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Re: Toto

Message par nunu » lun. 17 févr. 2025 21:08

Phil a écrit :
lun. 17 févr. 2025 14:48
Cependant, il en est un qui manque assurément, c'est notre ami David Paich
j'ai vu trop tard qu'il passait sinon je pense que j'y serais aller.

Par contre Africa sans David Paich c'est non pour moi. Africa c'est paich et personne d'autre.

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Re: Toto

Message par Unserious Sam » mar. 18 févr. 2025 12:31

Ben oui, mais c'est comme ça : Toto a déposé sa Paich...

:sivousme:
A partir d'un certain âge, si on vous donne 10 ans de moins, un conseil : prenez-les !.

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Re: Toto

Message par Algernon » mar. 18 févr. 2025 12:51

nunu a écrit :
lun. 17 févr. 2025 21:08
Phil a écrit :
lun. 17 févr. 2025 14:48
Cependant, il en est un qui manque assurément, c'est notre ami David Paich
j'ai vu trop tard qu'il passait sinon je pense que j'y serais aller.

Par contre Africa sans David Paich c'est non pour moi. Africa c'est paich et personne d'autre.
Avec Ringo ? pour compenser. :cote:



Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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